Ce vendredi Thalassa présentait les îles du Dodécanèse, Kalymnos était dans le sujet et bien sûr l’escalade sur cette île George Chatzismalis, qui représentait la municipalité a bien souligné que les instances locales avient vu dans cette pratique de l’escalade touristique un nouvel Eldorado pour leur île.
Quand ont voit l’écho favorable de l’escalade dès qu’elle est gérée dans ce but (pratique touristique de loisir) … je pense aussi à Orpierre ou à Railay, on ne peu comparer ce type de pratique à l’escalade totalement marginale des spots secrets …
Donc d’opposer le peu d’hostilité des populations locales (car elles profitent de l’argent des touristes) au rejet souvent marqué des locaux confrontés à l’escalade dans les spots secrets (pour vivre heureux vivons cachés … mais aussi marginalisés ).
Je me pose la question … cette avenir de l’escalade en site naturels s’inscrivant dans des projets de développement touristiques (avec rassemblements style Rocs trips) n’est il pas le seul envisageable pour continuer d’avoir accès aux sites?
Quand il y a menace, les négociations sont toutes menées en terme de lobby et pour Presles, par exemple, si l’apport financier des touristes/grimpeurs n’avait pas été ressenti par les commerces locaux … l’activité n’aurait pas pesée lourd dans la balance préfectorale …
Accepter une telle évolution de la pratique, c’est aussi accepter que la société a un regard sur la pratique (a kalymnos, le type de matériel est imposé et un équipement jugé engagé par les guides grecs qui inspectent les voies est modifié ensuite …).
C’est un débat … juste pour occuper un dimanche maussade mais personnellement je pense que l’escalade marginale des années 80 n’a plus beaucoup de temps à vivre
Escalade et tourisme
Posté en tant qu’invité par gilbert2:
C’est avant tout une affaire de volume de fréquentation.
On peut pas comparer un spot secret avec 20 voies qui commencent à 7b avec des spots majeurs à rayonnement international ou national qui drainent énormément de gens.
Donc je ne pense pas qu’il n’y ait qu’un seul mode de développement dans le futur.
Une barre pas loin de chez toi où il y a de quoi faire dix longueurs, mais où c’est supersensible au niveau proprio autorisation, c’est pas une aberration de l’équiper à la sauvage et d’espérer que ça ne s’ébruite pas trop.
C’est vrai que les gros secteurs eux, doivent se développer en symbiose avec le local, sinon évidement l’étranger grimpant arrivant en horde ça sera toujours du même niveau que Buoux 83…
[quote=« gilbert2, id: 952616, post:2, topic:93418 »]C’est avant tout une affaire de volume de fréquentation.
On peut pas comparer un spot secret avec 20 voies qui commencent à 7b avec des spots majeurs à rayonnement international ou national qui drainent énormément de gens.[/quote]
On peu les comparer … déjà en terme d’utilité publique justifiant ou ne justifiant pas l’emprise sur des propriétés … qui sont dans tous les pays toujours privées
Perso je pense que c’est une aberration de l’équiper … au nom de quoi? du plaisir égoïste d’un petit groupe qui pense avoir un droit les plaçant au dessus de l’égalité avec tout un chacun
[quote=« gilbert2, id: 952616, post:2, topic:93418 »]C’est avant tout une affaire de volume de fréquentation.
sinon évidement l’étranger grimpant arrivant en horde ça sera toujours du même niveau que Buoux 83…[/quote]
Si ils arrivent (les hordes) et que les hôtels et les restos du coin affichent complet … il n’y aura que très peu de soutiens à d’éventuels opposants … à Buoux (j’y étais) … les mecs pratiquaient le camping sauvage et cuisinaient autour du feu … comme attitude pour se mettre à dos les locaux il y a pas photo c’était la meilleure. Le volume … les proprios de studios à Kalymnos ou de bungalows à railay rêvent que le volume ne cesse d’augmenter (tu as déjà vu un proprio de resto triste parce que sa salle était bondée
Posté en tant qu’invité par gilbert2:
c’est bien ce que je dis, dès qu’il y a du monde sur une falaise c’est nécessaire que ça se fasse en bonne entente avec les locaux, que ça génére de l’activité locale et que la grimpe se fonde dans le tissu socio économique du patelin en question.
Mais c’est aussi bien de pouvoir aller dans un ptit spot à l’abri des regards, qui n’a pas peut etre qu’un interet local, sans se faire chier avec la propriété privé d’un morceau de foret détenue par un obscur gland qui n’y connait rien (et qui souvent ne se rend meme pas compte qu’il y a des gugus qui s’agrippent à des cailloux de son arrière cour)
moi j’aime bien la variété
bien entendu que les grimpeurs font chier tout le monde , n’interessent personne. Il n’y a que le fric qui est capable de faire changer l’opinion. Donc dans le cas de gros sites à plus de 200 voie tu peux faire faire tranquille tes conventions, discuter, arriver à un consensus car tu avances l’argument du tourisme et quelques répercussions financieres. Dans le cas de petits spots, t’as aucune chance, dehors les clodos, les beat nik, les anti ecolos. laissez la place aux chasseurs et aux ecolos ( qui ont un poid politique et financier par leur nombre) donc si tu aspires à une liberté de mouvement dans la nature, grimper, randonner où tu veux, fais le sans rien dire. vive les spots secrets à l’equipement sauvage.
