De l'utilité des DVA

C’est qu’ils n’ont jamais été coffré. Le jour où ils seront pris dans un coin « qui ne risquait rien », ils changeront d’avis.

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Qqs questions à se poser pour un skieur régulier qui hésiterait encore :
Y-a-t-il qq part un risque d’avalanche où sommes nous assez infaillibles pour qu’ils soient négligeable ?
Si je suis pris (ou mon équipier), est il possible que je sois enfoui ?
Si on est enfoui, qu’est ce qui augmente au maximum les chances de survie ?
Ce qq chose a-t-il des inconvénients de couts excessif, de poids ou de volume démesuré ?

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Ce qqch c’est un airbag (je n’en ai pas)? Ce j’essaye de dire c’est que le dogme du dva est devenu culturel ou societal et que le doute ou l’hesitation font partie pour moi des vertus en montagne.
Les questions, on devrait se les poser à chaque fois et se demander où est-ce que le dva serait utile, à quel endroit on risque d’être enseveli.
Et plus personnellement, une de mes questions actuelle est ; si je prends la trilogie quand c’est safe, pourquoi je n’achète pas un airbag pour les conditions plus limites ?

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A ben moi c’est pile l’inverse, il ne se passe pas une saison sans que un ou plusieurs amis aient eu besoin du DVA. Et perso, je l’ai utilisé 3 fois en 35 ans. Mon cercle d’amis et moi n’avons pas la même pratique.

Je suis d’accord.
Il est très rare d’être juste deux personnes (l’encadrant et encadré) dans une sortie club.
Et les cas référencés où il y a plusieurs enfouis sont assez rares (10-20% de mémoire, c’est un ordre de grandeur, je n’ai pas le chiffre exact en tête), ce qui veut dire qu’en sortie club, si tu dois faire une recherche DVA il y a toutes les chances que tu ne sois pas seul, la personne avec numérique sera normalement plus rapide que toi (quoique, ça se discute pour un mono enfoui) et tu lui laisseras la tâche de retrouver la personne dessous, tu te concentreras sur l’appel des secours, la coordination, le pelletage.
Mais ça se discute, je le conçois.

PS: j’ai un vieux F1 de 1992 qui marche toujours et qui n’a pas dérivé en fréquence. Mais désormais j’utilise un tout récent.

@MI2 et J2LH : je trouve personnellement plus simple d’avoir le DVA « à demeure » dès que je sors à ski, sans avoir à me poser la question de savoir si le risque est vraiment nul ou pas ( risque que moi je déclenche ou risque d’être témoin d’une avalanche d’un autre groupe sur un itinéraire plus engagé que le mien). Ca fait un problème de moins à traiter et ça me laisse la souplesse de changer de plan.
Pour ce qui est du poids, la pelle (qui est le truc le plus lourd dans le trio) est parfois bien utile en dehors du problème de l’avalanche.

Moi il ne m’aurait jamais servi (je ne le prends que dans certains cas très spécifiques) mais je me suis dit 2 ou 3 fois que ça aurait été peut-être mieux de l’avoir.
Le risque majeur me semble de faire comme Schumacher… : chute la tête devant dans des cailloux masqués par la neige.
Je trouve ça nettement plus contraignant que le DVA mais j’y viendrai probablement un jour…
En gardant en tête que comme pour les avalanches, il faut tout faire pour qu’il ne serve pas (donc skier avec prudence et pas trop vite quand on ne sait pas ce qu’on peut avoir sous les skis)

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Pour éviter de polluer ce fil et pour ceux qui voudraient débattre du cas de l’airbag:

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Mes élucubrations intellectuelles sur le DVA tiennent en deux points:
1/ Molière. Les femmes savantes
« Oui, mon corps est moi-même et j’en veux prendre soin:
Guenille si l’on veut; ma guenille m’est chère «
2/ Si ma guenille qui m’est chère dépend de 850g de matériel, je n’hésite pas longtemps, vu que quand on est mort, on n’a plus trop l’occasion de gloser sur DVA ou pas DVA.
Ajoutons que en 90 je me suis fait coffrer bien comme il faut et sans DVA en vertu du principe que l’avalanche, c’est pour les ploucs incapables d’interpréter les signes et que l’électronique n’a rien à foutre en montagne.
J’ai radicalement changé d’avis depuis.
En lisant un sujet connexe sur l’air bag, j’ajoute que le critère DVA n’entre pas en ligne de compte dans le choix des courses.

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C’est bizarre comme approche, est-ce que tu fais la même chose pour le casque ?
Perso, à partir du moment où j’en possède un, pourquoi me priverais-je de l’avoir branché sur moi ?

Je ne parle pas d’un risque négligeable mais d’un risque nul.

Ca fait des décennies qu’il n’y a pas une formation où on n’entend pas « Vous constaterez que sur l’échelle européenne du risque il n’y a pas de risque 0, c’est parce que le risque 0 n’existe pas » mais c’est une bêtise.
Le risque 0 n’existe pas pour l’échelle du risque parce que ce sont des massifs vastes qui sont envisagés. A l’échelle d’un itinéraire le risque 0 existe. (et d’ailleurs si c’est risque 0 un jour, c’est risque 0 toujours)

Le jour où je serais pris dans le circuit des Tannes et Glacières au Margeriaz je changerais d’avis mais ce n’est pas pour demain. Pourtant en club je ne le ferai pas sans DVA, pelle et sonde. Avec peut-être 15° de pente, 20° au plus raide, je doute même que la station ait un PIDA.

