Posté en tant qu’invité par Bubu:
Gaston a écrit:
Ceux qui disent « laissons les courses en station, si ça leur
plait, et gardons la montagne pour nous » n’ont pas ma
sympathie.
Ceux qui disent ça n’apprécient peut etre pas la compétition, mais ils ne vont pas empêcher que la Trace Catalane se déroule comme dans les années 80.
Mais ils ne vont pas y aider non plus.
Tu déplores cette dégénérescence des compets.
Mais si ça te plait, il ne tient qu’à toi de convaincre des dizaines de bénévoles pour organiser une course comme tu le souhaites.
Ou alors tout simplement de se tirer la bourre sur un itinéraire, sans bénévoles ayant préparé le terrain : si le premier doit tracer, ça ferait un peu plus haute montagne 
Mais je ne ferai jamais partie de ces bénévoles.
A la limite, pour vraiment partager ce que je sais faire avec d’autres, je préfère organiser des sortie initiation ou perfectionnement, où ce que l’on peut y apprendre est bien plus riche qu’en étant spectateur dans une pente (et rien n’empèche de se tirer la bourre si on veut aussi avoir une ambiance compet).
Je ne fais pas de compet, et je regarde ça de loin.
Et je suis mort de rire de voir les plaintes de personnes qui se désolent que ce n’est pas comme il veulent. Comment en arrive-t-on à pouvoir se plaindre que la journée que l’on passe en montagne n’est pas comme on veut à cause d’autres personnes ?
On déplore le saccage lors de la colonisation d’une combe par les remontées, au nom de la liberté perdue, mais dès que l’itinéraire d’une compèt n’est pas comme on veut, on se plaint. D’un côté, on dénonce la volonté de vendre de la « montagne sans effort » à des pistards ou freeriders, qui y perdent 2 choses d’un coup (du fric et une part de leur liberté), mais de l’autre on participe à des compèts où tout est préparé (on a plus le choix de l’itinéraire en faisant du ski en station que sur une compèt), et lorsqu’on se rend compte que l’on est devenu dépendant d’autres personnes (c-à-d que l’on a perdu une part de liberté), on se plaint ! Et bien fallait y pensé avant !
Je vous vois empétrer dans vos contradictions, comme sur skipass au sujet de Flaine, et je rigole 
Je croyais qu’un élément essentiel en montagne, c’était l’apprentissage de l’autonomie, pour justement être le moins possible dépendant des autres (sauf au sein d’une cordée ou d’un groupe), et pour ne s’en prendre qu’à soi-même si ça ne se déroule pas comme on veut.
Pour moi, une compet organisée comme aujourd’hui (balisage, corde fixe, …) est déjà une dégénérescence de cet esprit. Alors que ça dégénère encore plus, ça ne me touche pas, ce n’est déjà plus la même activité que le ski de rando.
Une passion, ça se partage. La compétition fait
réver, elle met les projecteurs sur une pratique, et sur un
milieu (la haute-montagne) dans un autre contexte qu’un exploit
individuel ou une catastrophe.
Désolé, mais la compétition ne fait pas du tout l’apologie de l’apprentissage de l’autonomie. Je trouve plutôt salutaire si les compèts ont moins de visibilité médiatique, évitant de pervertir les non pratiquants avec l’image que le top du ski de rando, c’est ça : à donf sur des parcours balisés et sécurisés. Si on précisait que ce n’est pas du ski de rando, ça pourrait passer, mais beaucoup de non pratiquants font l’amalgame.
Le débutant (en ski de rando) sait bien qu’il ne peut pas aller aussi vite que les élites (en compèt). Mais par contre, il risque fort d’exiger le même niveau de sécurisation (alors que ce ne sont pas les même activités, mais pour lui c’est pareil : si les champions ont besoin que ce soit sécurisé, qui dire pour moi, pauvre débutant ?) Et là, les dérives possibles sont bien plus graves !
Pour en revenir au sujet de la discussion, la photo du passage en crampons est trompeuse : c’est à la sortie du passage, et la photo écrase la pente. J’imagine que ce devait être un mur de piste rouge ou noir, à 30°. Comme c’est de la neige à canon bien dure, pour courrir dans du 30° en chaussure de ski, je ne suis pas sûr que les crampons soient superflu (ça passe sans, mais plus lentement).
Bien sûr, ça passait en basket dans l’herbe à côté de la piste, mais bon, tu n’as pas le droit de t’écarter de l’itinéraire, c’est le jeu ! 