Le problème c’est que là justement on y touche, on désignant la nature !
Entretenir les sentiers qui disparaissent ?
j’attends de voir un sanglier refaire le pavage d’un chemin ou un bouquetin construire un muret de soutènement pour renforcer suite à un glissement de terrain
par contre, la marmotte et le chocolat, ça c’est une autre histoire, on est d’accord !
Les plantes, les ronces, etc… font partie de la nature, et sont capables de démolir une construction
Je ne sais pas ce qu’il en est partout en France, mais chez moi les chemins sont entretenus par des bénévoles des clubs de rando locaux.
Donc si vous tenez à entretenir vos sentiers, investissez-vous dans vos clubs, sans attendre que les pouvoirs publics s’en occupent pour vous.
Oui, les clubs (FFR, Club Vosgien) assurent une part de l’entretien et du balisage, mais pas partout.
Il y a un conventionnement pour ça.
Sur leur territoire, ce sont les communes qui, en principe, les entretiennent, mais ce n’est pas une obligation pour elles tant… qu’elles ne les ont manifestement pas entretenus dans le passé (empierrement, comblement des trous, élagage…).
https://www.atd31.fr/fr/base-doc/travaux-publics/responsabilite-des-travaux-publics/sentiers-pedestres-responsabilite-communale.html
En fait, on s’aperçoit que le droit incite, finalement, les communes à ne plus rien entretenir. Parce qu’à partir du moment où elles l’ont manifestement fait, elles doivent continuer à le faire…
J’ai vu une fois un gars qui retaillait un sentier à la pioche, manifestement pas mal de boulot, et du boulot bien fait .
Il m’a dit que c’était « son » sentier et qu’il mettait un point d’honneur à l’entretenir régulièrement.
Beau dévouement !
Personnellement, il m’arrive régulièrement, en marchant en montagne, de dégager des pierres et de refaire des cairns. Ne serait-ce que ça.
Et il y en a qui passent derrière pour détruire les cairns …
Et bien je suis navré mais les parcs ne recommandent pas cela
« elle peut devenir une véritable nuisance lorsqu’elle n’est pas réalisée au bon endroit ou lorsqu’elle est faite de manière démesurée »
Il est évident qu’il ne s’agit pas de multiplier les cairns, d’en créer de nouveaux. Mais le cairn qui est placé là pour baliser le sentier sur un pierrier ou pour marquer un cheminement qui, sans lui, deviendrait paumatoire (notamment à la descente), il y a une utilité à le refaire lorsqu’il se fait la malle.
Oui, enfin je pense que @Walkyrie parlait des « vrais » cairns, pas de ces édifices artistiques ou simplement panurgiens comme on en voit effectivement de plus en plus.
Et du coup hop, on peut retourner sur le sujet de l’hyperfrequentation !
Tu as raison, mais ce patrimoine était lié à une société rurale qui a disparu ou quasiment. Quand l’évolution de notre société actuelle ne s’en est pas chargée elle-même (par exemple en défigurant par pistes à 4X4 des versants pour permettre l’accès aux cabanes et estives, ou par pistes de débardage pour les forestiers: le contraste entre l’intelligence des anciens sentiers ou chemins muletiers et ce type de balafres est saisissant)
Je crois que c’est Samivel qui écrivait un truc du genre « les sentiers sont plus importants que les empires, ils durent plus longtemps ».
Qu’ils ne soient plus entretenus je comprends : manque de moyens physique, humain, mentaux. Mais qu’ils restent répertoriés l’idée me plaît, un peu comme un guide Vallot des sentiers.
Je vais assez souvent courir au-dessus du taf à midi. Y’a un bout de sentier en bleu le plus clair sur strava, au moins un millier de passages estimés par an, je suis quasi le seul à sortir le sécateur une à deux fois par an si on ne veut pas être griffé par le houx.
Ce n’est pas du dévouement mais du bon sens.
Oui il y a des sentiers patrimoniaux par exemple ceux qui longeaient les canaux d’irrigation aujourd’hui inutilisés plus en eau et du coup le sentier n’existe plus vraiment non plus. Certaines communes aimeraient même les remettre en service et c’est sympa seulement vu que c’est pas indispensable ni pour l’eau ni pour y marcher ben faut trouver des moyens… Et après fait les entretenir. Des associations font du beau boulot comme sous le Chaillol où ils reconstruisent un canal. Ça demande des heures d’effort pour être bien fait pierres sèches etc
Donc le truc hyper cher si c’est pas bénévole à cause du temps de main d’oeuvre énorme
Entre donner un petit coup de sécateur et passer la journée entière à piocher, on n’est plus vraiment dans le même investissement…
J’ai croisé cet été un Voreppin qui a créé de toute pièce dans les buis un sentier de 600m de dénivelé au dessus de chez lui pendant le confinement. Dévouement n’est pas le bon mot, on parle de passion.
Euh. C’est un sentier qui est utile? Qui va être emprunté ? Parce que sinon bon …
Ainsi, certaines collectivités reconvertissent d’anciennes voies ferrées en chemins touristiques (comme dans les gorges de la Mimente au dessus de Florac). Une manière de conserver la mémoire du passé ferroviaire.
Seulement, il faut une réelle volonté politique, étayée par la conscience de la valeur patrimoniale du sentier, pour consacrer le budget nécessaire à l’entretien (nettoyage, déblaiement des éboulements, etc, …).
Oui, le sentier est utile, a été publié sur le net par d’autres personnes et est relativement emprunté (aiguille de Chalais, arête SW)