Des conjectures après un accident

Sans doute. Néanmoins on peut aussi apprécier que le retour d’expérience fasse prendre conscience de la complexité de la construction du manteau neigeux : ce qui inviterait à se questionner davantage au-delà de la simple lecture du BRA juste la veille et pour un itinéraire donné.
Avant la diffusion des DVA, nous avions coutume de consigner sur un carnet les épisodes météo précédents pour nous faire une idée du « mille-feuilles » sur lequel on allait évoluer. Quelques sondages aux abords d’une zone critique, même sommaires, pouvaient nous conforter ou nous suggérer de faire un détour.

PS : on pourrait ajouter de regarder la carte pour déterminer la trace la plus prudente.

1 Like

Tout à fait sans oublier d’en lire le détail :

Et contrairement à toi je pense que c’est instructif.

1 Like

Salut Robertin
Je suis un peu surpris par ton commentaire "avant la diffusion des dva "
Tu parle des années soixantes ? Sans être indiscret t’a quel age ?
Parceque mon premier dva ( on disait arva a l’époque) perso je l’ai reçu en 1975 ,l’autophon jaune ,dit vs 68

Un peu plus tard pour moi, début rando en 1981 et premier DVA en 2005. Des copains avaient des Pieps vers les années 88. Au début il y avait un peu d’embarras à cause des fréquences.

1 Like

Échanges constructifs, et je suis gré à @Bubu d’exercer son esprit critique !…. Parce que le coup de la vieille couche fragile enfouie qui lache et que c’est la faute à pas de chance, oui ça arrive au printemps, mais pas à tous les coups :upside_down_face:!

Je voudrais revenir sur le :« risque 2 , accident par bonnes conditions sur un itinéraire ultra classique) »:
N’oublie t’on pas un peu vite que sur une échelle de 1 à 100, un risque 2+ peut correspondre à 40, et que pour peu que MF ait été un poil optimiste, et bien on se situe vite autour de 50!!:scream:
Il me semble que chez le randonneur moyen, risque 2 est devenu : cool, c’est safe…!!! :cold_sweat::cry:

3 Likes

Peut-être, regarde ici, mais pas beaucoup de réponses pour le moment : https://forum.camptocamp.org/t/sondage-niveau-de-risque-bra-et-courses/314268

Le niveau de risque influe avant tout sur le choix de la course au départ.
Eventuellement; les remarques peuvent influer le comportement sur place, mais ce qui doit prédominer une fois la course choisie, c’est ce qu’on voit sur place. Y-a-t-il des indices de risque particulier ?

Qui renoncerait aux dômes de Miage avec le BRA qui était annoncé ?

1 Like

Oui, tu confirmes ce que je disais, 2 est devenu dans l’inconscient du randonneur (y compris chez moi souvent :stuck_out_tongue_winking_eye:) un risque faible !!

C’est bien le souci : dans « risque faible » il y a risque et que pèse parfois un niveau de risque face à un biais de confirmation pour une envie de skier dont le niveau est à 4 ou 5 ? :wink:

2 Likes

@Frankycham pour compléter ton interrogation, le DVA ça existe depuis un moment, mais sa généralisation c’est autre chose. On a le même phénomène avec le casque, et qui sait, un jour peut-être avec l’airbag.
J’ai attaqué la rando avec mon père en 92, il en avait entendu parlé, mais personne dans ses compagnons n’en avait. Et pour ma part j’ai dû en acheter un vers 97 ou 98. Quant à l’utiliser, on a souvent jugé que « là ça ne valait pas le coup ». Il n’est devenu systématique que bien plus tard au final.

2 Likes

Niveau 2, c’est risque limité. Niveau 1, c’est risque faible.
Je ne vois pas pourquoi on parlerait de risque faible pour niveau 2. Il suffit de consulter l’échelle des risque pour savoir à quoi correspond chaque niveau.

