Différence entre alpinisme et escalade?

OUI !! :lol:

le terme « ski-alpiniste » est utilisé depuis bien longtemps (depuis les années 1960 en tout cas), bien avant que certaines compétitions n’usurpent cette appellation
je dis « n’usurpent » car pour moi, ces compétitions n’ont rien à voir avec l’alpinisme, puisqu’elles sont faites sur un tracé surveillé, sécurisé, aseptisé, où les participants n’ont pas la liberté de leur parcours ni la liberté de continuer ou non en cas de pb climatique par exemple: c’est l’organisateur qui prends ces décisions pour eux

non
quand, dans une course d’alpinisme, on marche (temporairement) sur un sentier, on parle de « marche d’approche », et c’est une expression qui peut être considérée comme équivalent au trajet (en voiture, en train, en velo …) effectué pour rejoindre le point d’accès
la marche d’approche fait elle partie de la course d’alpinisme ?
c’est discutable

si c’est le cas, le maire du Grand Bornand prends de gros risques
que se passe t il si un point d’ancrage lâche, entrainant la chute d’une cordée et la mort (ou l’incapacité permanente) de ses membres ?
le maire et la commune sont responsables, puisque la chute de la cordée est imputable à un défaut d’entretien de l’installation sportive
de même, si dans les liaisons entre les parties « grimpantes », quelqu’un se blesse (foulures, fractures, voir pire ) la responsabilité de la commune et du maire peut être recherchée pour mise à disposition d’installations insuffisamment sécurisées; et ces liaisons, il me semble, sont essentiellement constituées de pierriers …

beh non !!
la voie existe toujours
le fait qu’elle ne soit plus équipée n’y change rien
on peut la déséquiper, la rééquiper, la voie est toujours là !!

tout comme celui qui ouvre une voie ne la créé pas
il se contente de l’emprunter pour la première fois

Le maire du Grand Bornand n’est pas gestionnaire de ces voies, la commune n’est même peut être pas propriétaire du terrain.

[quote=« vref, id: 1533706, post:82, topic:135260 »]beh non !!
la voie existe toujours
le fait qu’elle ne soit plus équipée n’y change rien
on peut la déséquiper, la rééquiper, la voie est toujours là !![/quote]
Donc pour toi, suivant la même logique, une via ferrata existe même quand elle n’est pas équipée. Pas de câble, pas de prises artificielles, rien que du rocher mais c’est quand même une via ferrata.

Bien sûr que si il la crée, avant l’équipement il y avait bien une voie d’escalade mais il n’y avait pas de voie sportive. La voie sportive a bien été créée par l’équipement et si elle est déséquipée il n’y a plus de voie sportive.

alors QUI est responsable de cet équipement sportif ? (si c’en est un )

non
une via est créée par un organisme, qui la met à disposition d’usagers et qui est responsable de cet équipement et de son entretien
en cas d’accident, la victime est en droit de rechercher la responsabilité de cet organisme
la responsabilité du propriétaire des lieux peut également être recherchée

de deux choses l’une:
ou c’est un équipement sportif et celui qui le créé est responsable des accidents dus à un équipement/entretien insuffisant

ou ce n’est pas un équipement sportif, et la voie constituée par le rocher a toujours existé
personne ne l’a donc créée
celui qui l’ouvre peut éventuellement y laisser des équipements (pitons, points d’ancrage, …) et c’est à celui qui répète la voie de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas dévisser, entre autre vérifier l’état des équipements en place; il prend ensuite éventuellement des risques qu’il accepte
on est là clairement dans le cadre de l’alpinisme

Qu’importe, la question n’est pas de savoir si c’est un équipement sportif au même titre qu’une piscine, ni de savoir qui est responsable en cas d’accident. Le terme « sportif » n’a pas du tout le même sens dans « équipement sportif » et dans « escalade sportive ». « Escalade sportive » ça veut dire que les voies sont sensées avoir un équipement suffisamment sûr et rapproché pour qu’il ne soit pas nécessaire d’ajouter des protections, ça ne veut pas dire qu’il s’agit d’un équipement reconnu, certifié ou quoi que ce soit de ce genre.

Ce n’est pas parce qu’on accepte de prendre des risques qu’on est dans le cadre de l’alpinisme.
Si tu veux faire un distinguo sur cet aspect là, sachant qu’on prend toujours plus ou moins de risque, que ce soit en SAE comme en alpinisme je me demande bien où tu vas vouloir mettre la limite.

il me semble que c’est quand même un des éléments qui caractérisent l’alpinisme

ben je me demande bien moi aussi où tu veux la mettre
pour moi, je ne vois aucune différences entre les voies de l’aiguille de l’M, celles de l’Index ou de la Chapelle de la Gliére dans les aiguilles rouges et ta grande arabesque

N’inverse pas les rôles, c’est toi qui veut mettre la prise de risque comme différence, ce n’est pas à moi de te dire où tu veux mettre la limite.

