sauf qu’aujourd’hui, l’augmentation de la température moyenne depuis 40 ans ne laisse plus aucun doute:
on est complétement en dehors des schémas connus, non seulement depuis le début des relevés météo, mais même depuis le début des temps historiques, où par recoupement on a des estimations de température crédibles
et la connaissance des températures dans les 700 000 ans qui précédent (grace aux carotages de glace, entre autres) montre que on a jamais eu dans cette période une montée aussi rapide de la température
et il n’y a pas d’explication plausible en dehors de l’activité humaine et de l’industialisation
Si, les facteurs naturels sont une explication plausible.
On sait que le phénomène ENSO (cycles el nino - la nina) a une influence sur la t° globale (en Europe par contre ça n’a pas de répercussion sensible): El nino chauffe, La nina refroidit. Ce sont des cycles « courts », de l’ordre de 6 mois à un an, qui sont en bonne partie en cause dans le yoyo de la t° globale.
Par dessus, il y a un cycle long appelé Oscillation Pacifique Décennale (PDO) qui s’étale sur plusieurs décennies. Il est passé en phase négative, c’est à dire que les phénomènes La nina vont être en principe plus fréquents dans le courant de la décennie et de la prochaine aussi sans doute.
Dans l’atlantique, il y a également un cycle long d’une durée de 60 ans environ qui a été mis en évidence: l’Oscillation Atlantique Multidécennale (AMO). C’est une variation cyclique de la t° de surface océanique. Une étude suisse à mis en évidence une corrélation entre les phases de crues (ou du moins stabilité) et de décrues glaciaires au siècle précédent avec les variations de cet indice qui est passé en phase positive (c’est à dire chaude) au milieu des années 90.
Cet indice devrait repasser en phase négative (froide) vers 2020, mais a sans doute déjà commencé à baisser. Il est probablement en grande partie responsable des étés chauds de la décennie précédentes et de la fonte estivale prononcée de la banquise arctique depuis 10/15 ans (il semble facile à comprendre que la banquise est plus sensible à un réchauffement océanique qu’à un réchauffement atmosphérique).
Il y a aussi des cycles atmosphériques comme l’oscillation atlantique nord (NAO) sensible essentiellement en hiver sur l’europe et l’amérique du nord. En phase positive, l’air polaire arctique reste concentré sur la zone polaire et l’anticyclone des açores est bien marqué. Ca donne des hivers doux en europe, humides au nord, secs au sud. En phase négative, l’air polaire arctique descend plus facilement en latitude que ce soit en amérique du nord ou en europe, en contrepartie de l’air chaud remonte en islande et au groenland. Ca donne des hivers froids en europe, secs au nord, humides au sud. Exemple d’hiver dominé par une NAO+, celui de 2007. Bon exemple de situation météo liée à une NAO-: décembre 2010.
Les situations NAO- seraient favorisées par une AMO+ et/ou une activité solaire faible (c’est surtout le rayonnement UV qui baisse sensiblement et ça entraine une baisse de t° de la stratosphère, ce qui semble avoir un impact sur la t° de la troposphère aux pôles).
L’activité solaire en baisse marquée est un paramètre nouveau qui aura probablement aussi un impact important sur la t° atmosphérique. Soit parce-qu’elle s’accompagne d’une baisse d’intensité du rayonnement solaire, soit (ou aussi) parce qu’elle entraine une baisse de la protection terrestre vis à vis du rayonnement cosmique lequel favoriserait la formation des nuages et donc l’augmentation de l’albédo terrestre (thèse de Svensmarsk et expérience Cloud effectuée au Cern).
Tout ça n’est pas encore parfaitement clair et certain, la connaissance dans ce domaine étant encore assez récente. Mais la décennie va être très intéressante. Rdv en 2020 pour savoir qui avait raison entre le Giec et les sceptiques.
