El Capitan en solo intégral par Alex Honnold

C’est vrai que la longueur en dale du freeblast ne doit vraiment pas faire rire en solo! Je me souviens que dans cette longueur meme les mouvement obligatoire en libre cotes 5.9 n’etait pas forcement evident. Mais il faut se souvenir que 1) Alex a probablement un niveau en dale au Yosemite dans le gros 8, donc un petit 7 meme en dale doit rester disons abordable (pour lui bien sur ;-)) et 2) il connaissait la voie par coeur.
Ce qui m’impressionne le plus personellement c’est l’enchainement du headwall, compte tenu de l’absence complete de repos. Quand on voit qu’Adam ondra n’a pas resussi a flasher la premiere longeur du headwall cela donne une idee du niveau …

c’est son kiff !!! (1/50)

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Est-ce que ceux qui ont survécu étaient dans une logique aussi extrême de « pushing the limits »?

Clairement pour Alex Huber (8b en solo de mémoire, brandler hasse en solo) ou Alain Robert (du 8a en solo à son époque, soit quasiment le niveau max ! )

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La longueur où ondra est tombé en se plaignant des « fucking hundred million degrees » c’est dans salathé version d’origine. Freerider traverse avant le toit.
J’ai hâte des températures estivales pour ressortir la même phrase

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Bon d’accord, c’est pas une fatalité d’y rester quand on fait du solo difficile. Toutefois, au delà de ce que nous souffle le simple bon sens, il y a eu assez de morts pour attester que la pratique est très très risquée.

exact, my bad! Les deux longeur du headwall de Salathe en solo c’est encore le cran au dessus du coup :wink:

Non, on n’est pas voyeur comme l’équipe de tournage, qui elle le vit en direct et se fait du fric dessus. Ca m’a plus dérangé que la réalisation essaie de créer un faux suspens alors qu’on sait qu’il n’y aura pas échec et que si le film sort, c’est qu’il n’est pas mort… Ca signifie donc qu’au moment où ils filmaient, ils incarnaient des sentiments en spéculant sur la réussite d’AH. C’est assez malsain.

Par ailleurs, plusieurs passages m’ont mis un peu le doute:

  • Le dispositif de filmage demandé par AH -afin de ne pas être gêné- ne correspond pas à celui qui est mis en place lors de la réalisation.
  • Son état d’esprit de l’ascension n’est pas celui qu’il présente avant…
  • Il demande qu’il n’y ait pas de caméra dans « boulder problem », ce qui n’est pas le cas, au point qu’il jette même un coup d’oeil rigolard au caméraman.

Je me suis posé la question de savoir si certains passages n’avaient pas été soloés et filmés avant la réalisation et intégrés dans la séquence filmée présentée comme le jour J, alors que sur celle-ci il y aurait eu moins de caméra en place

ps : je n’ai aucun doute sur la réalisation effective du solo.

Au moment où la plupart des images sont tournées, on ne sait pas si il va mourir ou pas, et les participants ressentent bien les sentiments qu’ils expriment. Je ne crois pas que l’équipe de tournage fasse ça pour le fric. Le Jimmy Chin, c’est un pote de longue date d’AH. Le problème c’est plutôt qu’ils sont membres de ce milieu des sports extrêmes où le risque a une valeur en soi. Ils ont une sorte de conflit de loyauté entre leur attachement à la personne d’AH et leur « loi de valeur » qui les conduit à donner du prix à la prise de risque et au caractère extraordinaire de la performance.
Si ils sont prêts à assumer sa chute, et à dire après sa mort: il a fait le bon choix en tentant le coup et j’ai fait le bon choix en le filmant, alors, pas de pb. Mais si il devaient regretter son acte et leur participation, alors je pense qu’ils devraient s’abstenir. Et nous mêmes, spectateurs nous ne devrions regarder ses films que si nous pensons que le jeu en vaut la chandelle. Dans le cas contraire, on ferait mieux de s’abstenir, et perso, je m’abstiendrai de regarder le suivant s’il y en a un.

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Il y a un passage dans le film de Werner Herzog, Gasherbrum montagne de lumière, au CB juste avant le départ de Messner et Kammerlander pour leur traversée des deux Gasherbrum, où Messner explique à ses compagnons restant au CB ce qu’ils doivent penser et faire s’ils ne sont pas revenus ou bout de tant ou tant de jours. Avec notamment, au bout de dix jours ou quinze, je ne sais plus, la demande de ne pas faire de recherches car c’est inutile, personne ne pourra les trouver. C’est dit de façon très simple, évidente
Donc les deux compères envisageaiient leur disparition comme une possibilité à ne pas exclure… S’ils l’ont tenté quand même c’est probablement qu’ils se sentaient suffisamment compétents pour avoir malgré tout les plus grandes chances d’en revenir vivants. Ça doit être un peu pareil pour Honnold j’imagine.

