Explication Bionnassay

Posté en tant qu’invité par Francois:

Quand on va dans ces coins-là, ou dans toute autre course glaciaire (et non « glacière » comme on le voit écrit trop souvent) de quelque envergure en altitude, il convient de prendre une pelle, un sur-sac (préférable, à mon avis, à une couverture alu. Il en existe de léger et pas cher, évidement moins solide que le gore-tex, mais comme je ne suis pas un fan du bivouac, je l’utilise finalement assez peu) et un réchaud avec cartouche de 200g (type Coleman par exemple).
Il m’est arrivé de me faire coincer vers le sommet du Mt Blanc, mais comme on avait tout ce matos, ça s’est bien passé. D’ailleurs, j’ai du raconter ça sur c2c. C’était avec mon copain Fiacre. Vous rechercherez, si ça vous intéresse.

Posté en tant qu’invité par cumulus:

j’avais commencé à creuser avec les gants pour enlever la neige fraiche puis avec les piolets pour la neige dure et ça va très vite; après il suffit de monter des murs de neige contre le vent et de se couvrir de la tête au pied avec la couverture de survie
le mieux est surtout de rester éveillé et de bouger tout le temps !

Posté en tant qu’invité par RealFlo:

Et puis des fois en montagne, y’a des crevasses, ça évite de creuser… (à réserver quand même au cas d’urgence, fait pas chaud la-dedans mais au moins ça coupe du vent)

Posté en tant qu’invité par Pave:

Eveille oui, bouger tout le temps a pour effect de raccourcir le temps de survie, donc la duree de la souffrance. Ca depend de ou tu en es moralement… si tu espere tenir, il faut bouger le minimum necessaire.
RealFlo a indique les crevasses pour s’abriter du vent, mais il y aussi les corniches ou tallus de neige qui peuvent faire un abri rapidement fait.

cumulus a écrit:

le mieux est surtout de rester éveillé et de bouger tout le
temps !

Posté en tant qu’invité par RealFlo:

L’autre solution c’est aussi d’attendre un bon anticyclone et au moins deux jours de beau temps annoncés pour partir faire de longue course en altitude… c’est sur que entre ça et les conditions de gel, le boulot, les potes dispos ou pas… les créneaux ne sont surement pas si nombreux, mais les montagnes ne se déplacent pas et pour qui ne veut pas en faire son métier (pas de listes de courses à préparer…) c’est peut-être bien suffisant si on fait autre chose de moins sensible quand le doute existe (rando, grimpe…).
En tout cas en tant que papa depuis deux ans, c’est dans ce sens là que s’oriente ma pratique, même si je dois faire une croix sur certains projet ambitieux (quoique une vie ça peut aussi être long…)

Posté en tant qu’invité par dom:

Je suis novice en alpinisme mais au vu de ce qui s’est passe lundi entre le piton
des Italiens et le dome du Gouter, je ne ferai plus de course en haute montagne
sans pelle. Les 4 alpinismes n’en avaient pas, la neige etait tres dure en cet endroit
et avec piolet, crampons et gants ils ont uniquement reussi a creuser un trou
dans lequel on a retrouve Mark enfoui a mis-corps.
Dom.

Posté en tant qu’invité par Romuald:

Lorsque la neige est glacée, une pelle plastique classique ne sert pas à grand chose. Il vaut mieux la scie ou la tronçonneuse! Si la neige est molle, une pelle est efficace mais un piolet marche aussi en y passant plus de temps … donc n’alourdit pas ton sac pour rien! La rapidité et la mobilité peuvent être plus efficaces en terme de sécurité que la course à l’armement (pelle, scie, tente, duvet, réchaud, …) où tu as tout mais n’arrive plus à bouger efficacement si tu n’as pas les capacités physiques correspondantes!
Il y a toujours des compromis à trouver en fonction de la cordée, de l’entrainement, des conditions, des prévisions …et il y a des aléas …Espérer faire de la haute montagne sans risques est une illusion, on peut juste essayer de réduire ce risque par nos choix.

