Principe de base : chez la plupart des bipèdes les jambes sont plus solides que les bras… 
Quelque part ton « manque de biceps » peut être un avantage en t’obligeant à bien travailler ton équilibre, et surtout l’adhérence et les placements des pieds. Beaucoup de gens ont tendance à monter trop à la force des bras, c’est facilement instinctif, et se retrouvent « explosés » en quelques mètres. Bien sûr il y a des voies ou des passages « à bras », mais fais travailler tes jambes le plus possible, grimpe à l’économie.
Pour travailler ça : une voie facile sur un plan incliné, et tu montes en ne te servant que des pieds, les mains servant juste à l’équilibre sans empoigner la moindre prise. Certains font ça en tenant des balles de tennis pour éviter la tentation, et le premier qui lâche ses balles paye la tournée! 
Quand c’est en dévers reste le plus possible bras tendus, c’est moins fatigant, et fais « la grenouille » pour monter : monte d’abord les pieds, bras tendus, prends ton appui dessus, déplies toi à la force des gambettes… et recommence.
Dans les dièdres, coins … ne pas hésiter à pratiquer l’opposition avec des appuis, prises « de cul », d’épaule, de coude, adhérence d’un pied… sur une des faces. Permet souvent un point de repos fort utile, cf. ci dessous.
Dès qu’il y a un point de repos possible : 5 à 10s d’arrêt, on décontracte tout et on repart. Le truc important étant de bien les repérer pour en profiter: suspendu à l’agonie parce que « ça ne passe pas » ce n’est pas du repos, alors que si ça se trouve, 1 m plus bas… et tu avais la pêche suffisante pour passer la suite.
Pour la continuité : une voie que tu connais bien, facile pour toi, et tu fais des montées - descentes tranquilles mais sans t’arrêter en bas, d’abord 2, puis 3 à la suite, puis 4 etc… etc… Comme la course à pieds quoi, avec des tours de stade, une sorte de « jogging vertical ». Si tu fais une voie dure (pour toi) qui te laisse sur les rotules, essaie d’aller enchaîner après une voie facile (pour toi) le plus tôt possible. Ce qui serait un peu l’équivalent des fractionnés autour du stade : un tour à donf’, le suivant au ralenti etc…
Ne pas oublier de boire peu mais souvent, sinon gare aux crampes sur le moment, quand il ne faudrait surtout pas, et aux tendinites après coup.
Le problème c’est qu’en salle on n’a souvent pas trop le temps, alors on aligne les voies qu’on arrive à sortir et c’est tout. En milieu naturel on n’a pas souvent un choix dément au niveau du type de grimpe, qui dépend de la roche et de la topographie des lieux.
Voilà…
Bon, c’est de l’expérience perso et pas de la théorie, peut être qu’un moniteur diplômé y trouverait à redire, de la part d’un grimpeur de niveau moyen et pas d’un compétiteur qui a sans doute d’autres soucis et d’autres recettes. C’est comme tout, pour devenir bon il faut en bouffer, que ce soit le sport, la musique ou je ne sais quoi, et souvent c’est le temps manque le plus… et accessoirement le fric pour les salles payantes.