Dégaine panique

oui oui oui, je connais bien le sujet !
Mais entre nous soyons précis aussi : c’est la taille la plus efficace, ce qui ne veut pas dire que c’est celle qui permet de mousquetonner le plus confortablement non plus.
D’autre part, pour vraiment optimiser l’avantage physiologique donnée par cette taille, il faut bien sûr avant toute chose être placé économiquement : c’est donc avant tout un bagage technique parfait qu’il faut développer, pour pouvoir commencer à profiter de cet avantage naturel.
Parce que bien sûr que si on se place comme un sac, on aura beau faire la taille la plus parfaite du monde, hé ben, ça sera pas vraiment économique en terme d’énergie…

Enfin, on n’est pas vraiment tous égaux hein, mais c’est vrai dans n’importe quelle discipline sportive finalement…On pourrait aussi insister sur le désavantage lié au surplus de poids, comme tu le dis : et râler parce qu’on consomme beaucoup plus à chaque bloquage pour mousquetonner. D’ailleurs dès fois c’est bien simple : ça me fait paniquer à l’idée de lâcher avant d’avoir clipper. C’est le mousquetonnage panique quoi, en fait :yum:

Tout à fait, et puis à notre petit niveau ca joue pas trop.
Faut reconnaitre que les histoires de clippages c’est une réalité que je peux pas vraiment reprocher à la râleuse en question …
Elle en vient à se dégonfler pour passer en tête ou refuse l’obstacle si elle sens le coup foireux, donc moulinage, perte de temps, énième engueulade, etc.
Du coup bizarrement ca se passe mieux en TATA.
Et là où on devrait se sentir en « sécu » dans le P1, ben parfois ca craint méchamment plus que dans le TATA (mauvais vol).
Du coup grosse préférence de Mme pour l’Alpi où un pas est un pas , un sommet un sommet, la vue superbe, l’objet gravi déjà présent depuis des millénaires et pas créé de toute pièce, etc…

1 Like

C’est déjà énorme…c’est faire preuve d’un gros mental !
Peut-être parce qu’elle s’essaye à plus dur quand c’est p1 non ? Avec du coup du déchet du fait d’être dans un niveau limite, inconfortable, dans lequel la réussite est aléatoire…
Le refus du vol est plutôt une démarche saine au départ. Mais dans du p1 à son niveau limite, le vol devient plus qu’envisageable, alors qu’en alpi on ne s’autorise pas le vol, en général en tout cas.
C’est vrai aussi qu’en alpinisme classique, il y a quand même un pragmatisme de l’itinéraire, qui fait au mieux avec les prises, plutôt que d’aller vers des zones difficiles pour faire une ligne de difficulté pure…cette cohérence naturelle apporte souvent bien du plaisir !

Du coup, une question : a-t-elle essayer la dégaine panique ?
Moi, c’est le prochain cadeau que je vais lui faire : depuis qu’elle en a entendu parler, elle en veut une ! (pour grimper en tête en couenne, on n’est pas encore sur la grande voie)

J’en ai bricolé une qui marche bien mais ca nous emballe pas vraiment.
Ca pendouille et puis quand tu l’as mise ben tu l’as plus… et autant 3 points au-dessus c’est pire…
On fait pas de couenne…

Il faut aussi souligner que si pour les petits les prises sont plus éloignées, elles sont aussi proportionnellement plus grosses !
Là où je peux péniblement mettre un doigt, certains vont en mettre deux ou trois…
(NB : Je parle de taille des prises pour l’escalade…)

Hé oui, Olive05 l’avait précisé : prise proportionnellement plus petite et poids plus important à répartir sur cette plus petite surface…
Je vais te dire, pour finir : c’est vachement morpho, l’escalade, pour les grands pas filiforme…:relaxed:

Hum suis trop crédule où y a vraiment une étude quelque part ? L’idée pique ma curiosité !

Ah, tu bloques toi, pour mousquetonner ? Moi, j’pose mes pieds (enfin, quand j’en avais…) ! [quote=« el_celtico_de_la_pampa, post:123, topic:187457 »]
dans du p1 à son niveau limite, le vol devient plus qu’envisageable
[/quote]

Yep, carrément, comme dirait certain, « le pire qu’il pourrait nous arriver, c’est de devoir redescendre en rappel » ! (ou de s’casser un plateau tibial, ajouterait l’autre :wink:)

Bref, intéressantes ces notions, mais franchement, c’est des excuses qu’on se trouve, tous, nan ?
J’me dis souvent que si je n’étais pas une géante maigrichonne élastique, je ne passerais pas les 6a… Parce que je n’ai pas développé les compétences que les nains raides à embonpoint ont su développer, non ? (euh, peut-être que ceux-là ne grimpent pas, mais vous m’avez comprise…)
Quand tu vois ce qu’arrive à faire ce bonhomme (je radote, mais suis fan), tu réalises que, comme disait Oliv’, à nos petits niveaux ces détails sont surtout des bonnes raisons de ne pas y arriver… (et puis mon catalan adoré, l’est moins lourd avec sa jambe en moins, y triche !) !

