Définition (provocante) de l'autonomie en falaise

Ben , si t’as une longe, t’es pas autonome vu que t’as BESOIN d’une longe.

Pareil pour corde, dégaines, baudrier, chaussons, assureur et toutes ces futilités qui t’empêchent d’accéder à l’autonomie. :joy:

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L’autonomie serait donc de grimper nu en solo intégral? :grinning:

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Elle n’est pas « provocante » cette définition, elle est surtout complétement débile. :laughing:

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et sans topo !

En fait tu as raison que dans le texte il fait référence au fait que ce sont les critères qui doivent être remplis par ces clients, et ça me paraît tout à fait raisonnable. Mais je l’ai posté ici car Fred avait posté cet article dans un groupe FB (« entre grimpeurs ») et sans cette qualification/contexte.

Oui, concrètement c’est clairement le but du texte, mais il dit quand même qu’il va donner définition d’autonomie en falaise.

Les grimpeurs de 7-8 ne sont absolument pas un modèle de sécurité, pourtant la sécurité fait selon moi fait partie de l’autonomie en falaise (sinon pourquoi l’assurage en toute sécurité ferait-il partie de toutes les définitions d’autonomie ?).

Pour la petite histoire une fois j’étais à la Grotte de l’Ours dans les Calanques, une fille travaillait une 8b pas loin de là où j’étais, elle se prend un n-ième plomb, regarde sa corde et dit : « ma corde ouverte je vois l’âme, je fais quoi ? ». Son assureur lui a répondu : « t’inquiète, va jusqu’au relais on verra plus tard »…

Quand je fais des sessions de couennes dans le 7, je suis souvent le seul à garder mon casque parmi tous les autres dans le 7 ou le 8, et ce n’est pas parce qu’ils sont plus autonomes que moi, d’ailleurs c’est même le cas sur des falaises où il y a tout le temps des prises qui cassent comme au Bout du Monde en Bourgogne, et ils n’ont pas l’air gênés de devoir esquiver des projectiles qui leur tombe à 1m du crâne régulièrement. Ils font bien ce qu’ils veulent, mais ça montre que le niveau n’a vraiment aucun rapport avec les bonnes pratiques.

Le truc des longes comme je disais c’est vraiment juste une déformation de « grimpeur fort » en couenne qui grimpe 90% du temps avec les paires posées sans rien au baudrier, encore une fois rien à voir avec l’autonomie. On peut savoir se débrouiller sans longe et la garder tout le temps sur son baudard (parce que c’est chiant à enlever, parce que c’est juste pratique quand elle est rallongeable, ou autre raison)

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Ni plus, ni moins que les grimpeurs de 6, de 5, de 4 etc … Ne pas finir un nœud, ça concerne également les meilleurs grimpeurs au monde.

Mais bon, il faut bien que les grimpeurs de 6 trouvent quelque chose à dire aux grimpeurs de 7-8, qu’ils ne voient la plupart du temps jamais car ce n’est que rarement les même falaises.

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Même si les grimpeurs de 6 ne voient jamais les grimpeurs de 7-8, ils ont bien raison de s’exprimer sur le sujet. Je n’ai pas arrêté de mettre mon casque en passant dans le 7, et je ne le ferai pas non plus en passant dans le 8. J’ai aussi des potes qui reconnaissent qu’ils sont cons de pas mettre de casque mais ne le mettent quand même pas, va comprendre…

Pour ma part, je mets le casque quand j’estime que c’est nécessaire. Juste le bon sens. Ni plus, ni moins. Exactement comme ce que préconise Fred.
En Trad, je mets toujours le casque. A la Balme de Yenne et autres falaises similaires, je préfère monter le fauteuil que le casque.

Mais tu as le droit de mettre un casque dans ton lit okazou tu te lèves la nuit pour aller pisser et que tu tombes sur les jouets du gamin car tu n’as pas allumé les lumières. J’ai un pote qui s’est fracassé dans son escalier en allant pisser la nuit. Ca peut faire très très mal. Depuis, il ne mets toujours pas de casque pour dormir mais un détecteur de présence allume automatiquement la lumière du couloir.

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Si c’est vraiment ça, c’est une curieuse définition de l’autonomie…

A nouveau, le bon sens est de savoir s’adapter au cas par cas.

J’ai des longes en canyon, en artif, pour faire grimper les enfants, en spéléo, en via ferrata. Bien évidement il faut adapter la (les) longes à l’activité et à la situation.

Je n’ai pas de longes dans la plupart des autres situations (escalade, alpi, cascade).
Quand on tape des essais en couenne sportive, on n’a généralement pas besoin d’une longe car les paires sont en place, y compris au relais. Les paires sont mises à la première montée. La longe ne servirait que pour la dernier montée quand il faut enlever les paires du relais.

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Et tu te vaches avec la dernière dégaine posée pour relâcher la corde entre 2 plombs ? C’est quand même pas très pratique. Sauf si tu ne te poses pas la question et que tu souhaites fusiller ta corde rapidement. M’enfin, les forts grimpeurs sont autonomes, donc j’imagine que ça n’est pas un problème.

