Et si on parlait de l'anonymat ?

… la modération, en somme.

Arriver à suffisamment maîtriser son ego afin d’aider, en aidant l’autre sur ce chemin.

Ce n’est pas exactement ça.
C’est savoir qu’on a des limites, et accepter de vivre dans ces limites.

Si on peut vivre en dehors de ces limites, c’est que ces limites ne sont pas de vraies limites.

Un cadre, c’est aussi fait pour pouvoir en sortir…!

1 Like

C’est très juste, ça peut être même sain de vouloir s’en libérer.
Tu dis dans un autre message qu’il n’y a pas de raison de cacher son identité mais pour certaines professions par exemple, il est nécessaire de se cacher. L’anonymat sur le net leur est nécessaire pour exercer leurs métiers.

Tout à fait. Quand je dis accepter de vivre dedans je pense à accepter son corps, ses incapacités, et son mental et intllect, souvent limité.

Si on peut sortir du cadre (des limites, du possible, du réel, de …), c’est que ce n’est pas un cadre. Si tu penses à « règles », « loi »… on peut voir régulièrement des transgressions, parfois sanctionnées. Et parfois non. Alors sont-ce des limites ? (j’ai dit ça juste pour sont-ce :smile:)

(Tu m’étonnes, pas facile à placer :grinning: !)

J’pense bien que si, un cadre est bien un cadre, même (et surtout ?) si l’on peut (chercher à, au moins !?) en sortir !
On peut même l’élargir, le modifier, le bouleverser : un cadre est fait, par définition, pour cadrer (contenir / étayer / sécuriser patin couffin), mais aussi pour aller chercher à s’en extraire, à repérer ses bornes…
Et, parfois, lorsque l’on se rend compte que ces fameuses bornes sont bêtement bornées justement, il nous appartient alors de nous mobiliser pour agrandir le cadre, plutôt que de vouloir à tout prix rentrer dedans…

J’passe mes journée avé des gars qui n’ont pas forcément intégré de cadre symbolique (celui dont tu parlais, @pastoute, avant de t’auto-censurer :wink:), et qui ont besoin d’aller tester les limites, les bornes des cadres proposés. En cheminant jour après jour auprès d’eux, je découvre qu’il ne sert strictement à rien d’essayer de les faire rentrer dans LE cadre « officiel » imposé. Mais qu’il acceptent volontiers que nous construisions ensemble un nouveau cadre, quitte à sortir de l’existant, et d’aller quand même voir si par hasard y aurait pas moyen de déborder encore un peu, mais c’est l’jeu !

Pour reprendre juste l’idée du « possible » : donc, toi, quand tu crois que quelque chose est impossible, tu n’tentes pas ?
Perso, y a rien qui me donne plus envie d’essayer, juste pour voir :blush:
C’est un peu comme pour les « règles » ou les « lois », si c’était comme c’est et bim on n’peut pas les modifier, y a un paquet d’avancées qui n’auraient pas eu lieu !

Vivre avec, certes, mais il est très rare d’aller chercher jusqu’au bout de nos limites, en vrai… Un corps ça s’modifie perpétuellement, une incapacité peut se transformer en capacité si on se mobilise en ce sens, l’intellect est clairement toujours perfectible…

Bref, rien n’est figé :sunglasses: (ce serait trop triste !)

@pastoute Je veux bien te croire : dans certains cas ! Mais je pense aussi que si cet anonymat est nécessaire pour certains, il s’agit surtout, pour la plupart, d’une paranoïa sans fondements (le terme est mal choisi, mais tu m’as comprise), alors que cela n’aurait que peu d’incidences !
Sinon tes fugaces chinoiseries ont alimenté la réflexion de mes 2 km de piscine en sortant du boulot, juste pour ça : grand merci !!!

1 Like

J’ai bien compris tes arguments.
On fonctionne tous comme ça je pense, à chercher même un minimum à déborder du vase.
Ta réflexion sur l’existence que le cadre est réel dès qu’on cherche à s’en extraire est top.
Mais celle de chercher à toucher l’impossible je ne suis pas d’accord. Si raisonnablement je trouve qu’un truc est impossible (comme essayer de respirer sous l’eau sans artifices), perso je ne tente pas, connaissant mes limites.
Et pour continuer sur l’impossible, voire l’irréel, peut-on quitter l’Univers ? Le consensus actuel c’est non. Par contre cette limite ultime, évidemment que tous ceux qui sont capables de trouver la solution cherchent à le faire.

Allez, parce que j’aime bien me faire l’avocat du diable, quelques commentaires…
Trouver un truc impossible « raisonnablement » déjà, ça veut tout dire, non ? Ta raison va te dire que tu n’en es pas capable, mais la raison d’un autre va essayer et peut-être échouer, et peut-être y arriver ?

Allez j’prends l’premier exemple qui m’traine sous la main (une fusée d’1,20m en lego dans l’salon ça aide…) : j’me dis qu’il n’y a pas si longtemps, tout l’monde pensait impossible d’aller sur la lune… Et bim une ch’tite limite de repoussée, discrètement (ou pas tant, mais bon…).
Y en a tous les jours des comme ça…

J’crois que jusqu’ici nous étions sur les limites individuelles : et, comme les limites « ultimes » comme tu les nommes, je pense que celles-ci peuvent être repoussées…
Quelqu’un qui est capable de faire quelque chose n’est-il pas avant tout quelqu’un qui accepte l’idée qu’il en sera peut être capable, plutôt que de s’arrêter aux limites communément admises :smirk:?

