Encadrement et responsabilité juridique

Tu as raison, Catherine, l’accident tient parfois à bien peu de choses, mais si le matos a été vérifié avant et si à l’examen visuel, il paraissait propre, tout comme le chaussage des crampons par le stagiaire, l’encadrant, à mon sens, ne peut pas se voir reprocher la barrette qui lâche, la lanière desserrée, le talon qui saute.

La barrette qui lâche, c’est arrivé à un copain dans la directe Brèche Lory aux Ecrins : j’ai vu les 2 amis encordés descendre à toute allure dans la rimaye… heureusement bouchée. Ils ont été récupérés par un autre encadrant qui allait au Dôme et a fait « voiture balai ». Le pire, heureusement, n’est jamais sûr.

Encore une fois, on est dans une obligation de moyens, pas de résultat :wink:.

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je te rejoins, c’est tout l’inverse, on ne peut malheureusement pas leur faire confiance sur ce point, et c’est parfois bien stressant, donc je comprends ton point de vue, c’est ce qui me fera arrêter aussi

Il y a un truc que ne mesurent pas les Fédérations, c’est que même si un encadrant est sans reproche, s’il a tout fait bien et qu’en fin de procédure, il est relaxé, une procédure, c’est du temps, de l’argent et des années de stress, et des heures pas bien agréables à passer dans des auditions, des expertises, audiences. Et ça, c’est une chose dont on parle peu. Une procédure, c’est lourd et c’est toujours une épreuve, même si on s’en sort bien.

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Oui, ça doit être très dur pour tous : la famille, les proches de la victime, le groupe dans lequel s’est produit l’accident, les encadrants, en plus du drame humain. :cry:

Bonjour,
Je ne découvre la discussion que maintenant.

Je suis également investi dans ce drame, depuis le soir de l’accident.

Si des proches de la victime suivent tout de même cette discussion jusqu’ici, je n’ai de fait encore jamais pu leur dire que nous partageons tous leur peine.

Je peux apporter les précisions suivantes à différents points de la discussion, sans rentrer dans les détails de l’accident.

À ma connaissance, les attendus du jugement ne sont pas encore publiés, je les lirai avec beaucoup d’attention quand ce sera le cas.

Un retex club n’est pas encore synthétisé, ce sera une nouvelle épreuve de se replonger dans son enregistrement audio.

« La fédé » a été présente et réactive pour la gestion de la crise, (juriste, DTN et présidente à ce moment-là, Merci à eux)

L’enquêteur de la CRS avait demandé l’avis du DTN sur la pratique du free solo, ce qui est déjà assez hallucinant comme question, peut-être source de grave malentendu.

Mais je partage les réactions sidérées sur les propos tenus publiquement par notre directeur technique national, et le sentiment d’être lâché de fait pour ne pas avoir à remettre en cause des choses plus profondes…

(Et c’était un groupe de 6 participants+2 encadrants)

Bonne nuit !

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Sur un autre sport,

Apparemment on reproche « au plus expérimenté » de ne pas s’être mis en danger pour sauver une victime.

Ça va à l’encontre de ce qu’on apprend en formation de premier secours !
Il va falloir payer une formation de premier secours aux juges ou faire une loi ?

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Mais en plongée, en théorie tu dois (si mes souvenirs sont bons,…) remonter chercher le gars et le faire redescendre faire un palier plus long à mi profondeur,…mais avec un gars en combi sèche mal maitrisée et une gestion d’air qui devient compliqué,…et là ce n’était pas un encadrement à priori mais des N3 en autonomie. Bon au final faut sortir seul -)

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OK … C’est chaud comme manœuvre …

C’est pareil, on ne sait rien des circonstances… quelle profondeur atteinte ?? (si c’était 50 m, le gars qui est resté en bas a du passer aussi un sale moment…). C’était sous le bateau (l’autre a pu penser que le problème se réglerait et que le premier redescendrait à mi-profondeur) ou loin ?? Causes de la remontée rapide ? Etc, etc. N3 autonome mais là…

Ouais la fédé elle lui paye l’avocat et au tribunal [Modéré : risque diffamatoire] et laisse son DTN raconter [Modéré : risque diffamatoire] devant la juge et les médias… [Modéré : propos portant atteinte à l’honneur ou la réputation]
C’est sur que si l’expertise technique venait de ce bonhomme qui a l’air [Modéré : risque diffamatoire]. C’était lui aussi les longes doubles sur les mains courantes en alpi j’imagine?