1 Like

Si on attend que ce soit en risque 1 au dessus de 3000, on ne risque pas de sortir bien souvent…
Oui, à mon sens, risque 2, c’est tt à fait « acceptable ».
Ca ne descendra pas souvent en dessous pdt la saison de ski…

1 Like

Mais tout risque est acceptable. Il suffit de l’accepter.
Risque 1, on accepte un risque faible
Risque 5, on accepte un gros risque.

3 Likes

Dialogue de sourds !
Laisse tomber……

Sûr, je ne devrais pas intervenir sur ce fil. C’est trop difficile, trop lourd, trop chargé.
Mais c’est parti.

Bien sûr qu’il faut s’efforcer de comprendre ! Bien sûr que les analyses les plus fines, que les plus affutés des esprits critique sont bien venus !
Bien sûr, bien sûr …
Plus tard, peut-être. Plus tard surement.

Juste y’a un truc : des amis ne redescendront pas.
Ce sont mes amis, oui. Que je les connaisse ou non n’a strictement aucune importance.
Ils étaient comme moi, tout pareil, poursuivant leurs chimères dans les nuages, traçant dans la neige les trajectoires idéales qu’ils avaient en songe ( …ou pas : on connait des traces marquées de bassines plus ou moins larges, plus ou moins profondes !) … Et puis c’est marre : ceux qui sont là haut, ceux qui sont « de là haut » se reconnaissent au premier regard.
Ils se reconnaissent même s’ils sont dans les vallées.
C’est comme ça.

Du coup, quand on pleure des amis qui ne redescendent pas, l’esprit critique et ce genre de trucs et de machins, c’est simplement insupportable.
On ne voit rien, quand on a les yeux plein de larmes, ou bien ce que l’on voit est comme une vie noyée qui s’échappe de nous, quoi qu’on fasse, quoi qu’on tente pour la retenir, impuissants que nous sommes.

Ceux qui ont dès à présent les yeux secs et l’esprit clair …qui, du coup, voient avec toute la précision du monde l’enchainement des causes et des conséquences, le pourquoi du comment, ce qu’il aurait fallu faire et comment l’ignorance seule explique les choses …
ce que j’en pense est tellement violent qu’à coup sûr, je ne saurais l’écrire.

6 Likes

….respect….
Vis ta peine……
…… et ne lis pas ce fil

……peut-être que grâce à celui-ci, beaucoup intégreront que le printemps concentre une bonne part des accidents nivo…… désolé, sincèrement

1 Like

Le problème c’est que plus tard on sera passé à autre chose.
Tu as une façon de réagir avec ton coeur, c’est ta façon, c’est très honorable mais on peut aussi se dire que ne pas en parler n’a aucune chance de faire avancer les choses.

Je te dis ça, il y a deux ans c’est moi qui était dans l’avalanche (par risque 2 et sans signal préalable) et ça s’est joué à très très peu (merci ABS).
Si ça avait mal tourné, je pense que j’aurais préféré que ça discute et réfléchisse autour de mon cas, pour chercher à comprendre et peut-être (c’est difficile) limiter un peu le risque que ça se reproduise dans les même circonstances.
Le tout c’est d’en parler avec le plus grand respect possible, sans croire qu’on aurait été plus malin, ce qui a été le cas jusqu’à présent sur ce fil à mon idée (personne n’a parlé d’ignorance ou de ce qu’il aurait fallu faire)
Maintenant je préfèrerais lire le rapport d’Alain Duclos que les suppositions et réflexions des uns et des autres.

7 Likes

Lire est finalement assez passif et il y a peu d’implication personnelle.
Observer les infos disponibles, réfléchir et supposer est une démarche plus active qui marque plus.
Ce qui n’empêche pas bien sûr de confronter sa réflexion aux conclusions d’un professionnel :

  • sa propre réflexion permet d’évoluer puis de décider,
  • la conclusion du pro est définitive pour un cas précis et il faut s’imposer un effort supplémentaire pour extrapoler à sa pratique personnelle.

Je parlais du rapport nivologique, pas des conclusions éventuelles sur l’accident.

As-tu vu :