Pour en revenir au sujet, on ne donne donc que des « bouts » de soi-même, que l’on choisit ou qui s’imposent à nous, et clairement on ne connaît que des « bouts » également… Pour autant, doit-on s’arrêter à cette vision et ne pas aller chercher plus loin ?
(enfin c’est pas qu’on doive ou qu’on doive pas, chacun y fait comme y veut, selon les limites qu’ il se crée tout seul :wink:!)

comme on dit:
L’avenir appartient à ceux qui y croient.
Ceux qui y croivent, c’est mort pour vous.

2 Likes

Marrant, cette discussion.
J’aime bien l’idée que sur les forums, mon pseudo ait pris une certaine autonomie… SDDDRO n’est pas moi. D’ailleurs au tout début, dont je ne me souviens qu’à peine, je parlais au nom de la collectivité SDDDRO (association dont j’étais le seul membre, je crois), avec comme message principal, (disais-je, enfin disait SDDDRO), le militantisme pour sa micro-cause qui n’intéressait personne.
Et puis on s’est découvert d’autres points idéologiques communs. SDDDRO s’est parfois rapprochée de moi, nous coïncidons presque.
Mais presque seulement ! Parce que dans l’intervalle, plus de dix ans, SDDDRO a eu son propre vécu en ligne et s’est constitué une forme de personnalité, celle qui ressort de la compilation de ses messages. Et c’est presque moi, seulement presque. Je sens bien cette distance quand j’écris ici : j’y prends le point de vue de SDDDRO, j’essaie de voir par ses yeux, un peu pour que le personnage soit cohérent…

Le pseudo est un masque… « masque de théâtre », en latin, se disait persona (littéralement d’ailleurs « objet par où passe le son de la voix » - comme le pseudo des forums !). Notre « personne ».

5 Likes

ça me plait bien!
on devrait d’ailleurs changer le terme « pseudo » en « personnage »!

1 Like

Un moment j’ai cru que tu allais donner la signification de ce pseudo. Mais non. Toujours pas…
Un jour peut-être…

1 Like

C’est très intéressant je trouve. Je suis assez de cet avis : A travers un pseudo, nous nous forgeons une personnalité, sorte d’image de fabrique avec un historique, et quelque part ce personnage nous lie. Il devient difficile d’en sortir au risque de s’enliser dans ses propres contradictions. Nous faisons en sorte de lisser notre personnalité pourtant plurielle, au nom de la cohérence. Nous sommes attachés à cette représentation de nous-même, que nous voulons la plus fidèle possible à ce que nous souhaitons montrer de nous.
Cette identité nous limite, et la traçabilité nous incite à rester sur les rails et respecter une ligne de conduite. Le pseudo nous définit plus que nous le définissons…
Je suis personnellement attaché au statut d’anonyme. Il est un terrain d’expérimentation de soi, et l’occasion donnée d’exprimer les différentes facettes de ce que nous sommes, nos zones d’ombre comme nos habits de lumière. Les versions précédentes de c2c étaient le théâtre d’échanges beaucoup plus riches et débridés. Une sorte de monde à part, éloigné de la réalité et de ses carcans. L’agressivité n’était pas forcément plus présente. Elle était juste exprimée. Aujourd’hui elle est contenue, latente. Les batailles d’egos sont bien plus présentes dans l’identité (celle du pseudo) que dans l’anonymat, parce que l’on a bien plus à défendre et à perdre en étant (re)connu qu’inconnu.

1 Like

Elle était tellement présente qu’elle a entraîné la création d’une équipe de modération des forums.

2 Likes

Mais cette création est bien antérieure à la disparition du statut d’invité, non ?
Bon, mon but n’est pas de relancer ce vieux débat. Je comprends le point de vue des modos. Le mien, utilisateur lambda, c’est que l’activité a baissé en volume et en intérêt. Mais c’est très certainement plus confortable pour vous…

Toi tu n’as jamais été modo :sweat_smile:
En tous cas c’est plus confortable pour tout le monde s’il peut y avoir moins d’agressivité

3 Likes

oui!
mais puisque tu parlais des différentes versions de C2C il faut remonter il y a plus de 10 ans, pour voir à quelle agressivité on peut faire référence
mais cette agressévité, ça n’avait pas grand chose à voir avec le statut d’invité (à l’époque on était tous « invités » de toute façon )
les différentes évolutions se sont faites de pair avec une évolution des règles et des usages, ce qui a contribué à canaliser cette agressivité

2 Likes

J’ai bien lu tous ces échanges et réfléchi. Globalement je trouve qu’il y a une sorte de consensus, et effectivement le pseudo devient une sorte de nouvelle identité. Mais cela ne se fait qu’à la longue. Il y a plusieurs contributeurs dont je ne connais pas l"identité mais que je connais à travers leur pseudo et cela me suffit, même si parfois je me dis que ce serait bien de les rencontrer physiquement. Mais il reste la question de l’anonymat « brut », je m’explique: les problèmes liés à l’anonymat sont finalement peu nombreux si on y regarde bien. Mais pour la vie du site ça me gêne quand même. Dans quel cas ? Pas lorsque un contributeur régulier, connu de longue date, est agressif. Mais lorsque que quelqu’un qui n’est jamais venu apparaît brutalement pour régler ses comptes (avec un autre grimpeur, un commerçant, une institution etc …); le gars (ou la fille) sort de sa boîte et le pseudo est là uniquement pour se cacher dans un but qui le plus souvent me semble malsain.

1 Like

certes
mais , en général, n’arrive-t-on pas, si on le souhaite, à savoir qui se cache derrière ce pseudo?