non
el nino chauffe l’est de l’Amerique du sud, mais refroidi l’Asie du sud est; simultanément, il provoque des pluies importantes et la fuite des bancs de poissons en Am sud et des sécheresses et des feux de forêt en Indonésie
la nina fait l’inverse
et il en est de même pour tous ces phénoménes oscilatoires, quand leur existence est prouvée: si cela réchauffe quelquepart, cela refroidi ailleurs
c’est un jeu à somme nulle
aucune influence, donc, sur la température moyenne de la planéte
d’autres que moi t’ont déja dit que les cycles solaires étaient bien connus et qu’il n’y a pas de variations significatives contemporaines
le petit age glaciaire était probablement du à une activité solaire faible; mais la baisse des températures moyennes n’a jamais dépassé les 0,3° C, soit une amplitude nettement inférieure au réchauffement actuel
et ce refroidissement a été beaucoup plus lent que l’actuel réchauffement
je te remet la courbe wiki des températuires historiques:
c’est dans le paragraphe évolution des températures/temps historiques
Certes, et donc si tu augmentes l’effet de serre sans changer à l’épaisseur de l’atmosphère tu déplaces également la température d’émission vers le haut. Tout est cohérent, je ne vois absolument pas de problème théorique dans ce que tu mentionnes, qui est d’ailleurs parfaitement établie depuis bien longtemps.
Certes … Mais on peut bien essayer de comprendre ce qui va se passer au plus probable, non ? Lorsque tu fais un trajet en voiture (pas terrible pour un exemple climatique …) tu refuses de donner une heure d’arrivée en arguant le risque de retard suite à une chute de météorite pendant le trajet ?? Non, apriori la prise en compte du risque de bouchon parait être un paramètre beaucoup plus judicieux à prendre en compte. C’est pareil pour le climat, on fait des prévisions par rapport au plus probable. D’ailleurs les supervolcans n’ont qu’une action très limité dans le temps et des émissions moyennes des volcans sont bien prises en compte dans les modèles.
En ce qui concerne le soleil, les variations de température durant le PAG étaient bien moindres en valeur absolue de ce qui est attendu avec le forçage anthropique. Dans l’hypothèse où un événement similaire se produisait (ce qui n’est pas exclue, mais ce qui n’est pas le plus probable non plus), cela ne ferait que moduler l’influence de l’homme et éventuellement reporter à plus loin les conséquences, voire à plus fort si jamais cela venait à empêcher une prise de conscience collective.
[quote=« Hugues705, id: 1453437, post:106, topic:127200 »]Si, les facteurs naturels sont une explication plausible.
[…]
Tout ça n’est pas encore parfaitement clair et certain, la connaissance dans ce domaine étant encore assez récente. Mais la décennie va être très intéressante. Rdv en 2020 pour savoir qui avait raison entre le Giec et les sceptiques. :)[/quote]
Ces différents cycles sont bien évidement parfaitement connues par les scientifiques spécialistes du climat et non uniquement des sceptiques. Il n’y a rien de neuf là-dedans. Ces cycles ont effectivement une influence au moins régionale, parfois globale, sur des échelles qui varient de quelques semaines à quelques petites décennies. Cela ne change absolument rien à l’évolution sur un siècle. En revanche, il est certain que cela à une certaine influence sur les échelles concerné par les cycles en question. Et l’étude de ces cycles est déterminante pour les prévisions de quelques mois à quelques années voire 10 à 20 ans. Or l’évolution de ces cycles ne sont pas tous parfaitement compris et reproduit par les modèles même si cela s’améliore grandement car contrairement à ce que les sceptiques affirment c’est justement un des axes prioritaire de recherche de la communauté climatique. Ces cycles ne remettent absolument pas en cause le forçage anthropique à l’échelle temporelle supérieure.
Si on reprend les éléments de synthèses qui renvoies aux études clefs.
Dans le chapitre 3 sur les observations (http://www.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch3.html )un sous-chapitre complet est consacré à l’étude des principaux cycles qui ont cours dans le système atmosphère/océan. C’est le chapitre 3.6.
De même dans le chapitre 8 sur les modèles : (http://www.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch8.html ) un sous chapitre complet (8.4) est consacré à la discussion de ces cycles et leur représentation dans les modèles.
Les changements de ces cycles sont dsicutés dans le chapitre 9 : http://www.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch9s9-5-3.html
Tout cela est fort bien documenté et est donc un axe de recherche majeur de la recherche climatique.
[quote=« vref, id: 1453517, post:107, topic:127200 »]et il en est de même pour tous ces phénoménes oscilatoires, quand leur existence est prouvée: si cela réchauffe quelquepart, cela refroidi ailleurs
c’est un jeu à somme nulle
aucune influence, donc, sur la température moyenne de la planéte[/quote]
Certain on une influence sur la température du globe en jouant des modifications de la circulation océanique qui a un temps de réponse bien plus grand. Mais c’est effectivement temporaire. Et une fois moyenné sur la période d’un « cycle parfait » l’influence est nulle.
[quote=« Hugues705, id: 1455173, post:109, topic:127200 »]Alexandre von Humbolt : " D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront.
Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps. "[/quote]
C’est un peu ton attitude vis-à-vis du réchauffement climatique, non ?
sur le site de l’Université de Grenoble, laboratoire de glaciologie, vous avez toutes les infos
vous pouvez avoir accès aux bases de données avec les résultats sous format xls ; épaisseurs, ablations, accumulations, T°, cartes des courbes de niveaux, etc…
nouveau : mesures en antarctique.
on comprends mieux avec ce site, l’évolution du climat…perso, pour avoir de la mémoire et ayant relevé les quantités de précipitations depuis quelques décennies…il n’y a pas photo.
les bases de données ne sont pas faciles à trouver sur le site
si besoin, je vous envoie le lien
mais les commentaires ci dessus sont un peu précipités…et comme d’habitude, chacun écrit ce qu’il pense sans analyser et sans être expert…on ne peut pas être expert en tout.
La raréfaction des combustibles fossiles à brève échéance devrait mécaniquement satisfaire les pessimistes sur le réchauffement climatique…plus on en consomme et plus vite l’affaire du réchauffement anthropique sera soldée!!malgré les économies de chauffage dues au réchauffement ( principalement dans les villes).
Les multiples interractions de ces phénomènes climatiques, sont tellement complexes et inconnues qu’il semble difficile d’avoir d’autres positions que la simple observation pour commencer.
Un petit truc!!!me chagrine: la précision annoncée des mesures de CO2 fossile dans les carottes de glace…quand on sait qu’elles sont extraites avec un carottier « lubrifié » au gas-oil, pendant des heures,pour éviter le gel. :rolleyes:
Allez, ya pas que le CO2 dans la vie!!!
ben, ca dépend lequel
si la décroissance des extractions de pétrole est pour demain, on a encore du gaz pour quelques décennies de plus, et du charbon pour quelques siécles de plus
certes, mais c’est l’affaire des mammiféres supérieurs qui pourrait être soldée par la même occasion
tu as certainement raison
mais la discussion permet de s’informer un peu mieux et de relativiser les c…ries que l’on peut lire par ailleurs
Alexandre von Humbolt : " D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront.
Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps. "
Allez, remballes ta propagande et mets ton masque de captage de CO2 comme les intoxiqués qui sont à Doha en ce moment : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=YlXAbi7RSBU :o[/quote]
Au-delà de cela je te rappelle que je t’avais posé une question sur le fond : dans ton message précédent je n’ai (toujours) pas compris comment tu arrives à ta conclusion à partir des éléments que tu as montrés.
Pour le reste je ne fais que montrer (preuves et documents à l’appui) que contrairement à ce que tu avances, les thématiques que tu abordes sont largement étudiés par la communauté scientifique.
En effet, c’est une interrogation légitime. La pollution des bulles d’air est évidement au centre des préoccupations de la gestion et de l’exploitation des carottes. La glace isole très correctement les bulles d’air du cœur de la carotte. Pour s’assurer de la non pollution, des comparaisons entre les différents sondages sont faits, ainsi que toutes sortes d’intercomparaisons avec d’autres proxys (sédiments marin, fossiles, …). Sans oublier que les paramètres mesurés dans les carottes sont multiples (concentration en divers gaz, rapports isotopiques, …). Cela permet de rapidement repérer les anomalies.
Un document du CNRS intéressant sur les carottages glaciaires (même s’il ne parle pas explicitement de la pollution des échantillons) : http://www.rayonnementducnrs.com/bulletin/b54/Masson.pdf
[quote=« cyrillem, id: 1455561, post:111, topic:127200 »]les bases de données ne sont pas faciles à trouver sur le site
si besoin, je vous envoie le lien[/quote]
En effet, c’est intéressant de laisser ce genre de données en libre accès. Cela permet de rendre moins obscure le travail de recherche. Tu parles de ce site j’imagine ? http://www-lgge.obs.ujf-grenoble.fr/ServiceObs/index.htm
oui, c’est bien le site
pour vref
es spécialistes savent que le pétrole est bientôt fini
le gaz, compte tenu de la croissance démographique, peut tenir …quelques décennies mais <10u…
quand au charbon, idem soit moins d’un siècle
les résultats sont tronqués et les rapports aussi
on ne dit pas la vérité à M tout le monde pour avoir la paix politique
imprimez ce mail et vous comprendrez
de part mes connaissances et mes contacts, je parie pour un épuisement définitif des énergies fossiles avant 30 ans…on pourra alors en reparler en espérant qu’on ne se sera pas fait descendre…
[quote=« climato, id: 1456178, post:114, topic:127200 »][/quote]
Je ne vois pas trop quelle était ta question de fond.
