Décision maire de saint gervais pour le mont blanc

T’inquiète je la revis tous les matins au réveil quand je mets le double du temps d’avant à m’habiller, tous les soirs au coucher quand les élancements des nerfs qui cherchent le bras absent picotent plus ou moins violemment, et tous les moments entre ces 2 moments où j’alterne entre « keske c’est chiant et moche » et « keske c’est trop chouette qu’il me reste tout le reste pour vivre tous ces chouettes moments ! ».
Bref, c’est aussi en le partageant que j’avance…

Pour revenir au sujet, si ce partage peut éviter à certains d’aller se jeter dans la gueule du loup de la montagne ni juste ni injuste mais juste dangereuse, parfois… Autant que cela serve !

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C’est qui qui disait ça? Messner ?
La montagne n’'est ni juste ni injuste, elle est dangereuse.

Elle ne serait pas dangereuse non plus si on avait pas l’envie d’y poser nos pieds.

Ca c’est pas dit : éboulements qui touchent des villages en vallée, lacs sous-glaciaires qui feraient des dégâts monstres en cas de rupture, avalanches qui sont loin de ne toucher que ceux qui sont sur leur pente…
Sauf si tu considères qu’il faut déserter tous les fonds de vallée des zones montagneuses.

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Il y en a un autre, dans les années 30/40, qui disait aussi:
« La montagne, elle est là «
Ce qui me semble plus juste.
Le reste (dangereux, pas dangereux etc.) dépend de nous.

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Mallory, n’est-ce pas ?


En slovène, il y a un proverbe qui nous apprend que ce n’est pas la montagne qui est folle, mais que fol est celui qui la gravit.

Gora ni nora,
Nor je tisti ki gre gor.

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Que ce soit pour l’enjeu des accidents d’avalanche ou pour l’enjeu des risques accrus via le réchauffement climatique, se pose vraiment la question de l’éducation à la pratique de l’alpinisme…
(en restant ouvert aux différences culturelles : en voyageant, on se rend compte que dans bcp de pays, les techniques sont assez « olé-olé »… mais grosso modo semblent valables)

Dans cette affaire, pour moi la FFCAM est censée reprendre sa place.
Début du préambule de ses statuts : "Elle a pour mission de rendre accessible au plus grand nombre une pratique autonome et responsable de la montagne et de la haute montagne"

Pour moi c’est elle qui doit être la « grande éducatrice » de toute personne qui met un pied en montagne. Le souci, c’est qu’elle ne sait/veut pas faire de l’éducation populaire de masse.

Cela paraît compliqué de faire une telle éducation, mais on ne peut pas dire qu’elle fait preuve d’audace, de créativité, d’engagement, d’expérimentation pour cela

… des GHM qui sont des pédagogues-passionnés car ayant longtemps pratiqué de l’encadrement en club ; des gardien(ne)s qui n’ont pas oublié leurs missions d’information et de conseil ; des sociétés commerciales (par exple Petzl) qui s’investissent dans la formation ; des collectivités locales qui font vivre des lieux de conseil ouverts 7/7 (bureau des guides et OT)… Des ressources existent ! il faudrait peut-être juste un grand chef d’orchestre et impulseur qui serait la FFCAM

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Dans ce cas il faudrait imposer d’être soit licencié à un club, soit encadré par un pro pour aller faire de l’alpi. C’est le cas pour faire certains canyon (même si je n’ai jamais vu de contrôle), mais j’ai quelques doutes sur le fait que ça passe bien au près des pratiquants en alpi :laughing:

Sans ça je ne vois pas quel moyen aurait la fédé pour forcé les gens à se former.

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Pour moi la FFCAM a à proposer ses services à l’ensemble des pratiquants de la montagne

C’est ça la « sensibilisation »… Dans un 1er temps les gens ne veulent pas se former ou ne savent pas qu’ils ont intérêt à se former. C’est un boulot que de « sensibiliser » :slight_smile:

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Donc un « Russe » qui vient faire le Mont Blanc, fait une formation FFCAM avant de faire la course ?

Compte tenu de la sécheresse, des canicules qui se succèdent depuis 2 mois, et des écarts de température nuit/jour qui excèdent souvent les 20 degrés, il serait sage de:

  • se tenir éloigné des glaciers et des zones en dessous susceptibles de recevoir crues glacières et laves de boue et roches, en particulier des zones en bas où les randonneurs n’ont pas l’habitude de se méfier

  • se tenir éloigné des parois rocheuses habituellement soumises au gel

  • se méfier du déchaussement des roches et des éboulements en zone plus chaude, à cause de la rétractation de la terre qui perd ses propriétés mécaniques et de scellement en séchant

  • se méfier du risque d’être pris dans un incendie dans des zones où les randonneurs n’ont pas l’habitude de se méfier.

Si il y avait une cotation de ces risques comme pour les avalanches, à la 4ème canicule, le risque pourrait se situer entre 4,5/5 et 5/5.

Peut être que dans quelques années on saura évaluer ces risques avec plus de précision, en attendant mieux vaut appliquer le principe de précaution.

PS: On peut aussi se demander quel est l’impact de ces phénomènes météo sur les barrages en particulier ceux comme Vouglans, sensibles aux mouvements du sol support.

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Non, en l’occurence, pas Mallory. C’était dans les années 30/40, voire 50.
Mais effectivement, Mallory avait dit ça sous forme de boutade un jour qu’un fâcheux lui avait demandé pourquoi il gravissait les montagnes. Comme il n’avait pas envie de ce répandre en considérations personnelles, c’est ce qu’il avait répondu.
Pour la petite histoire, j’ai découvert au cours de mes lectures que Mallory était le frère du maréchal Leigh-Mallory, commandant l’aviation britannique pendant la bataille d’Angleterre, en 1940.

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Ben c’est bien ce qu’elle fait… Elle propose ses services à tout le monde, certains s’en servent et d’autres pas.
Mais sérieusement, il y a sûrement des améliorations possibles mais j’ai du mal à voir ce qu’il faudrait faire concrètement. En quoi pourraient consister des actions d’éducation populaire de masse ?

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Il y a déjà notamment les Grands Parcours.

Le retour à la terre, lenteur, observation, obstination.

Je sais bien mais justement, @blacky dit que

Donc la question est quoi faire d’autre / en plus de ce qu’on fait déjà ?

Ca c’est du contenu (un peu flou) pour les actions, mais les actions en elles-mêmes ?

Réduire drastiquement le prix de l’enseignement de la montagne, c’est à dire mieux subventionner les écoles.

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Maréchal qui est mort en novembre 1944 lors de l’accident d’avion au-dessus du Rivier d’Allemont.

Il y a une stèle et des débris de l’avion sur le lieu du crash : Camptocamp.org

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Postanécro

https://www.chamoniarde.com/actualites/a-la-une/reouverture-des-refuges-du-gouter-et-de-tete-rousse