dom a écrit:

Je suis novice en alpinisme mais au vu de ce qui s’est passe
lundi entre le piton
des Italiens et le dome du Gouter, je ne ferai plus de course
en haute montagne
sans pelle. Les 4 alpinismes n’en avaient pas, la neige etait
tres dure en cet endroit
et avec piolet, crampons et gants ils ont uniquement reussi a
creuser un trou
dans lequel on a retrouve Mark enfoui a mis-corps.
Dom.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Je crois qu’en cas de bivouac, il y a un point important peut-être trop négligé. Comme on n’est pas parti au départ pour bivouaquer, on s’accroche pour finir la course dans de mauvaises conditions. Ca peut être une erreur.

Pour moi, il y a un moment (un peu avant qu’il fasse nuit noir) où il faut savoir dire « stop ». On utilise alors le reste d’énergie et la dernière clarté pour choisir un endroit + favorable, et on s’installe du mieux qu’on peut.
Si on est épuisé, et qu’on ne voit plus rien pour choisir l’emplacement, le bivouac sera bcp moins « confortable ». Donc autant assurer de ce côté…

C’est bien-sûr à voir au cas par cas. Le tout est d’estimer correctement ses chances de pouvoir atteindre un vrai abri ou non.

Posté en tant qu’invité par Alex:

Pour répondre rapidement, je pense qu’ils auraient dû faire demi-tour depuis Bionnassay vers Durier, ou bien descendre par la route des Aiguilles Grises (versant italien) et creuser un trou dans la neige pour être à l’abri du vent d’ouest (la voie est sur le flanc SE d’une arête au début, donc abritée du vent d’ouest). Mais il aurait fallu pour cela faire preuve de sang froid et connaître les échappatoires, mais impossible de savoir ce qui s’est passé dans leurs têtes, assis sur une chaise devant son ordinateur…
Merci pour ton post constructif en tout cas,
A+
Alex

Posté en tant qu’invité par Pave:

Un des avantages du GPS c’est qu’en cas de mauvais temps on peut (en plus du reste) pointer tous les abris possibles au passage (arbres, grottes, tallus de neige, corniche stable, trous naturels, cabannes, …) cela permet de savoir parfaitement comment y retourner (vers ou, combien de temps, etc…) au lieu d’esperer trouver mieux en continuant plus en avant.

Posté en tant qu’invité par Tonton Honkr:

En même temps les arbres et les grottes, au Dôme du Goûter, quand t’en as vu un tu les as tous vus …

Posté en tant qu’invité par Tonton Honkr:

De toutes façons, au Dôme du Goûter en cas d’orage, il faut surtout pas s’abriter sous un arbre, c’est trop dangereux … =;^)

Posté en tant qu’invité par ratasol:

Ben oui mais quand t’y vois plus rien, que tu sais plus exactement ou tu es, et que tu sais pas exactement ou tu vas, qu’un membre de la cordée est mal en point et que la neige est dure a creuser, ça fait beaucoup de problematique, il faut savoir anticiper pour eviter de se mettre dans cette situation

Posté en tant qu’invité par Michel:

Pave a écrit:

Un des avantages du GPS … pointer tous les abris possibles au
passage (corniche stable,

Les « corniches stables » c’est en Vanoise pour Noel, … en été à Cham je n’en ai point vu.
C’est une idée d’utiliser le GPS pour quadriller le terrain à la montée : un peu irréaliste peut etre.

Posté en tant qu’invité par Bis47:

Anticiper …

C’est une clé …
C’est une attitude …
C’est ce qui permet de partir quand les conditions ne sont pas optimales. Le sont-elles jamais?

