Débuter le TA

Disons une grande et deux moyennes. De toute façon, sur une course d’arête pas trop difficile, tu peux toujours ficeler un becquet de deux/trois tours morts pour le relai. Rapide et efficace. Pour la progression, tu peux toujours faire passer judicieusement la corde de part et d’autre des becquets zet gendarmes.

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[quote=« Génie des Alpages, id: 1085226, post:64, topic:104508 »]le vrai TA ? x)

LE SECOND : ça colle avec le topo ?
LE PREMIER : Bof !
LE SECOND : Elle tient c’teu sangle ?
LE PREMIER : Non…
LE SECOND : ça va ?
LE PREMIER :ouais
Quelques minutes passent, troublées par les bruit des cailloux qui partent sous les pieds du premier.
LE SECOND, voyant une sangle descendre le long de la corde : !!!
LE PREMIER : Ohé ! J’redescends.
LE SECOND, à part : Euh… Hein ! mais mon relais est à moitié parti ! 'Tain, et la sangle de mon relais tient encore, mais c’est l’bloc qui branle ! Pourtant j’avais fait gaffe !
LE PREMIER : Tu disais quoi ?
LE SECOND : Rien, rien. Vas-y.

Certains s’y reconnaitront peut-être :)[/quote]

Ce sont des choses qui arrive oui, ça fait partit du folklore :o Comme les longueurs où sur 50m tu te retrouves avec du rocher pourri, mais compacte, et des difficultés bien trop forte :o Et quand le second demande si ça va, ma réponse est toujours la même: « oui oui, pour l’instant ça va… »
De là à prôner qu’il est inutile de s’entrainer à protéger sans se mettre en danger… Rien à voir :rolleyes:

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C’est ce genre de propos qui me font sauter au plafond:
« Poser des coinceurs par-dessus des goujons c’est se donner une fausse impression de sécurité. »
« Comment on apprend à les poser ? Quand ton second arrive à ton relais sur une vire, qu’il tire dessus et que tout fout le camp ! Tu deviens tout vert… et tu fais mieux la fois suivante. De l’intérêt de faire ses premières armes sur des voies faciles où le second ne tombera pas. »

Pour moi il y a deux conditions pour pouvoir faire intelligement du TA:

  • Avoir compris le fait que la chute est interdite, protections bétons ou pas. La dessus on est d’accord! (Je me répète mais pratiquant parfois le solo je pense avoir cerné ce problème^^)
  • Avoir appris à poser des protections le mieux possible, et de préférence sans se mettre trop en danger. Ca ne peut se faire correctement qu’en tombant dessus, donc soit dans des voies avec goujons comme sécurité, soit avec par exemple une protection sur deux qui ne bougera pas.
    On peut aussi apprendre sur la tas, mais comme on s’interdit la chute, on ne pourra pas se rendre compte des situations où le matos est mal placé alors qu’on le croit béton. Parfois on peut améliorer ça, c’est dommage de ne pas le faire…

Rob

Posté en tant qu’invité par Lemming:

C’est un point de vue que je ne partage pas. Pour apprendre quelque chose que d’autres savent faire, le plus rapide et le moins dangereux est d’avoir un prof.
La meilleure façon pour apprendre à poser des protections, et de préférence sans se mettre trop en danger, consiste tout simplement à faire comme les anglo-saxons : des couennes trads avec des personnes expérimentés. Ton histoire de voies avec des goujons n’est qu’un mauvais palliatif faisant un raccourci rapide considérant que la sécurité se résume à poser un coinceur.

Pratiquer avec des personnes qui maîtrisent l’activité, dans un terrain totalement non équipée, est beaucoup plus formateur avec moins de risques que de singer un ersatz de l’activité en mettant un coinceur sur un goujon et en tombant sur le goujon pour vérifier que le coinceur tient.

Je l’ai déjà écrit. Depuis Paris, si KatyaT souhaite apprendre rapidement et en sécurité à grimper sur coinceur, le plus simple est prend le train (2h de Londres) et de grimper 1 semaine avec des grimpeurs britanniques sur des falaises trad. Bien évidement, elle peut remplacer la destination et les grimpeurs par d’autres régions adéquats et d’autres grimpeurs compétents dans le domaine.

