Différence entre alpinisme et escalade?

Tu laisses croire qu’un grimpeur de grande voies en falaise, équipées ou non, et se mettant à l’alpinisme, prendra 40 fois plus de risque qu’en restant en falaise.
Si ça, ce n’est pas pour faire peur, je ne sais pas ce que c’est !

[quote=« Bubu, id: 1739949, post:141, topic:135260 »]

Tu laisses croire qu’un grimpeur de grande voies en falaise, équipées ou non, et se mettant à l’alpinisme, prendra 40 fois plus de risque qu’en restant en falaise.
Si ça, ce n’est pas pour faire peur, je ne sais pas ce que c’est ![/quote]

peut etre pas 40 fois plus, mais clairement plus, non ? Edlinger avait notamment arreté l’alpinisme en partie à cause de ça. personnellement j’avoue que je ne fais pas certaines voies alpines (où j’ai le niveau) par crainte des risques objectifs supplémentaires par rapport à de l’escalade purement rocheuse.

Posté en tant qu’invité par cimetière:

[quote=« Bubu, id: 1739949, post:141, topic:135260 »]

Tu laisses croire qu’un grimpeur de grande voies en falaise, équipées ou non, et se mettant à l’alpinisme, prendra 40 fois plus de risque qu’en restant en falaise.
Si ça, ce n’est pas pour faire peur, je ne sais pas ce que c’est ![/quote]
Je crois que tu n’as ni lu ni compris (voir page 6) ce que j’écris ainsi que ce que dit La Baltringue…
Ensuite tes expressions « tu laisses croire » ainsi que « c’est pour faire peur » restent dans la ligne de ton message précédent c’est à dire un peu paranos et étonnantes …Je me contrefiche de laisser croire ou de faire peur, tu me prêtes là de drôles d’intentions…Je disais juste (comme d’autres) que dans la tête des pratiquants (français) le curseur alpinisme- escalade était assez bien positionné ,fondé sur le risque, et que cette question ne justifiait pas un débat sauf le plaisir de discutailler (ce qui est un grand plaisir, plutôt devant une bière fraîche qu’une mise en bière triste… disons le d’expérience longue :slight_smile: )

Quand tu es passé de la grande voie à l’alpinisme, as-tu eu l’impression de prendre 40 fois plus de risque ?
Tout l’imaginaire que tu avais de l’alpinisme d’après ce qu’on t’avais dit ou de ce que tu avais lu (surtout des récits de grosses galères ou d’accident, alors qu’en réalité ces situations sont minoritaires mais on a moins vent des cas ou ça se passe bien) ne s’est-il pas effondré ? Ne t’es tu pas dit qu’on en faisait un peu trop sur le risque en alpi ? Et qu’en réalité, en suivant qq règles simples on évite la plupart des dangers. Tout comme les règles simples à suivre en falaise. Ca fait juste des règles en plus, mais chacune des règles n’est pas plus compliqué qu’en falaise : si on a su les gérer en falaise, on saura les gérer en alpi.

Posté en tant qu’invité par XX:

cimetière va nous expliquer.

Là, c’est quoi?
Un alpiniste qui fait de l’escalade?
Un escaladeur qui se prends pour un alpiniste ?
Un blaireau qui n’ a pas compris les explications de "cimetière " ?
:rolleyes:

la première des règles simples étant de savoir parler au rocher (pour ceux qui suivent, c’est un peu la même qu’en ski, ou presque: regarder la plaque/ le bloc/ le pont de neige sur la rimaye, rayer les mentions inutiles selon l’activité, d’un oeil mauvais et lui lancer d’un ton sec et persuasif: « si tu bouges je … »

il ne sait pas encore faire descendre les points quand ils sont un peu trop éloignés …

:smiley:

[quote=« Librairy, id: 1532533, post:1, topic:135260 »]Tout est dans le titre.

