Escalade à vue

Un intéressant article de fond à propos de l’évolution des pratiques en escalade.

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un parametre important c’est que pour les tres forts (et Ondra est le cas extreme) il n’y a finalement pas tant de possibilites pour faire du a vue. Adam a fait tellement de 9a qu’il ne reste pratiquement plus de bon candidats pour en essayer a vue …

Je n’ai pas lu l’article mais ça fait un moment que j’ai compris qu’il était généralement plus gratifiant de réussir une voie après un long travail qu’une voie à vue.
Si il faut la travailler beaucoup c’est que la voie posait un gros problème au grimpeur, et qu’il l’a résolu.
Si la voie est réalisée à vue c’est bien souvent que la voie, par son style, convenait bien au grimpeur. De son point de vue on peut même la voir comme une voir surcotée.

Pas tout à fait d accord J2H2, le à vue ça reste le fin du fin, c est le vrai étalon du niveau d un grimpeur. Pour le après travail ce n est pas pareil de faire un 8a en 6 mois de travail qu au 3 ème essai. Pour autant la perf sur la papier reste la même : 8a après travail.
Par contre tu le fais à vue c est la même perf pour tout le monde.

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Encore faudrait-il qu’il soit possible que les cotations des voies soient étalonées.

C’est quoi une 6a ? Une voie dont le niveau est quelque part entre 5b et 6c.

Il y a sans doute plus de mérite à travailler la voie pendant 6 mois et enfin la réussir qu’à la réussir au 3ème essai.

C’est justement ce qu’il ne faut pas croire.

A une époque (lointaine) j’avais travaillé longtemps, et réussi, une 6b+ et une 6c. A la même époque je découvre un site où je passe une 6b+ à vue et bien je considère avoir eu bien plus de mérirte à réussir les voies que j’ai travaillées longtemps.

aucun plaisir a « travailler » une voie. C’est a vue en tête que l’on connait son niveau.

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Le « à vue « c’est la vraie escalade ! Je n’ai jamais bien compris les types qui campent 3 semaines au pied d’une voie pour réussir un 8a ou qui passent la journée à s’exciter sur un bout de caillou de 3.50 m. D’ailleurs, juste le mot « travail « me donne de l’urticaire.
Faut dire que je suis old school, pour parler français.

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je suis plutôt un laborieux, et même si j’apprécie un à vue (ça m’arrive) , je ne garde pas souvent un beau souvenir de ces voies… soit je considère qu’elle sont un peu surcotées (pas possible qu’avec mon niveau je puisse réussir ça) soit je suis incapable d’expliquer ce qui c’est passé (mémoire de poisson rouge…) et en général le souvenir disparaît très vite …
Alors qu’après travail je fais un boulot de mémorisation (voir même des schéma quand c’est un long chantier) et lorsque j’y parviens enfin alors j’ai le sentiment du travail accompli… ce qui me semblait impossible au début tombe enfin. et je me souvient de façon définitive des mooves des crux etc.
le seul souci c’est que j’ai des chantiers partout et que je ne vais pas retourner sur beaucoup d’entre eux d’ici un long moment avec le risque de tout reprendre à zéro.
ceci dit je suis d’accord avec l’idée que le niveau s’évalue plutôt en à vue, mais cette notion est tellement fluctuante en fonction de l’état de forme du style des conditions, que je n’y prête que peu d’attention (d’autant que mon niveau n’intéresse personne :slight_smile: , pour moi le chemin est plus intéressant que la destination.

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J2H2 , Les cotations ne sont pas plus etalonées à vue qu après travail et inversement, je ne vois pas le rapport. Les niveau à vue reste la référence.
Ensuite tu confonds le mérite et le niveau. Ca n a rien à voir.
Un grimpeur qui fait 6c à vue à forcément un meilleur niveau qu un autre qui le travaille pendant six mois. Même si en effet le dernier semble avoir plus de mérite. Encore que…le premier peut réaliser du 6c à vue grâce aux fruits d un bon entraînement et d une bonne assiduité à la pratique donc il peut aussi avoir beaucoum de mérite. Le merite ne peut donc pas être un elemen t de mesure en escalade.

