Équipement aéré ou serré?

Posté en tant qu’invité par jv:

Il y a quelques années, on aimait exposer et on mettait les points d’assurage assez loin. Puis au fil des ouvertures, la ferraille s’est rapprochée. Aujourd’hui, lorsque j’ouvre une voie, il est rare que mes points soient à plus de trois mètres l’un de l’autre (en falaise « moulinette »). S’agit-il d’un bon choix ou faut-il revenir à un équipement plus aéré (tout en préservant la sécurité) ?

Posté en tant qu’invité par Mike Robe:

Je suis assez d’accord avec toi pour dire que les points sont souvent trop rapprochés ; ça enlève de la fluidité à la voie dans pas mal de cas -Je prefere passer plus de temps à grimper qu’à clipper !!!
Il est bon d’ « engager » un peu la viande sans que ça devienne forcement dangereux et c’est quand meme une sensation particuliere propre à l’escalade en falaise -Donc à preserver…

Ca permettrait egalement d’alleger les frais pour l’equipeur;j’ai remarqué qu’on pouvait facilement enlever 1 à 2 points par voie voir plus…sans la rendre dangereuse ou expo…du coup c’est une voie de gagnée toutes les dix …

Posté en tant qu’invité par Farouba:

Je pense qu’il faut un équipement intelligent surtout.
Que les premiers points soient assez rapprochés au départ pour éviter de se crasher et pas comme à la sainte où le premier est souvent à 5 mètres voir plus.
Après il faut un point juste avant la diffculté histoire d’être quand même rassuré. Dans les portions plus cool ce n’est pas génant (enfin si ca fou les cocottes dèfois mais faut s’y faire) que se soit un peu plus espacé. A la sainte c’est quelque chose de bien, après le premier point c’est souvent équipé intelligemment, tu prend du plaisir à grimper entre les points et tu sais que quand tu doit serrer les miches il n’y a pas de raison puisque le dernier point est juste en dessous.
Alors après c’ets sur que sur des couennes de 10 / 20 mètres tu peux pas avoir trop d’aération sinon crash.

Le plus souvent les équipeurs font un bon travail et je les remercient !

Posté en tant qu’invité par Pat:

Il en faut pour tous les gouts.
C’est pas un probleme d’equipeur, c’est un probleme de topo. Je deplore que certains
se contentent de ne donner que le nom de la voie et sa cotation. Si la longueur de la voie, le nb total de points et la distance max entre les 2 pts les plus eloignes etaient systematiquement indiques (en plus), chacun pourrai choisir le niveau d’engagement dans la difficulte qu’il souhaite.

Je ne suis pas equipeur, mais je pense qu’il doit rester quelque chose de sa propre personnalite dans ses voies. Tout pareil deviendrai vite monotone…

Posté en tant qu’invité par Farouba:

En regardant le nom effectivement et surtout l’année tu peux découvrir pas mal de chose. Je fais gaffe à ca avant de me lancer dans un grande voie, peut être plus que du niveau.

Posté en tant qu’invité par jeremy:

Moi j aime bien quand c’est tres aéré mais avec des points bétons et que la chute ne risque pas grand-chose si tu as un bon assureur. Tu y trouve d’autres sensations, ça n’a plus rien á voir, tu reste concentré ou stressé meme si tu a la marge. Le top du top : un pas bien dur ou la décision doit etre rapide et le tout bien au dessus du point… terrible. Mais bon j’aimerai pas prendre des vols atomiques ds du 5c….donc faut adapter. En plus avec des voies equipées comme ça y a moins de monde dedans donc moins de patine donc moins de pof ( pas comme á la cascade…)

Posté en tant qu’invité par Alexis:

Je pense qu’il faut un peu de tout. Par contre, certains qui équipent aéré dans le facile et serré dans le + dur, je trouve cela un peu limite. C’est souvent dans le facile que le débutant ressent le besoin d’être rassuré par la densité des points. Et c’est souvent dans le facile que les chutes sont les plus mauvaises, a cause du terrain et parceque les grimpeurs qui y sont sont souvent les moins habitués a chuter.

Alexis (chuteur parcimonieux)

Posté en tant qu’invité par Farouba:

Oui très juste. Biensur il faut protéger les dangers : vire pas loin, dalle vraiment pas inclinée…

Posté en tant qu’invité par hervé:

Les réponses seront toujours du même type : ça dépend de l’esprit du lieu où tu équipes et des gens pour qui tu équipes.
C’est sûr que l’envie que ta voie soit refaite conduit à rapprocher les points, tout le problème est de trouver une limite acceptable car si tu équipes un 8a pour des gens qui font 6a ça va ressembler à une échelle à spits. Or l’objectif, c’est quand même de grimper, y compris entre les points.

