Pour avoir voyagé à plusieurs reprises en Russie en hiver, en particulier en Sibérie, j’ai été témoin de comportements et surtout de tenues vestimentaires qu’on ne verrait jamais chez nous à la mauvaise saison, qui n’est pourtant pas comparable en terme de températures.
Des gens sans gants par -20°C, des filles en mini-jupes / collants dans les rues d’Irkutsk par -15°C, une simple veste de mauvaise facture à peine matelassée, sur un t’shirt, etc, pendant que je superposais les couches, pour finir avec une bonne veste en duvet (et je ne suis pas du tout frileux).
L’entraînement, que l’on peut appeler ici l’habitude est indéniable… et la vodka bien sûr
Par contre, à signaler que 99,99%, des têtes sont couvertes.
Frilosité ?
Et des types et des typesses (bien enrobés tout de même) qui se baignent comme des phoques après avoir cassé la glace…
Bonjour à tous.
J’avais aussi lu quelque part qu’il y a une question de taille: plus on est petit, plus le rapport volume (à chauffer)/surface (perte de chaleur) est défavorable. En tout cas, c’est mon excuse pour être très frileuse (faut bien que de temps en temps ça me serve à quelque chose d’être petite
).
Et sinon, je suis surtout frileuse quand je ne bouge pas, en particulier pour dormir la nuit. Mais là, il y a sûrement un effet d’accoutumance: j’ai passé toute mon enfance et adolescence dans des appartements surchauffés l’hiver.
P’tit’ étoile.
Dans ce livre, beaucoup de réponses à ces questions de l’adaptation de l’organisme aux situations extrêmes.
Christian Clot axe beaucoup ses recherches sur le cerveau.
+1
C’est devenu une évidence pour moi, frileux normal à la base, mais qui vis sans chauffage depuis de nombreuses années et ne suis plus tombé malade depuis 40 ans.
Depuis que je prends une douche froide tous les matins (et un bain de glace/torrent de temps en temps, mais juste la douche suffit) je n’ai plus l’onglée l’hiver en attendant le train (entre autres effets).
Dans le bouquin « hypothermia frostbite and other cold injuries » ils constatent qu’une (légère) adaptation du corps au (grand) froid commence au bout de quelques heure d’expositions répétées. Ca n’est pas précisé, mais je suppose que l’effet disparait au bout de quelques temps.
Il suffit juste que tu te fasses un max de graisses brunes et que tu trouves le moyen de commander ton hypothalamus. Facile!
On peut se « faire » de la graisse brune? Comment?
Parce que la masse graisseuse (normale) ça protège un moment certes, mais une fois que le froid est « rentré » (enfin, a passé la barrière graisseuse) il en ressort plus
Autant je suis pas très frileuse, autant si le froid pénètre mes barrière j’ai beau boire du thé, mettre les couches, etc. Rien n’y fait. La seule manière de me réchauffer est une douche/un bain bien chaud!
C’est pas la tisane qui est diurétique plus que le thé?
Quoiqu’il en soit, voire du chaud est censé réchauffer, non?
Voir ne suffit pas, il faut le boire.
Le fait que ce soit diurétique fait perdre de la chaleur par l’urine. Mais il faudrait faire un bilan thermique.
Mais d’après mon expérience personnelle (qui n’est pas forcément transposable) je pense qu’on doit tout de même y gagner.
hum …
je suis tout aussi frileux quand je ne bouge pas, et pourtant j’ai dormi toute mon enfance avec des vitres givrées dés qu’il faisait froid, et souvent sans chauffage dans la pièce …
c’est pour cela que tu fais du trail
l’activité est le meilleur chauffage qui puisse exister
oui, pratiquement on allume son propre poêle interne
l’habitude, oui
pas l’entrainement
ma fille est actuellement au Yukon
c’est quelqu’un de plutôt frileux, du genre à disparaitre totalement dans le sac de couchage pour dormir
et pourtant, là bas, les températures sont tout à fait dignes de la Sibérie profonde
mais elle s’adapte
on peut sortir par n’importe quelle température, habillé n’importe comment, à condition d’adapter son niveau d’activité et son temps d’exposition au froid à ces paramètres
et puis un froid sec est beaucoup plus facile à supporter qu’un froid humide
Ça c’est vrai. J’ai habité une année en Angleterre, il faisait jamais moins de 0 degrés et pourtant c’était bien pire que de supporter du -15 en Valais!
