Dégénérescence des compétitions de ski de montagne

Posté en tant qu’invité par Gégé:

Tu as raison… j’ai oublié de spécifier, pour ma part, que je me dope. C’est connu on est tous des drogués… Mais ceux qui sont devant moi, ils ont des produits bien mieux que les miens… et ouai ils sont devant moi…!!!
Idiôôôôôt que vous êtes… se doper pour faire 50 ème et gagner un Buff, qu’on paie 30 euros avec l’inscription…faudrait penser à faire un peu tourner le pentium… Je vous laisse j’ai l’infirmier qui sonne à la porte pour ma picouse d’avant course… Idiôôôôt…

Posté en tant qu’invité par Gaston:

raph a écrit:

Je crois qu’il faut se mettre dans la peau des organisateurs :
ils doivent s’adapter en fonction des conditions de neige et
des conditions meteo. Ils aiment ce qu’ils font, la plupart du
temps de maniere benevole et je suis sure qu’ils preferent
faire une belle epreuve, bien alpine qu’un simili de montees
descentes sur pistes.

moi aussi Raph, je suis un adepte des courses de ski-alpinisme. les organisateurs de la PMT ont fait des miracles pour tracer une « belle course », en 2006, je suis tout à fait d’accord.
Le coté esthétique est fondamental pour ce sport, à mes yeux, et j’espère pour beaucoup.

Mais dans le cas précis de la Trace Catalane, les organisateurs, à mon avis, ne doivent pas aimer la montagne (j’en suis même sur !)

L’itinéraire originel de cette course, au début des années 90, du Puymorens aux Angles, était fantastique. C’était la VRAI Trace Catalane, qui traversait tout le massif du Carlit, avec des passages aériens où les crampons et les cordes fixes s’imposaient.

Cet itinéraire a été abandonné depuis plusieurs années : pourquoi ?

Pour des raisons de sponsoring, de gros sous, tout doit se passer à partir de Les Angles, qui paye. Chaque année, petit à petit, régulièrement, l’itinéraire est édulcoré, Les Angles font la loi, avec une ambition, avoir une épreuve au calendrier officiel, pour l’image.
Cette année, c’est le bouquet : une course de ski de montagne sans neige.

Il faut savoir que question saccage de la montagne, Les Angles est une championne.
Les retenues d’eau collinaires pour alimenter les canons à neige assèchent toutes les zones humides du ravin de Balmette. L’eau est pompée puis remontée en haut des pistes.

Que ces pratiques soient cautionnées par une course de ski de montagne, qu’on utilise des coureurs, qui sont souvent des amoureux de la montagne, pour l’image d’une telle station, ce n’est pas bien.

Le ski de montagne et les coureurs sont ridiculisés et instrumentalisés, les organisateurs, bénévoles ou pas, sont complices.

J’espère qu’ils en prendront conscience.

Posté en tant qu’invité par toto:

Gégé a écrit:

Tu as raison… j’ai oublié de spécifier, pour ma part, que
je me dope. C’est connu on est tous des drogués… Mais ceux
qui sont devant moi, ils ont des produits bien mieux que les
miens… et ouai ils sont devant moi…!!!
Idiôôôôôt que vous êtes… se doper pour faire 50 ème et
gagner un Buff, qu’on paie 30 euros avec
l’inscription…faudrait penser à faire un peu tourner le
pentium… Je vous laisse j’ai l’infirmier qui sonne à la
porte pour ma picouse d’avant course… Idiôôôôt…

La dessus je ne serais pas aussi catégorique. Si je prends l’exemple du cyclisme amateur, tu trouveras des gars qui se dopent avec n’importe quoi pour gagner le jambon à la course du village…

Donc bien sûr, sortir les trucs du genre « tous dopés », c’est de la démagogitude. Mais je ne vois pas pourquoi ce sport ne serait pas autant touché que tous les autres…

Posté en tant qu’invité par Hugues:

Bien dit, et ça leur apprendra à vouloir faire des competitions début janvier alors que l’enneigement est encore aléatoire et souvent instable en début d’hiver.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Dans l’antiquité, on appelait ça « les
jeux du cirque » (panem et circenses).

plus précisément, panem et circenses c’est « le pain et les jeux ». C’est la réponse à la fameuse question « que demande le peuple? ». Du pain et des jeux.

