Fatigue, stress, et erreurs de manips

Pour éviter ce genre de très grosse erreur, ne jamais, jamais poser une moulinette en second. Il faut tjrs avoir des dégaines sous sont relais…

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Il y a eu une étude qui a suivi des participants à une compétition d’escalade d’une durée de 24H pour voir les effets de la fatigue sur la force musculaire, l’endurance et la dextérité.

En rapport tangentiel avec le sujet, sur la dextérité, il n’ont pas observé de changement de la vitesse avec laquelle les participants pouvaient réaliser un noeud de huit.

On pourrait imaginer mettre en oeuvre ce genre d’étude pour des manips plus complexes.

Non. Celui de nous 2 (Madouce ou moi) qui grimpe en tête, en couenne, quand il arrive au relai installe un mousqueton maître (gros mousqueton à vis) dans l’anneau du relai, y passe sa corde, visse la virole du mousqueton maître, et se fait redescendre (en second, ou en tête), il se vache, il retire le mousqueton maître et fait la manip complète.

Je connaissais pas, et je n’y avais jamais pensé. Désormais, ce sera un « obligatoire ». Merci du tuyau ! :pray: :smiley:

Donc en gros t’as failli mourir et tu nous annonces ça comme ça…
Tu penses à nos petits coeurs ?

C’est gentil… :kissing_heart:

Au départ, c’était juste pour abonder la remarque de Paul-G, sur le fait qu’il ne faut jamais sous-estimer la fatigue…

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Oui. Ça fait froid dans le dos.
Je m’étais fait une frayeur aussi du même style mais c’était pas forcément du à la fatigue plutôt à une mauvaise pratique de me vacher sur une dégaine. C’est qu’une fois la moul prête que je me suis aperçu que le mousqueton de la dégaine était à cheval sur le point avec le doigt à moitié ouvert. Ça aurait pu faire très mal aussi car de mémoire y avait aucun point clipsé non plus.

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Encore faut-il que la voie ne soit pas trop déversante ou traversante, pour qu’au niveau de l’avant-dernier et/ou du dernier point de la voie, on arrive à attraper le brin côté assureur.

(pour le reste je suis entièrement d’accord avec vous sur le principe)

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dans ce cas-là, c’est bien de faire la manip AVANT d’enlever la corde du mousqueton maître : tu passes la corde (le brin de l’assureur) dans l’anneau du relais, tu l’attaches au pontet via un noeud de 8 sur mousqueton à vis, tu enlèves la corde du mousqueton maître, avec laquelle tu es déjà encordé, et hop plus qu’à se dévacher (après avoir demandé sec).

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Bizarre, en général on dit plutôt qu’il faut mettre un mouskif (à vis) en haut, pour ne pas user le matériel en place.

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En général, on ne fait pas la manip parce que arrivé en bas, le 2° grimpeur à prévu de grimper en tête avec les dégaines en place …
Si on ne fait pas la manip alors que le 2° grimpeur doit grimper en second, c’est uniquement parce que ce second grimpeur n’est pas sur de savoir faire cette manip correctement, je vois pas d’autre explication ?
Descendre sur un seul mouskif à vis ou 2 dégaines inversées, si toutes les dégaines ont été enlevées, je trouve un peu « banzai »,
Un seul mousqueton peut se positionner très mal et casser !
Avec mes partenaires d’escalade, on fait tous pareil en moulinette, on fait la manip et on rajoute une dégaine longue pour que la corde porte sur la dégaine et non sur l’anneau du relais … mais bien sur le second ou le dernier qui grimpe devra récupérer cette dégaine …
Ça limite un peu l’usure du matériel en place

Ben oui. C’est ce que j’ai fait, d’ailleurs. Mais justement, c’est aussi ce qui m’a induit en erreur (mais c’est surtout la fatigue qu m’a fait merdouiller). J’ai bien tiré le brin de l’assureur, venant du mousqueton à vis, fait un nœud de 8 que j’ai attaché au pontet. J’ai « juste » oublié de passer le brin dans l’anneau du relai AVANT de faire le 8. J’imagine que dans ma tête, inconsciemment je me suis dit « le brin de l’assureur vient du haut, donc tout va bien »… Fatigue, fatigue, fatigue (mais 0 stress, bien au contraire).

Dans notre cas, les 2 savent parfaitement faire la manip (quand ils sont pas fatigués), c’est juste pour gagner du temps, et avoir moins de chance de toronner la corde.

aucune chance de mal se positioner si tu fais que descendre.

Au pire, si tu veux retravailler la voie, tu le backup avec une dégaine sur le 2è point du relais.

Perso pour le mouskif du haut en couenne, j’ai un gros mouskif en acier (quasi inusable vu l’épaisseur).