+1

Par ailleurs, il est faux de dire que la chute est interdite sur protection naturelle. Tout depend du contexte. Mais pour sortir des longueurs difficiles et plutot bien protegees (j’entend par la frequence et qualite des placements possibles) il faut s’engager et eventuellement tomber sur ses protecitons. Bien sur dans les longueurs R ou X (ou dans des voies d’alpinismes engage) on aborde la probablilite de chuter autrement …

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[quote=« Lemming, id: 1085265, post:68, topic:104508 »]

C’est un point de vue que je ne partage pas. Pour apprendre quelque chose que d’autres savent faire, le plus rapide et le moins dangereux est d’avoir un prof.
La meilleure façon pour apprendre à poser des protections, et de préférence sans se mettre trop en danger, consiste tout simplement à faire comme les anglo-saxons : des couennes trads avec des personnes expérimentés. Ton histoire de voies avec des goujons n’est qu’un mauvais palliatif faisant un raccourci rapide considérant que la sécurité se résume à poser un coinceur.

Pratiquer avec des personnes qui maîtrisent l’activité, dans un terrain totalement non équipée, est beaucoup plus formateur avec moins de risques que de singer un ersatz de l’activité en mettant un coinceur sur un goujon et en tombant sur le goujon pour vérifier que le coinceur tient.

Je l’ai déjà écrit. Depuis Paris, si KatyaT souhaite apprendre rapidement et en sécurité à grimper sur coinceur, le plus simple est prend le train (2h de Londres) et de grimper 1 semaine avec des grimpeurs britanniques sur des falaises trad. Bien évidement, elle peut remplacer la destination et les grimpeurs par d’autres régions adéquats et d’autres grimpeurs compétents dans le domaine.[/quote]

Si tu lis la totalité de mon message tu verras que je lie de manière indissociable:

  • La capacité à ne pas tomber, qui est primordiale et ne s’acquiert effectivement pas en grimpant sur spit (bien que parcourir des Km de rochers spités m’ait bien aidé à connaitre mes limites…)
  • La nécessité de savoir poser des protections fiables quand c’est possible.

Pour le second point, tu peux évidemment apprendre ça sans avoir recours aux spits si tu as un bon « prof » et un égo suffisamment faible pour lui faire confiance (en france ce n’est pas toujours facile^^).
Si tu n’as pas cette chance, le meilleur moyen reste de poser beaucoup de points, dans toutes les situations possibles, et de voir par l’expérience s’ils tiennent ou non. Cela permet de découvrir que des placement qui semblent bons sont inefficaces… Et ça donne l’occasion de corriger (si possible, pas toujours le cas) le défaut.

Personnellement je n’ai pas eu la chance d’avoir un « mentor ». J’ai commencé par pratiquer l’escalade à un niveau correct en salle, puis en falaise. Ca m’a permit d’acquérir une bonne connaissance de mes capacités et de mes limites, en allant très souvent jusqu’à la chute.
J’ai commencé l’alpi plus tard, d’abord en second dans des stages MdlT puis en autonomie dans des courses faciles.
C’est là que j’ai appris les fondamentaux: ne pas tomber, même en second, et essayer de toujours protéger au mieux.

Pour pouvoir m’améliorer sans trop prendre de risque, je n’ai eu qu’une solution: faire mumuse avec mes coinceurs et friends entre des gougeons. Ca ne m’a pas aidé pour ce qui est du refus de la chute, puisque le but était chaque fois de tomber sur la protection… Par contre ça m’a aidé à acquérir une technique de protection beaucoup plus fiable…

Depuis j’ai fait quelques jolis voies sauvages, où la protection fait partie du jeu et pas la chute… Mais je n’aurais pas voulu faire ça avant de savoir placer mes protections!! Bien sur dans tous les cas une chute aurait été dramatique, mais je pense qu’en apprenant sur le tas la protection, elle aurait bien plus souvent été mortelle…
Je ne vois pas ce qu’il y a de malin à accroitre cette part de risque qu’on ne peut pas éviter en terrain sauvage.
Un bon alpiniste est un alpiniste qui ne tombe pas, mais qui fait en sorte d’accroitre au maximum sa capacité à survivre en cas de chute! Ou au moins celle du copain…

Ps: Si tu as des dispos en aout prochain, ça m’intéresserait d’aller faire une course avec toi Lemming, histoire de parler un peu de tout ça, d’apprendre surement des choses, et surtout parce que je pense qu’au fond on aime la même pratique…

bonsoir,

Est ce que lorsque l’on voit progresser un alpiniste dans une voie TA on peut deviner qu’à la base il vient de l’escalade/falaise ou bien qu’il n’en vient pas?