Et l’anticipation, effectivement, cela peut commencer paisiblement, en face d’un ordi.
Plus tard, (trop tard?) cela risque de devenir de l’improvisation …

Prendre le temps de revoir les plans quand on s’aperçoit que la situation se dégrade … météo, méforme physique, retard dans la progression …

Voir si le plan initial tient encore, voir si les plans de repli tiennent encore …

Un peu d’équipement « en anticipation de » … et le choix de plans alternatifs s’élargit …

C’est une bonne attitude … un signe de maturité qui n’exclut pas, au contraire, l’audace, l’allant …
Vrai aussi dans le monde de l’entreprise …
« Gouverner, c’est prévoir » …

Posté en tant qu’invité par Pave:

Tu as raison, entre une mort de froid certaine et un risque de mort par foudroiment, tes remarques me laissent supposer de ce que tu choisirais…
Pour ta gouverne, il y a relativement peu de personnes foudroyees qui meurent ou qui en gardent des sequelles. Heureusement, sinon l’esperance de vie d’un guide serait bien courte… Rebuffat a ete foudroye a plusieur reprises, dans une meme course.

Puisqu’il n’y a pas d’arbre, reponds au post et dis nous ou et comment tu t’abriterai, c’est plus interessant.

Tonton Honkr a écrit:

De toutes façons, au Dôme du Goûter en cas d’orage, il faut
surtout pas s’abriter sous un arbre, c’est trop dangereux …
=;^)

Posté en tant qu’invité par Pave:

Les corniches sont souvent utilisees pour des bivouacs. Ici encore, entre un risque certain de mourrir de froid ou une probabilite d’effondrement d’une corniche, il faut faire le choix.
Les pointages sont tres faciles. Sur mon GPS, je rentre les points caracteristiques avant la course (depart, chgt de direction, refuges, sommets et cols, arrivee, etc… ) avant de partir. Je reserve un seul WP (le 999 eme et dernier de la liste) pour baliser le dernier endroit que je veux retrouver si je rebrousse chemin. C’est realiste, mais je suis content de n’avoir eu a m’en servir qu’une seule fois, et encore… la cabanne etait restee assez visible dans le brouillard pour ne pas risquer de la louper.

Michel a écrit:

Pave a écrit:

Un des avantages du GPS … pointer tous les abris
possibles au
passage (corniche stable,

Les « corniches stables » c’est en Vanoise pour Noel, … en été
à Cham je n’en ai point vu.
C’est une idée d’utiliser le GPS pour quadriller le terrain à
la montée : un peu irréaliste peut etre.

Posté en tant qu’invité par tetof:

C’est bien-sûr à voir au cas par cas

C’est clair mais si on est light en fringue mais qu’on a de la bouffe, la survie peut venir du mouvement. S’arréter, être statique signifie bien souvent que tu mets toutes tes chances dans les mains des secouristes. S’ils ne viennent pas, tu es mort.

Posté en tant qu’invité par Pave:

Des experiences ont montre que le mouvement est rarement opportun sauf si on sait parfaitement ou aller et pourquoi.
Dans une meme situation, l’esperence de survie est plus grande si on ne bouge pas. Le cas le plus phenomenal est dans l’eau glacee.
Le fait d’avoir de la nourriture peut changer la donne, a condition de disposer de l’eau necessaire a son assimilation.
J’ai deja mentionne l’interet du bouquin « Survivre en milieu hostile ». Ca ne donne pas la solution a tous les problemes, mais ca donne quelques references de base pour des choix auxquels on n’est jamais assez prepares.
D’ailleurs si quelqu’un recommande d’autres ouvrages sur le sujet, ca serait dommage qu’ils ne soient pas regroupes et mentionnes dans une rubrique specifique.

tetof a écrit:

C’est bien-sûr à voir au cas par cas

C’est clair mais si on est light en fringue mais qu’on a de la
bouffe, la survie peut venir du mouvement. S’arréter, être
statique signifie bien souvent que tu mets toutes tes chances
dans les mains des secouristes. S’ils ne viennent pas, tu es
mort.

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

Pave a écrit:

Pour ta gouverne, il y a relativement peu de personnes
foudroyees qui meurent ou qui en gardent des sequelles.

Tes sources? A ma connaissance, 10% de décès et 70% de séquelles permanantes. Je peux me tromper.