Fond de sac pour gros temps et sac-bivouac

Par rapport à la gestion d’un blessé la couverture de survie me semble quand même plus polyvalente que le sac bivy qui demande quand même de la mobilité de la part du blessé (faut imaginer rentrer dans un sac de couchage).

Perso, j’ai un bivvy Sol escape avec capuche. Je l’utilise lorsque je prévois un bivouac et que je souhaite être léger donc avec une météo annoncée favorable.

Faut tt de même arriver à s’isoler du froid :
celui de la neige en dessous (la couv de survie permet de rester sec, mais on sent le froid. Un petit sac à dos isole, mais ne permet pas de s’allonger)
mais aussi celui d’au dessus, par le vent et la neige.

Par temps calme, c’est gérable, par 100km/h, le sursac améliore, mais sans trou bien construit ca me parait maigre…

Le sac bivvy light (<300g) c’est plus ou moins qu’une couverture de survie, l’isolation thermique est équivalente.

J’avais lu ton récit sur SERAC et c’est justement à toi que je pensais.

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Oui bien sûr mais à l’origine du fil on parlait de survie et mort de froid dans la tempête.
Sur la protection d’un blessé on est dans un autre registre je trouve.

Quand on pratique en groupe c’est plus facile, on peut mettre en commun toutes les fringues en surplus et les sacs des uns des et autres pour le blessé, faire un petit muret de protection pour le vent (quand la neige le permet), s’activer pour le réchauffer.

Et quand on est hors réseau, le « game-changer » comme dit p.1se c’est d’avoir une radio ou un moyen de communication satellite pour déclencher le secours.
Pour la seule fois où j’ai du appeler les secours, on aurait gagné une heure si j’avais été équipé et c’était encore dans des conditions favorables. Ca peut prendre beaucoup plus de temps de trouver du réseau si on est en Ubaye, dans les Ecrins et pas mal d’autres endroits. Depuis j’ai investi dans une PLB et maintenant un Inreach.
En gardant en tête que si l’hélico ne peut pas voler, ça sera quand même très long…

À mon avis, avec 100 km/h de vent, lorsque tu ouvres le bivy machin bag bidule, il s’envole vite fait bien fait. Surtout si c’est moi, vu comme je suis doué…
Perso j’en ai un en fond de sac, jamais utilisé (et comme les autres trucs de sécu j’espère ne jamais l’utiliser non plus).

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Dans le cas de ce week-end, les secours ont été alertés par un skieur par téléphone samedi en fin d’après-midi. En raison des conditions, les secours n’ont pas pu arriver sur place avant un délai de 26 heures. Donc une radio satellite n’aurait rien changé au game dans ce cas :frowning:

Là je parlais du cas où on a un blessé qui a froid en attendant les secours (en précisant que si l’hélico ne vole pas c’est très long)

Le cas du week-end dernier c’est autre chose, c’est quand même une caravane terrestre ne peut pas monter. Là le seul « game changer » c’est de ne pas aller se fourrer dans cette situation, qui est relativement rare et spécifique à certaines zones, en haute altitude notamment.
Je suis peut-être passé à côté d’accidents similaires ailleurs, mais pour le ski de rando la zone de Tête Blanche et du Pigne d’Arolla concentre la quasi totalité des cas dont j’ai entendu parler (1949, 2000, 2014, 2018 et 2024). Pour l’alpi c’est différent.

Des cas similaire, mais avec des perturbations d’W ou N et non de S :

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Bonjour,
Est-ce que vous avez des articles la dessus svp ?
Merci.

Pour 1949 en fait c’était une chute dans une crevasse (pendant la PDG) donc rien à voir avec le Foehn
Par contre en 1986 la PDG avait du être interrompue à cause de la tempête à Tête Blanche avec une évacuation des concurrents par l’armée suisse (pas de victime)

Pour 2000 :


Pour 2014 : 2 skieurs qui se sont perdus dans le mauvais temps au Pigne, on ne les a jamais retrouvé (chute dans une crevasse ?)