Je ne connais pas ces voies mais si j’en crois le topo de c2c pour l’M le topo le topo précise que des crampons sont nécessaires, l’équipement est toujours P2 ou P3, donc au mieux c’est partiellement équipé, idem pour la Chapelle de la Glière. Pour l’Index je ne sais pas pourquoi certaines voies P1 sont classés dans l’alpinisme.

Pour la Grande Arabesque c’est P1 (bien équipé) et le matériel nécessaire est le suivant : escalade en grande voie sportive, 20 dégaines pour faire de la corde tendue, un rappel de 60m peut être le bienvenu. Sinon 12 dégaines et rappel de 50m.

ça veut dire quoi, « bien équipé » ?
c’est très subjectif comme appréciation

et que ce soit peu ou très équipé ne change rien au fait que c’est TOI qui doit apprécier si tu peux faire confiance aux équipements et au rocher

par ce que c’est clairement de l’alpinisme, et que cela l’a toujours été

[quote=« vref, id: 1533790, post:88, topic:135260 »]ça veut dire quoi, « bien équipé » ?
c’est très subjectif comme appréciation[/quote]
C’est vrai que c’est subjectif mais je dirais que c’est bien équipé quand, sans avoir besoin d’ajouter des protections, une chute a très peu de chance d’avoir des conséquences graves, ça peut être engagé mais pas exposé.

Houla, mais ça c’est toujours le cas en falaise ! Le grimpeur sportif, sur site sportif, doit juger la qualité du rocher et de l’équipement.

Sur quel critères ?

par ce que cela a toujours été de l’alpinisme

tu peux équiper le mt Blanc tant que tu veux (cordes fixes, pitons, points d’ancrage … ), ça restera toujours de l’alpinisme

sans protection, donc sans corde ?
dans ce cas, c’est une via ferrata !

Si c’était un itinéraire qui se grimpait sans équipement à demeure et qu’il a été équipé il a également changé de statut.
Sur le même principe parcourir une via ferrata installée sur une falaise qui autrefois se faisait en pitonnant n’est pas faire de l’alpinisme.

Ce qu’on appelle « protection » c’est un point à demeure (goujon, broche, etc…) ou provisoire (coinceur, piton, cordelette, etc…)

si je comprend bien, pour toi, il suffit d’installer deux pitons et trois goujons à demeure et hop ! , ce n’est plus de l’alpinisme …
dans ce cas, je suppose que pour toi, le grand pic de la Meije en aller retour du Promontoire, ce n’est pas (plus) de l’alpinisme ?

Les deux pitons ne sont pas à considérer comme de l’équipement sportif, il reste donc 3 goujons qui me semblent insuffisant pour protéger une voie digne de ce nom.
Les voies de la Grande Arabesque ne sont pas équipées de 2 pitons et 3 goujons mais d’une douzaine de points par longueur ce qui doit faire un point tous les 3-4m au pire.

Le topo dit que ce n’est que partiellement équipé donc ce n’est pas une voie sportive, donc c’est de l’alpi.

Posté en tant qu’invité par seb02:

Bonjour. La difference entre alpinisme et escalade vient surtout du mode de progression. En escalade il est surtout vertical, hors exercice de traversé (surtout en bloc, rare en falaise). Par contre en alpinisme la progression horizontal fait partit intégrante de la discipline. Les techniques de cordée sont a maîtriser (mettre en place une main courante…) De plus, on preferera utiliser deux cordes en double, voir jumelé en glacier. Alors que pour l escalade, on preferera souvent la corde a simple.
Bonne grimpe a tous.

Posté en tant qu’invité par gitaneau:

L’escalade désigne le moyen de progression à l’aide des bras et des jambes.C’est devenu un terme générique qui désigne une discipline sportive qui se suffit à elle-même mais constitue aussi un élément de l’alpinisme.

On ne peut pas opposer l’escalade à l’alpinisme.Elle en est une composante. La vraie question, maintes fois débattue, est de savoir ce qu’on qualifie de randonnée ou d’alpinisme.

Posté en tant qu’invité par XX:

Je suis sidéré par votre manque de culture. Vous feriez mieux de lire et de vous intéresser à l’histoire et aux imbrications entre ces deux pratiques , au lieux de vous gausser d’explications simplistes

Posté en tant qu’invité par XX:

PS:

Commencez par vous intéresser à l’évolution de non pratiques dans d’autres pays comme l’Angleterre plutôt que de donner des définitions basés sur votre pratique personnelle ou celle de votre entourage proche

Peut etre qu"en changeant l’ordre des mots : Terme générique, L’escalade désigne le moyen de progression verticale à l’aide des bras et des jambes. c’est une une discipline sportive avec sa propre histoire et son évolution, et une des composante de l’alpinisme.
Un alpiniste peut aussi etre un excellent grimpeur.
Un excellent grimpeur, et ben c’est un excellent grimpeur.

Dans les pays alpins, on pourrait dire que la foret de l’alpinisme a caché un certain temps l’arbre de l’escalade sportive

« le bon grimpeur tu vois, il prend une prise et il tire dessus. Alors que le mauvais grimpeur, il prend une prise … » :smiley: :smiley:

Mais tous les bons alpinistes sont d’abord de bons grimpeurs.