Frilosité ?

Bonsoir,

Tiens, en lisant l’article, je me dis que je ne suis pas très loin de ces pratiques.

la respiration est de plus en plus courte et fréquente, le rythme cardiaque et la pression sanguine s’accélèrent dangereusement.

Ce n’est pas ma constatation, j’arrive à garder mon calme même dans l’eau très froide.

Lorsqu’il plonge, Pugh ressent de vives douleurs mais évite un enchaînement fatal grâce à des immersions répétées dans l’eau glacée.

Oui, c’est exactement ce que je constate pour moi. En plus des immersions répétées, je fais des mouvements, le plus souvent lents pour m’imprégner de la température de l’eau, mais parfois je ressens le besoin de faire quelques mouvements très rapides pour ne pas me mettre à frissonner.

Il lui faut ensuite maintenir la température au-dessus de 35°C.

C’est ce que je pratique aussi, après avoir fait des tests en laboratoire, une température interne entre 35 et 35,5° pendant la nage.

Pour cela Lewis Pugh nage le plus vite possible afin de produire de la chaleur.

Comme je ne cherche pas à battre des records de distance, je nage de la manière qui me parait adaptée pour stabiliser la température, mais pas plus. Je préfère me ménager pour rester plus longtemps dans l’eau, je m’y sens bien.

L’athlète a aussi battu des records du monde de vitesse en natation.

Alors là, ce n’est pas du tout ce que je fais.

L’un des secrets de Pugh pour endurer la nage dans une eau glacée, en Arctique comme en Antarctique, serait sa capacité à augmenter sa température corporelle d’au moins un degré avant de plonger.

Ca non plus, je ne le fais pas. J’ai l’impression qu’au contraire, plus vite ma température descend et se stabilise, mieux je me sens.

Tim Noakes, spécialiste de la médecine du sport, qui suit les exploits de Pugh, appelle cela la ‘’thermogenèse par anticipation’’.

Ca, c’est ce que je pratique en fin d’exercice : les tests en laboratoire ont montré que je commence à faire remonter ma température quand je sais que je suis à environ 1/2 H de la fin de l’exercice (pour une séance d’au moins 2 H), je remonte progressivement de 35 à 37, et je suis à 37 au moment où je sors. Si ce n’est pas le cas, je me sens moins bien une fois sorti de l’eau, je n’arrive pas à tenir debout, je frissonne, peut-être bien jusqu’à ce que j’ai rattrapé ma température, pendant 1/2 H voire plus longtemps si les conditions sont défavorables sous le brouillard, par temps froid et humide, sous la pluie, etc.

Bernard

2h dans l’eau froide :open_mouth: glagla. A quelle température si c’est pas indiscret ?

Bonjour,

En expérience, c’était à 1° (sous surveillance médicale, sans ça je ne sais pas si j’aurais osé, je ne l’avais jamais fait avant).
En pratique courante dans les lacs, je vais plutôt vers 10°, c’est plus confortable, je fais quand-même ça comme un loisir, comme quelque-chose où je me sens bien. En dessous de 8° je trouve que ça commence à être difficile (peut-être que je vieillis…).

Bernard

Tu n’es pas un petit agité alors

BxN forever

Hey dément, c’est un chouette prétexte l’expérience !
Je jouerais bien la cobaye, si t’as des pistes de gens que ça amuse de tester ça !

J’imagine qu’ils décrivent les effets somatiques, non ? L’accélération du rythme cardiaque n’est pas forcément dûe à un emballement psychique, mais au stress subi par l’organisme ?
'tout cas j’ai en effet constaté que les premières fois, ça me coupait le souffle, mais que maintenant que j’n’ai plus « peur », le corps ne s’emballe plus du tout pareil…

C’est chouette comme délire, tu partages tes lieux de pratique ou c’est en mode « secret spot » ?
Parce que j’viendrais bien expérimenter cela, même en hiver la mer est trop chaude ici, et les lacs c’est dément mais faut casser la glace en surface avant et c’est tout coupant : tu t’organises comment ?

L’hiver dans le ruisseau derrière chez nous (pas mesuré la température, mais il y a deux semaines mi mai elle était à 11C à ma montre) je reste 15/20 min (c’est une vasque, pas la place de nager). C’est très con je sais, mais qu’est ce que ça fait du bien.
Je rentre direct, je suis OK tant que je suis dans l’eau, mais en général ça se gâte un peu quand je sors: après 5 min à l’air libre je me mets à frissonner.
Pour rentrer il suffit surtout de maîtriser sa respiration et de se relâcher le plus possible.

Rien de spécial, des tas de gens (encore eux!) prennent des bains et douches froids (nager 2 bornes comme Pugh c’est autre chose!) ou se baignent en montagne (et ressentent ce réchauffement après quelques minutes d’immersion), encore plus depuis que Wim Hof et d’autres ont un peu « popularisé » le truc.

Bonjour,

Alors jusqu’à présent, je ne nage que s’il y a une partie d’eau libre, je ne m’aventure pas sur la glace à proximité de l’eau libre pour ne pas me retrouver à l’eau de manière brutale et imprévue, je tiens au confort de ma progressivité dans l’entrée dans l’eau.
Ce qui est coupant, bien plus que la glace, ce sont les roches de fond de lac. Même s’il s’agit de galets, ils n’ont pas été polis par le courant qui est toujours très faible dans les lacs. En général, j’utilise des chaussons de planche à voile (des vieux, que je ne crains pas d’abimer sur ces cailloux tranchants). Quand je ne les ai pas, si j’ai oublié ou pas prévu le lac, je fais attention de partir d’un endroit moins agressif, et de ne nager que là où je ne risque pas de toucher le fond. Mais il m’est arrivé de me rater, et de sortir avec de multiples coupures, heureusement superficielles. Avec le froid, que je ne sens pas une fois que je me suis habitué à l’eau, je ne sens pas non plus si je me blesse, d’où la nécessité de faire attention.