ça n’a guère changé depuis l’antiquité…

Posté en tant qu’invité par sr:

tu sais nous compétiteurs nous sommes un peu boeuf nous réfléchissons souvent avec les pieds …mais si tu ski avec du matériels qui ne pèse pas une tonne c’est surement pas grace à toi …

Posté en tant qu’invité par Gégé:

Parce que sur 600 pratiquants en france (régulier), j’ose espèrer que seulement 1 où 2 frustrés ont cèder à la tentation… m’enfin j’espère…
Cela dit tu as peut être raison…; mais là c’est vraiment moche…

Posté en tant qu’invité par Garfield:

ça c’est de la remarque constructive Hugues…ça fait avancer le schmiliblick…je dois rêver

Posté en tant qu’invité par Pïerre:

Garfield a écrit:

ça c’est de la remarque constructive Hugues…ça fait avancer
le schmiliblick…je dois rêver

Je ne sais pas si c’est constructif mais il y a quand même du bon sens là de-dans. Il ne faudrait pas oublier que dans ski-alpinisme il y a ski et alpinisme et que ces 2 disciplines se déroulent en milieu naturel. On l’a depuis longtemps oublié en ski avec ces épreuves organisées sur de la neige artificielle alors que la neige naturelle est quasiment absente ou sous les projecteurs, la nuit. Ce serait dommage qu’on fasse de même pour la partie alpinisme.

Ces épreuves doivent être organisées selon un calendrier où il est possible de faire un parcours esthétique dans de bonnes conditions d’enneigement(et doivent être annulée si les conditions ne sont pas remplies). Cela doit/devrait être la priorité en dehors de toute considération en rapport avec le marketing d’une station. Si ce n’est pas le cas c’est effectivement une dérive regrettable et les compétitions de ski alpinisme finiront par ne plus être que de simples montées sur les pistes ce qui peut être tout à fait respectable mais ne s’appelle plus du ski-alpinisme.

Posté en tant qu’invité par toto:

Ben non, c’est plutot logique sa remarque… Enfin je trouve… Le probleme vient peut etre de ce que chacun veut son évènement dans son village, donc il faut multiplier les épreuves. D’ou un élargissement de la période de course, à des moments de la saison ou c’est complètement aléatoire…

Posté en tant qu’invité par tucco:

Bonjour,
Ce n’est pas du ski - alpinisme ( terminologie abandonnée depuis un certain temps) mais du ski de montagne .
Il y a , je crois, sur nos cimes, de la place pour un type de compétition genre PDG ou PMT difficiles à mettre en oeuvre, et un autre type de compétition peut être plus aseptisée qui permet de faire courir en toute sécurité, à proximité des stations de ski, une majorité de jeunes montagnards qui ne pourraient le faire ailleurs . J’ai été surpris par la jeunesse des participants de la Trace Catalane et par le nombre des féminines et c’est trés bien ainsi .
Il y a, en ski de fond des épreuves comme la Transjurassienne ou la Vasalopet, mais il y a aussi des épreuves nocturnes trés courtes en station et cela ne provoque pas de polémique stérile .
Il y a en ski alpin des derbys hors piste mais pas trés loin d’elles, et il y a aussi les slaloms et autres descentes et il n’y a pas ou trés peu de grincheux .
La dégénérescence se trouve dans la caboche de ceux qui ne veulent pas admettre une évolution .

Posté en tant qu’invité par Pïerre:

tucco a écrit:

Bonjour,
Ce n’est pas du ski - alpinisme ( terminologie abandonnée
depuis un certain temps) mais du ski de montagne .

OK je ne suis pas au fait de la dernière dénomination. Remplace alpinisme par montagne dans ma petite réflexion et ça marche aussi.