On ne peut pas raisonner en terme de « je court circuite les règles ». En France la propriété privée est un symbole important et sauf à payer ou rapporter qq chose, il n’y a aucune raison valable pour que celui qui la possède te laisse la contourner sans en avoir le droit (au sens juridique). L’escalade n’ayant rien de plus grandiose que la chasse ou la pétanque … notre activité ne justifie aucunement d’être placée au dessus des lois.
Je pense que cette pratique « libertaire » de l’escalade finira forcement par ne plus être possible… (Il suffit de voir le fonctionnement des pratiques outdoor ailleurs (USA par exemple) pour penser à juste titre que l’évolution ira vers moins de liberté.
Pour les marginaux qui fonctionnent encore ainsi c’est sans espoir il me semble, … Comme pour le camping sauvage, le stationnement gratuit dans les villes … et aussi rouler à + de 90 km/h sur une route nationale (là le combat a déjà été perdu ).
C’est bien là qu’est le problème.
Mais je suis optimiste et je pense que ce qui fait l’âme de certains grimpeurs les pousseront toujours à aller voir et découvrir de nouveaux terrains de jeux, quite à être hors des clous…
je suis presque entierement d’accord avec toi. juste une petite nuance, les lois sont PRESQUE toujours dans notre interet et il faut PRESQUE toujours les respecter. mais il y a quelques fois où il est PRESQUE un devoir de les trangresser. Cette pratique libertaire ne finira pas par etre impossible, elle sera juste de plus en plus difficile. je bivouaquerai toujours (ou camping sauvage si bivouac multiple) pour aller grimper( falaise ou moyenne montagne) ou randonner, je ne paye jamais les places de stationement et je marcherai et grimperai toujours sur des terrains communaux quelquesoit les interdictions. l Pour les exces de vitesse, je respecte mon prochain, moi meme et donc cette loi.
Tu devrais aller grimper aux US … pour voir que, avec des rangers + des amendes sévères, c’est assez facile de limiter toute velléité de pensée individuelle sur de tels problèmes
Pour le camping sauvage en France … si tu as + de 25 ans, tu dois bien réaliser que tout est fait petit à petit pour que les chemins soient impossibles à emprunter… Et que donc un jour ou l’autre ce ne sera plus possible.
Les excès de vitesse imposés sans faire appel à notre jugement n’ont pas plus de justification à être respectés que les interdiction de camping sauvage prises par les communes.
Il me semble que la grimpe est mal perçue, par les proprios et les municipalités, justement parceque beaucoup de pratiquants raisonnent ainsi .
Si j’avais les moyens d’aller jusqu’aux USA rien que pour grimper, peut etre bien que je m’en ficherais de payer pour camper, pour chier.
Me confirmer que je serai bientot dans l’impossibilité de camper en France me fait dire que tu es bien pessimiste ou moi un insensé.
Je maintiens qu’il y a une difference entre ne pas respecter les limitations de vitesses et les interdictions de grimper. Dans le second cas, tu ne menaces pas plus la securité d’autrui en l’enfreingnant.
Pour finir, tu as peut etre raison dans le lien de cause à effet de la grimpe mal perçue à cause de gars comme moi. j’en suis pas completement convaincu tout de meme. Je crois comme je l’ai deja ecrit que cela tient surtout qu’on est peu nombreux et qu’on ne rapporte rien financierement. La solution est peut là: le modele USA que tu sembles connaitre, faire payer l’acces aux falaises. Là je crois qu’on nous tendra le tapis rouge pour equiper et grimper. Et je tentrai de frauder
PS: pour info (qui vaut ce qu’elle vaut car je ne suis pas directement temoins) le copain qui est allé grimper plusieurs fois aux USA a toujours fait du camping sauvage sauf à camp4 où il doit etre plus dur de frauder.
Il est interdit de camper en dehors des campsites, où tu dois remplir une enveloppe, mettre l’argent à l’intérieur avec nom et N° de véhicule et la glisser dans une urne à l’entrée (car les campsites ne sont pas gardés). Les rangers ne passent pas toutes les 5 minutes (car tous les locaux sont bien disciplinés) … mais si par hasard tu as pas ton enveloppe dans l’urne quand ils contrôlent … l’amende est très très sévère :-))
Après libre à chacun de prendre le risque de frauder la société en pensant qu’il n’en aura que les avantages, c’est ce que font les lascars qui attaquent les banques … parfois ça rate !!!
