De l'utilité des DVA

Non, c’est une question.

Non mais il faut avouer que c’est surprenant en 2022.

Pour en revenir à ta question même si je ne suis pas sur qu’on puisse obtenir les chiffres (à part en faisant un travail universitaire qui consisterait à receuillir des infos des gens aillant traité un ensevelissement sans appeler les secours et à éplucher les rapports d’intervention PG), on peut partir sur certaines études (je n’ai pas les refs, que des souvenirs de CR mais en gros:)

  1. La moyenne d’intervention des secours sur une avalanche est de 45 minutes
  2. On a les statistiques de durée de vie sous avalanche qui chutent entre 15 et 20 minutes. Le chiffre initial donnant aussi le taux de survie au moment où l’avalanche s’arrête.

Ces infos permettent d’avoir la différence entre les chances de survie secouru par son groupe et par le PG (en déterrage en tout cas).

Globalement même si dans le cas d’un secours par les copains on peut dépasser de l’avalanche, ce n’est pas garanti du tout et on a assez de témoignages d’ensevelissement totaux pour considérer celà comme « fréquent »

Il faudrait les chiffres de recherches par signaux de surface vs DVA pour avoir un chiffre précis mais je pense qu’on a quand même une vision pour affirmer que c’est assez conséquent pour justifier la généralisation de l’équipement…

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fredoche veut seulement des statistiques sur les personnes secourus grâce au DVA.
Il ne souhaite pas connaitre le CV de ceux qui ont secouru les victimes.
On se doute bien que les victimes sorties vivantes l’ont été par des personnes un minimum entrainées ou qui au moins n’ont pas fait d’erreur au point de mettre 2h à sortir la victime.

fredoche n’a pas demandé des statistiques sur les victimes secourues grace au DVA et par les compagnons. Mais seulement les victimes secourues grace au DVA. Donc y compris les victimes secourues grace au DVA et par les secouristes pro arrivés sur place. Les chiffres que j’ai donné plus haut mélangent les 2 types de secouristes : compagnons et pros. Mais il y a un chiffre qui donne le gain de chance de survie si les compagnons arrivent à sortir la victime au lieu des pros arrivés plus tard : +70%.

Ben oui, mais si tu évalues la non efficacité du DVA au fait que la victime n’a pas survécu alors qu’elle en avait un, on peut rappeler qu’il y a d’autres facteurs. C’est la phrase « Le DVA a généré un éco-système social et économique conséquent, dont la justification ne me semble pas évidente. » qui m’a fait réagir.
Le DVA fait partie d’une chaine d’éléments qui doivent tous fonctionner pour être efficace.

A noter que l’airbag est plus « direct » pour avoir son effet positif.

Ok.
Donc les stats donne une valeur minimale d’efficacité. Il y a d’autres facteurs qui permettraient une amélioration des stats si ces facteurs avaient des valeurs favorables pour tous les accidents.

C’est pourquoi je mettais les deux sources de receuil de données dans mon message pour obtenir un chiffre fiable.

Mon autre présentation de la reflexion était pour se donner une methode d’estimation d’un ordre de grandeur (de façon assez peu précise certes)

J’essaye de mesurer, même de manière très approximative, le risque que je prendrai si je laisse le DVA à la maison. Si il y a en moyenne 5 personnes sauvées chaque années en France grâce au DVA, ce n’est pas la même chose que s’il y en a 200. De la même manière, je prendrai davantage de risque à conduire sans ceinture si son port sauve 1000 personnes que 10 chaque année.

Évidement, si je vais au lac de la Courbe demain, je ne le prendrai pas. Mais je parle de situation ou je serai en probabilité de risque d’avalanche.

J’ai le sentiment que l’on est dans une société de plus en plus pusillanime, ou invoquer la notion de « sécurité » impose tous les diktats et interdit toutes réflexions. N’en déplaise à @Francois, il me semble sain de remettre en question et de s’interroger sur le ratio contraintes/avantages.

Je trouve simplement qu’on a des outils efficaces à notre disposition et qu’il serait ballot de ne pas les utiliser.

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Je suis d’accord avec ça mais pour le cas du DVA je veux bien avoir ta vision des « contraintes » qui y sont liées.

Pour la petite histoire, je suis dans un club ou ils ont décidé d’imposer les DVA numériques.
Donc, pour continuer à participer aux sorties, il me faudrait jeter mon DVA analogique en parfait état récemment révisé, pour consacrer 200 à 300 € pour l’achat d’un numérique.
Combien de fois par an un skieur enfoui dans une avalanche succombe du fait que les secours étaient munis de DVA analogiques alors qu’il aurait été sauvé s’ils avaient eu des numériques?

Le plus drôle, c’est qu’ils sont capables de discuter pendant 2 heures en AG de l’opportunité d’augmenter de 2 euros la part club. Mais, au nom de la « sécurité », ils n’ont aucun mal à imposer une dépense de 200 à 300 € aux adhérents qui souhaiteront continuer à pratiquer les activités Neige.

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On peut « imposer » ce genre de truc, dans un club ?
Je suis surpris.

Je ne sais pas exactement comment c’est formulé ( il y a un instructeur FFCAM dans les parages ?) mais n’est-ce pas parce que c’est la seule « épreuve » facilement mesurable de façon totalement objective. Alors que tous les autres critères d’évaluation des stagiaires laissent une part de subjectivité assez grande à l’instructeur ou au guide. Et il me semble qu’on peut se voir refuser le diplôme pour des tas d’autres motifs que le test DVA.