Toi tu nous sers la soupe pseudo-scientifique du Giec qui se targue d’être sûr à 90% de la cause humaine du réchauffement observé au 20ème siècle et qui fait des prédictions alarmistes pour la fin du 21ème siècle mais se plante dès la fin de la 1ère décennie en ayant pas prévu la stagnation de la t° atmosphérique globale.
Et tu voudrais qu’on croie à ses prédictions pour la fin du siècle ?
Mwouarf, ce serait comme faire confiance à un météorologue sur ses prévisions à 10jours alors qu’il aurait déjà faux à 24heures.
La prise en compte des cycles naturels pouvant influer sur le climat explique mieux les variations climatiques passées et actuelle. Ca permet même d’envisager sérieusement un rafraichissement des t° à l’avenir.
On y verra sans doute plus clair en 2020 et peut-être même avant (on peut déjà noter que les hivers se sont fait assez neigeux ces dernières années dans l’hémisphère nord, et que l’hiver actuel n’est pas en reste pour le moment, alors qu’il y a quelques années on nous disait que l’enneigement allait se raréfier).
l’evolution des cinquantes dernieres annees ne peut se comprendre qu’en termes de forcage et non de cycles. Ce forcage qui perdure implique une augmentation des temperatures a l’avenir.
on a assez d’elements pour y voir clair depuis bien longtemps.
tu melanges fluctuation statistique, fait isole ou tendance breve avec tendance de fond.
le GIEC est un organisme intergouvernemental dont le but est de porter l’information scientifique concernant le changement climatique a la connaissance des peuples et gouvernements en vue d’une action efficace.
Neanmoins, de par sa nature hybride, ses rapports publics sont le fruit d’un consensus a minima entre politiques et scientifiques presents.
Par consequence, ses rapports sont consideres par les scientifiques commes conservateurs et minimisant la portee du changement
climatique actuel.
[quote=« climato, id: 1456178, post:114, topic:127200 »][/quote]
Je ne vois pas trop quelle était ta question de fond.[/quote]
Ma question de fond concerne le lien que tu fais entre l’effet de serre et tes petits calculs de bilan radiatif et du niveau d’équilibre radiatif. Plus exactement, si, il y a effectivement un lien fort, donc ce que je ne comprends pas (et que j’aimerai que tu m’expliques mieux) c’est comment tu arrives à conclure à partir de ça sur la soit-disante « entourloupe » de l’effet de serre ???
[quote=« Hugues705, id: 1456268, post:116, topic:127200 »]Et tu voudrais qu’on croie à ses prédictions pour la fin du siècle ?
Mwouarf, ce serait comme faire confiance à un météorologue sur ses prévisions à 10jours alors qu’il aurait déjà faux à 24heures.[/quote]
Exactement !! Cela n’a rien d’incompatible !!! C’est simplement que l’on n’attend pas la même précision spatio-temprelle. Comme te l’on rappelé John et lologallo les prévisions concernent les tendances sur un siècle. Des fluctuations sur des cycles plus courts sont effectivement attendues. Ces dernières sont effectivement un point moins bien maitrisé par la communauté climatique. Mais il est au centre de la recherche (comme montré dans un message précédent). On peut très bien ne pas comprendre parfaitement certaines fluctuations mais bien appréhender un forçage à plus basse fréquence dans lequel vont évoluer les fluctuations plus courtes.
Tu prends l’exemple de la météo . Et bien allons-y avec un exemple. Imaginons que l’on soit un lundi. Pour le lendemain « ils » prévoient des averses entrecoupées d’éclaircies. Au cours de la semaine ils annoncent un temps de plus en plus beau et chaud qui se termine par un risque de forte chaleur pour le week-end et le début de la semaine suivante. Ce n’est pas parce que Martin n’aura pas vue une seule goutte le mardi (le chanceux, les averses l’on fuit !!) tandis qu’à 30 km de là, Léa s’est pris 3 douches sur la tronche et pas vue des masses de soleil (pas de bol …) que la prévision de temps estivale pour la fin de la semaine devient d’un seul coup caduque sous prétexte que le temps n’a pas été super bien appréhendé pour le lendemain … (selon le point de vue d’un observateur, et pas pour les même raisons pour les 2 !!).
