Sûr, je ne devrais pas intervenir sur ce fil. C’est trop difficile, trop lourd, trop chargé.
Mais c’est parti.
Bien sûr qu’il faut s’efforcer de comprendre ! Bien sûr que les analyses les plus fines, que les plus affutés des esprits critique sont bien venus !
Bien sûr, bien sûr …
Plus tard, peut-être. Plus tard surement.
Juste y’a un truc : des amis ne redescendront pas.
Ce sont mes amis, oui. Que je les connaisse ou non n’a strictement aucune importance.
Ils étaient comme moi, tout pareil, poursuivant leurs chimères dans les nuages, traçant dans la neige les trajectoires idéales qu’ils avaient en songe ( …ou pas : on connait des traces marquées de bassines plus ou moins larges, plus ou moins profondes !) … Et puis c’est marre : ceux qui sont là haut, ceux qui sont « de là haut » se reconnaissent au premier regard.
Ils se reconnaissent même s’ils sont dans les vallées.
C’est comme ça.
Du coup, quand on pleure des amis qui ne redescendent pas, l’esprit critique et ce genre de trucs et de machins, c’est simplement insupportable.
On ne voit rien, quand on a les yeux plein de larmes, ou bien ce que l’on voit est comme une vie noyée qui s’échappe de nous, quoi qu’on fasse, quoi qu’on tente pour la retenir, impuissants que nous sommes.
Ceux qui ont dès à présent les yeux secs et l’esprit clair …qui, du coup, voient avec toute la précision du monde l’enchainement des causes et des conséquences, le pourquoi du comment, ce qu’il aurait fallu faire et comment l’ignorance seule explique les choses …
ce que j’en pense est tellement violent qu’à coup sûr, je ne saurais l’écrire.