Des camions pour amener de la neige

Cette année, c’est plutôt un sport d’actualité. Un vrai sport « d’homme ». Il y aura peut être des Ukrainiens et des Russes au Grand Bornand.

Les Russes n’y seront pas je crois.

« Si vous mettez les pinpins à la porte, il va pas vous rester beaucoup de monde » (Bison ravi, « On n’est pas là pour se faire mazouter »).

OK, mais avec une super montre GPS/carto, tout de même, faut être sérieux ! :smiling_imp:

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C’est quoi un « vrai sport d’homme » ?

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C’est un truc où tu vas continuer plus fort ensuite: sport d’homme et go more…

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C’est drôle ton image. Ils ont choisi de communiquer sur le ski de fond avec une image de ski alternatif sur une piste non damée. Les skieurs de fond ayant connu cette époque doivent être peau de balle aujourd’hui.

Tu vas rire, mais c’est ce qui me plaît dans le format sprint d’une course de ski-alpi. Le souvenir le plus prégnant est une finale de coupe de France à Tignes où Xavier Gachet, quarantenaire à l’époque, s’était fait distancer par deux jeunes dans la montée, mais qui avait, par calme et rapidité, doublé ces jeunes lors des manips, un sur la remise des skis aux pieds et l’autre sur le départage final, et était rentré premier dans le boarder.

Ça, je vous l’ai toujours dit. L’hyper-précision dans les topos n’est pas une bonne chose. Notamment les topos montagne où la description L# par L# créé un standard qui ne va pas dans le sens de l’autonomisation ou de l’aventure.

Maintenant, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, il est aussi très bien que ces topos existent. Ça a fait sortir quelques perles et bouses TA de l’oubli. Ça a permis à JMC d’ajouter des voies comme celle du pilier sud de la Gandoliere dans son topo. Ça participe à mettre en avant des pratiques alternatives qui, certes restent minoritaires mais n’ont pas d’autres espaces d’expression.

C’est aussi très bien que cette diffusion structurée existe : si seuls FB et les discussions de pied de pans existaient, les phénomènes de troupeaux seraient encore plus fort sur une ligne en condition. Quelque part, C2C participe à lisser la pratique et limiter les effets de pratique de masse sur une zone géographique donnée.

J’ai certes longtemps travaillé dans l’industrie du ski, mais il y a un problème avec ce dénigrement : très très peu d’entre nous ne pratiqueraient le ski de rando si le ski de piste de masse n’existait pas.

Déjà, seulement les locaux ayant été sur des skis de fond à 3 ans parceque ça se pratiquait parmi les voisins de mon village, ou des ultras bourgeois comme skiait ma grand-mère en 1920 sur le plateau de Hauteville en venant du Charollais.

Pour beaucoup de raisons qui passent par l’apprentissage ou le matériel. Tout votre matériel est passé par le développement lié aux compétitions, ce fameux matériel qui permet de passer de sport de chevaliers/bûcheron à danseuse en collant le rendant acceptable même pour des non-rustres peu habitués à subir l’inconfort.

Peu d’accès à des parkings de départ sans portage n’existeraient. Aucune information sur le risque avalancheux n’existerait.

Le ski de rando ne serait pratiqué que de manière anecdotique. Ce serait génial pour les pratiquants. Mais il y a fort à parier que cela ne vous concernerait pas, et que moi, je ne fasse que du ski de fond comme il était pratiqué sur le plateau du Peuil en 1980.

Alors oui, il faut adapter la pratique, mais cracher sur ce qui s’est fait est vraiment inutile (ça ne change pas le présent) en plus d’être condescendant et élitiste.

Il faudrait évidemment revoir le calendrier de course, comme dans d’autres sports. Mais pour ça : c’est pas ici (C2C) que ça se passe, militez à la FFS ; et de tout façon, tant que le pétrole ne coûtera rien, il ne se passera pas grand’chose.