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Mais tout le monde ne partage le même plaisir, et c’est tant mieux.

Je n’ai jamais dit ça, j’ai dit que les cotations n’étaient pas étalonnées du tout.

Tiens, il y a une 5b en salle dont je n’ai jamais réussit à clipper la 1ère dégaine, j’ai même eu du mal en tenant ladite dégaine.

Non, mais je m’en fout du niveau, ce qui compte c’est le grimpeur face à une difficulté subjective.

Même pas

J2H2. Tes arguments sont justes surréalistes et encore plus le dernier : " même pas " . J aimerais que tu explique celà.

La communauté du 9a, non?

J’avoue que pour un simple mortel (i:e: pas dans le 8) comme moi qui j’espère ne s’est jamais vraiment préoccupé de savoir comment grimpent/skient/courent les autres (tant qu’ils ne me marchent pas plus sur les pieds que moi je marche sur celui des autres, et qu’ils ne me piquent pas mes segments sur strava bien sûr), ce genre de reflexion me dépasse complètement.

Non, vraiment, tu n’aimeras pas. :slight_smile:

Merci Flic Flac pour ton intervention juste pour dire que le sujet ne t intéresse pas.

On en revient aux motivations qui nous pousse à grimper. Perso, la perf, le « à vue » … ca me touche que de loin. En salle, j’aime faire une activité physique saine entouré d’amis. En extérieur, toujours entouré d’amis, découvrir des lieux magnifiques.

Edit: non en fait je ne comprends pas ta remarque, je suggère que cette « évolution » ne concerne pas « la communauté des grimpeurs », dont je pense faire partie, mais « les grimpeurs de 8+ », et tu me fais une réaction vexée (?).

Il y a de grands malades… ou de grands inconscients :slight_smile:

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Le niveau d’un grimpeur ne se résume pas à une cotation, l’escalade est bien plus riche que ça.

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Assez d’accord avec @Francois sur le fait que grimper à vue est l’essence même de l’escalade Et c’est pour cela que poster cet article soulignant l’évolution des pratiques s’éloignant petit à petit de cela m’intéressait.

Néanmoins, l’escalade est multiple, ainsi que les situations et la façon d’aborder les choses.

Ainsi, sur une grande voie, si j’essaie systématiquement d’enchaîner à vue, à un moment donné, ce principe pourra devenir stupide voire contre-productif en cas de difficultés importantes de lecture qui pourront rapidement conduire à avoir les bras daubés et s’être épuisé pour le restant de la voie.
En couenne, on retrouve un peu la même problématique mais engagement sur long terme en moins.

Quant au travail des voies, je trouve celui-ci intéressant également au plus haut point. Certaines voies (ou blocs) présentent d’ailleurs de tels problèmes de lecture et de méthode que seul le travail et la mémorisation permettront d’arriver à produire la combinaison parfaite des gestes et leur enchaînement.

La richesse de l’escalade tient pour beaucoup à la multiplicité des approches et des pratiques.

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Je crois que le à vue reste l’optique pour beaucoup de très forts grimpeurs, mais il vient en même temps qu’une recherche d’une difficulté extrême pour laquelle les voies s’adaptent mal au à vue. @proto n’a pas tort non plus en parlant du problème d’Ondra à trouver des 9a qu’il n’avait pas fait pour tenter le à vue (certains pense que ça a contribué à lui couter la première). Il n’empêche que quand on voit son film sur la quette du premier 9a+ flash, on est pas dans une désaffection du à vue mais dans un cheminement. On est ptètre dans la phase ou on va chercher encore plus loin après travail, mais comme pour tous les niveaux les voies se feront de plus en plus vite et un jour à vue (ou au moins flash comme Biographie où Ondra avait avoué qu’on ne pouvait plus parler de à vue à cause de la médiatisation de ces voies mythiques).

Après sur C2C la proportion de grimpeurs pouvant potentiellement s’interresser au travail d’une voie n’est pas forcément immense par rapport à tous ceux qui n’envisagent même pas de revenir dans une voie dans le seul but de l’enchainer, donc le rapport à cette problématique sera surement un peu décalé par rapport à le globalité des grimpeurs…

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