Autre exemple : on est au mois de Novembre. La météo annonce de belles éclaircies après une matinée brumeuse. Le mercure est prévu monter à 10 ou 12°C. 2 jours plus tard une perturbation pluvieuse est prévue passer. Dans les faits, le ciel ne s’est finalement pas du tout découvert : on est resté sous un ciel gris et bas toute la journée avec pas plus de 5°C … Jolie plantage de la météo !! Mais est-ce que la perturbation pluvieuse prévue 2 jours plus tard est remise en cause ?? Non, pas du tout !!
En climatologie, c’est pareil, il faut être capable de discerner les tendences de fond généré par le forçage étudié des fluctuations plus courtes qui on d’autres causes. Ce qui peut se passer après c’est si le forçage n’est pas externe, il peut évoluer suite aux fluctuations plus courtes (rétroaction). Le forçage lié au CO2 est entre les 2 puisqu’une partie est absorbée par le système océan+biosphère qui dépend de l’évolution climatique, mais une partie importante reste comme un forçage externe, donc très fiable dans son évolution surtout que le forçage lié au CO2 est parmi les mieux connus et appréhendé.
Ben quand on nous dit que sans effet de serre la t° serait de -18°C au lieu de +15°C, c’est une entourloupe. Le -18°C résulte du calcul d’équilibre radiatif de la terre, atmosphère comprise, avec le soleil, or il s’avère qu’on trouve cette t° à 5000m d’altitude environ, qui est justement l’altitude approximative d’émission du rayonnement IR vers l’espace. La théorie et la réalité sont donc en phase.
Ensuite les +15°C au niveau de la mer résultent du gradient thermique vertical de l’atmosphère qui là encore s’avère conforme à ce que nous dit la thermodynamique. Sans qu’il soit question de la composition de l’atmosphère ou d’un quelconque « effet de serre ».
L’entourloupe réside dans la comparaison entre la t° d’équilibre radiatif qui se trouve vers 5000m d’altitude et la t° au niveau de la mer pour justifier « l’effet de serre ». Lequel « effet de serre » n’est en réalité rien d’autre que le gradient thermique vertical de la troposphère.
La vraie question est de savoir si le CO2 modifie ce gradient et/ou augmente l’altitude moyenne d’émission IR vers l’espace. Vu que « l’effet de serre » est déjà quasiment saturé et que la concentration en CO2 est somme toute très faible (à peine 0,04%…), la réponse est peut-être, mais certainement de manière infime et probablement impossible à mesurer précisément.
Moi, j’ai trois questions:
pourquoi « l’effet de serre » tel qu’il est présenté au grand public depuis si longtemps (avec le fameux rétro-rayonnement IR de l’atmosphère vers le sol), n’est pas conforme à la réalité comme l’avoue JL Dufresne du LMD dans l’article que j’ai mis en lien ?
l’oxygène et l’azote présent dans l’atmosphère (pour le coup en quantités énormes puisqu’à deux, ils en constituent 98%) émettent-il un rayonnement IR vers le sol terrestre et/ou vers l’espace ?
comment expliques-tu la stagnation de la t° globale depuis le début du siècle alors qu’une augmentation était prévue par le Giec ?
Pour la météo aux USA, c’est gentil ton lien sur une période de…8jours, mais je te rappelle qu’à NY par ex., ils ont eu de la neige peu de temps après l’ouragan Sandy (qui lui même avait provoqué de belles chutes de neige en Virginie de l’ouest).
Non, tu n’as pas compris. Cela est absolument vrai (à la condition de conserver le même albédo) !! En revanche on ne dit pas que l’effet de serre est le seul processus impliqué dans ces phénomènes. Le document que tu as montré est à ce titre intéressant car il montre justement bien cet équilibre radiatif-convectif.
Ce que tu n’as (à mon avis) pas compris c’est pourquoi ce niveau de température d’équilibre est aux environs de 5000m et non au sol. La raison ?? L’effet de serre !!! Sans effet de serre, le niveau d’équilibre serait au niveau du sol. C’est bien parce que l’atmosphère absorbe une partie du rayonnement émis par la terre que la température d’équilibre se retrouve plus haut dans l’atmosphère. Et en effet, la température moyenne au sol va dépendre de l’équilibre convectif au sein de l’atmosphère. La source de cette évolution est donc bien l’effet de serre.