La dégénérescence se trouve dans la caboche de ceux qui ne
veulent pas admettre une évolution .

Mouais, il faudrait commencer à se méfier de ceux qui sont toujours pour de nouvelles évolutions sans se poser de questions.
C’est quoi la prochaine évolution qu’on nous prépare si on peut plus organiser d’épreuve sur de la neige artificielle parce qu’il fait trop chaud ? Du ski de montagne en intérieur ? Une PMT à Dubaï ?

A part ça des montées sèches en nocturne avec bouffe au sommet des pistes, c’est très sympa mais jusqu’à présent il me semble que c’était pas une finalité, que ça permettait de faire de petites épreuves pour se situer avant les grandes courses. Si la Trace Catalane qui était une belle épreuve en est réduite à ça c’est bien triste.

Posté en tant qu’invité par @lain:

Je vois que la dialectique « compétiteur -dopage » est également au goût du jour chez les skieurs …Cela me rassure je croyais qu’il n’y avait que nous autres les cyclistes qui étions capable de fabriquer cette sorcèlerie .
Cela me rassure …ou me désole (je ne sais en fait pas très bien lequel des deux verbes choisir …)

Ce qui me désole tout d’abord c’est de voir que décidemment ce sont bien souvent ceux qui ne connaissent pas mon sport qui se permettent de le casser !

Je vois poindre la remarque à peine voilée : « tous dopés » et cela me blesse profondément .
C’est vrai chez nous les cyclistes il y a des tricheurs (plus que chez vous les skieurs sans doute) .
Mais faut-il pour autant jeter en pature tous les pros du peloton?
Beaucoup font le métier avec le plus de sérieux possible pour que vous puissiez vous caller sur vos canapés en juillet et regarder le spectacle du Tour de France.

Car enfin savez-vous ce qu’est un cycliste pro ?
Avez-vous la preuve que tous les cyclistes en Elite se dopent ?
Pensez-vous qu’il suffit de se charger d’EPO pour développer 500 watt sur la montée de l’Alpe d’Huez ?

J’ai lu :
" Idiôôôôôt que vous êtes… se doper pour faire 50 ème et gagner un Buff, qu’on paie 30 euros avec l’inscription…faudrait penser à faire un peu tourner le pentium."

Je m’étonne tout d’abord du vocabulaire choisi.
Je ne me permettrais pas de définir d’idiot un sportif qui à une opinion différente de la mienne. (d’incrédule, d’incompétent … à la limite …)

Je ne vais pas parler du compétiteur en ski de montagne mais du cycliste pour réagir à cette affirmation qui me semble quelque peu inadaptée.

oui j’ai connu des cyclistes qui chargeaient pour terminer lamentablement à la 50e place de l’Ardéchoise avec une moyenne de moins de 30km/h (la plus grande course cyclosportive d’Europe avec près de 14000 participants)
oui j’ai connu des coureurs avaler un tube de guronsan pour terminer au delà de la 10e place dans une modeste course fédérale
oui j’ai connu des cyclosportifs jouer aux apprentis sorcier après avoir payer 50 euros l’inscription à une course ou le maillot cycliste était offert.

Je ne sais pas ce que « faire tourner le pentium » veut dire mais ce que je dis est le fruit d’une simple observation de la réalité …

Cela dit mes remarques sont peut-être sans fondement car un ancien du peloton fait peut-être parti « à vie » de la famille des idiots …

Mais par delà ces remarques je trouve vraiment dommage cette polémique sur la compétition en ski de montagne.
Je crois qu’il ne faut pas forcément vouloir établir de comparaison entre la pratique du randonneur et celle du compétiteur.
Pas plus sur le plan de la motivation que sur celui de la performance.

L’un et l’autre on des motivations respectables et des performances respectables.
Lorsque je vois un cyclotouriste partir pour une épreuve de 200 km avec seulement 5000 km dans les jambes et réaliser son tour à près de 25-30 km/h de moyenne je dis chapeau !

