Bonjour,
Je projette d’aller au Mont Aiguille, voie normale, avec deux débutants. Afin de choisir la meilleure stratégie pour les rappels (eux en premiers assurés du haut avec demi cab , ou moi avec descendeurs/autobliquant posés sur la corde à l’avance pour eux) j’ai besoin de savoir ce que je trouverai en bas de chacun des rappels: points, relais, terrasses, vire, rien du tout…
Merci pour vos remarques.
Salut Math,
Avant les rappels, il y a la longue descente du couloir dans rocher péteux. Là il n’y a pas de rappel et c’est facile de faire partir / se prendre une pierre : tes protégés doivent quand même être assez à l’aise pour désescalader le couloir.
Ensuite il y a les trois rappels :
Bonne balade !
Top ! Merci beaucoup !
Pour compléter, je préfère partir le premier…
L’avantage c’est que tu peux facilité la vie des débutants moins alaise, en cas de nœuds, brins pris dans les branches, coincé derrière un béquet, corde trop courte, etc…
Je fais toujours avant une sortie en grande voie, un coup d’essais en école d’escalade quelques jours avant !
L’idéal pour moi est de leur fournir un descendeur autobloquant de type Smart Alpine déjà positionner sur la corde avant mon départ… Il le positionne du bon côté, vis le mousquif, ce délonge et c’est parti !
Bonjour,
Au Mont-Aiguille, et plus généralement en montagne avec une cordée de débutants, il est toujours préférable et avantageux (en terme de gain de temps et de gestion de la sécurité) de limiter au maximum les rappels. Je préconise donc d’éviter le rappel de 30 m par la variante des Tubulaires décrite ICI.
Pour la gestion de la descente de tes « clients », c’est bien évidement une aberration que de les laisser seuls au relai de départ du rappel. On sait que le stress peut générer n’importe quels comportements les plus improbables. Une fois en bas, tu ne peux strictement plus rien faire pour eux en cas de problème (cheveux dans le descendeur par ex) ou de manip’ hasardeuse. LA solution, c’est effectivement ta première idée : contre-assurage au 1/2 cabestan (le débutant descend sur un brin fixe, le second brin sert à l’assurage).
Le bas du 1er rappel est un couloir exposé aux chutes de pierres, mais on peut se mettre à l’abri rapidement.
Le bas du 2ème rappel est assez confortable, avec peu de risques objectifs à part les blocs instables situés au sommet du couloir dans lequel on prend pied.
B.A.
du coup, autant les mouliner non ?
Moins pédagogique mais plus sûr (cheveux dans le descendeur par ex) et plus rapide.
Se faire mouliner comme un sac de patates dans un rappel aussi long et partiellement en fil d’araignée n’est pas particulièrement agréable, sans oublier le frottement éventuel de la corde sur le rocher durant toute la descente.
Le contre-assurage offre une sécurité optimum : pas ou peu de frottements et une possibilité rapide d’intervention (contrôle d’une descente trop rapide, blocage, voire treuillage). Quant à la descente sur 1 brin, avec un bon descendeur à gorges (ATC-XP par ex), c’est facile à mettre en oeuvre et ça permet au grimpeur, même débutant d’être actif et concentré sur sa descente plutôt que sur son stress !
Mais il est vrai que dans le cas de descentes compliquées (mauvais temps, nuit, etc), mouliner un débutant reste une solution sûre, efficace et rapide.
ah mais j’ai jamais dit que ca allait être agréable hein ? 
(sinon pour le frottement, en canyon, pour éviter de toncher la corde sur une arete coupante, justement on débraie le brin de descente et on mouline partiellement la personne qui descend (grosso-modo) 1m pour 10 metres de descente.
Je réfléchirais à l’utilisation de cette technique. Ca permet que ton débutant descendre en rappel, et ca te permet d’intervenir s’il y a un pb.
Et je ferais un montage vertaco pour augmenter le freinage. descendre avec un seul brin de corde, ca doit pas être super agréable, même avec un bond descendeur. Surtout si elle est fine (genre ice line), neuve, et traitée « dry ».
Ce que je préconise relève d’un usage « professionnel » qui impose à minima que la corde utilisée (pour la descente sur 1 brin) se fasse sur une corde à simple ou corde multi-label.
Descendre sur 1 seul brin de Iceline ou équivalent (même avec contre-assurage et super descendeur) ne me parait pas concerner un débutant !
Perso je ne vois pas l’intérêt d’emmener des débutant en rappel (c’est à dire non autonome en rappel) au Mont Aiguille.
A part si on aime encombrer les rappels du Mont Aiguille…
Pourquoi toujours vouloir absolument bruler les étapes ?
De plus, à la suite de cette descente en rappel assistée, les débutants ne seront toujours pas autonomes en rappel étant donné qu’ils n’auront pas l’expérience d’un rappel sans assistance.
