Bonjour à tous,
J’ai débuté l’escalade en début d’année de façon assidue, en voie et en bloc. Ces derniers temps, j’ai pratiqué en majorité le bloc à raison de 5 à 10 heures par semaine réparties en 2 ou 3 séances avec toujours 48 h de repos entre 2 séances. Ayant un léger surpoids, je m’épanouis davantage dans les dalles et murs verticaux que dans le dévers et comme je pratique beaucoup pour un débutant, j’ai progressé rapidement, notamment dans les blocs à doigts depuis la fin de cet été.
En septembre, j’ai particulièrement travaillé 2 blocs difficiles pour moi et sollicitant beaucoup la main gauche. J’ai alors commencé à ressentir une douleur à la première phalange de l’annulaire, côté paume, et j’ai commis l’erreur de refaire une séance avec la douleur 48 h plus tard, ce qui ne fit que l’amplifier.
Ensuite, j’ai fait une petite pause et j’ai réessayé de grimper une semaine plus tard car ça me semblait aller mieux. Une petite douleur à la palpation, quand on n’y connaît rien ça ne parait pas grave du tout. Mais la douleur est revenue durant la séance et encore davantage le lendemain, une douleur un peu similaire à celle d’une entorse et qui devient une douleur seulement à la palpation au bout d’un jour.
J’ai alors stoppé deux semaines. A la reprise, la douleur était présente sur presque tous les blocs, même les plus faciles de la salle. Exception faite des blocs, mêmes difficiles, avec des prises épaisses et, surtout, arrondies. J’ai donc travaillé uniquement deux de ceux-là. Le lendemain, la douleur était revenue. Au bout de 24 h elle n’apparaissait plus qu’à la palpation de mon annulaire.
Comme ça commençait à faire un moment que la douleur traînait, j’ai décidé d’aller chez le médecin puis chez le kiné. Ils ont d’abord pensé à une tendinite. A l’échographie le diagnostique sera finalement un épaississement hypoéchogène de la poulie A2 sans signe de rupture. ( elle fait 1,6 mm d’épaisseur contre 0,7 mm pour celle du majeur )
Le médecin m’a dit de ne plus grimper jusqu’à arrêt total de la douleur pour éviter une potentielle rupture. Il a acquiescé quand je lui ai demandé si c’était juste l’histoire de quelques semaines de repos. Il m’a également dit qu’il ne s’y connaissait pas trop mais qu’il fallait que je me renseigne sur une « bague » pour recommencer à grimper doucement. Mais j’ai l’impression que cette « bague » sert à l’immobilisation et non à recommencer la grimpe qui se fait plutôt avec du strap.
Sur le site de la médecine du sport, ils préconisent le même traitement pour une distension ou une rupture partielle de poulie et celui-ci commence par 45 jours d’immobilisation avec cette fameuse bague.
Sur un mémoire de kiné je trouve que la distension de poulie est peu moins grave qu’une rupture partielle, ne demande pas d’immobilisation, mais demande tout de même un mois complet d’arrêt avec reprise progressive…
Ma question est la suivante : Cet épaississement de la poulie que j’aie correspond-il à ce qui est, j’ai l’impression, souvent nommé « distension » ?
Une autre chose m’inquiète, j’ai lu dans ce mémoire que : " L’échographie statique, les doigts en rectitude, ne permet pas de faire le diagnostic de rupture de poulie. En revanche, l’échographie dynamique en flexion contrariée (le patient effectuant une flexion du doigt contre la résistance de l’échographiste) permet de diagnostiquer les ruptures complètes. "
Je suis un peu étourdi, mais à peu près certain de n’avoir reçu qu’une échographie statique… côté dos de la main, et côté paume ( doigts serrés et doigts écartés )
Cependant, la mobilité de mon annulaire étant parfaite, cela devrait suffire à éliminer la possibilité d’une rupture non ? C’est en tout cas ce qu’a m’a dit le premier médecin que j’ai vu avant le kiné, mais j’ai l’impression que c’est moins évidemment pour une petite rupture partielle…
Je me questionne sur tout ça car mon kiné me dit qu’une semaine sans grimpe c’est suffisant pour une simple inflammation… mais je ne suis pas du tout convaincu par cela étant donné ce que j’ai lu sur le sujet.
Lui me conseille de m’étirer le doigt tous les jours et aussi de travailler avec une balle. A la séance il m’a massé le doigt mais ça a ravivé la douleur j’ai l’impression…
Je ne sais plus trop quoi croire. Est-ce que je dois rééduquer et étirer mon doigt activement et reprendre la grimpe tout doucement d’ici une semaine ( sachant que je suis quand même en période de semi-repos depuis un moment avec une seule séance d’escalade à intensité plus faible que d’habitude en 3 semaines ) ou bien rester au repos bien plus longtemps ? La douleur est toujours présente et de ce que j’ai pu lire comme témoignages sur les ruptures de poulies, les préconisations médicales en termes d’arrêt sont rarement trop longues, cela semble être plutôt l’inverse avec des douleurs persistant durant des mois.
Et aussi, il m’avait parlé, avant l’échographie, de grimper en strappant l’annulaire avec le majeur ou l’auriculaire. J’ai déjà entendu parler de cette préconisation, mais je vois plus souvent revenir celle de grimper en strappant un seul doigt avec la technique du H. Strapper deux doigts ensemble n’est-il pas une bonne idée pour soulager le doigt lésé ?
Jusqu’ici j’ai trouvé beaucoup de témoignages sur les ruptures de poulie, mais très peu sur les atteintes moins graves. J’espère donc pouvoir trouver quelques informations supplémentaires grâce à vous.
J’espère également que mon témoignage pourra être utile à certains, notamment aux débutants acharnés comme moi qui se font peut-être davantage mal de façon progressive sur des blocs de niveau moyen plutôt que des blessures graves qui arrivent sans crier gare sur des mouvements très difficiles.
En tout cas, méfiez-vous des petites douleurs amis grimpeurs ! J’ai essayé d’écouter mon corps durant cette première année de grimpe ( j’ai notamment eu des douleurs aux épaules au printemps pendant 2/3 mois résolues grâce à un kiné youtubeur, merci à lui ), mais j’aurais peut-être dû le faire davantage ! J’ai le sentiment que si je l’avais fait, j’aurais eu mal aux épaules bien moins longtemps et peut-être que je serais en train de grimper à l’heure qu’il est plutôt que de m’interroger sur cette douleur qui traîne depuis maintenant un mois, faute de repos total dès l’apparition des premiers symptomes.
Je vais aussi revoir mon échauffement et mes étirements à l’avenir, car ils comprenaient tout le corps, mais pas les doigts, alors que ça parait pourtant essentiel avec un peu de recul.
Bon, là je me rends compte qu’il faut que j’arrête car j’ai vraiment trop écrit et que mon pavé pas bien passionnant risque de n’être lu par personne si je continue !