Hé hé, et bien désolé, je ne pratique pas du tout comme ça.
Une protection faible ne sert à rien, donc on essayera d’en poser une bonne juste après. Du coup, la protection faible ne fait que mobiliser du matos, qui serait peut être bien plus utile plus haut.
Par ailleurs, si une protection est psychologique, il faut apprendre à s’en passer, ou au moins continuer en considérant qu’elle n’existe pas. Et dans ce cas, continue-t-on ? Si on trouve que c’est trop engagé, ben faut renoncer. Si la protection psychologique permet de masquer le sentiment que c’est trop engagé, c’est plus dangereux qu’autre chose !
Perso, lorsque je vois après l’avoir posé qu’un coinceur est trop fragile, je l’enlève, pour éviter plus haut de croire que j’ai un point pas loin, et surtout pour récupérer du matos.
Je ne pratique donc peut être pas selon « le bon sens », mais ça me convient. Ah oui, je renonce peut être plus souvent que d’autres, mais je suis encore là pour le dire…
Devons nous continuer à utiliser les pitons?
[quote=« lavaredo, id: 1441433, post:36, topic:127549 »]grenouille mutante a écrit :
Utiliser des pitons inox serait un piège , vu que pour certains grimpeurs « brillant » implique « solide », alors qu'en fait la rouille aide à la tenue.
Je suis sidéré par cette adhésion à la thèse selon laquelle un piton rouillé, au final, serait bien meilleur.Si l’oxydation peut constituer une difficulté dans l’extraction (ce que je ne consteste pas), elle ne peut être considérée comme un facteur intrinsèque de solidité.
Je crois que tu mélanges « solidité à la tenue » et « fiabilité en cas de chute ».[/quote]
L’article précice qu’un piton légèrement rouillé possède un coefficient de frinction supérieur de 20 % supérieur au même piton sans rouille. Ceci pour les faits. Il va de soit qu’un piton fortement rouillé n’est pas à priori meilleur.
Mon propos etait surtout de dire qu’un piton brillant peut être un piège, sourtout si c’est de l’acier galvanisé et non de l’inox. L’inox n’est pas non plus à l’abris de problèmes en bord de mer où ils peuvent souffrir de corrosion interne.
[quote=« lavaredo, id: 1441433, post:36, topic:127549 »]grenouille mutante a écrit :
- Une [i][b]partie [/b][/i]de la problématique est typiquement anglaise, vu que les pitons en place sont utilisés comme alternative aux spits ou gougeons.
Il ne s’agit nullement d’une problématique « typiquement anglaise ».Elle concernent aussi nos falaises du littoral.[/quote]
Merci de relire le mot en gras dans ma citation ci-dessus.
Les gens qui pratiquent le terrain d’aventure savent en général à quoi s’en tenir. C’est pourquoi certains sur cette file trouvent que cet article n’apporte rien de vraiment nouveau.
La particularité britanique est que le trad est généralisé. Néanmoins pour améliorer la sécurité de certaines voies se pose la question d’un minimun de protéction à demeure. A la fin de l’article, on peut lire que le British Mountaineering Council envisageait de fournir des pitons à cet usage. A la lumière de l’étude, il semble qu’ils renoncent à une telle action.
En France, on a vite fait de mettre des gougeons, voir des broches, lorsqu’on estime qu’une section est trop difficile à protéger par coinceurs.
@bubu
Je comprends ton point de vue et le partage en partie, mais parfois le rocher est pourri et il n’y aura pas vraiment de meilleure protection plus haut.
Alors on plante quand on commence a se sentir mal a l’aise et qu’on voie une opportunité. On fait des relais sur 5 pitons parfois et ca prends des heures. Dans mon experience, c’est dans du facile hein, avec un « crux » en V, mais le reste est le plus souvent du 3-4. Faire demi tour dans ce genre de voies ca veut dire desescalader ou descendre en rappel sur ces memes pitons pourri qu’il faudra laisser en place : c’est surement moins risque de tout faire en solo.