D’un autre côté, quand tu équipes loin, la voie n’est pas ou peu refaite. Je trouve dommage de passer trois jours à brosser et équiper un truc en scellements si personne n’y va.

En général, j’équipe en pensant aux copains (et à moi, pas folle la guêpe !) et je tiens compte du niveau général de la voie. Je vois pas l’intérêt d’équiper 300m en 6c/7a pendant 10 jours pour que les gens butent à la 8ème longueur dans un pas de bloc en 7b. Si c’est du 6b, j’équipe en 5c/6a obligatoire, si c’est du 7a j’équipe en 6b/6c obligé, etc.
Je pars du principe que j’équipe pour que la voie puisse être faite. Ca m’intéresse pas d’envoyer les autres au carton ; pour se faire monter la pression, il y a le TA, l’artif, la glace, etc.
Si c’est pour montrer que je suis le meilleur du monde, j’équipe pas.
Quand à ceux qui n’apprécient pas un équipement, ils peuvent toujours descendre en rappel.
Dernière remarque, si tu veux faire plaisir à Black List, équipe sur coin de bois !

Posté en tant qu’invité par Farouba:

Oui sur coin de bois c’est + spirit ! lol
J’apprécie ton éthique.

Posté en tant qu’invité par gegene:

Pat a écrit:

. Je

deplore que certains
se contentent de ne donner que le nom de la voie et sa
cotation. Si la longueur de la voie, le nb total de points et
la distance max entre les 2 pts les plus eloignes etaient
systematiquement indiques (en plus), chacun pourrai choisir le
niveau d’engagement dans la difficulte qu’il souhaite.

Et puis il pourrait dire où sont les prises, voire les entourées, expliquer comment on passe le crux, et laisser les degaines en place ça serait quand meme plus pratique!

Posté en tant qu’invité par Pat:

Si j’avais voulu l’ecrire, je l’aurais fait moi-meme.
Exprime ce que tu veux pour toi et fiche la paix aux autres. Merci

gegene a écrit:

Et puis il pourrait dire où sont les prises, voire les
entourées, expliquer comment on passe le crux, et laisser les
degaines en place ça serait quand meme plus pratique!

Posté en tant qu’invité par Simon:

Pour les couennes, il y a souvent des raisons historiques a l’équipement espacé: au Saussois les pitons scellés au ciment ont été remplacés point par point par des scellements, en gardant l’engagement … mais qd on va la-bas, la réputation du site fait qu’on sait a quoi s’attendre, comme a la Sainte Victoire …

Pour les grandes voies, le nom de l’ouvreur est souvent une bonne indication: les voies Cambon, Guigliarelli sont souvent équipées rapproché alors que les voies Rémy, Béatrix sont plus espacées. C’est pas une vérité absolue, mais cette diversité est une bonne chose, comme ca suivant l’humeur du jour on peut choisir une voie plus ou moins engagée …

J’ai vraiment aimé l’équipemment Béatrix aux Gillardes (et les plaquettes maisons ;-)), les points sont espacés mais il y en a toujours un quand il faut, il faut grimper entre les points et c’est très plaisant, mais c’est sur que le niveau obligatoire est plus élevé, qu’en cas de fatigue ce sera plus difficile de « tricher » !

A l’opposé, qd on a fait « l’oxygène rare » au Pavé (by mister HG ;-)), j’étais bien content de trouver des points rapprochés dans le premier 6c, pour se mettre en jambe au petit matin c’était plus facile …

Posté en tant qu’invité par baourin:

la sainte victoire est un des sites les moins judicieusement équipé…
il faut garder de l’engagement, ça fait monter l’adrenaline et il faut limiter les moulinettes.

c’est débile qu’un mec 5c arrive à poser sa corde dans un 7a et pédale pendant des heures sans rien y comprendre…

par contre je suis pour le"suréquipement" des départs de voies et une aération plus haut pour donner la conti et un mousquetonnage seulement quand on est « bien »

Posté en tant qu’invité par Bruno FARA:

