Enquête/retours d'expériences avec les chiens de protection

Ouaip.

On est tous un peu bof. Mais la problématique nous dépasse tous, ça c’est certain.

Je pense que tout le monde ici est d’accord sur un point : ce serait bien, un monde où le loup et l’ours auraient leur place sans entraver les activités humaines et que ces activités n’auraient aucun impact sur la nature et sur le paysage… mais ce n’est malheureusement pas réaliste.
Il faut faire des concessions. Dans un sens ou dans l’autre.

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Ah oui, quand même ! Juste pour savoir, tu as souvent vu des brebis en haute montagne ?

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Bonjour,

Oui, les ours sont déjà omnivores, ils pourraient pratiquer le flexitarisme avec une tendance moins carnée.
Pour les loups, ce sera plus difficile, mais j’ai déjà vu le cas d’autopsie d’un loup tué par accident, il semble qu’il était peut-être ivre en traversant une voie ferrée, en tous cas il n’avait mangé presque que des raisins qui avaient sans doute fermenté.
le loup accidenté n’avait mangé que des raisins

Bernard

Il avait sans doute lu La Fontaine: Le renard et les raisins.

Bonjour,

Ah ben non, s’il s’en était inspiré, il aurait constaté que ces raisins étaient trop hauts, et il les aurait qualifiés de trop verts et bon pour des goujats (tiens, un mot dont l’usage semble bien réduit à notre époque)

Bernard

Et comme toujours les commentaires qui témoignent d’un très haut niveau de culture, d’information et de raisonnement chez nos concitoyens… :sob:
L’autopsie a révélé tout plein de raisin dans l’estomac du loup donc :

« Il est évident qu’il s’agit d’un loup d’élevage qui venait d’être lâché » (sic)
« Il faut réagir tous ensemble et exiger l’abattage de ces loups d’élevage probablement lâchés par des écolos comme ça a toujours été le cas dans toutes les régions depuis 1990 » (re-sic)

Ben ouais c’est sûr j’aurais dû y penser pour mes loups d’élevage : au lieu des croquettes je devrais leur donner plutôt du raisin, c’est moins cher :sweat_smile:

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ben justement: là, ils n’étaient pas trop haut
alors, le loup les a mangés pour en priver le goupil, pour se venger
toujours aussi futé, Ysengrin

Olah, puisqu’on est entre spécialistes de l’alpinisme et plus de l’agriculture, parlons de l’étage alpin (voire du haut de l’étage subalpin)… la haute montagne pour un mouton n’est pas la même que pour un pro du piolet comme toi, c’est certain.
Mais c’est peut-être ça notre problème, nous sommes des humains avec nos piolets et nous nous occupons de problèmes de moutons, de loups et de fleurs, est-ce que quelqu’un a vraiment le niveau pour le faire? Je me demande de plus en plus en lisant un peu sur le sujet que même ceux qui se présentent comme des spécialistes (hors du forum camptocamp, s’entend) assènent souvent des lieux communs à la louche. Est-ce que des études sérieuses ont été faites sur l’impact des troupeaux sur les écosystèmes montagnards et l’histoire du pastoralisme? Sans doute, mais je n’ai pas trouvé de références.

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ouf …:cold_sweat:
j’ai cru que pour toi, la haute montagne commençait à 800m d’altitude :wink:

En démocratie, on a le droit d’avoir un avis ou une opinion, même si on n’est pas spécialiste. Si seuls les spécialistes avaient droit au chapitre, ce serait une technocratie (dictature de la technique) et ça serait très probablement calamiteux.

D’accord, mais je me demande même s’il existe des spécialistes de ce genre de problématiques! C’est cette question qui est peut-être plus inquiétante.

Il doit bien y avoir des géographes et/ou des écologistes qui ont étudié la question. Voir par exemple du côté des Parcs nationaux.

C’est quoi « l’impact des troupeaux » ? Ca fait des siècles que l’étage subalpin a été déboisé pour faire des pâturages… ça compte ? Ou bien tu as juste dans le viseur les troupeaux à taille « inhumaine » et quelques zones de surpâturage plutôt très limitées ?
A mon avis la question est mal posée, on ne choisit pas si le pastoralisme est là ou pas (ou juste sur C2C pour se tripoter la nouille parce qu’il pleut), s’il est bien ou pas, si c’est bon pour l’environnement ou pas. Il est issu de pratiques, d’histoires, d’économie (fragile) et de gens qui en vivent. Donc on fait avec la situation (ça ne veut pas dire qu’elle n’évoluera pas). Qu’il ait des impacts c’est indéniable, comme n’importe quelle activité humaine…
Sauf incompréhension de ma part le sujet de la discussion n’est pas de faire le procès de l’activité pastorale (c’est pas la pire parmi d’autres…) mais le problème des chiens de protection… (tiens d’ailleurs, les troupeaux n’étaient pas dérangeants avant ? curieux… )