Enfin je me permettrais de rappeler que l’on peut avoir un état d’esprit orienté vers la performance sans avoir l’esprit compétition.

A mon sens il y a trois registres sur le plan sportif :

  1. Le registre "pratique loisir "
    là pas question de penser au chrono ni à la place sur le podium

  2. le registre « pratique performance » ,
    ici il s’agit d’optimiser ses performances avec un oeil sur son chrono mais ici pas question de « rivaliser » avec l’autre pour gagner une place , la notion d’adversaire n’existe pas

  3. le registre « pratrique compétition » ,
    Dans ce cadre la priorité est d’être devant l’adversaire !

Ces trois registres existent même au sein d’une compétition !
Ainsi sur les courses populaires de masse les trois registres cohabitent sans problème .
A titre d’exemple on vient à la Foulée Blanche (ski de fond) ou à l’Ardéchoise (vélo) ou à Marseilles-Cassis (course à pied) soit :

  1. Pour se retrouver entre copains et passer un bon moment ensemble notamment en s’attendant à chaque ravito
    (registre loisir)

  2. Pour faire un meilleur temps que l’année dernière (ou un parcours plus long)
    (registre performance)

  3. Pour gagner une place au classement, faire mieux que le copain du club, voir se placer sur un podium
    (registre compétition)

Tout se passe bien si chacun respecte le choix de l’autre …mais cela est autre débat !!

Posté en tant qu’invité par Gaston:

tucco a écrit:
(…)

La dégénérescence se trouve dans la caboche de ceux qui ne
veulent pas admettre une évolution .

Mon cher Tucco, l’évolution, qui est un phénomène naturel, peut se faire dans plusieurs sens, et parfois se muer en décadence.

Je ne suis pas un passéïste. Ainsi, quand les courses de ski-alpinisme ont été créées, à la fin des années 80, dont la Trace Catalane, je trouve qu’l s’agissait d’une superbe « évolution » : le ski de compétition sortait enfin des stations kitch et du fric, pour s’aventurer en haute montagne, et faire réver (comme font toujours réver la PMT, la PDG, la TSF, …). ça, c’était une évolution intéressante.

Il faut consolider cette évolution. Elle a démarré vers le milieu ou la fin des années 80 : c’est trés jeune. Des organisateurs de courses de ski-alpinisme et des compétiteurs (la majorité d’entre eux) veulent que cette discipline vive en haute-montagne. C’est pas gagné, c’est un challenge.

Ceux qui disent « laissons les courses en station, si ça leur plait, et gardons la montagne pour nous » n’ont pas ma sympathie. Une passion, ça se partage. La compétition fait réver, elle met les projecteurs sur une pratique, et sur un milieu (la haute-montagne) dans un autre contexte qu’un exploit individuel ou une catastrophe. (regardez la moue admirative de PPDA quand il passe les images de la PMT sur TF1 : c’est par cette communication que l’on va faire réver nos concitoyens avec la montagne).

Par contre, ce que vous venez de faire avec la Trace Catalane en 2007 (organisateurs et station de Les Angles, + FFME qui essaye de chapeauter tout ça) est l’aboutissement d’une contre-évolution, une véritable régression.

Tu dois faire partie des organisateurs de la Trace Catalane . Vous aviez inventé une superbe course de ski-alpinisme, à travers tout le massif du Carlit. Avec l’age, le poids des années, vous avez perdu votre idéal. Plutôt que d’aller taper des pitons et tirer des cordes fixes sur les arrêtes, pour organiser votre course, vous préférez une course en station, bientôt « montée sèche », des pôts et des toasts dans les salles de la Mairie de les Angles et une place d’officiel à la FFME ou à l’ISMC.

Vous aurez certes quelques courreurs, à la recherche d’une médaille, mais la majorité des coureurs, à mon avis, se détournera de cette pratique : c’est tellement + beau, la montagne !

Tucco a écrit :

Ce n’est pas du ski - alpinisme ( terminologie abandonnée
depuis un certain temps) mais du ski de montagne .