Outre les notions de voie engagée, voie expo, voie équipée loin mais sécure, voie sur-équipée, etc, c’est surtout la notion de mental qui joue dans la dégaine panique, nan ?
Perso, j’en rêve depuis que j’l’ai repérée, mais j’me l’interdis : avé mon mental de poisson rouge, je trouverai toujours le point suivant trop haut, et finirai par la mettre (et la récupérer ensuite) à chaque point ! Je crains que si tu l’as, tu l’utilises, si tu ne l’as pas… Tu te concentres pour faire sans :smirk: !

M’enfin chacun y fait c’qui veut, of course (pour moi c’est réglé, j’ai mes béquilles : perche + dégaine panique, le deux-en-un qui va bien !)

Oui oui moi aussi je pose mes pieds, crois moi
En no foot, jirais pas bien loin par les temps qui courent…:blush:

serait-il autant ton adoré s’il était un [quote=« Lulu002, post:127, topic:187457 »]
nains raides à embonpoint[/quote]

Suite à un accident, il est apparu que la dégaine panic (dont le mousqueton du haut est bloqué) est assimilable à une dégaine utilisée à l’envers, c’est à dire dont le mousqueton coudé bloqué par le string serait clippé sur le point.
(…)
Il faut considérer que la dégaine panic n’est pas une dégaine de progression, et qu’il faut systématiquement la remplacer par une dégaine quand on arrive au niveau du point. C’est d’ailleurs ce qu’on fait habituellement, mais ce n’est pas notifié expressément.
Attention donc à tous ceux qui utilise une dégaine panic: ne pas passer au-dessus du point avec la dégaine Panic clippée au point !!
Il n’y a pas de risque de casse de la dégaine, mais il y a un dé-clippage possible (le risque est faible mais il existe) si on laisse la dégaine clippée et que l’on continue la voie sans la récupérer.
( http://www.soescalade.com/degaine-panic-c2x18205499 )

Devoir remplacer la dégaine panique ajoute une manip qui risque de coûter le à vue (à cause du risque de devoir tenir la dégaine panique ou la dégaine normale pour bricoler) : on réfléchit donc avant de l’utiliser, et on ne prend pas de réflex si on l’utilise juste de temps en temps.
Et indépendamment du à vue, le remplacement de la dégaine (donc l’utilisation de la dégaine panique) ajoute du temps de manip qui fait baisser le ratio temps de grimpe pure / temps de manip (clipages) :slight_smile:

Tu penses réellement que la taille des doigts ou des mains est proportionnelle à la stature ??? Alors je dois avoir un problème !
Je mettais des gants en taille 6, il y a longtemps. Puis je suis devenue élagueuse, et je suis passée à de la taille 8 voire 9 en un an ou deux.

Du reste, concernant les voies « morpho » ; si je crois ce que je vois, les grands sont avantagés jusqu’au 6 (sans gros dévers, dalles à bons trous parfois trop éloignés pour les petits etc) à partir du 7 (souvent bien déversant) ce sont plutôt les petits qui ont un avantage.

Et enfin, si un jour j’achète une dégaine panique, je pense que ce sera uniquement pour les points pour lesquels mes genoux claquent actuellement.

Ca n’est pas une loi mathématique, bien-sûr.
Mais j’ai grimpé à Angle sur anglin, et je me souviens d’une fille qui mettait 3 doigts ds les trous où je n’en mettais qu’un.

Ceci dit, les grands sont avantagés pour certaines choses et les petits pour d’autres…
(NB : je fais aussi de la spéléo !!!)

Comme disait Coluche :
« La bonne taille c’est quand les pieds touchent par terre »
Je suis ok pour repasser mon bac?

1 Like

Justement pas en escalade. La bonne taille c’est quand les pieds touchent tête ?

Non, ce n’est pas bon, parfois si l’on monte trop ses pieds, les fesses sortent, c’est certes intéressant mais pas très efficace.
Non je crois que j’y suis : La bonne taille en escalade, c’est quand les pieds touchent à tout.

1 Like

Un des charmes de ce sport, c’est que chacun a des atouts différents : grands, petits, souples, forts, légers…

Mais il faut reconnaitre qd-même que les petits bedonnants, ce n’est pas gagné.

alors que pour les gros, pas de soucis. Inspirons nous de John Dunne