Moi qui suis simpliste je dirais que dès qu’on rencontre de la neige on est dans l’alpinisme…[/quote]
Peut-être que l’escalade rejoint l’alpinisme, dans lequel elle se fond dès, qu’en sus, en altitude, il est nécessaire de recourir aux outils techniques que sont piolets, crampons, vis à glace…

Posté en tant qu’invité par Gravity:

L’alpinisme est une des nombreuses façons de se jouer de la pesanteur tout en se promenant sur la planète.
Ca commence par apprendre à marcher au bébé, ca passe par la rando, monter aux arbres ou dans l’échaffaudage, la gym, la danse, le cirque, la sae, la couenne, la GV, équipée ou pas équipée ou moyennement équipée ou équipée connement…la glace raide ou pas, le canyon froid, sec, glissant…ou pas…les voies en plusieurs jours d’artif ou pas…le GR20 aussi…et on arrive aux pentes de neiges, goulottes, mixte, sommets exotiques…et même en mélangeant le tout, arrosé de bière…ou pas !

Bref y a de quoi s’occuper et laisser les drosophiles en paix.

[quote=« Bacchus, id: 1739919, post:131, topic:135260 »]ALPINISME, subst. masc.
SP. Sport consistant à faire des ascensions dans les Alpes; par extension en montagne.[/quote]
Définition nulle, car ne faisant aucune distinction entre la rando et l’alpi.
Et quid du cycliste qui s’offre l’ascension du Galibier ?

[quote=« Bacchus, id: 1739919, post:131, topic:135260 »]ESCALADE, subst. fém.
− ALPINISME. Action de grimper le long de parois rocheuses en s’aidant des quatre membres et en utilisant au mieux les points d’appui[/quote]
Définition nulle car elle exclue le bloc et la SAE.

Bacchus, ça se saurait si la connaissance se réduisait au dico… tiens, ça ferait de la place dans ma biblio !
Et puis je vais aussi arrêter de faire cours à mes élèves : la plupart des mots que j’utilise en maths sont dans le dico, cool !

je ne pense pas que le risque soit un critère de différence entre escalade et alpinisme
il existe des voies d’escalade objectivement beaucoup plus risquées que la plupart des courses d’alpinisme
par contre, les risques sont différents, et la palette de types de risques est plus étendue en alpinisme
les types de risques de l’escalade pouvant tous être présent en alpinisme
comme le dit Bubu, ça fait juste des règles (éventuelles, en fonction de la course) en plus, et elle ne sont pas plus compliquées à gérer (sauf que la multiplication des matériels finit par peser)

c’est bien sur différent pour ceux qui ont la phobie d’un élément particulier (glacier, vide, vent, …)
celui qui a la phobie des glaciers par exemple va considérablement s’exagérer la difficulté de ce milieu (voir J2)

[quote=« Bacchus, id: 1739932, post:135, topic:135260 »]L’alpinisme est le sport consistant à faire des ascensions en montagne.
Tout le reste (ski, rando, escalade, drytooling, trail.…) ne fait référence qu’aux moyens utilisés pour faire de l’alpinisme.[/quote]

le drytooling et le trail n’ont pas pour but de faire des ascensions en montagne
ce n’est dons pas de l’alpinisme
le trail reste de la course à pied et le drytooling … euh … de l’acrobatie ? du cirque ? de la démolition ?
(rayer les mentions inutiles )

par contre, tu as oublié le VTT, le parapente, …

il t’a dit que c’est de la gym …

Posté en tant qu’invité par gitaneau:

[quote=« Marcel Maurice Demont, id: 1739988, post:147, topic:135260 »]

[quote=« Librairy, id: 1532533, post:1, topic:135260 »]Tout est dans le titre.