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Et puis si on veut de l’aventure, il suffit de ne pas lire les topos ou les conditions des sorties, c’est pas plus compliqué.

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Où ça ? Faut que je rappelle la remarque de @Arete qui portait sur ma pratique perso ? Si je résume ce que je dis : pas de neige, pas de ski et ça pour tout le monde. C’est tout.

L’ajout de la mention :

N’a alors pas lieu d’être, si ce n’est pour en dénoncer/dénigrer la pratique de masse.

Là, tu interprètes le pourquoi. J’imagine que si je n’avais pas parler de ski alpin, tu aurais pu également me reprocher d’occulter une pratique passée nécessaire à la pratique du ski de rando aujourd’hui !
Et à posteriori, c’est un peu facile… tu ne vois pas ce que @Arete voulait me faire dire ? « Ouh ouh !!! incohérence !!! la paille/la poutre !!! »

Comme justifier les rotations de camion pour les athlètes internationaux et dénigrer Pascal qui monte à Chamrousse en bagnole pour faire 500m de D+ à la 1ere chute de neige ?

Oui, effectivement, tu as été emmené là par @Arete.

Et oui, je partage totalement ta remarque :

C’est bien ce principe qui devrait nous guider.

Par contre, il y a une différence énorme entre la pratique individuelle d’un groupe qui se précipite sur la première neige à Chamrousse et la pratique collective d’un autre groupe structuré. Ça ne justifie rien du tout bien sûr, mais dans un cas l’arrêt peut être immédiat sans conséquence et dans l’autre, il y a beaucoup d’effets de bords à l’arrêt qui peuvent être complexes à résoudre.

Par exemple et notamment sur l’emploi : quand les remontées et domaines étaient tenus par des paysans mécanos, ne pas exploiter ne posait pas de problème. Maintenant, c’est très différent. Le souhait légitime d’une garantie de revenus, la planification extrême des plannings de chacun, les médias, les coureurs et le reste, fait qu’un événement programmé est plus difficile à annuler/reporter que pour une action individuelle.

D’autant que pour l’organisateur, l’étape de stockage de neige est une nouveauté « écolo » (10 ans ? Je ne me souviens plus) par rapport à la pratique canon à neige. Cela finira par changer : l’inaction climatique deviendra condamnable.

Ce qui est plus facile à faire que de contourner les spits dans une voie …

S’il y a des spits dans ta voie c’est qu’initialement tu ne cherches pas l’aventure et l’exploration.

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Et si tu ne lis pas les topos, non seulement tu ne sais pas qu’il y a des spits dans la voie mais tu ne sais pas non plus qu’il y a une voie.
Faut-il brûler les topos ?
(Question récurrente pour occuper la galerie)
Mais on causait neige, me semble-t-il.

Oui bien sûr. Ma remarque portait sur une des justifications que l’on trouve encore sur le forum aux spits : « celui qui n’en veut pas n’est pas obligé de clipper, un rééquipement d’une vielle voie TA est donc sans conséquence sur la notion d’aventure. »

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Non, parceque si tu brûles les topos et les refuges, tu fais fondre la neige.

La quoi ???

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Je ne savais pas que les C2Cistes transportaient leur neige dans leurs véhicules.

Juste pour préciser, car j’ai l’impression qu’il y a un manque d’info dans cette discussion. La neige qui a été stockée et qui est à présent étalée est de la neige à canon.

Cette neige, artificielle et carbonée , provient d’un espace de stockage alimenté par des canons à neige dont l’eau est pompée dans le lac de la Cour, lui-même alimenté par la retenue collinaire du Maroly, l’une des plus grandes de France .

Pour info, le site de Rupohlding (altitude 720m) qui accueille la coupe du monde en janvier fait exactement la même chose. Le site d’Hochfilzen (altitude 1.000m, coupe du monde en décembre) lui descend la neige par camion de la route du col du Grossglockner. Ici un article de 2015:

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