Allons, allons, J.Marc !!!
Au sujet du sujet, À. Charlet l’utilise dans « Vocation alpine « (voir le post de csv) concernant une course de 1923. Il reste à trouver la date de la première édition, ce qui doit être assez facile.
Allons, allons, J.Marc !!!
Au sujet du sujet, À. Charlet l’utilise dans « Vocation alpine « (voir le post de csv) concernant une course de 1923. Il reste à trouver la date de la première édition, ce qui doit être assez facile.
Argh ! quelle abomination ! Heureusement que tu es là pour me surveiller… (j’ai corrigé)
On va donc étendre aux années 20/30/40. Mais attention, j’ai bien parlé de « popularisation »…
Mais le mot popularisé est-il adapté ? A cette époque là l’escalade ou l’alpinisme peuvent-ils être qualifiés de populaires ? ne serait-il pas plus juste de dire usuel dans le cercle fermé des grimpeurs ?
Je pinaille ? Oui bien sûr
Pour faire bien il faut créer un article brouillon qui regroupe, tous les textes avec les extraits, auteurs, dates où le mot apparaît, en calant bien le sens dans lequel il est utilisé ds chaque texte, pour écrire l’histoire de son évolution sémantique s’il y a lieu (et visiblement c’est le cas ): sa « popularisation » en tous cas son utilisation répandue à certaines périodes dans un sens donné, devrait apparaître de manière plus objective (bref, en adoptant une démarche « scientifique » il faut d’abord collecter, puis analyser ce qui a été trouvé !) @pire @Bubu
Une belle idée en tous cas !
Ce qui n’exclut
Faut tout faire, ici…
Une faute d’accent sur l’initiale d’un prénom, ça compte pour combien de points ?
Je suis comme mes élèves qui, sachant que de toutes manières leur professeur les corrigera, ne prennent pas la peine de se relire…
Vas-y passe en tête je t’assure et si tu prends un repos je te file trois mètres de mou
Absolument ! Et bien… au travail !
(mais pas moi, je ne suis pas libre…)
Il faut bien que ces feignants de fonctionnaires soient payés pour quelque chose.
Je ne comprends pas la mise en page. Il y a une citation de Preuss insérée dans le texte prétendument de Preuss, mais la mention « frei kletterbar » n’est pas dans la citation. C’est bien lui qui a écrit le texte où est insérée la citation ? Ou c’est qqun d’autre qui parle de l’article de 1911 (donc pas forcément en 1911) ? Le texte parle de quoi au juste ? Il y a Piaz qui revient régulièrement, je ne comprends rien. Il y a qq « mich » mais il faut en savoir plus (sans faire de contresens) pour être sûr que c’est bien Preuss (désolé je ne comprends pas assez l’allemand pour ça).
Oui pas de doute, j’ai lu par ailleurs l’article en anglais que j’ai indiqué plus haut (61), c’est bien la traduction. L’encadré est simplement pour insister sur un point particulier.
J’ai la traduction française (sur livre papier, donc pas de lien désolé), c’est une réponse de Preuss à Piaz (qui lui-même répondait à Preuss), et c’est bien Preuss qui emploi le terme.
Il s’agit d’un débat par articles interposés sur les moyens artificiels en escalade. Débat qui a eu lieu dans 2 numéros de 1911. Piaz rapporte ces articles in extenso dans son livre Le diable des Dolomites de 1948.
Dans la grotte Cosquer située au Cap Morgiou dans le massif des Calanques, il semblerait des gravures rupestres datant d’environ 27 000 ans feraient référence à l’escalade libre.
@J.Marc
Dans le manuel de M. Pourchier et E. Frendo intitulé « La technique de l’alpinisme », édité par Arthaud en 1943, les différentes techniques du libre et de l’artificielle sont bien décrites et bien séparées, mais s’il emploie le terme « procédés artificiels d’escalade » pour définir l’artif, il n’apparaît jamais le terme « escalade libre ». Est employée par contre la terminologie « procédés normaux d’escalade ».
@pire : très intéressante ta question initiale !!
D’autre part, j’ai également trouvé dans un Montagne et Alpinisme d’avril 1956 un article d’André Contamine sur une première rocheuse aux Petites Jorasses (face W), où Contamine dit : « J’ai l’espoir de passer en escalade libre… » , bien opposé à « escalade artificielle » utilisé ailleurs dans l’article.
Même s’il n’écrit qu’en 1949, on peut penser qu’en 1923 l’expression était usitée, puisqu’on la trouve dans la controverse Preuss-Piaz de 1911…
Dans un lien cité plus haut, un document faisait un bref historique de l’escalade libre :
Deux périodes se distinguent sur le plan international.
• La première période s’étale sur les trois premières décennies du siècle avec l’émergence : D’un intérêt prioritaire pour l’escalade rocheuse, du débat à propos de l’usage des moyens artificiels de progression et de protection.
• La seconde période (à partir des années 50) s’achève sur une homogénéisation apparente des manières de grimper en libre, dans les pays anglo-saxons, d’abord en Angleterre puis aux Etats-Unis. A l’issue de cette période l’escalade libre cesse d’être une des techniques possibles à disposition des pratiquants pour devenir une activité distincte.
Émergence d’une activité et d’un débat
Ainsi de 1900 à 1920 se mettent en place les clivages concernant le type de médiation technique légitime le recours à des moyens artificiels de progression et d’assurage Ex : Paul Preuss à Hans Fietchl, Otto Hertzog et leurs émules Giovani Battista Piaz dit « Tita Piaz » et Hans Dülfer.
Pour P.Preuss : quelconque artifice de progression fait selon lui « perdre toute valeur à l’ascension et honneur à son réalisateur» de même qu’il trouve dangereux l’encordement en cas de chute de l’un des membres de la cordée.
http://olivier.vincent76.pagesperso-orange.fr/documentations/LIVRET%20escalade.pdf
… publiée en allemand.
Même si les idées circulent vite malgré la différence de langue, les expressions peuvent mettre plus de temps.
Relisant à tout hasard l’intro du livre que j’ai cité ci-dessus (La technique de l’alpinisme par E. Frendo et M. Pourchier, 1943, Arthaud), je viens de trouver dans la préface de L. Neltner, alors président de la FFM (pas encore E à l’époque) qui, au terme d’une tirade visant à éviter l’emploi abusif des pitons, concluait ainsi (cette tirade et également sa préface) :
"Pousser au maximum les possibilités de l’escalade libre est et doit rester l’idéal des vrais alpinistes."
Heureusement qu’il y avait pas les réseaux sociaux à l’époque. J’imagine même pas ce que ça aurait donné ce genre d’affirmations sur un fil C2C.
L’absence des réseaux sociaux d’aujourd’hui n’a absolument pas gêné les alpinistes et grimpeurs pour « se tailler » entre eux… Les articles et bouquins font très bien le boulot, puis plus tard les topos et les blog. Exemple chez Bonatti qui m’est revenu quand il dit que l’avènement des spits dans les années 50 marque le début de la « grande décadence de l’alpinisme » et parle d’un « art de grimper dégénéré et stérile ». Il y a bcp d’autres passages où il règle ses comptes.
A la différence que le péquin lambda ramenait pas sa fraise dans le débat, en effet, alors qu’il a aujourd’hui (dans ce domaine comme dans les autres) un espace d’expression qui lui fait croire que son avis est important