Escalade après 55 ans

Je fais très bien la différence, et je ne parle pas du tout de tractions lestées, ça c’est pour grimper du 8, pas du 6a. Juste que je ne tiens pas les prises dans les passages déversants sauf si ce sont de gros bacs, et que là où un grimpeur médiocre passe un ou deux pas en compensant son manque de technique par un peu de force, moi je ne passe pas. C’est ce qui permet à beaucoup de mecs de passer très vite du 6a voire plus en salle, alors qu’ils ne passent pas le 5c sur une dalle en falaise.

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Nous non plus on ne parle pas de traction lestée.
Je ne fais pas de préparation spécifique et je grimpe difficilement 2h par semaine (je n’ai pas encore passé les 55 ans, j’ai encore un peu de marge), et pourtant, en vivant sur mes acquis techniques, je n’ai pas perdu de niveau par rapport à quand je grimpais beaucoup plus.
Travaille ta technique :wink:
Comme en dalle les pieds et le bassin sont super importants en dévers. Ce sont juste d’autres équilibres à trouver.

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En dévers, outre la force, il y a aussi un problème morpho. Souvent pour attraper les prises suivantes, faut soit se mettre bien de coté, soit fermer le bras (physique !) soit être dynamique. Et tout ça c’est en effet bien spécifique. Car faut aussi pas lacher les pieds. Voir les voies de Dry tooling…
Après dans le 5c/6a, le gros dévers c’est des bacs. Si tu arrives à te suspendre à une barre plus d’une dizaine de secondes, pas de raison que tu arrives pas à passer ce satané pas de bloc.

En tous cas, pas besoin d’aller loin pour chercher des légendes qui grimpent fort même agés.
J’ai croisé Lucien Abbet à Pont de barret un jour : pour l’année de ses 70 ans, son objectif était 70 voies dans le 7 !
Sans parler de l’éternel Bichon, à 80 ans il se promenait doucement dans son style caractéristique dans le 6b/c en salle

Bonne chance à lui pour son challenge des 80 ans !

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Il y a aussi Marcel Rémy (qui a grimpé jusqu’à ses 99 ans et qui vient de prendre son envol) et ses fils. Ces derniers ont quand même commencé à l’époque des chemises rouges de bûcheron et des casques ronds Galibier…

On compense longtemps par la technique ce qui se perd au niveau physiologique en résistance des tissus (notamment conjonctif), mais je me demande quand même s’il n’y a pas une part de capital génétique au départ.

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Ca me parait évident. Certains ont des dons pour le sport, d’autres pour la musique, les sciences, le dessin…
Il y a le travail, mais ça ne fait pas tout. Nous avons tous des prédispositions naturelles variées, d’un même environnement sortent des individus très différents.

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