Cela se mesure très bien. Comme tu l’as compris, même une absorption IR saturée à un impact sur l’effet de serre en faisant remonter la température d’équilibre à une altitude plus élevée. De plus, la périphérie des bandes d’absorption, de même que ses bandes en elles même qui sont en fait des multitudes de raies pas parfaitement discrètes, permettent d’élargir le spectre d’absorption réel. Les domaines d’absorption des molécules sont extrêmement bien connues via les mesures en laboratoire. Il est donc très facile d’estimer l’impacte de l’apport de CO2 supplémentaire sur le bilan radiatif. C’est en pratique un peu plus compliqué car l’H2O à un continuum et le couvrement des bandes pose problème surtout pour un gaz comme la vapeur d’eau particulièrement variable. Mais les incertitudes sur le sujet restent tout à fait acceptable : http://ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/fr/figure-spm-2.html
Le transfert radiatif est un des phénomènes les mieux maitrisé dans l’atmosphère. Dont on est certain qu’il fonctionne très bien, ne serait-ce que parce que toutes les mesures de l’atmosphère par satellite passent par des codes de transferts radiatif plus ou moins complexes mais qui utilisent les même lois.
Mais il n’avoue rien du tout. Il explique tout simplement !!! Alors effectivement, on peut disserter de la justesse ou non de souvent présenter l’effet de serre suivant un modèle plus simplifié que la réalité, mais il ne s’agit là que d’une présentation pour le grand public. Les personnes intéressées par le sujet sont évidement au fait des processus exacts (connus depuis x temps contrairement à ce que tu voudrais nous faire croire) et cette information est disponible dans tous les bons bouquins de climatologie ou de transfert radiatif. Voilà par exemple un cours de Licence : http://www.lmd.ens.fr/legras/Cours/L3-meteo/radiatifNN.pdf
On y lit par exemple : « Le profil de température dans la troposphère n’est pas déterminé par les échanges radiatifs. Il est fixé par le brassage par les perturbations météorologiques et la convection nuageuse. La température de surface est sensible au flux radiatif à la tropopause plutôt qu’au flux radiatif à la surface. Le flux radiatif net (absorbé - émis) à la surface détermine les échanges entre la surface et l’atmosphère contrôle et limite → l’évaporation. »
Et si tu veux approfondir le sujet, je te conseil très vivement ce cours qui est LA référence en français sur le sujet : http://entreprise.meteofrance.com/nous_connaitre2/documentation/librairie/collections/cours_de_meteorologie/cours_de_meteorologie?page_id=15386&document_id=4028&portlet_id=84537
Ce n’est quand même pas du tout le seul sujet pour lequel des raccourcis un peu hâtif sont faits pour le grand public. Mais toute personne qui se donne la peine d’aller regarder dans la littérature plus avancée peut tout à fait comprendre les processus exacts qui sont en jeu. Dans le cas présent le rôle de l’équilibre convectif est présenté au grand public comme une boite noire, qui ne modifie en rien le rôle des forçages externes, et du CO2 en particulier.
En quantité négligeable. Ce ne sont pas du tout des gaz à effet de serre.
Déjà dit et re-dit … Les cycles naturels ont toujours existé et existeront toujours. Et ceci qu’ils soient internes (principalement par les cycles océanique –et interaction avec l’atmosphère évidemment- l’ENSO en particulier) ou externe (solaire principalement, ou volcanique). Les tendances du GIEC se déroulent sur plusieurs décennies de façon précisément à lisser ces cycles qui ne sont pas toujours très bien prévus.
Je te conseil vraiment de lire ce PDF : http://iopscience.iop.org/1748-9326/7/4/044035/pdf/1748-9326_7_4_044035.pdf et éventuellement les études associées.
Pour les cartes d’anomalies, je suis d’accord, regardons sur un mois alors :
Les épisodes de neige ont toujours existé et existeront toujours. Les épisodes pris isolément (qu’ils soient de neige ou des températures représentés sur ces cartes) n’ont rien à voir avec le sujet du changement climatique.
[quote=« climato, id: 1456971, post:123, topic:127200 »]Pour les cartes d’anomalies, je suis d’accord, regardons sur un mois alors :
Les épisodes de neige ont toujours existé et existeront toujours. Les épisodes pris isolément (qu’ils soient de neige ou des températures représentés sur ces cartes) n’ont rien à voir avec le sujet du changement climatique.[/quote]
Pardon, erreur de manip’ : la carte des USA est la moyenne des 3 dernier mois. Voilà celle de Novembre : http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/regional_monitoring/1monthustanom.gif