Posté en tant qu’invité par Pave:
Et voici l’extrait interessant qui confirme tes chiffres:
Décès
Les données sur les décès dus à la foudre sont issues de l’INSEE -Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques- (de 1942 à 1968), et de l’INSERM -Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale- (à partir de 1968).
La presse quotidienne, régionale et nationale, constitue aussi une source très riche de données, puisqu’elle signale, pour ainsi dire en temps réel, la plupart des cas de foudroiement (en tout cas, tous ceux qui ont nécessité l’intervention de secours d’urgence).
A la fin du 19è siècle en France, selon Le Grand Larousse du XIXè, le nombre annuel moyen de morts par la foudre était de l’ordre de 70.
A la fin du XXè siècle, il ne dépasse pas 10 (source : INSERM).
Même en admettant une sous-estimation du nombre de cas, le foudroiement apparaît comme un accident rare, dont l’incidence des cas mortels a diminué durant le XXè siècle.
On constate, aux États-Unis, une décroissance des décès dus à la foudre tout à fait comparable, après standardisation sur la population.
En revanche, pour les cas non mortels, cette décroissance est de bien moindre importance.
Les deux principaux facteurs de décroissance des foudroiements mortels sont les modifications démographiques (exode rural) et le développement considérable de la médecine d’urgence. On admet aussi que les recommandations de protection sont actuellement mieux connues qu’elles ne l’étaient au siècle précédent.
La courbe des décès est par ailleurs très chaotique, et, même sur une courte période (durant les 19 dernières années, 1979-97), les différences entre année sont notables. Le dernier pic enregistré date de 1994 (15 décès). L’été 1994 a été chaud et orageux comme en témoigne le nombre exceptionnellement élevé d’impacts enregistrés cette année-là par Météorage (réseau national de localisation et détection des orages).
Foudroiements non mortels
Il est difficile de chiffrer avec exactitude le nombre de foudroiements non mortels en France.
Si l’on se base sur le taux de mortalité actuellement admis (10%), on peut estimer que sur quelque 100 foudroyés par an en France, 90 survivent.
Selon les constatations cliniques publiées et ce que l’on sait de la physique de la foudre, une des causes considérée comme la plus fréquente de décès immédiat par la foudre est l’électrocution par fibrillation ventriculaire. Il a été considéré que la probabilité moyenne de survenue d’une fibrillation, et donc celle de décès, était de 30%. Cette probabilité s’applique aux coups de foudre directs, et ne tient pas compte des cas où les victimes sont secourues et réanimées efficacement.
Aujourd’hui on a tendance à considérer que le risque de décès immédiat par la foudre est compris entre 10 et 20%.
D’après M.A. Cooper , médecin d’urgence, spécialiste des foudroiements aux États-Unis, la mortalité serait plus vraisemblablement de 3 à 5%.