Ce que vous venez d’organiser aux Angles n’est ni l’un, ni l’autre : c’est de la daube !

Posté en tant qu’invité par sr:

Merci…je partage totalement ton analyse pratiquant effectivement ces 3 disciplines que snt la cyclisme le ski de rando (façon sportive) et le trail ,j’estime comme toi qu’il ne faut pas tout mélanger et ne pas mettre tout le monde dans le même panier de crabes.il y a c’est sur des tricheurs et ce dans n’importe quelle sport que ce soit…c’est très dommage,mais je pense que chacun peu pratiquer le ski de montagne puisque cest tout de même le sujet du jour a sa vitesse et dans des cadres différent s,donc non de voir des courses de ski alpinisme sur des pistes damées ne me gène pas ,si les conditions météorologique l’impose.Mettez vous à la place des compétiteurs qui veulent préparer une course comment peuvent ils s’entrainer en travaillant la journée sans aller sur des sites sécurisés et proche d’accès?

Posté en tant qu’invité par Gaston:

S’'entraîner sur pistes n’est pas en cause, bien sur. Beaucoup le font, moi en particulier.

Ce qui pose problême, c’est qu’une course comme La Trace Catalane, qui était une magnifique épreuve de ski-alpinisme, soit devenue de la daube sur pistes vertes (ou bleue !), et ce faisant, devienne en plus une épreuve officielle de la coupe du monde !

Ca va devenir ça, la coupe du monde ? !!!

Faire faire 700 kms (1400 kms en AR) à des coureurs pour ça, oui, c’est un problême.

Sur un autre plan, Alain nous a expliqué qu’il pouvait y avoir plusieurs niveau de pratique dans une course : loisir - performance - compétition. Et qu’il faut être tolérant.

Je suis entièrement OK avec lui, totalement d’accord.

Encore faut il que la course soit une belle course.

Tu te vois, faire une « pratique loisir-plaisir » sur une course de ski-daube sur piste verte dans un couloir réservé au milieu des touristes skieurs alpins ?
Tout peut exister dans la vie, certes, mais quand même, quel sens donner à une telle pratique ?

Par contre, participer à une vrai course de ski-alpinisme comme l’ex Trace Catalane, sans objectif compétitif, juste pour la beauté du parcours, le challenge personnel, voilà un objectif motivant pour beaucoup, qui rejoint tout à fait ce que disait Alain.

Posté en tant qu’invité par @lain:

Sans compter que remonter une piste n’est pas forcément le truc le plus désagréable …perso je préfère faire cela que de transpirer chez moi sur un home trainer !
Par ailleurs lorsque chacun sait rester à sa place avec le respect de l’autre la cohabitation ne pose pas de problème sur une piste de ski.
Au risque de me répéter sur l’Alpe d’Huez cela ne pose aucun problème.
J’ai même senti que quelques skieurs étaient près à essayer les peaux après avoir vu mon bonheur au sommet du Pic Blanc.
Alors si la vue d’un type en peaux de phoques remonter patiemment les pistes peut inciter des skieurs descendeurs à s’y mettre je trouve cela plutôt sympa .

Posté en tant qu’invité par POG:

Heureusement que tu es là pour développer tout ça… c’est vrai que tu as l’air d’avoir inventé la poudre, toi!

P.S. A propos, tu peux pas en faire tomber un peu sur nos montagnes?

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Gaston a écrit:

Ceux qui disent « laissons les courses en station, si ça leur
plait, et gardons la montagne pour nous » n’ont pas ma
sympathie.

Ceux qui disent ça n’apprécient peut etre pas la compétition, mais ils ne vont pas empêcher que la Trace Catalane se déroule comme dans les années 80.
Mais ils ne vont pas y aider non plus.
Tu déplores cette dégénérescence des compets.
Mais si ça te plait, il ne tient qu’à toi de convaincre des dizaines de bénévoles pour organiser une course comme tu le souhaites.
Ou alors tout simplement de se tirer la bourre sur un itinéraire, sans bénévoles ayant préparé le terrain : si le premier doit tracer, ça ferait un peu plus haute montagne :slight_smile:
Mais je ne ferai jamais partie de ces bénévoles.
A la limite, pour vraiment partager ce que je sais faire avec d’autres, je préfère organiser des sortie initiation ou perfectionnement, où ce que l’on peut y apprendre est bien plus riche qu’en étant spectateur dans une pente (et rien n’empèche de se tirer la bourre si on veut aussi avoir une ambiance compet).