Je te rejoins, et de toute façon tous ceux qui n’ont pas vécu un vrai secours (et pas qu’un entrainement comme la majorité) sont dans la poésie et sont déconnectés de la réalité de l’intervention, la vraie, celle où ta vie, ou celle d’un autre sont vraiment en situation critique, voire très critique, et quand en plus c’est un enfant qui est « dessous » et bien t’es mal, très mal, pendant que le temps tourne…
Donc lire toutes ces « approximations » sur le DVA ça fait peur. Autant passer à autre chose.

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Qu’est-ce que tu veux avoir comme avalanche dans des pentes de 15° ??

Je plus ou moins la même chose avec tous les elements quand je fais mon sac pour une course oui. C’est pas comme ça qu’on oublie rien ? Pour la trilogie, je me fais parfois la réflexion que je n’ai aucune chance de l’utiliser mais je la prends quand même par convention.

Je suis d’accord avec toi, je fais essentiellement du ski de rando en Chartreuse. Ca se résume au Charmant Som, sa piste de ski abandonnée, aux pistes du Sappey, et quelques pentes <15-20° confidentielles par-ci par-là mais toujours en forêt. Parfois Chamechaude, mais toujours lorsque le risque est <=2.

Je ne sors pas non plus lorsque le risque est >3, même dans ces iti. Je n’ai pas le tryptique DVA-pelle-sonde, mais par contre le casque si (arbres obligent). Suis-je inconscient ?

Je ne renie pas l’utilité du tryptique, mais pour quelqu’un qui a ma pratique, je ne suis pas certain de son utilité…

Ce qui me fait tiquer ici (« par convention ») et d’ailleurs dans pas mal d’autres messages, c’est l’individualisme de la réflexion.

Même si sur TON itinéraire tu penses être à un risque 0 qui ne nécessite pas le DVA, des personnes peuvent être prises dans une avalanche juste à côté et là, pour ta conscience, je te souhaite d’avoir ton équipement pour aider aux recherches (situation vécue).

On prend son DVA pour soi mais aussi et surtout pour les autres.

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Hum, @J2LH fait le distingo entre risque négligeable et nul. Chamechaude par risque 2, le risque n’est pas nul :
image

Ceci dit, je ne présume pas de ton inconscience.

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En effet, j’ai oublié de préciser que je m’arrêtais en haut de l’ancienne piste de Chamechaude. Je suis trop nul en ski de rando pour le passage sous la Folatière.

Je lisais que certains rechignent à porter un casque. Uniquement en ski ou pour toute autre activité ?
Perso, en 5 ans j’en suis à mon 3ème casque grimpe/alpi (Les 2 précédents ont pris un pet’ qui les a fissuré ou percé), et 2ème casque de ski (Chute contre une pierre, gros gnon dessus mais visuellement pas fracturé, dans le doute c’est comme les casques de moto -> Poubelle). Je suis convaincu - vaincu peut-être pas encore - de l’utilité des casques.
Je pense que quand les conditions l’exigent (bera >1, choix de l’itinéraire, ski hors piste/rando, alpi hivernal, …), le dva et le reste sont à prendre, et l’airbag si possible.

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Il y a quelque chose qui ne va pas dans ton raisonnement. Dès que tu as potentiellement des pentes avalancheuses par risque 4 ou 5 elles le sont aussi par risque 1, le risque ne sera jamais nul. Les pentes qui ne partent qu’à partir d’un certain niveau de risque ça n’existe pas. Si tu ne prends pas de DVA par risque 2 tu dois pouvoir y aller sans DVA par risque 5. Si tu prends un DVA à partir d’un certain niveau de risque tu le prends aussi par risque 1. Il n’y a que dans les endroits où les pentes sont clairement insuffisantes que tu peux te permettre de ne pas prendre de DVA. Il y a des « plateaux » skiables où il va falloir une sérieuse surrection avant d’y voir une avalanche.

Ca c’est la même erreur, ça n’a rien à voir avec le niveau de risque, uniquement avec les pentes. Si une pente a 1 chance sur 10.000 de partir par risque 1 et 1 chance sur 10 de partir par risque 5 tu prends le DVA dans les deux cas. Une pente qui aura 0 chance sur 10.000 de partir par risque 1 aura aussi 0 chance de partir par risque 5. Sur ce genre de pente, plus sûres que la plupart des pistes, on peut quand même se passer de DVA.

Je peux parfois avoir ce raisonnement, prendre mon équipement pour ce genre de situation. Mais ça dépend, il y des endroits où vraiment tu ne risques même pas de te retrouver dans cette situation.

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il y a quand même un élément qui change énormément en fonction du BRA, c’est l’ampleur des avalanches potentielles et donc la distance qu’il faut garder par rapport aux pentes à plus de 30°
A partir du moment où on parle de ski de rando on est rarement très loin de pentes >30°
J’ai en tête un accident survenu en Suisse lors d’une formation avalanche du CAS, il s’étaient fait prendre par une avalanche de très grande ampleur qui est allé bien au delà de ce qu’il avaient anticipé.
Et à mon idée par risque 5 même la route pour accéder au départ n’est pas sûre…

Exactement, ça me rappelle une autre discussion tient …

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