Perso je conçois l’apprentissage comme ceci :
Du coup, tu emmènes un rappel (pour toi) ET une corde à simple ? Ou une corde à simple et un brin de rappel dyneema ? J’ai pas ça en stock moi…
Ils faisaient comment les pros avant les cordes multi-labels et les cordelettes de rappel en dyneema ? De mon souvenir, me rappelle pas avoir été contre assuré du haut lors de mes premiers rappels. Faut bien commencer un jour non ? Et se lancer « dans le grand bain ». Je ne vois pas forcément d’un très bon oeil cette surprotection que l’on impose aux pros maintenant. Même si force est de constater que c’est bien ds cette direction que l’on va. Surtout dans l’EN. (remember le Drac).
Si ce sont des débutants absolus n’ayant jamais fait de rappel, je suis assez d’accord avec Bubu, je les emmènerai avant en couenne faire un rappel ou deux, histoire qu’ils voient ce que ca donne.Et après je les laisserai en haut du rappel avec les descendeurs et machards pré-positionnés, et je descendrai en premier défaire les éventuels paquets de noeuds. Ou alors je les moulinerai comme un sac de patates histoire qu’ils en soient dégoutés à vie et que la prochaine fois ils choisissent l’option « rappel » 
Avant les cordes aux diamètres de plus en plus réduits, on emmenait soit un rappel « classique » soit de préférence un brin de corde à simple et un brin de corde à double.
Aujourd’hui la solution qui me parait idéale (question de poids dans le sac !) est d’avoir un brin de corde multi-label et un brin de corde à double, voire jumelée. Je ne vais pas jusqu’à utiliser un ficellou dyneema, surtout lorsque je dois l’utiliser pour une manoeuvre (contre-assurage).
Quant aux considérations de Bubu que je partage bien évidemment, elles relèvent de la logique et surtout du bon sens le plus évident dans l’optique d’une pratique à long terme et d’une progression pédagogique visant un apprentissage de l’autonomie. Mais je suis bien mal placé pour porter un jugement sur une envie d’atteindre le sommet du Mont-Aiguille sans aucune perspective autre de pratique de l’alpinisme. C’est typiquement ce qu’on retrouve chez 99% (ou presque ?) des prétendants au Mont-Blanc, et par extension sur bon nombre de sommets emblématiques ou sur des itinéraires à skis comme la Vallée Blanche. Sans ces « clients » potentiels, alpinistes d’un seul jour dans leur vie, la grande majorité des guides ne gagneraient pas leur vie et il y aurait bien moins de monde en montagne !
Mais c’est aussi dans ce genre de courses mythiques que naissent de vocations…
j’avoue que jusque là, je ne voyais guère l’intérêt des cordes multi-label… Tu viens de m’en donner un… Par contre, si tu descend à double avec un brin multi-label et un brin de corde de rappel classque (genre béal cobra), t’as intérêt a faire gaffe au coulissement du noeud vu la différence de diamètre entre les deux cordes non ? Du coup, c’est pas chiant lors de l’enchainement des rappels ?
Entre une multi-label et une corde à double, la différence de diamètre se joue à quelques millimètres, donc pas de soucis.
Si la différence est significative, la jonction avec noeud de pêcheur double s’impose effectivement.
ah non, je parlais du glissement de la corde plus fine dans le descendeur …;
Tu positionnes toujours dans l’anneau de relai le noeud de jonction côté corde la plus fine . Ainsi c’est la corde la plus fine que tu tireras en bas et bien sûr la corde de plus gros diamètre est bloquée par le noeud, donc il n’y a pas de glissement possible. C’est ce qui est expliqué dans la vidéo.
Et/Ou le second qui va descendre « pré-installe » son descendeur + autobloquant, cela limite le coulissement et permet d’enchaîner les rappels sans défaire le nœud.
http://unevieagrimper.blogspot.fr/2012/08/les-rappels-avec-une-corde-de-hissage.html
(après, perso, avec des diamètres différents à ce point, je n’ose pas le nœud simple : c’est 8 tressé…)
Oui exactement, et aussi faire gaffe au positionnement sur l’anneau du relai : corde de tirage, donc noeud, toujours « derrière » l’anneau si ce dernier est parallèle à la paroi, et faire attention à ce que le noeud ne vienne pas se bloquer dans l’anneau. Dans le doute on peut faire un neuf (plus volumineux) ou bien mettre un 8 en martyr…
vi, vi je suis d"accord avec vous. Je voulais juste faire remarquer qu’il faut ENCORE plus faire gaffe au sens dans lequel on installe la corde. Et de bien faire gaffe que le noeud soit assez gros pour se bloquer dans le maillon. PS sur la vidéo, Tchouky (si c’est bien lui) descend a simple sur un seul brin façon canyon non ?
eh mollotof, c’est ce que j’ai déjà écrit…! 