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Bonjour,

Bien sûr que si ! Avant les patous, je râlais déjà contre les zones où toute l’herbe avait été arrachées, jonchées de crottes. Comme je l’ai écrit dans d’autres messages, les patous me gênent moins que les moutons. Dans la plupart des cas, je les trouve plutôt intelligents et compréhensifs. Par contre, les moutons, je les trouve bêtes, inadaptés à la montagne, et surtout trop nombreux.

Bernard

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En plus des innombrables problèmes que causent les patous et les moutons aux personnes qui vont en montagne ils transmettent des pathologies graves aux bouquetins et chamois qui peuvent les conduire à la mort.

Faites quelques recherches google avec « moutons maladies bouquetins » par exemple…on trouve des sites sérieux qui en parlent.

Bah oui. Moi quand je me balade en ville je trouve qu’il y a trop d’immeubles, de béton, de gens (!)… quand je me balade dans une zone industrielle je me dis que c’est moche et ça pue, quand je me balade à la campagne je suis desespéré de voir des hectares de champs monospécifiques sans une fleur sauvage à me mettre sous l’oeil et je trouve ça totalement stupide et inadapté… la montagne n’est pas un musée, elle ne m’appartient pas et il y a des gens qui l’exploitent aussi… (et qui parfois trouvent moches et inutiles le travail de ceux qui ont le temps de les critiquer…).

Oui… tu peux chercher bovin+brucellose+bouquetin+bargy aussi…

Je crois qu’il y a un vrai manque de recul et/ou de compréhension.
De temps en temps il faut arrêter de se regarder le nombril, changer de point de vue et essayer de comprendre la position de l’autre. L’opposition mouton/environnement, alpiniste/berger est stérile. S’il y a des bergers et de moutons en montagne c’est qu’il y a une réalité socio-économique…

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Bonsoir,

Ou bien c’est qu’il y a eu une installation sans réflexion, sans étude des conséquences, avec l’insouciance du passé.

Bernard

Oui la la raison c’est l’argent…l’argent qui fait faire n’importe quoi…comme ces riches qui viennent tuer des bouquetins en toute légalité, juste pour exposer le crâne et les cornes dans leur salons…et bien sur le canton du valais se sucre bien au passage.

Dans les cas des moutons ils s’en fichent des randonneurs, des animaux sauvages, de la flore, la seule chose qui compte c’est de gagner de l’argent, le reste ils s’en fichent.

Ben les bergers et l’état feraient bien aussi de regarder la position des randonneurs, alpinistes et autres.

Les réalités socio-économique (encore un terme pompeux pour en jeter) comme tu dis c’est ridicule. A un moment il faut arrêter de faire n’importe quoi et respecter un peu plus la montagne et les espaces naturels…ne pas toujours tout massacrer sur l’autel de l’argent.

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Bonsoir, si je suis convaincu de l’intelligence d’un chien, je suis moins convaincu de l’intelligence de certains maîtres. Un chien comme le Patou ou l afgan est dangereux s’il est mal éduqué, se retrouver face à un animal de cette taille et de cette force ne donne aucune chance en cas d’attaque. Autour de ma résidence il y a des chiens qui aboient sans cesse pour un papillon, un passant, ou rien, pourquoi parce qu’ils n’ont pas d éducation et d’affection, personne ne s occupant d eux

Entièrement d’accord. C’est pour cette raison qu’il est très difficile de se faire un avis. Les propos sont toujours passionnés de part et d’autre. Et ne crois pas que sous prétexte que tu ne défends pas le loup, tu n’es pas passionné!

Hem. Quand on sait que lesdits bergers sont largement subventionnés pour occuper ladite montagne avec lesdits moutons, on est en droit de se demander si cette réalité n’est pas créée de toutes pièces par certaines personnes. Est-ce un mal? C’est ça la seule question.

Et je suis désolé, mais à part des avis passionnés souvent infondés (je les ai déjà cités : « Dangereux », « anti-écologique », « pas rentable »,« sauvegarde de l’économie montagnarde », « modèle faisant partie de l’histoire du pastoralisme », etc.), je ne trouve pas d’analyse impartiale et sans parti pris.