On peut faire du camping « sauvage » sur certaines terres (national forests, preservation lands, etc) et c’est même parfois gratuit. Mais il faut une autorisation. Une fois obtenue, on peut camper presque n’importe où. Mais il reste tout de même certaines règles, le camping sauvage peut mal tourner, toute terre a un proprio. Si c’est l’état, t’as une amende. Si c’est un particulier, ben aux US ça peut mal tourner.
j’aimerais bien avoir vos avis sur le fait de rendre payant l’acces au sites d’escalade. A part le premier ressentiment d’emblée. Ca résoudrait pas mal de souci non? a moins que vous ne soyez de fervents libertaires? c’est peut etre le prix de la liberté.
A priori, ça me ferait chier.
L’expérience que j’en ai, c’est que oui quand tu fais un trekking, et que tu as déposé ta demande d’autorisation tu ne payes pas (pas toujours) le camping … par contre jamais n’importe où il me semble … uniquement sur les emplacements balisés pour ce faire (genre la zone pour la descente des gorges de l’ardèche), sur ces endroits il y a un emplacement de BBQ, du bois, un coffre (ou des câbles pour suspendre la bouffe en l’air afin de ne pas attirer les ours) et souvent un WC sec ! Rien à voir avec l’esprit français du « je me pose où bon me semble » car tel est mon désir
A priori je suis aussi contre.
Je me contente de m’intégrer dans le tissus local autrement que comme un marginal qui consomme sans renvoyer l’ascenseur… Les WE je bouffe au resto le samedi soir, j’utilise les gîtes, les campings ou les hôtels …
Si tous les grimpeurs ne passaient même que par la case pâtisserie+bar le matin … sans doute que dans beaucoup de villages hostiles à l’escalade les choses évolueraient.
non non, tu as vraiment des zones entières où tu te poses où tu veux (entre moustique et ours, quoi).
Posté en tant qu’invité par Zolve:
Ca faisait longtemps que je n’avais pas laissé un post ! tien !?
Bruno, pour résumer ton observation, on peut dire que l’escalade est touts simplement devenue un produit de consommation, qui se développe au bon vouloir de certains marketeurs !!
J’exagère un peu, mais un roc trip, c’est du marketing pur, ce que fait la municipalité de Kalymnos aussi, même parfois les topos aujourd’hui font partie du marketing de certains sites… Je ne parle même pas des vidéos, photos, magazines, marques de fringues, etc.
Donc, oui, aujourd’hui, un grand site d’escalade qui fait déplacer les grimpeurs rentre dans une logique de consommation et de marketing touristiques territoriaux… Et c’est pas si nouveau ! Il en est de même pour tous les autres sports de nature. Prends l’exemple du trail ou des raids ! Ce sont de pures créations de marketeurs ! Les premières courses a succès étaient directement organisée par des magazines, des municipalités ou des équipementiers !
J’ai même vu des tentatives autour de la spéléo ! Mais la c’est pas gagné, les élus n’arrivent pas a communiquer sur ce terrain avec les hommes des cavernes !
Par contre, es petits sites d’intérêt local ne répondent pas à la même logique…
Et comme dit J-ernest, il y a toujours des « marges » autour d’un modèle de développement, de la place pour des petits sites hors des règles et du temps… Pour certains, ces marges permettent d’ailleurs l’innovation sociale, la créativité…
Par conte j-ernest, je suis d’accord que l’on peut continuer à bivouaquer… Mais pas au pieds des sites ! :mad: Ce qui pose problème, c’est pas le fait de bivouaquer, mais le fait que tout le monde squatte au même endroit, créant à long terme un espèce de camping gratuit au pieds des voies… C’est en tous cas ce que j’ai retenu des cas auxquels j’ai été confronté.
Sur ce régalez vous dans les supermarchés de l’escalade comme dans les sports secrets ! :lol:
A+
Posté en tant qu’invité par sidi H:
tu as raison, il faut s’integrer.
C’est décidé, pour la prochaine cession a espace comboire j’irais manger au flunch juste en dessous. histoire de developé le « tourisme » local :lol:
Les concernés comprendrons.
Qu’est-ce qui t’arrive Bruno, t’aime plus les grimpeurs ?
C’est quoi se raisonnement de résigné ?
Pour ce qui est du camping sauvage, rien n’est définitif. Je me souviens d’une époque où il était impossible de dormir sur les parking en Italie (dans les dolomites par exemple) maintenant, il y a telement de gens qui pratiquent le camping sauvage que plus personne ne se prend d’amande.
L’expérience que tu as des USA ne reflète pas la diversité d’un pays énorme. A l’instar de Thomas, je te confirme que tu as des zones énormes où tu te poses quasi comme tu veux. Bien évidement, ce ne sont généralement pas les « zones à touristes ».
Les américains sont très pragmatiques : les réglementations arrivent quand il y a des problèmes et donc quand il y a « trop » de monde.