Moi qui suis simpliste je dirais que dès qu’on rencontre de la neige on est dans l’alpinisme…[/quote]
Peut-être que l’escalade rejoint l’alpinisme, dans lequel elle se fond dès, qu’en sus, en altitude, il est nécessaire de recourir aux outils techniques que sont piolets, crampons, vis à glace…[/quote]

Dans les Dolomites, l’escalade devient alpinisme par l’engagement, l’ampleur, l’ambiance (Trieste, Venezia), des notions abstraites que seuls les pratiquants peuvent mesurer, évaluer.
Pour le profane, escalade ou alpinisme, c’est du pareil au même.

[quote=« montagne.a.vaches, id: 1739944, post:139, topic:135260 »]Pfiouuu enfin une réponse censée après les élucubrations de grimpeurs en tutu.
J’ajouterais juste que certains dico précisent « haute montagne » et que d’autres ajoutent la nécessité de « techniques de progression ». Ces deux paramètres expliquent l’étymologie : on fait pas d’alpinisme dans le sens originel dans les monts d’arrée et le suffixe « iste » indique la connaissance d’un savoir particulier.[/quote]

Intéressante observation !
revenons au dictionnaire, que comme on le sait, a fait le travail de condenser et résumer le sentir général en quant à la signification des mots (enfin… général… de tout le monde sauf des forumeurs de camptocamp, bien entendu)

Que nous dit le dictionnaire sur la termination -isme ?

[quote]-ISME, suff.
Suff. formateur de subst. masculins.
I. [Le suff. implique une prise de position, théorique ou pratique, en faveur de la réalité ou de la notion que dénote la base]
A. [Le mot désigne une doctrine, une croyance, un système, un mode de vie, de pensée ou d’action, une tendance][/quote]

et revenons à la définition d’alpinisme, vers la fin, permettez-moi de me citer:

http://www.cnrtl.fr/definition/alpiniste

[quote=« Bacchus, id: 1739919, post:131, topic:135260 »]ALPINISME, subst. masc.

SP. Sport consistant à faire des ascensions dans les Alpes; par extension en montagne.

  1. Ces jeunes Allemands, pour la plupart grands amateurs d’alpinisme, se hasardent souvent dans la montagne sans guides et leur inexpérience leur attire parfois de fâcheuses aventures. M. Barrès, Mes cahiers,t. 10, 3 avr.-août 1913, p. 89.
  2. … je n’aime point l’alpinisme, mais, explique ça comme tu peux, tout sentier qui grimpe m’aspire, et je monte comme l’eau descend. A. Gide, Journal,1923, p. 758.
  3. À Comillas, nous trouvons la charmante place à arcades, devant l’église San Salvador, animée par un marché disparate, fruits, légumes, tissus et poteries. Belle occasion d’étudier le type humain de la Montana, nom qui résume ici la chaîne Cantabrique et le massif des Picos de Europa où l’on peut faire de l’alpinisme de juin à octobre, et du ski le reste de l’année. A. T’Serstevens, L’Itinéraire espagnol,1933, p. 302.

Rem. Attesté ds les dict. depuis Nouv. Lar. ill. qui enregistre aussi le sens inus. de « passion pour la montagne, goût des excursions dans la montagne, et, d’une façon générale, tout ce qui se rapporte à ce genre de sport ».[/quote]

Et voilà, donc, dans cette acception le suffixe -isme sur Alpinisme reprend tout son sens.
Alpinisme est donc la passion pour la montagne.
Même celui qui, par la faiblesse de l’age par exemple, ne peut plus aller en montagne mais qui reste un passionné de la montagne, il reste un alpiniste.

Voici que l’on peut pratiquer l’alpinisme en parcourant passionnément le récit d’autres alpinistes, en regardant admirés les images de montagne, et même en discutant sur camptocamp, assis devant son ordi, sur la signification su mot alpinisme: la passion pour la montagne.

À nouveau, définition qui est la mienne, qui me convient, qui me plait même et … hasard des choses… celle de la majorité silencieuse représentée par le dictionnaire, (inclus des écrivains célèbres, autorités influentes de la langue qui l’ont utilisée) et qui ne ressent pas le besoin de venir discutailler ici sur la signification d’alpinisme.