Sur l’importance démesurée qui serait accordé à cet outil, peut-être que ça vient tout simplement du fait que, sans DVA, tu n’as quasi aucune chance de survie si tu est complètement enseveli sans élément visible et sans poche d’air. Alors que si tu l’as, même si tes compagnons ne sont pas au top de l’entraînement, tu as au moins une chance de t’en sortir ( avec un pourcentage qui dépend largement de la profondeur d’enfouissement, des blessures éventuelles et bien sûr de la capacité des intervenant à faire une recherche rapide et surtout pelleter efficacement)

Par contre, il est probablement beaucoup plus sûr de skier sans DVA loin des pentes à plus de 30° que d’engager dans de la pente avec un DVA :wink:

Personnellement j’apporte aussi une grande importance à mon airbag qui a probablement très largement contribué à me permettre d’être ici à écrire ces lignes… Ca n’a rien de magique et des skieurs sont morts malgré leur airbag déclenché mais, pour peu que ça ne t’incite pas à prendre plus de risques, ça augmente très fortement tes chances de survie et limite les risques de blessure grave.

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Les DVA analogiques ont été déconseillés depuis quelques années pour des raisons de décalage de fréquence qui posait soucis aux numériques et ne sont d’ailleurs plus révisés depuis un certain temps par les fabricants. Du point de vue d’un club c’est moins un choix qu’une obligation vu que les fédés ont communiqué là dessus en plus des fabricants.

Dans le cadre d’un club quand on voit le niveau de facilitation de recherche qu’ont amené les DVA numériques nouvelle génération (on va dire depuis les premiers Element), même sur des gens hyper entrainé avec leur matos perso je suis loin de trouver celà déconnant.

Que tu souhaites te poser ce genre de questions sur de la pratique perso admettons (mais que tes partenaires soient prévenus et d’accords), mais dans le cadre d’un club ça me surprend un peu…

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Décidément …

Le Mythomane masqué

Question : tu as ss doute la même proba d’être secouru avec un analogique qu’avec un numérique.
Mais donne tu la même chance à qq un que tu cherches ?

J’ai changé pour le numérique qd j’ai réalisé que les débutants au 1er exercice allaient plus vite que moi (pourtant entrainé) pour trouver la cible. A mon sens il n’y a pas photo, le numérique est bcp + efficace pour la recherche.

Ton club ne loue / ne prête pas ce type d’équipement ?

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Ah nous y voilà !
De là ton sous-entendu que le « lobby » du DVA serait à la manoeuvre pour pousser à l’usage alors qu’un DVA n’a rien d’indispensable c’est ça ?
Tu penses bien ce que tu veux mais personnellement ça me parait ridicule.

L’ « interdiction » dont tu parles concerne, je suppose, les vieux F1 analogiques qui avaient de grandes qualités (portée notamment) mais aussi de grands défauts : la nécessité absolue de beaucoup s’entraîner pour faire une recherche efficace ( sur les nombreux exercices que j’ai organisé, la quasi-totalité des échecs complets de recherche venaient d’utilisateurs de F1), la difficulté de gérer le mode multi-victime et la nécessité absolue de faire des révisions très régulière pour s’assurer que la fréquence d’émission n’ait pas dérivé ( j’ai eu un cas de F1 en parfait état de marche qui était indétectable par tous les DVA du groupe)

Autant tous ces défauts sont gérables individuellement par des pratiquants consciencieux, autant c’est ingérable en club où tu peux être quasi-certain qu’il y aura des pratiquants peu entraînés et des DVA non révisés.
Et puis ça fait combien de temps qu’ils ne sont plus fabriqués 15 ans ?

Au passage tu noteras que les DVA haut de gamme ont un mode analogique qui leur permet d’avoir une portée au moins aussi grande que celle des F1

NB. Les premiers numériques étaient aussi de grosses daubes, limite dangereux, j’en ai eu un… Mais aujourd’hui la quasi totalité des modèles tiennent la route ( premiers prix genre Pieps Freeride mis à part)

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Le risque supplémentaire est faible bien sûr.
Sur les centaines de milliers ou millions de journée.skieurs (de rando ou hors piste non sécurisé) par an, le DVA est utile pour seulement qq dizaines. Disons 100 000 journées.skieur dont 200 où le DVA est utile (en comptant les personnes utilisant le DVA pour rechercher la victime).
Ca donne un risque supplémentaire de 0,2 % par jour et par skieur.
C’est faible, mais ça fait 2000 ppm. Or si on utilise un risque acceptable de 1 ou 10 ppm, le risque est tout de même 2000 ou 200 fois trop élevé.
Mais prendre le DVA ne suffit pas pour réduire le risque à 1 ou 10 ppm, il faut aussi améliorer l’itinéraire et la prise de décision devant les pentes pour ne pas faire partie des qq dizaines d’accidents par an, vu que le DVA divise par 2 ou 3 le risque de décès mais pas par 100 ou 1000.

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Merci, j’ignorais ces considérations.

Il y a tout de même un coté perfide à produire des modèles qui vont rendre caduques, voire nuisibles, les appareils antérieurs :slightly_smiling_face:

Justement, à une époque, le fabriquant faisait une reprise de 50€ en reprise d’un F1 pour l’achat d’un nouveau modèle. Je me renseignerai au Vieux, mais quelqu’un sait-il si c’est encore le cas?

Ca me semble normal qu’il y ait des progrès techniques en matière de sécurité.
Au vu des autres couts (skis, chaussures, déplacements), le cout du DVA est il si élevé que ça ?

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Oui, c’est un peu le ressenti que je voulais exprimer. Considérant l’importance accordée à cet appareil (sociale et économique), je crois que l’on peut se demander si ce n’est pas disproportionné.