J’équipe aussi dans cet esprit…
Je ne vois pas l’interet d’aérer dans le 5c et le 6a pour le fun. (ou pour impressionner les répétiteurs un peu limites)… si ensuite dans le 7a c’est A0 possible! (dans mon coin de Presles c’est souvent le cas … de certaines voies… le 7a/b est bien plus cool que le 6b :-))
C’est la grande critique que je fais à qq équipeurs, ils engagent dans des niveaux qu’ils maitrisent parfaitement (où ils ne tomberont jamais) et posent 1 point tous les mètres là ou ils pensent qu’ils riquent de galerer à la répétition. Cette attitude peut se décliner du 5a au 9a… selon le niveau de l’équipeur
Par contre je dis respect aux équipeurs qui engagent qq soit le niveau de leur voie d’une manière égale.
Dans mon cas ( actuellement en 2005, car autrefois j’ai équipé differemment et je me maudis parfois en reprenant des voies de Buoux), je recherche des lignes si possible de difficulté modérée et j’équipe volontairement « sécurité », car j’adresse mes voies actuelles à un public bon enfant, qui n’a pas envie de se faire peur.
Les cacous de la plage qui mousquetonnent pas les premiers points… ou qui sautent du relais pour montrer leur corones en démousquetonnant le dernier point … me dérangent pas… mais je ne tiens pas compte de leurs désirs :-))
Bien sûr, certains me critiquent, mais beaucoup de grimpeurs me remercient au contraire parceque cela leur permet de réaliser des voies un peu limites dans leur niveau, et aussi de ne pas avoir de problèmes si le second est à la rue (dans les traversées je prends toujours en compte cet aspect). Dès qu’il y a un risque de chute sur une vire par exemple je protège en conséquence (même si cela peut paraitre absurde parfois) car une cheville cassée à R8 c’est assez emmerdant…
Mais je ne fais pas de proselytisme… car il faut de tout dans une falaise… c’est la diversité qui est interessante!
Il faut aussi tenir compte de la judiciarisation de notre époque . De nos jours, partir en rando sans arva et pelle à neige c’est le procès si un copain est sous une avalanche, et cette recherche des responsabilités semble avoir definitivement gagné les sites d’escalade dit sportifs, définition plus large que certains le pensent (Presles par ex est faussement classé « aventure »… mais en cas de recherche par un juge il découvrirait vite la supercherie!)
j’ai peur qu’une falaise où régulièrement des accidents graves se produisent soit remise en question. … l’escalade étant devenu une activité de pleine nature comme toute les autres … l’état est en droit de régir sa pratique par des interdictions.
Je ne dis pas que c’est super (loin de là) … c’est une constatation de l’évolution des moeurs de la société…

Posté en tant qu’invité par yo:

Vive la diversité : cela permet de choisir en fonction de son état de forme physique et mental des voies plus ou moins proches de son niveau max.
En fonction de l’équipeur/ouvreur je choisis le niveau max de manière différente : il y a des 6a/b au Gillardes, en Ubaye (voyage au bout des enfers), dans les Cerces (ayla), ou à la Sainte, où avec une olive bien caler entre les fesses je peux produire plusieurs litres d’huile ! et ça c’est génial !
Là où ça devient moins agréable c’est quand les points de renvoi sont à dache notamment avec des spit de 8 « canal historique »… mais on est libre d’y grimper ou pas !
Si une partie de ma licence ffme (ou du topo acheté) servait au rééquipement de ces voies, je porterai tout de même pas plainte !

Non à la standardisation qui t’assure avec un niveau 6a/b de passer partout en grandes voies.
Il en faut, mais quel plaisir de prendre un but et de rêver un an de plus à faire la voie !

En couennes, le problème est différent : on aime bien que dans son niveau max les points ne soient pas trop loin (3 m) pour pouvoir travailler… ce qui conduit inévitablement à une certaine standardisation…

Posté en tant qu’invité par Bruno FARA:

ce qui est souvent génant c’est que, même en connaissant parfois l’équipeur, le niveau mentionné en obligatoire dans les topos est assez fantaisiste… Mais bon comme tu dis un but c’est pas grave
Puisque tu en parles… aux Gillardes je suis redescendu de R13 dans la ballade d’un bienheureux, à caude de l’orage… quel pied… il m’a fallut ensuite revenir pour terminer les 4 dernières longueurs! Et que le matos laissé pour descendre avait été récupéré entre temps!
Sans doute qu’avec un équipement + dense ça aurait pu faire sous la pluie… mais alors pas de souvenirs … on trouve sympa tant que ce n’est pas une catastrophe :-))

Posté en tant qu’invité par paullusque:

« par contre je suis pour le"suréquipement » des départs de voies et une aération plus haut pour donner la conti et un mousquetonnage seulement quand on est « bien »

c’est plus logique que le contraire!
c’est débile de foutre le premier point à 4 ou 5 mètres du sol : je me suis pété la cheville une fois comme ça, parce que l’équipeiur avait pas été foutu capable de foutre un premier point à une hauteur qui te permette d’être paré dans une sécurité raisonnable!!!
et si tu chutes de 5 mètres à 20 mètres de hauteur, c’est quand même moins génant que de chuter quand t’es 4 mètres au dessus du premier spit fixé lui aussi à 4 mètres de hauteur!!
il faut être débile pour ne pas avoir pensé à ça!!