Bon j’ai pas tout lu, c’est peut-être une redite mais voici mon témoignage: il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’entrainement au froid est très efficace. Lorsque j’étais jeune (il y trèèèès longtemps) je m’entraînais pour faire des hivernales. A Lyon je sortais toujours en t-shirt pour aller au restau-U et je me souviens très bien de l’incrédulité des copains me voyant en t-shirt alors qu’ils se gelaient dans leur anorak. A partir du moment où on y va progressivement il est clair qu’on s’habitue très bien. D’autre part à l’époque nous suivions les conseils des cadors de l’époque (messner, Desmaisons…) qui conseillaient de dormir sur le balcon ou de prendre des bains de mains en alternant eau chaude eau froide (mais ça je l’ai pas trop fait c’était quand même douloureux)
De même lorsque je faisais des traversées à ski en laponie je m’étais rendu compte qu’au bout de quelques jours seulement une température légèrement négative était devenue tout-à-fait confortable.
là, tu prenais des risques
à cause de la pollution, pas à cause du froid
cela fragilise l’appareil respiratoire qui, ensuite, supporte moins bien le froid
Une sémantique que j’ai du mal à suivre…
A partir du moment où tu utilises un procédé et des techniques avec lesquels tu permets à ton corps, ton organisme, d’améliorer ses capacités à supporter des conditions de vie ou des performances inhabituelles (que ce soit l’acclimatation à l’altitude, la capacité de nager plusieurs km, de courir un marathon, … ou du résister au froid), j’appelle ça de l’entraînement.
Si un habitant de Sibérie (ou du Yukon) passe l’hiver dans son logement surchauffé sans sortir, sûr qu’il ne s’habituera jamais au froid.
c’est pourtant simple:
un entrainement efficace: tu améliores tes performances
dans le cas du froid, tu augmentes le temps pendant lequel tu peux rester exposé immobile sans subir de gelures (ce qui est bien différent d’avoir une sensation de froid, ça, c’est très subjectif ), toutes conditions étant identiques par ailleurs (température, habillement, humidité, couche de graisse, … )
ça, je n’y crois pas
l’habitude (ou expérience):
tu connais mieux les limites de ton corps, ce qui va te permettre de dépasser et d’endurer les signaux d’alerte qu’il t’envoie (onglée, inconforts divers, … ), de mieux optimiser l’autonomie dont tu disposes, l’intensité de ton activité …
[quote=« vref, post:53, topic:252948 »]
endurer les signaux d’alerte qu’il t’envoie […], de mieux optimiser l’autonomie dont tu disposes, l’intensité de ton activité …[/quote]
C’est bien de l’entraînement !
Par exemple, dans un entraînement de type anaérobie lactique (du fractionné pour du 400 m par ex), tu habitues ton organisme a subir et supporter un effort alors que les muscles sont en train de se charger en acide lactique.
non
ou alors, il faut trouver un autre terme pour l’« entrainement » où tu fais en sorte de modifier ton corps (par exemple: tu augmentes ta masse musculaire pour améliorer tes performances)
Il y a une histoire de circulation sanguine et donc de tension aussi, non ? Sans parler des hormones et de la génétique qui évidemment jouent un rôle.
De mon expérience personnelle :
La fatigue est un facteur important de froid.
Impératif de couvrir la tête et les extrémités.
Plus on est affûté plus on a froid
Un froid sec se supporte plutôt bien…
Étrangement quand tu es concentré sur qq chose, tu ne ressens pas le froid.
Juste après manger, grosse sensation de froid. Il vaut mieux manger de petits trucs très régulièrement
On peut s’habituer psychologiquement au froid,mais pas physiologiquement (à part prendre du gras)