Quand tu tapes un essai, tu redescend tout simplement.

Quand je travaille une voie, un pas, avec moultes plombs sur plombs, j’ai généralement une grosse corde indestructible. Je coupe 5 m « régulièrement » pour éliminer la partie usée. Ca fait très bien le job.
La corde fine, fragile, ou même juste neuve est réservée aux qlqs essais ayant une probabilité significative de sortir.
Bien évidement qu’il faut également adapter l’assurage à la corde.

Si j’ai besoin de me vacher à un point, je vais prendre une dégaine ou même la longe réglable si c’est plus pratique. C’est rare et toujours au cas par cas.

Par défaut, je n’ai pas de longe sur mes baudriers d’escalades sportives mais je peux en prendre une si j’estime que la situation le nécessite, que c’est plus pratique.

D’une manière générale, il n’y a rien à demeure sur mon baudrier. C’est toujours au cas par cas en fonction de la situation.

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Je ne te connais pas donc je ne peux porter aucun jugement sur ta propre perception de la nécessité de porter ou non un casque. Ce que je dis c’est simplement que aux endroits où il n’y a que des voies en 7 et 8 où je grimpe, l’écrasante majorité des gens ne portent pas de casque, y compris lorsqu’il s’agit d’une falaise où des trucs se décrochent et tombent régulièrement juste à côté de l’assureur. Je pense que dans un cas pareil tu conviendras que ta comparaison sarcastique de porter un casque en se levant la nuit n’est pas appropriée…

Moi je choisis de faire du port du casque un automatisme pour ne pas ajouter la variable de l’estimation subjective du risque, parce que j’ai vu beaucoup trop de situations où la personne prétend que ça ne craint pas et 5 minutes après on passe à 50cm de la catastrophe… et c’est ce que je recommanderais à tout grimpeur progressant vers le 7-8 ou non de faire. Chacun son truc !

Sur la question du matériel à demeure sur le baudrier, c’est simplement une question de préférence. J’utilise le même baudrier pour toutes mes pratiques de grimpe et je n’ai pas envie d’enlever et remettre ma longe réglable tout le temps, et j’aime le confort qu’elle apporte. Par contre pour le coup c’est une préférence et non pas quelque chose que je recommanderais, contrairement à la question du casque.

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Tu as encore changé de pseudo?
Ca faisait quelque temps qu’on ne te voyait plus, comment ça va?

Ce fil est parti pour faire au moins 500 messages… :rofl:

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en alpi peut-être, mais en couenne, y’a quand même peu de chance de pas avoir le matos suffisant.

Le truc de Fred Vionnet semble de demander aux grimpeurs de réfléchir et de décider en fonction de la situation. C’est effectivement une très bonne approche de l’autonomie.

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Toutes pratiques confondues, je dois avoir pas loin d’une dizaine de casque. C’est donc toujours en fonction de la situation. L’autonomie est également de savoir s’adapter aux situations.

Sur le papier oui, mais dans ce cas il n’y a quasiment aucun grimpeur autonome dans le 7-8 dans ma région, car aucun ne porte le casque dans des endroits où il est absolument évident qu’il serait largement recommandé (à partir du moment où on a des trucs de plus de 10cm qui nous tombent régulièrement à côté, il ne devrait même pas y avoir de discussion – edit: je dis 10 cm mais en fait même bien en dessous il y a danger). Sans parler des situations plus difficiles à évaluer. C’est quoi l’angle du mur en fonction de la distance au dessus du point qui garantie que quoi qu’il arrive, en mettant par inadvertance le pied derrière la corde (on voit même les plus forts le faire) et on tombant, on ne revient pas se taper la tête ? Tu prends un niveau pour mesurer l’angle et décider si tu mets ton casque ou pas ?

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J’ai du mal à te suivre. Fred Vionnet dit simplement qu’il faut évaluer le risque et s’adapter à la situation. Ni plus, ni moins.

Pour ma part, je connais moultes falaises où le risque chute de pierre est très raisonnable. Il ne faut pas non plus aller grimper dans des tas de gravats. Surtout que le casque, ça ne va pas t’empêcher de te faire défoncer le visage par une pavasse de 10 cm.
Si des pavasses de 10 cm tombent régulièrement à coté de toi, casque ou pas, tu n’as simplement rien à faire là.

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C’est quoi « très raisonnable » ? Étant donné que tu préconises d’évaluer le risque et de t’adapter pour choisir si tu portes le casque ou pas, pour toi à partir de quelle probabilité de chute de pierre faut-il porter un casque ? Comment évalues-tu cette probabilité ? Est-ce que 1% de chance c’est négligeable ? 10% ?

Je te laisse dire ça aux ouvreurs du coin, ou aux grimpeurs des faces nord du Vallon des Aiguilles dans les Calanques. Et je précise que 10cm, 5cm, même 2cm, même combat.