Différence entre alpinisme et escalade?

Je veux bien le croire.

Je vais donc le dire en d’autres termes : discuter des différences entre « alpinisme » et « escalade » comme nous le faisons ici n’est pas insignifiant sous prétexte qu’on tombe dans le détail ; au contraire, la nécessité d’entrer dans les détails vient de la volonté d’aller plus loin qu’une définition de dictionnaire qui par essence se veut à la fois concise et à la portée des non spécialistes.

Posté en tant qu’invité par Un Alpiniste (?):

[quote=« gitaneau, id: 1740053, post:159, topic:135260 »]

[quote=« Un Alpiniste (?), id: 1740041, post:157, topic:135260 »]Ce qu’il nous raconte, l’Bacchus, c’est une très élégante façon de sortir du débat par le haut.
Ce qui devrait plaire, par ici, non ?[/quote]

On tombe là dans la caricature de l’alpinisme de salon.[/quote]
Alpinisme de salon ? Hummmm ???
Pas sûr.
Ou bien disons que c’est une manière orientée de présenter les choses.
On pourrait plus justement dire que c’est un alpinisme de grotte, en référence à celle de Platon, bien sûr.

Après Bacchus, j’essayais de suggérer que pour appréhender le réel, le réel lui-même peut-être un leurre. Et que l’expérience sensible ne constitue pas l’alpha et l’oméga de la connaissance.
Je veux dire que le mathématicien connais aussi bien (mieux, selon moi) la trajectoire du javelot que ne la connait celui qui le lance.
Mais tu voudras sûrement appeler ça : une caricature de connaissance de salon.

Sinon, je ne crois pas une seconde qu’il y ait quelque mérite que ce soit à être alpiniste.

Ni mérite, ni indignité, le bilan moral étant à zéro, selon moi.
Quoi que …
Faudrait voir.
Il faudrait voir de plus près s’il n’y a pas quelque forfaiture cachée dans cette histoire, quelque indignité justement … faudrait voir quelles sont les motivations et les ressorts cachés, en fait. Vaste et autre débat.

En tout cas, du mérite : non, certainement. En tout cas je n’en vois aucun. Mais si tu veux développer …

Une dernière chose : comme d’autres, il me semble que s’il l’on veut débattre, c’est plutôt mieux de ne pas supposer d’intention maligne à ses interlocuteurs, et de s’efforcer de comprendre le sens de leurs mots sans y voir malice ou méchanceté.
Faute de quoi, bien sûr, il vaut mieux poser une réchappe …

Posté en tant qu’invité par gitaneau:

Cette déformation en ligne, c’est épuisant ! Je n’ai jamais écrit qu’il y avait un mérite à être alpiniste mais qu’être alpiniste, ça se mérite. On ne s’autoproclame pas alpiniste parce qu’on consulte ou contribue à un forum montagne.Etre alpiniste, c’est être humble, se remettre en question, se poser la question de savoir si tout est fait dans les règles de l’art, c’est le respect de l’éthique, de l’étiquette, c’est le désintéressement, l’écoute, la main tendue, l’effacement, l’affirmation de soi, l’expérience, l’exercice est difficile. C’est l’autre qui décrète que l’on est admis dans la grande famille des alpinistes, tu es jugé sur tes actes, tes réalisations, tu es confronté à ta conscience.L’usurpation peut faire bonne figure dans les salons, elle te ramène rapidement à la réalité du terrain et à tes faiblesses.En montagne, on baisse la tête, on vénère, on s’incline et on met les patins.

Posté en tant qu’invité par Un Alpiniste (?):

[quote=« gitaneau, id: 1740086, post:163, topic:135260 »]

Cette déformation en ligne, c’est épuisant ! Je n’ai jamais écrit qu’il y avait un mérite à être alpiniste mais qu’être alpiniste, ça se mérite.[/quote]
Je ne comprends pas la nuance que tu revendiques. Si tu dis que « ça se mérite », et que ce sont tes pairs qui te reconnaissent comme méritant d’être alpiniste … c’est bien qu’il y a du mérite, non ?

Mais tu as raison : c’est épuisant, ces conversations en ligne qui ne reposent pas sur un minimum de considération mutuelle.
Salut.

pourquoi pas ?
tu peux bien inventer ce mot

reste à lui trouver un sens …

hum …
il me semble que tu confonds l’être et le devenir
que le fait d’aller en montagne te rende plus humble, plus … , tout ça, je veux bien, même si l’effet sur certains me semble bien différent
mais que le fait d’être allé en montagne, même souvent, garantisse que tu sois devenu plus humble, plus effacé, plus …enfin, tout ça, et en permanence, là, je n’en crois pas un mot
quand je vois toute les c… qui sont racontées sur ces forums, cela me parait totalement impossible

[quote=« vref, id: 1740009, post:151, topic:135260 »]le drytooling et le trail n’ont pas pour but de faire des ascensions en montagne
ce n’est dons pas de l’alpinisme[/quote]

Il y a le dry de compétition (très acrobatique), mais tu peux aussi pratiquer le dry à un niveau « normal ». Cela te permet d’appendre à avoir confiance en tes outils (piolets, crampons) sur le rocher, ce qui est bien utile par exemple en cascade de glace ou en goulotte.

Différence entre alpinisme et escalade ?

