De l'utilité des DVA

Bonjour,

Sait-on combien de vies sont réellement sauvées par le port du DVA chaque saison ?

Je veux parler de situations ou la mort était certaine en son absence, et ou la victime doit vraiment sa survie au port du DVA

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Je ne comprends pas cette phrase. Le dva permet de trouver quelqu’un enfoui. L’enfouissement est mortel à court terme. Si le gus reste visible on n’utilise pas le dva, même si on le porte.

Ta question n’a pas de sens ! Combien de vie sont sauvées par la ceinture de sécurité en voiture ?
Par définition, l’élément de sécurité (DVA, ceinture, etc…) va influer sur l’état dans lequel tu vas « récupérer » la personne après l’accident.
De plus d’autres éléments interviennent, notamment la condition de la personne, la position, le choc (traumas ou non), l’étouffement, etc,…
Bref, en HP on prend le DVA (mais aussi la pelle et la sonde !) et surtout, surtout, on s’entraine le plus souvent possible dans des conditions les plus proches de la réalité (tout en sachant qu’on en sera quand même loin), et on vérifie que la charge de la batterie n’est pas égale ou inférieure à 50%

De mémoire, 30% des enfouis sont malgré tout visibles.
Le PG peut faire des stats, mais ca ne prend pas en compte ts ceux qui ont été dégagés par leurs potes et qui n’ont pas eu besoin de secours - dc ca ne rime pas à grand chose.
Tt ce qu’on sait, c’est que le DVA (maintenant avec l’airbag) est le seul truc qui peut augmenter les chances en cas d’avalanche… N’est pas suffisant ?

  1. Une avalanche n’est pas un terrain plat, le DVA t’évite de fouiller ts les creux
  2. Si tu es sûr d’être ds les 30% tu peux effectivement t’en passer. Mais c’est joueur…

La réponse est « Non » on ne sait pas…
Pourquoi cette question ?

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Je sens que tu as déjà ton idée, mais que tu n’ose pas l’exprimer… peut être à cause d’un défaut d’arguments ?

Il n’y a sûrement pas de réponse simple à la question. Pas seulement par manque de données, mais aussi à cause de la part de spéculation requise: comment savoir ce qui serait arrivé si…?

Chacun peut quand même tenter une évaluation grossière par comparaison: dans son entourage (large), combien connaît-on de skieurs qui ont été sauvés par leur Dva et combien en connaît-on qui sont morts dans une avalanche. Si les 2 chiffres sont du même ordre de grandeur (ce qui ne me surprendrait pas), alors on peut estimer que globalement, il s’agit de quelques dizaines de vies sauvées par an (en France). Pour ma part, je ne dispose pas d’assez de recul, mais peut-être que de plus gros pratiquants auraient une idée.

Justement, le parallèle avec la ceinture de sécurité est intéressant : Les accidents mortels ont nettement diminué après l’instauration de l’obligation du port de la ceinture. Par observation (avant/après), on a donc pu quantifier le risque à ne pas mettre sa ceinture (hormis le risque de se prendre une prune :smile: ).
Rien de tel avec le DVA.

N’ayant personne dans mes relations ayant été sauvé par le DVA, ni même qui « connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui … » je m’interroge sur l’efficacité du système.
Le DVA a généré un éco-système social et économique conséquent, dont la justification ne me semble pas évidente.

Tu sous-entend qu’il y aurait une forme de lobby qui défendrait ses intérêts ?
C’est quoi, un « éco-système social et économique conséquent » ?
La flemme de chercher, mais il me semble qu’on a déjà eu pas mal de témoignage de désenfoui, sur C2C ou ski tour (dont Shashani, je crois).

Eh non, puisqu’il n’y a pas d’avant/après bien défini vu qu’il n’y a pas d’obligation ni de prune à la clé…

Moi j’en connais. Comme quoi il faut relativiser sa propre expérience, qui reste par définition limitée.

S’il s’agit de remarquer la place démesurée que prend le Dva dans le discours sur les avalanches (au point par exemple que la recherche de 2 Dvas en 5 minutes soit le seul critère éliminatoire lors de la formation d’initiateur Ffcam), il y a en effet un sujet. Imaginerait-on que le seul critère éliminatoire du permis de conduire soit de mettre correctement sa ceinture de sécurité?

À mon avis, ce phénomène s’explique entre autres par notre relative impuissance en face des avalanches: on peut appliquer des méthodes pour réduire le risque, mais jamais le supprimer. Face à ce risque résiduel non négligeable, le Dva est finalement notre seul rempart, même imparfait. D’où une tendance à en faire une amulette au pouvoir quasi magique.
De plus, contrairement aux méthodes de réduction des risques, qui reposent sur le raisonnement humain, le Dva repose sur la technologie, ce qui contribue à ce côté ‹ magique ›. Instinctivement (et en partie à tort), on accorde plus de confiance au pouvoir de la technologie, qui est scientifiquement mesurable et calibrable et qui fait des ‹ miracles ›, qu’à celui de l’humain. Surtout si l’humain c’est soi-même!