Entièrement d’accord, ça m’arrive aussi, dans un bassin, un ruisseau, quand il n’y a pas de lac, c’est bien de s’adapter à ce que la nature nous propose.

Bernard

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je vous admire
j’ai testé le puits , en sortant d’un sauna
une minute à 10 degrés environ
ben heureusement qu’il y a le sauna ensuite pour se réchauffer…

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1mn chapeau…moi je tiens maxi 30 secondes…et encore pour les fois ou je ne renonce pas pour rentrer direct au sauna (ben oui, rien que l’air est froid quand on en sort !)

euh… je ne sais pas … je suis bien incapable d’estimer le temps dans ce cas là.
spontanément j’ai l’impression d’avoir passé une heure dans ce puits.
Mais c’est sans doute exagéré,
Donc je divise arbitrairement par 60

Yep j’te rejoins là-dessus. A moins qu’il n’y ait grand soleil sans vent ou activité physique rapidement derrière, je trouve que c’est le plus difficile. L’onglée aux orteils de la semaine dernière a mis 4 bonnes heures à s’escaper.
La solution pourrait être de ne jamais en sortir.
Mais cela poserait d’autres problèmes, peut-être.

Bah c’est juste à vivre si c’est un plaisir, sinon ça ne sert à rien.
Je ne pensais pas que ce qui n’était au départ que le plaisir du défi puisse devenir un plaisir en soi, en fait.

Bizarrement j’ai aussi constaté que j’ai plus de facilité à entrer dans l’eau froide quand il y a des témoins à impressionner.

Bon. Des témoins féminins.

Enfin. Féminins et qui ne sont pas ma femme.

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Et y a t-il plus de difficulté à en sortir si les mêmes témoin.e.s (1er essai, j’ai bon ou quoi ?) sont là à attendre ?
Pour vous, ceci pourrait expliquer cela.

Pour rentrer, perso je n’trouve plus jamais ça difficile. Du moment où la décision est prise, le cerveau se débranche et j’fonce.
Témoin ou pas. Quoique maintenant que tu le dis, toujours témoin, vu que c’est sur le retour des grandes voies. Faudrait que j’compare sans.
Mais j’aime trop qu’ils m’aident à m’sécher (ou qu’ils détournent sagement le regard…).

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Bonjour,

Heu, ça n’est pas forcément la motivation. Je préfère quand il n’y a personne. D’autant plus quand c’est un lac imprévu : si je n’ai pas de maillot, je ne me baigne que s’il n’y a personne, ou si ceux qui sont déjà là se baignent aussi nus. Bon, j’ai peut-être trop de scrupules, il m’est arrivé de me baigner nu et que des randonneurs arrivent ensuite, personne ne m’a fait de remarque.
Et puis surtout s’il y a du monde, je ne veux pas prendre le risque que certains en me voyant croient que c’est facile et que ça se fait n’importe comment, essaient et soient victimes d’accidents.

Bernard

Testé entre 10 et 15 mn en octobre dans de l’eau entre 12 et 15 dégrée sur les bord de la Manche à une époque ou j’étais jeune, en pleine forme et ou je ne craignais pas l’eau « froide ».
Résultat : une bonne demi-heure pour récupérer devant une boisson chaude et tenter surtout d’ arrêter de trembler et de claquer des dent involontairement ( au chaud et bien habillé)…
Depuis j’applique à la lettre le devise dite du « chat échaudé ».
Ma hantise : me voir gâcher ma journée en assistant à la noyade sous mes yeux d’un humain qui se jette dans l’eau froide d’un lac pour aller nager loin du bord…et que je ne pourrais même pas tenter de sauver…
Ca m’arrive presque tout les ans ce genre de « cauchemar » les yeux ouvert.

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Sale expérience, l’idée c’est que ça reste du plaisir, hin !
Et j’ai l’impression que cela peut l’être, sans aller au plaisir masochiste (ou plutôt gros déplaisir ici !) que tu évoques !

Plaisir. Désir.
Masochiste. Souffrance.
Désir de souffrance.
Ca va chercher loin dans la psyché humaine tout ça !
Personnellement j’ai pas encore trouvé de solution à ce dilemme interne ! ,;0))
Donc pour ma part rester dans la plaisir en tentant de supprimer la ou les souffrances éventuelles en appliquant la règle d’or de L.de Vinci. " ne pas prévoir c’est déjà gémir ".
La douche d’eau froide matutinale ( moins d’une minute ) journalière le cul posé dans une baignoire me suffit amplement.
Je laisse l’eau froide profonde aux truites et aux phoques.
Bon retour d’expérience Lulu002 !

et comment ça se passe la sortie de l’eau froide devant ces témoins féminines que tu voulais impressionner ? :smiley: :angel:

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C’est dans ces cas qu’on mesure la température en centimètres …

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Eh oui il-y-a une notion de sexe, c’est pas pour rien que frilosité rime avec pilosité