Relever constamment les fautes chez les autres : un TOC ?
Contrairement à ce que cela a pour objectif, corriger les fautes des autres (proches ou inconnus) ne démontrent pas une compétence ou une intelligente particulière. A l’inverse, une étude de l’Université du Michigan relevait même que les personnes qui corrigent toujours les autres ont plutôt tendance à être moins sympathiques, moins tolérants et moins sociables.
Cela peut même virer au TOC (le trouble obsessionnel compulsif) : la pédanterie grammaticale. C’est le cas des gens qui ne peuvent s’empêcher de corriger, même chez des inconnus ou dans les médias. Quand une erreur met mal à l’aise et qu’on ne peut réellement pas s’empêcher de la signaler. Il n’y a pas d’autres objectifs que de soulager une « pulsion », l’idée n’est pas d’apprendre quelque chose à l’autre, ni même d’entrer dans une discussion.
Plus généralement, ne pas pouvoir s’empêcher de corriger les fautes révèle souvent plus de la personne que souligne que de celle qui fait la faute. Peur de décevoir en faisant des fautes, perfectionnisme, attachement au statut social et au respect des règles, manque de confiance en soi… Il y aurait beaucoup à dire sur cette question, elle est intimement liée à la vision de notre langue et à notre éducation scolaire.
Dans la plupart des cas, il n’y aucune intention derrière le signalement d’une faute : au mieux on ne peut pas s’en empêcher, au pire on dénigre ou on se moque. C’est rare les personnes qui expliquent la règle ou qui savent faire assez de pédagogie pour vous donner des astuces pour ne plus la reproduire. Je ne pense pas avoir reçu de message « pédagogique » sur mes fautes ici ou sur Instagram. Par contre, j’ai été accusée de « prôner la médiocrité auprès de la jeunesse » ( j’aime les gens mesurés ), d’incompétence, d’impolitesse, de flemmarde…
Une habitude typiquement française
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