Pas d’accord avec toi
Si tu descends avec obligation de penduler légèrement, tu risques de déplacer ton mousqueton à vis …
De toute façon, le risque d’avoir un acier avec un défaut de fabrication est plus probable sur un mousqueton à vis que sur un anneau de ferraille !
Je n’ai jamais entendu parler de casse d’anneau de rappel alors que des casses de mousquetons à vis, oui …
Même si le risque est infinitésimal, autant l’éliminer !

oui oui, y’a aussi des ruptures de corde, d’anneau de pontet…
Et des ruptures d’anneau de rappel aussi d’ailleurs.
Si tu n’as pas confiance dans ton matos, tu fais plus rien.

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:scream:
Heureusement que j’étais bien assise en lisant ton récit !
Fais gaffe à toi stp :pray: !
Et profites de la pluie pour te reposer :innocent: !

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Et… ne pas oublier de vacher la corde avant de faire la manip. Un jour, je me suis retrouvée longée au relais avec le brin de corde qui avait filé droit en bas. On se sent un peu c… Heureusement, un gentil voisin s’est proposé de me remonter le brin de corde, mais on n’a pas toujours la chance d’avoir un voisin.

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Justement depuis que la « manip » existe, je crois 30/35 ans, il est devenu impossible de lâcher le brin de corde puisqu’il est obligatoire de l’attacher au baudrier avant de se décorder !
Peut être que tu fais la manip d’il y a 35 ans ?

C’est une mauvaise manip qui arrive plus souvent qu’on ne le croit !
Par exemple lorsque le relais est légèrement en dessous du pontet du baudrier
Dans le cas ou toutes les dégaines sont restées en place ( récupération à la descente) le risque est de se faire un beau vol avec la tête en bas !
Si les dégaines ont été levées à la montée et pas mousquetonner le dernier point comme expliqué plus haut, c’est chute au sol …

La plupart du temps, on grimpe en second car on ne souhaite pas grimper en tête, et que la voie est déversante ou avec des traversées, ce qui rend la grimpe en moulinette désagréable voir empêchant tout repos (dès qu’on lâche, on ne peut plus revenir sur la paroi).
On peut aussi grimper en second alors qu’on envisageait de grimper en tête, donc on a dit au 1er de laisser les dégaines, mais finalement on souhaite grimper en moulinette. Comme la corde passe dans les dégaines, si on grimpe en moule en s’encordant sur le même bout que celui qui vient de descendre, selon la configuration des points, ça peut générer du tirage pour l’assureur (et donc un « sec » moins rapide et moins fort).
De plus, récupérer les dégaines à la montée permet de gagner du temps si les récupérer à la descente nécessite de se mettre en mode téléphérique (voie déversante ou en diagonale).
En gros, ce n’est pas du tout une erreur ni exceptionnel de grimper en second sur une couenne.

Si les 2 points du relai sont en diagonale, ce qui est souvent le cas, ajouter une dégaine ou un mouskif sur le point ne comportant pas le maillon ou l’anneau, ne permet pas de reprendre 100% de la charge, et toronne la corde.

Perso, le 1er met un mouskif sur le point bas du relai, ou dans l’anneau/maillon.
Le second à grimper (en tête, en secon ou en moule) fait la manip :

  • Le grimpeur se vache.
  • Déclipe le mouskif du relai et le met sur son pontet.
  • Passe une boucle de corde dans l’anneau, fait une queue de vache avec la boucle (noeud de 8), et la clippe sur le mouskif du pontet.
  • Défait le noeud d’encordement à son baudart.
  • Fait défiler le bout de la corde pour la sortir de l’anneau.
  • Indique avec un geste (pas en gueulant) à l’assureur qu’il est prêt.
  • L’assureur le prend sec.
  • Le grimpeur se dévache.

Avantages :

  • A 2, on use 2 fois moins vite le maillon/anneau.
  • La manip est sécure : on est toujours encordé.
  • La manip est toujours la même, qu’on soit en tête (personne ne grimpe ensuite), en second, ou moule. Elle est rapide (30 à 45s).
  • Aucun besoin d’échanger un mot avec l’assureur, ce qui évite d’être déconcentré et de faire la moitié de la manip (valable pour toutes les méthodes de manip). Et surtout, on ne dérange pas les autres grimpeurs/randonneurs.
    Sauf s’il ne le voit pas, auquel cas juste un « OK » suffit avant de se dévacher, rien d’autre, ne surtout pas dire qu’on est vaché.

Globalement j’assume très sereinement de privilégier la protection humaine à l’usure matérielle.

Néanmoins sur un relai avec les deux points verticalisés tu passes dans l’anneau et tu mets le mouskif sur le point du haut. Pas d’usure mais à la fin le grimpeur n’a qu’à enlever le mouskif. Sinon j’avoue que je milite pour la pose des anneaux de moulinette par l’intermédiaire d’un maillon rapide. Ca permet de les changer très facilement et ça coute presque rien.