Je ne fais pas de compet, et je regarde ça de loin.
Et je suis mort de rire de voir les plaintes de personnes qui se désolent que ce n’est pas comme il veulent. Comment en arrive-t-on à pouvoir se plaindre que la journée que l’on passe en montagne n’est pas comme on veut à cause d’autres personnes ?
On déplore le saccage lors de la colonisation d’une combe par les remontées, au nom de la liberté perdue, mais dès que l’itinéraire d’une compèt n’est pas comme on veut, on se plaint. D’un côté, on dénonce la volonté de vendre de la « montagne sans effort » à des pistards ou freeriders, qui y perdent 2 choses d’un coup (du fric et une part de leur liberté), mais de l’autre on participe à des compèts où tout est préparé (on a plus le choix de l’itinéraire en faisant du ski en station que sur une compèt), et lorsqu’on se rend compte que l’on est devenu dépendant d’autres personnes (c-à-d que l’on a perdu une part de liberté), on se plaint ! Et bien fallait y pensé avant !

Je vous vois empétrer dans vos contradictions, comme sur skipass au sujet de Flaine, et je rigole :slight_smile:

Je croyais qu’un élément essentiel en montagne, c’était l’apprentissage de l’autonomie, pour justement être le moins possible dépendant des autres (sauf au sein d’une cordée ou d’un groupe), et pour ne s’en prendre qu’à soi-même si ça ne se déroule pas comme on veut.
Pour moi, une compet organisée comme aujourd’hui (balisage, corde fixe, …) est déjà une dégénérescence de cet esprit. Alors que ça dégénère encore plus, ça ne me touche pas, ce n’est déjà plus la même activité que le ski de rando.

Une passion, ça se partage. La compétition fait
réver, elle met les projecteurs sur une pratique, et sur un
milieu (la haute-montagne) dans un autre contexte qu’un exploit
individuel ou une catastrophe.

Désolé, mais la compétition ne fait pas du tout l’apologie de l’apprentissage de l’autonomie. Je trouve plutôt salutaire si les compèts ont moins de visibilité médiatique, évitant de pervertir les non pratiquants avec l’image que le top du ski de rando, c’est ça : à donf sur des parcours balisés et sécurisés. Si on précisait que ce n’est pas du ski de rando, ça pourrait passer, mais beaucoup de non pratiquants font l’amalgame.
Le débutant (en ski de rando) sait bien qu’il ne peut pas aller aussi vite que les élites (en compèt). Mais par contre, il risque fort d’exiger le même niveau de sécurisation (alors que ce ne sont pas les même activités, mais pour lui c’est pareil : si les champions ont besoin que ce soit sécurisé, qui dire pour moi, pauvre débutant ?) Et là, les dérives possibles sont bien plus graves !

Pour en revenir au sujet de la discussion, la photo du passage en crampons est trompeuse : c’est à la sortie du passage, et la photo écrase la pente. J’imagine que ce devait être un mur de piste rouge ou noir, à 30°. Comme c’est de la neige à canon bien dure, pour courrir dans du 30° en chaussure de ski, je ne suis pas sûr que les crampons soient superflu (ça passe sans, mais plus lentement).
Bien sûr, ça passait en basket dans l’herbe à côté de la piste, mais bon, tu n’as pas le droit de t’écarter de l’itinéraire, c’est le jeu ! :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par tetof:

Tu as parfaitement raison Francois. Le sport n’existe plus au JO depuis bien des années. Ce n’est effectivement qu’un spectable pour les masses au même titre que les autres spectacles.