Posté en tant qu’invité par joel:

Merçi à tous les équipeurs pour leur travail leur passion d’équipement et leur pugnacité .
Finalement avec le temps je suis plus serrein lorsque je lis ces messages d’équipeurs. Je suis content d’avoir lu des idées raisonnables comme:
_ on équipe pas seulement pour soi mais pour un plus grand nombre même si l’équipeur est fier d’avoir équipé sa voie et c’est humain .
-On parle aussi de sécurité et c’est bien.
-On prends conscience que l’équipement est important et que l’on équipe pas n’importe comment et c’est bien de le rappeler .

Je n’équipe pas des voies mais je suis senblible à l’équipement et je vais faire plusieurs remarques :

-la plupart des voies que je connais sont bien équipées Calanques Verdon …etc
-cependant l’escalade est un sport qui à des règles :on peut tomber et il faut avoir une solution de réchappe un assurage est donc nécessaire .Chuter aprés plusieurs clippages ne présente pas de danger sauf s’il y a une vire ou un obstacle cependant dans pas mal de voies les premiers points sont placés très haut et de nombreuses chutes se sont mal terminées.Ne pas négliger donc la sécurité on est au 21ém siècle
la bonne manière d’équiper serait d’être raisonnable quand à la place des premiers points et d’engager plus vers le haut de la voie .
La grimpe à la SAINTE VICTOIRE est particulière et quand j’y vais je suis beaucoup plus modeste .C’est un falaise ou l’éthique de l’équipement de l’époque a été respectée.

  • personne n’en a parlé mais c’est le rocher qui dicte sa loi et l’équipement en découle et c’est trés important un exemple:si la voie comportes des bacs pourquoi mettre systématiquement un point à 2 mètres ,à 3 mètres : c’est le rocher qui dicte en plus il faut être en mesure de clipper ,on peut clipper avant la difficulté ou aprés mais pas pendant l’escalade pour; clipper il faut lacher une main et se tenir sur l’autre : c’est la prise de mousquetonnage . Donc équiper en respectant le rocher et le grimpeur qui grimpe .Le grimpeur comprend qu’il n’y est pas de points si c’est facile .
  • la taille des équipeurs et des grimpeurs .Celui qui équipe n’a pas toujours la même taille que celui qui grimpe et l’équipeur doit en tenir compte dans le placement de son point d’assurage en prenant en compte des tailles moyennes ou tout du moins à ce que le grimpeur qui a moins d’allonge puisse clipper .
    C’est vrai le grimpeur n’a pas toujours bien lu le rocher et quelquefois il ne comprends pas pourquoi l’équipeur a placé par exemple ce point à droite ou à gauche ou plus haut et souvent il y a une raison à cela ( prise cachée chute préférable de ce coté etc etc ) aussi à lui de le découvir et c’est vrai l’équipement influence le cheminement du grimpeur .
    Tout cela se complique si un passage rocheux ne comporte pas de prises ou des prises éloignées que faut-il faire ?mettre un point d’aide ,dire que la voie n’est que pour les grands,ou dire que le passage comporte une difficulté et qu’il faut vraiment avoir le niveau pour passer ?
    Les équipeurs ont un trés grand rôle dans notre sport : celui de nous faire vivre de grandes émotions en grimpant avec l’influence de leur équipement et je les en remercie. Quel grimpeur ne s’est pas endormi en pensant à sa journée d’escalade et à tous ces passages de rocher ou l’équipeur et le rocher lui ont fait tant d’émotions que s’est dans un semi rêve que la voie vient le hanter …joel27

Posté en tant qu’invité par ben larsine:

il me semble qu’il faut diferencier les ecoles (type Orgon) est les sites, presle , buoux ou autres…
il y a des voies ou j’ai fais de l’huile (buoux ) et quand j’equipe je me dis «  » PLAISIR " d’abord et si c’est dans l’idée de la voie j’ecarte les points et j’evite de faire " grimper entre les points"" c’est la ligne qui compte du sol au relais pas des pointillés

py

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