Ma copine m’a dit: « je n’admire pas les drogués qui ont des comportements autodestructeurs, je ne vois pas pourquoi j’admirerais un mec comme ça… » Et elle a ajouté: « vu le nombre de gens qui vivent dans la misère, ou confrontés à l’injustice et l’insécurité, il y a d’autres formes d’engagement en faveur des autres qui me paraissent plus dignes d’admiration ».

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C’est dingue les analyses métaphysiques que ce film peut déclencher chez certains d’entre vous. Juste incroyable. Pourquoi se poser tant de questions et ne pas juste profiter de ce que vous regardez ? Et si ça ne vous plait pas, ben vous coupez juste la télé…

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Peut-être peut-on dire également: « si on ne supporte pas la libre expression des réactions sur un forum, autant ne pas les lire ».

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+1.
S’il n’y avait que des questions… Il y a hélas beaucoup d’affirmations plus ou moins péremptoires, qui vont au-delà de simples points de vue, notamment quand on affirme quelque chose sur quelqu’un (équipe de tournage p.ex.).
J’ai beaucoup aimé ce film, qui à mon sens esquisse la complexité du parcours d’un homme hors norme, si différent de la grande majorité des grimpeurs…

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Il n’y avait pas de caméraman, juste un appareil déclenché par détection de mouvement (on le voit sur un plan drône ou jumelle). Le genre de dispositif qui permet de photographier les léopards des neiges :wink:

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Il rigole en direction d’une GoPro. Le montage se voit assez bien sur le site elcapreports (le site de Tom Evans photographe « officiel » scellements cap).

C’est pas le seul détail qui montre un état d’esprit joueur (qui, ça c’est dommage, ne ressort pas tellement dans le documentaire). Ça c’est honnold en sortant au sommet Choss Collective’s Instagram photo: “Hats off to you @alexhonnold”

ça signifie quoi ? (je suis nul en langage des signes)

Un point qui m’a pas mal sorti du film c’est le doublage. Moi qui appréciait écouter Honnold lors des différentes vidéos / interviews que j’vais vu de lui, je trouve qu’on perd beaucoup avec la voix Française très peu travaillée superposée sur le son original…

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Ok, merci à tous les deux, je l’avais pas vu (ni compris) et c’est plus cohérent avec ce qui précède dans le
film.[quote=« ridgepo, post:66, topic:187509 »]
Il y a hélas beaucoup d’affirmations plus ou moins péremptoires, qui vont au-delà de simples points de vue, notamment quand on affirme quelque chose sur quelqu’un (équipe de tournage p.ex.).
[/quote]
Qu’on soit bien clair, Philippe, ce que j’affirme plus haut ne sont pas des affirmations sur ce qu’a éprouvé réellement l’équipe du tournage, mais sur la manière dont moi je le perçois au visionnage du film. Le fait que plusieurs messages de membres du forum soulignent des points de vue, des ressentis différents rappelle justement la très grande relativité, tout comme la subjectivité, de chacune des interventions individuelles.

Tu as vécu de manière différente ce film, qui a en commun de nous avoir plu. Mais perso, je reste très dérangé par les séquences autour de l’équipe de tournage et par le dispositif qui souhaite instillé chez le spectateur la tension dramatique à partir des réactions des cameramans ou du réalisateur plutôt que par les images de grimpe elles-mêmes. C’est d’ailleurs un problème récurrent des films de grimpe qui souhaitent toucher un public au-delà du cercle des grimpeurs.
Et de manière plus générale, je reste également très dubitatif par le principe du film en lui-même (et non par son sujet ou ce qu’il montre), pour des raisons que la copine de jpm31 a parfaitement exprimé.

Désolé, mais nous sommes plusieurs a apprécié de réfléchir sur ce qu’on voit et sur la manière dont on nous le montre. C’est d’ailleurs une qualité supplémentaire du film que de susciter la réflexion.

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j’ai l’impression qu’à la base, ils étaient partis pour un simple film de grimpe. Filmer la préparation, puis le solo le plus hallucinant jamais réalisé.

Et puis Alex a buté, en disant qu’il n’y arriverait pas avec tout ce monde, et ils ont mis en place un dispositif plus light ( caméra fixes, gros téléobjectif, etc)
Du coup, peu d’images de grimpe, et ils ont réaxé le film sur la personnalité de Honnold et sa romance avec sa nana.
C’est vrai que le film est assez batard au final. Mais j’ai bien aimé le fait que justement, on ne présente AH comme un héros invincible, mais plutôt une espèce d’autiste un peu bipolaire. La scène où il remplit le questionnaire à l’IRM est éclairante.