Mercredi soir, réunion « d’urgence » de la section alpi pour discuter de la condamnation au club… Je vous raconterai ^^

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En tous cas ca fait pas mal jaser et gamberger dans les clubs, ce serait vraiment bien qu’il y ait un retour officiel de la FFCAM.

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Tu es initiateur TM et TA ?

Edit : Restez prudents dans l’expression de vos jugements et opinions.

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[Modéré]

Les actes de la Modération ne se commentent pas directement sur le forum mais vous pouvez au choix

https://www.camptocamp.org/articles/106743/fr/cgu-charte-du-forum#droits-et-devoirs-du-contributeur

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Edit Modération.: l’usage de pseudos multiples par une même personne dans la même discussion est interdite.

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[modéré]

Je me permet donc de souligner qu’il est un peu paradoxal pour une fédération que je ne citerai pas, de payer les frais d’avocat d’un de leurs encadrant, tout en envoyant certains individus non-plus cités témoigner de « manquements », ou du fait que la technique des mains courantes, pourtant enseignée et pratiquée par les encadrants du club (notamment dans la journée « techniques de cordes » du club pratiquée chaque année), ainsi que pendant les stages initiateurs TM par les guides et instructeurs (fait dans mon stage TM), n’est pas correcte et ne constitue pas une protection suffisante dans des pentes en neige.

Il est tout de même surprenant que cette même fédération ne trouve rien à redire quand cet individu affirme ceci devant le tribunal puis plus tard dans les médias, alors que cela va a l’encontre de ce qu’enseigne la fédération depuis des années sans qu’il y ait eu la moindre communication concernant le danger que la main courante représenterait.

Je ne fais bien sûr que me questionner de façon tout à fait objective et innocente et ne fais absolument aucun reproche à qui que ce soit…

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Je trouve très normal que la FFCAM paye un avocat pour l’encadrant, ca me semble une bonne chose.
Mais est-ce la FFCAM qui a envoyé le DTN s’exprimer, ou la justice qui lui a demandé de venir ?
Et une fois sur place, il dit bien ce qu’il veut, il parle en son nom, pas en celui de la FFCAM. S’il dit des c…ies, c’est à lui de les assumer ! Je n’imagine pas une seconde parler devant un tribunal et choisir d’exprimer ce que mon employeur souhaite plutôt que ce que je pense. Potentiellement, c’est moi qui rend des comptes à la justice !!!

Aucun problème avec ça, évidemment!
Par contre il me paraîtrait aussi évident que la FFCAM envoie quelqu’un d’autre à ce moment là pour expliquer que la pratique de l’alpinisme ce jour là correspondait à ce qui est pratiqué et enseigné dans ses clubs depuis des années. En gros pour contredire son DTN…
Ca représenterait vraiment le minimum de support que j’aurais espéré de la FFCAM dans cette histoire…

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Mais l’avocat de l’encadrant prévenu, l’a-t-il écrit dans ses dires à l’expert ? L’a-t-il plaidé ensuite pour contredire et les propos du DTN, et les conclusions de l’expert ? J’ai toujours été assez frappée par le désinvestissement des avocats à l’égard des expertises. Or, c’est au moment de l’expertise que tout se joue, puisque les tribunaux, le plus souvent, entérinent les conclusions de l’expert.

J’ai vu beaucoup trop d’avocats en préjudice corporel ne pas venir aux RDV d’expertise et/ou laisser tranquillement l’expertise se tenir sans trop intervenir, au prétexte qu’il s’agirait de questions techniques auxquelles ils n’entendent rien et que leur métier, c’est le droit. Le problème est qu’une fois le rapport déposé, il est bien tard pour le critiquer.

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Je n’ai pas tous les détails, mais il y a certainement eu ce genre de soucis effectivement.
Après il faut se mettre à la place de l’encadrant. Il vit un drame, ensuite il subit de toute façon le poids de la responsabilité qu’il avait sur la sortie, il se remet beaucoup en question. Difficile de se battre et de ne pas se laisser porter dans ce genre de situation…
D’où le besoin de soutien d’une forme de corporation dans ces situations…