Je n’essaie pas de l’imposer, loin s’en faut! simplement de la rapporter ici.

Et effectivement, rien ne nous dit de si on va en montagne avec des chaussons d’escalade, des skis ou des crampons… mais ça, ce sont des minuties.

Salut!

On a pas encore parlé du ski-alpinisme… parce que je crois qu’il y a pas trop de cailloux dans cette discipline…

C’est bien là toutes les limites d’un dictionnaire…
Prends dans le dico les définitions des mots techniques de ton domaine que tu connais mieux que quiconque, et tu verras où est le problème.

Certes, mais :

tu méprises les personnes qui ici tentent une réflexion sur ces deux termes histoire d’aller un peu plus loin qu’une brève définition écrite à l’intention de tout le monde, et donc pas vraiment à l’intention des pratiquants.

Posté en tant qu’invité par Un Alpiniste (?):

[quote=« Bacchus, id: 1740022, post:154, topic:135260 »][…]
Alpinisme est donc la passion pour la montagne.
Même celui qui, par la faiblesse de l’age par exemple, ne peut plus aller en montagne mais qui reste un passionné de la montagne, il reste un alpiniste.

Voici que l’on peut pratiquer l’alpinisme en parcourant passionnément le récit d’autres alpinistes, en regardant admirés les images de montagne, et même en discutant sur camptocamp, assis devant son ordi, sur la signification su mot alpinisme: la passion pour la montagne.[/quote]
Très, très, très joli, selon moi !

Chers amis, comme le vulgaire des choses est futile, comme le vulgaire des choses est contigent ! Qu’importent crampons, pioches, skis, broches et sacs à pof, qu’importent les cordes et les coinceurs, les grosses ou les ballerines, tout l’attirail et la quincaillerie qui font l’ordinaire des choses de l’Alpe.

Une chose importe, comme le suggère Bacchus, une seule : l’idée que l’on s’en fait. Que l’idée de l’Alpe soit pour ses passionné(e)s comme celle de la beauté pour l’Joachim :
« Là, ô mon âme, au plus haut ciel guidée,
Tu y pourras reconnaître l’Idée
De la beauté, qu’en ce monde j’adore. »

Ce qu’il nous raconte, l’Bacchus, c’est une très élégante façon de sortir du débat par le haut.
Ce qui devrait plaire, par ici, non ?

J’aimerais qu’on puisse aussi parler aussi d’escaladisme histoire de clarifier les définitions :lol:

Posté en tant qu’invité par gitaneau:

[quote=« Un Alpiniste (?), id: 1740041, post:157, topic:135260 »]Ce qu’il nous raconte, l’Bacchus, c’est une très élégante façon de sortir du débat par le haut.
Ce qui devrait plaire, par ici, non ?[/quote]

On tombe là dans la caricature de l’alpinisme de salon.Non, on n’est pas alpiniste devant son ordinateur. Alpiniste virtuel ! Être alpiniste, ça se mérite, à la sueur de son front, sur le terrain, confronté au doute, à l’angoisse, au froid, à la fatigue…grandeurs et servitudes du métier d’alpiniste !
Arpenter les allées du Vieux-campeur, c’est être alpiniste qui fait ses courses ?

[quote]DISCUTAILLER verbe intrans.

Passer son temps à discuter à propos des choses insignifiantes.[/quote]

Si intention eût eu de mépriser ce serait la réflexion qui aurait été méprisée, en aucun cas les personnes.

Mais comment puis-je mépriser la réflexion en prenant part à la même?

Il y a une lecture bienveillante: « Bacchus a utilisé le verbe discutailler sans avoir consulter le dico avant, sans volonter de mépriser »

Et puis une lecture malveillante:
« Bacchus minimise l’importance de la discussion ET méprise les personnes que ici tentent une réflexion »

Devant quoi je m’incline, et je sors.