[quote=« triax, id: 1085103, post:59, topic:104508 »]

T’essaira d’expliquer ça à la participante de la sortie mentionnée dans les commentaires : http://www.camptocamp.org/outings/144847/fr/jebel-um-ejil-alan-and-his-perverse-frog[/quote]

j’ai fait des traversées en GV équipées: si le second chute, le risque est comparable.

Par contre, il est vrai que le second doit parfois passer bcp de temps à enlever les protections,
dans une position pas toujours commode: C’est plus fatigant et ça peut rajouter du risque et du stress.

Posté en tant qu’invité par Lemming:

Ce genre de chose s’apprend très facilement et en sécurité en allant grimper sur des falaises non équipées avec des grimpeurs pratiquant l’activité. C’est la méthode employée très classiquement dans la plupart des pays-régions pratiquants ce genre de chose.
Ce n’est guère différent de la méthode d’apprentissage classique en escalade sportive. J’imagine que tu n’as pas démarré l’escalade sportive en réinventant toutes les techniques dans ton coin (assurage, nœud etc). J’imagine que tu es allé grimper avec des personnes compétentes qui t’ont montré les éléments de bases et notamment de sécurité. C’est exactement la même chose pour grimper sur coinceurs.

T’imagine pas comment c’était facile de poser des protection en alpinisme après 1 semaine à grimper avec des locaux sur une falaise trad.

Posté en tant qu’invité par Alors:

Oui mais Lemming…

Faut les trouver ces gens avec qui grimper en second…

Eh ben, c’est pas compliqué: faut grimper avec des vieux (moi, par exemple). Depuis le temps, l’ego, ils s’en foutent. De plus, leur niveau baisse, donc ils se rapprochent des débutants et de leurs problèmes. Et puis, ils aiment bien transmettre.
(Sauf si tu tombes (là, c’est pas interdit) sur des connards. Ce qui est toujours possible, naturellement)

Posté en tant qu’invité par Lemming:

Effectivement, c’est exactement comme pour l’escalade sportive : il faut trouver des personnes, des falaises, du temps etc.

Il suffit d’être motivé et d’aller vers les autres. Je n’avais pas trouvé cela insurmontable alors que c’était à une époque sans internet, sans téléphone mobile etc

Pour se mettre au « TA » il faut arrêter de se faire des films et d’exagérer la difficulté de l’exercice (enfin, vous êtes des gens raisonnables, vous n’allez pas vous embarquer dans une TD le premier jour, hein?). Je ne sais pas si dire à quelqu’un que pour apprendre il faut absolument aller grimper à tel endroit avec telle personne aide à démystifier la chose.

Tout ce que ça demande c’est, parfois, un peu d’imagination, et surtout du gros bon sens. Et bien sûr les connaissances en escalade que vous possédez déjà de par votre pratique régulière, n’est-ce pas?

Sinon, poser les coinceurs en même temps que les spits c’est bien la première demi heure, mais ça n’aide pas à développer l’imagination, qui vient étrangement plus facilement quand on a un peu de gaz sous les pieds.

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Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« FlicFlac, id: 1085421, post:78, topic:104508 »]Pour se mettre au « TA » il faut arrêter de se faire des films et d’exagérer la difficulté de l’exercice (enfin, vous êtes des gens raisonnables, vous n’allez pas vous embarquer dans une TD le premier jour, hein?). Je ne sais pas si dire à quelqu’un que pour apprendre il faut absolument aller grimper à tel endroit avec telle personne aide à démystifier la chose.

Tout ce que ça demande c’est, parfois, un peu d’imagination, et surtout du gros bon sens. Et bien sûr les connaissances en escalade que vous possédez déjà de par votre pratique régulière, n’est-ce pas?

Sinon, poser les coinceurs en même temps que les spits c’est bien la première demi heure, mais ça n’aide pas à développer l’imagination, qui vient étrangement plus facilement quand on a un peu de gaz sous les pieds.[/quote]

completement d’accord