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Non.

Je veux dire que cela représente beaucoup d’argent en fabrication et en vente de matériel, et beaucoup d’investissement humain et de discussions (formations par les clubs par exemple).

C’est justement ce qui serait intéressant.

Recherche rapide sur Serac : un témoignage d’enfoui sauvé en 2020 (14 mars) , un autre en 2021 (27 mars), un autre en 2022 (5 décembre).
Sachant que Serac ne représente qu’une toute petite portion de ce qui se passe en montagne (Si on met 10%, je pense qu’opn est déjà ds une fourchette haute !.. Dc ca ferait une 10ne de sauvés par an…)

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On ne connait pas le nb exact, mais on connait un nb minimum. Il manque les cas non déclarés.
Tu peux fouiller dans data-avalanche, mais pas possible de filtrer sur le critère « victime ensevelie » (ni sur le fait qu’il y ait une victime).

En effet, sur la base Serac on peut filtrer sur les accidents d’avalanche avec au moins 1 victime : Camptocamp.org

Par ailleurs il y a des études sur plusieurs années :


Jamais sans mon DVA. Systèmes d'urgence en cas d'avalanche en comparaison | Club Alpin Suisse CAS

En Suisse, de 1996 à 2006 :

Tous les cas d’ avalanche annoncés au SLF survenus en Suisse avec au moins une personne entièrement ensevelie et dont aucune trace n’ était visible à la surface de la neige ont été analysés.
Sur les 166 victimes, 88 (54 %) ont pu être localisées et sauvées grâce au DVA; 46 % sont décédées. Si l’on considère uniquement les cas de sauvetage par les camarades, les chances de survie sont augmentées d’environ 70 %.


https://www.slf.ch/fileadmin/user_upload/SLF/Lawinen/Unfaelle_Schadenlawinen/Unfallberichte_Publikationen/Franzoesisch/huguenin_etal_2018_accidents_avalanche_en_suisse.pdf

En Suisse, de 1997 à 2017 :

Chances de survie
La plupart des victimes d’avalanche ont été complètement ensevelies, l’ensevelissement représentait
donc un danger mortel puisque la tête se trouvait sous la neige. En moyenne sur le long terme, environ
58 % des personnes complètement ensevelies ont survécu. Les personnes ayant survécu étaient enfouies
moins profondément (50 cm) et ont été retrouvées plus rapidement (10 minutes), que les personnes qui
n’ont pas survécu (100 cm et 55 minutes).
Lorsque des personnes étaient complètement ensevelies, une alarme a presque toujours été lancée.
Toutefois, plus de la moitié des personnes complètement ensevelies ont été localisées par leurs
camarades. Plus des trois quarts (77 %) des personnes localisées par leurs camarades ont survécu à
l’accident. La part des survivants était inférieure (28 %) lorsque les personnes ensevelies n’avaient pu
être localisées et dégagées que lors de l’arrivée des équipes de secours. Dans les cas pour lesquels la
méthode de localisation des personnes ensevelies est connue, celles-ci ont été le plus souvent localisées
grâce au DVA (27 %) ou parce que des parties du corps étaient visibles (28 %) ; les chances de survie
étaient d’autant plus élevées que des indications visuelles étaient présentes (72 %).

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On peut rajouter que les DVA ne suffisent pas à sauver un enfoui, même s’il est encore indemne dessous.
Encore faut il être entraîner : au DVA, à la sonde, au pelletage, à l’organisation globale du secours.
Si tt est fait en 10mn (exceptionnel !), l’enfoui à de grandes chances de s’en sortir vivant. Si le total prend 20mn, c’est moins sûr…

Il faudrait s’entrainer ds des conditions proches du réel, avec DVA ds un sac enfoui assez profond. Mais combien d’entre nous le font ?

C’est ce que j’ai dit plus haut…
Combien on fait un vrai secours ici ?
Je peux te dire que tu es bien « content » d’avoir un DVA, à condition de savoir faire !!! Car le DVA ne sauve pas en soi, contrairement à une ceinture de sécu, mais il permet de localiser et d’aller au contact de la victime. Mais si après il n’y a pas la pelle, la sonde, et les premiers secours, le DVA ne suffira pas.
Justement : il ne suffit pas d’enfiler un DVA autour des épaules comme une ceinture de secu pour être sauvé, car tout dépend de ceux qui vont chercher !!!

Comment peut-on encore discuter de l’utilité du DVA ???

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Pourquoi? C’est un sacrilège?

Ce n’est pas vraiment la question …

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Ben si, un peu.
Tu es sous la neige, tu préfères :

  • savoir que tu es avec deux potes bien entrainés aux secours ?
  • savoir que tu es avec deux potes qui n’ont jamais pratiqué depuis leur 1er essai ds 20cm de neige il y a 2 ans ?
  • ne pas avoir de DVA, ca sert à rien ?