Pour 2018 le reportage le plus complet et le plus intéressant est celui-là (mais il faut un VPN pour le voir si on n’est pas en Suisse) :


Sinon il y a eu des tonnes d’articles et de vidéo (plus ou moins bien renseignées)

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Merci beaucoup.
L’accident de 2014 est encore comme celui de 2018.
Je ne sais pas ce qu’ils auraient pu faire pour se protéger et attendre les secours !
à mon avis, des formations de « savoir se protéger » ou " comment et quand faire un igloo" devraient être rajouter aux cycles de formations.
Ps : j’ai réussi à télécharger le reportage sur l’accident de 2018.

Oui et non, le point commun c’est qu’ils se sont paumés à cause de la visi qui est tombée brutalement mais on ne sait pas ce qu’il leur est arrivé vu qu’on ne les a jamais retrouvé (probablement une chute dans une crevasse)

C’est le cas (enfin c’était le cas il y a 10 ans) dans les formations du CAF mais il ne faut pas se faire trop d’illusions, quand les conditions pour réaliser un abri sont réunies ça peut effectivement te sauver la vie (mais pas toujours comme dans le cas de 2000 cité plus haut) mais bien souvent les choses sont plus compliquées qu’en formation (neige trop dure, vent trop fort…)
Et le « quand » est loin d’être simple non plus, je n’ai pas testé (pas pressé de le faire…) mais à moins d’avoir du vrai matos de bivouac (duvet notamment), la perspective de passer une nuit ou plus dans des conditions de survie doivent t’inciter à être trop optimiste sur les chances de finalement arriver à passer ou trouver l’itinéraire.

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Je me trompe peut-être mais je me dis que :
tant qu’on n’est pas totalement dans la sauce, c’est presque impossible d’estimer les chances de réussir à descendre (ou rejoindre un refuge) avant que ça devienne infernal. On sait que ça va arriver mais on ne sait pas quand et passer la nuit dans un trou dans la neige sans matériel c’est pas non plus anodin. Ce n’est qu’une fois qu’on est coincés qu’on sait qu’on aurait dû commencer à creuser plus tôt. Et du coup on commence nécessairement à creuser quand la situation est vraiment dégradée.
Je parle pour des sorties peu techniques où en théorie on peut faire demi tour ou descendre rapidement.

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J’ai bivouaqué plusieurs fois, à chaque fois ds des sorties en autonomie sur plusieurs jours (Vercors, Vallonpierre)
A chaque fois on a décidé de bivouaquer à un moment où on s’est rendu compte qu’on ne pourrait rejoindre la cabane ou refuge prévu. Mais on avait encore l’énergie pour se faire notre trou, et le matériel pour y bivouaquer.
A chaque fois, notre progression avait été ralentie parce qu’il neigeait dru. Mais comme il neigeait dru, on avait très largement de quoi se creuser un abri.
Si on a la technique, ca n’est pas stressant, on sait pourquoi on bosse et que qd ce sera fait on sera bien. On peut même prendre le temps de chercher un peu un endroit + adapté (protégé du vent, avec un max de neige…).

Je recommande de le faire « pour rire » dans de bonnes conditions. C’est formateur et ca laisse de bons souvenirs !

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Quand on est à 3500m avec plus de 100 km/h de vent, en mode collant pipette et que la neige est en béton ce n’est plus une question de technique…

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Si par malheur je me retrouvais ds une situation de ce type, je consacrerais mon énergie non pas à chercher le passage (si on ne trouve pas tt de suite, sur quels critères persévérer ?), mais à redescendre pour trouver un endroit moins hostile où je pourrai creuser mon abri…

de mémoire, ils avaient matelas et duvets aussi …

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C’est sûr que ca améliore considérablement.
Mais même sans , on peut étaler les sacs par terre pour se protéger du froid du sol, et se serrer les uns contre les autres comme des animaux.
Il faut arriver aussi à fermer l’igloo avec un sac - ou autre chose.

Je connais qq un de rompu à ce genre d’exercice, il a une sorte de bâche de survie qui permet de faire un toit ou un sol.

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