Ce sont surement des voies que les grimpeurs moyens francais considéreraient comme des bouses, et ce n’est surement pas le genre de voies que je prefere, mais c’est une experience bien differente et parfois c’est uniquement 2/3 longeures dans une voie globalement assez belle.
Bon, je n’ai pas non plus une expérience énorme, mais je suis sur que dans certains coins ou ca grimpe beaucoup et ou le rocher n’est pas bon, les pitons ont encore de beaux jours devant eux.
Concernant les pitons rouillés, ma philosophie est la suivante:
J’ai toute confiance dans les pitons rouillés. Un piton rouillé est un piton qui est là depuis longtemps et qui a donc subi les humeurs et les intempéries de la montagne. Et si malgré ces humeurs et ces intempéries, il est toujours là, c’est qu’il est solide.
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Moi aussi, j’aime bien les pitons rouillés. D’ailleurs je les aime tellement, que j’en ramène chez moi régulièrement, en tirant dessus à la main.
Un bon piton est généralement un piton qui travaille en cisaillement, et donc avec une fissure avec des bords proches de l’horizontal et qui plonge vers le bas dans le rocher. Et un piton dans une telle fissure n’a pas besoin d’être coincé pour résisté aux humeurs et intempéries de la montagne, dans certains cas il peut passer l’hiver juste en étant posé dans la fissure.
Ce que je regarde plutôt, c’est le matage de la tête du piton par les coups de marteau, témoignant du nombre de cordées qui l’ont retapé, et donc permettant d’évaluer son age. Mais ce n’est pas facile à voir, et le piton avait peut être déjà servi avant.
Mon but est de pouvoir faire la différence entre un piton qui a 5 ans et qui est rouillé en surface, sur une grande partie de la tête, et un piton qui à 40 ans et dont la tête est bien rouillés en surface, mais dont on ne sait rien de la lame. C’est là que l’historique des répétitions est bien utile, on peut parfois savoir qui a posé le piton juste d’après l’age du piton et l’endroit où il est posé
Posté en tant qu’invité par wfgjxghk:
en tout cas, vu la tendance actuelle sur le déconventionnement des falaises, je ne crois pas que je vais ranger mes pitons
il se pourrait que l’avenir consistera à déséquiper les début de voies, ainsi que les relais, pour que les grimpeurs ne puissent pas engager la responsabilité des propriétaires ou des conventionneurs de la falaise (ce qui s’est passé dans les Pyrénées risque de se généraliser / le prochain secteur sera lequel ? le Gard par exemple selon certains échos …) :rolleyes:
on va regrimper le piton entre les dents, chouette !! (et la qu… entre les jambes …) :lol:
Cet article est une problématique en grande partie anglaise, où le trad/rejet des pitons est généralisé.
Mais comme ils ont parfois besoins d’ancrages à demeure, notamment pour les rappels, ils ont fait des relais à demeure… sur pitons par rejet des spits !!!
Ce qui illustre sur ce point l’absurdité de cette éthique. Ok pour le trad, le jeu de l’escalade sur coinceurs. Mais où est le mal à poser des relais de rappels sur spits au lieu de relais sur pitons ?? un peu comme si on supprimait les relais spités de Ula pour les remplacer par… des pitons. Interêt nul pour le rocher, ce qui était le point de départ de l’éthique trad, rappellons le.
En France c’est différent, les relais de rappel bien fréquentés sont spités. Les seuls pitons sont ceux des vielles voies classiques et la problématique est différente.
En résumé, ne pas faire trop confiance à ceux qu’on trouve déjà mis, quel que soit leur aspect
http://www.promo-grimpe.com/spip.php?article211
[—]
Fusion avec une discussion existante.
Merci!
Article sympa… je ferai encore moins confiance aux pitons en calcaire maintenant :-/