5 à 10kg :lol: :lol: :lol:

Posté en tant qu’invité par cimetière:

[quote=« XX, id: 1739972, post:145, topic:135260 »]Ground Fall When Gear Rips | Northumberland Rock Climbing - YouTube

cimetière va nous expliquer.

Là, c’est quoi?
Un alpiniste qui fait de l’escalade?
Un escaladeur qui se prends pour un alpiniste ?
Un blaireau qui n’ a pas compris les explications de « cimetière " ?
:rolleyes:[/quote]
Toi tu ne lis pas les parenthèses…Je disais " dans la tête des pratiquants (français) » La vidéo que tu brandis genre nananère c’est un Anglais qui risque ses os sur une couenne de 20 m .On sait tous que leur conception sur certains sites était protec naturelle ou rien…ici il en explose deux et retourne au sol…En France, l’immense majorité s’est dirigée vers une pratique plus soft où on ne risque pas de finir tétra ou mort . Je ne juge pas, je constate. Il fait donc de l’escalade à l’anglaise, discipline originale et minoritaire , sa femme ses gosses et sa mère ne doivent pas bien dormir. Chez nous, froggies quand je dis, je vais grimper, ma femme reprend deux fois des nouilles …Si je lui dis je vais en montagne faire de l’alpinisme, elle vérifie le contrat d’assurance du crédit de la maison…
Pour répondre à Bubu, bien sur je pense prendre 40 fois plus de risque en alpinisme qu’en escalade… Ceux de ma génération genre Cambon ,Piola et autres Fara ont tous négocié avec l’âge, un virage qui les a gardé vivants. Les topos de Cambon le disent à longueur de page, avec de fréquentes allusions. Beaucoup de mes connaissances montagnardes sont parties été comme hiver en alpinisme… aucune en escalade (à la française pour l’autre andouille)…C’est pas drôle et ça fait chier…Après, chacun tire ses conclusions…et moi ma femme vu que ce week end j’ai fais le grimpeur et pas l’alpiniste…

D’après rebuffat, un alpiniste c’est un grimpeur qui est déjà aller à l’aiguille verte.
Pas sûr que ça fasse avancer le débat.

Posté en tant qu’invité par Ceillac:

Sur le sujet et pour enrichir le débat, lisez le remarquable pdf fourni par Petzl qui s’intitule "Accidentologie de sports de montagne"par Soulé, Lefevre, Boutroy, Regnier et Corneloup. C’est instructif et ça montre clairement la fracture entre escalade et alpinisme du point de vue accidentologie .

L’alpinisme, une pratique qui relève aussi et en grande partie d’un patrimoine ; l’escalade relèverait de l’évolution d’une ( des) disciplines sportives.

A dieu à tous,

Pour ma part, c’est plus une question de « milieu » qui fait la différence. En faisant référence du point de vue géographique au sens large du thème: altitude, géologie, climatologie, … Ce qui nécessite la gestion non seulement des différentes techniques de progression (marche, escalade, ski, raquettes,…), de l’équipement (grosses, chaussons, cordes, crampons,…) mais également de l’environnement (altitude, météo, types de roches, glacier,…). Et donc oui, l’escalade est « une » technique de l’alpinisme.

L’alpinisme, est né d’expéditions scientifique (montagnisme ? :wink: ) et par la suite des premiers touristes, riches anglais pour la plupart, qui ont utilisés des guides (chasseurs/braconniers) locaux dans les Alpes justement pour la connaissance de leur milieu.
La délocalisation du milieu alpin à permis, non seulement le développement de l’escalade, mais également l’apparition de nouvelles techniques de progression et le passage de nouveaux degrés de difficultés, dont les implications ne se sont pas fait attendre en montagne. Pour les deux, les progrès technologiques ne sont pas restés en reste.

Pour moi, j’ai autant de plaisir après une journée de grimpe, que ce soit en plaine ou en montagne. L’ambiance est différente, les objectifs aussi, mais je le sais dès le départ.
C’est comme pour certaines vie ferrate. Pour rappel, elles sont apparues lors de la première guerre mondiale dans les dolomites, afin de faciliter le déplacement des chasseurs alpin italiens et autrichiens. Et c’est bien un milieu de haute montagne. Je ne parle pas des petites vie ferrate touristiques organisées par des OT locaux. De bonnes vie bien difficiles m’apportent d’autres sensations, mais également du plaisir.

Tout de bon à tous.

l’escalade est un sport.
l’alpinisme est un voyage…

[quote=« Andrey, id: 1745550, post:173, topic:135260 »]l’escalade est un sport.
l’alpinisme est un voyage…[/quote]

Ah c’est beau ça.

Le voyage peut être intérieur aussi.

Je viens de relire les 174 posts. Belle discussion… Il ne manque plus que l’intervention de quelques ténors et on pourra rendre la copie à graver dans le marbre des définitions actée par l’académie.
par curiosité, J2, il n’existe plus ?

Si, si toujours vivant bien que plus sur C2C.

L’alpinisme c’est quand on a besoin de crampons et qu’il y a un glacier c’est ça ?

ou plutôt :
quand il y a un glacier et que se cramponner à l’appareil photo ne sert plus à rien …

L’escalade s’arrête au rocher quand l’alpinisme commence au névé