Hum…
De la prise de risques?
Ouais… C’est là que ça peut devenir dangereux.
Je n’ai jamais eu l’impression de vraiment prendre de risque sur la neige (hors la chute et la glissade) non plus. C’est justement ce qui est insidieux : le risque est difficilement palpable, appréhendable comme il peut l’être dans du rocher branlant au-dessus d’un piton pourri.
Les risques avalanches ne sont pas explicites sur un forum, ils ne sont pas plus explicites tout court. Si une recette existait, exhaustive et rationnelle … on la connaîtrait !
Prétendre maîtriser ce risque est un mensonge. Le croire, c’est se leurrer soi-même !
demandes toi pourquoi tu te poses la question. Tu es sorti, tu as eu de la bonne neige, et tu es rentré vivant. Que demander de plus ? Tu te dis : « zut, j’aurai pu faire plus raide ou plus joli au vu des traces » ? Mauvaise, très mauvaise idée. Car derrière ce questionnement se cache l’envie de pousser le bouchon plus loin, et tôt ou tard ca finit mal.
Dis toi bien que c’est quand tu es novice que tu prends le moins de risques… si je prends mon propre exemple et ceux de mes amis, l’expérience pousse clairement à pousser le bouchon, et rare sont ceux qui n’ont pas eu d’alertes.
Le plus délicat en termes d’avalanches, c’est que le fait qu’il ne se passe rien ne garantit pas un bon choix de rando.
Ceci dit, je suis plutôt d’accord avec bubu, certains coins craignent beaucoup moins que d’autres pour un même risque annoncé. Typiquement l’aulp du seuil est un mauvais exemple choisir, c’est très souvent skié par risque 4. Ce risque, de toute façon est à l’échelle d’un massif, donc peut varier d’une pente à l’autre, d’un secteur à l’autre… (ca marche aussi dans l’autre sens, un risque 2 est à réévaluer selon le lieu…)
Comme le dit très justement Nat dans le film de Nat’n’Co (à 18:50) :
Assez d’accord avec les messages d’alexis.
A mon avis, la seule chose à faire face aux risques, c’est essayer de l’objectiver : tel et tel critères (neige, météo, équipe…) font qu’il y a plus de risque ici, et moins là, plus de risque à faire comme ceci et moins à faire comme cela.
Et en fonction du nb de + et de -, on décide d’y aller ou pas en son âme et conscience.
Pour moi, si on veut y aller sans lister les plus et les moins, ou si on refuse de voir les moins pour ne regarder que les plus… ca craint !
oui, mais les coulées dans la montée du cirque et les plaques dans le couloir en virgule existent bel et bien.
De mémoire le GUM avait eu une mauvaise expérience dans la virgule (plaque déclenchée par un skieur alors que leur groupe remontait le couloir. Heureusement sans gravité). Il y a aussi des infos sur data avalanche. Bref, c’est selon moi un exemple mal choisi. L’itinéraire est très fréquenté mais le risque est loin d’être négligeable.
http://www.volopress.net/volo/sortie4456.html#pic
/images/316443/fr/la-coulee-dans-le-cirque-de-l-aulp-du-seuil
Ce serait donc pour ça qu’il y aurait des plantations RTM sur les banquettes ??
[quote=« La Baltringue, id: 1815699, post:44, topic:162334 »]demandes toi pourquoi tu te poses la question. Tu es sorti, tu as eu de la bonne neige, et tu es rentré vivant. Que demander de plus ? Tu te dis : « zut, j’aurai pu faire plus raide ou plus joli au vu des traces » ? Mauvaise, très mauvaise idée. Car derrière ce questionnement se cache l’envie de pousser le bouchon plus loin, et tôt ou tard ca finit mal.
Dis toi bien que c’est quand tu es novice que tu prends le moins de risques… si je prends mon propre exemple et ceux de mes amis, l’expérience pousse clairement à pousser le bouchon, et rare sont ceux qui n’ont pas eu d’alertes.[/quote]
Merci pour ta réponse
C’était plutôt adressé à ceux qui décident d’engager dans ces conditions, en ce qui me concerne je suis très content de cette sortie tranquille! Dès le moment de la préparation, on a exclu d’office tout ce qui pouvait être potentiellement dangereux. J’ai peu confiance dans ma capacité à juger une pente sur le terrain, pour le moment je reste souvent sur des itinéraires dits « sûrs par toutes conditions » et comme j’ai peur de l’avalanche, j’attends le printemps pour essayer de skier plus raide!
J’ai l’impression d’avoir une approche plutôt ‹ sécurité › en ski, par contre je reconnais bien ce que tu dis au niveau de l’alpi, où je me suis fait deux grosses frayeurs cet été par manque d’attention parce que trop en confiance …
ben les autres, laisse les tranquilles. De toute façon leur façon de raisonner ne collera pas forcément à la tienne.
C’est comme en escalade, si tu vois un mec qui engage en posant un coinceur tout les 10 m, t’en déduit quoi ? Il est fou ? expérimenté ? inconscient ? il a de la marge ? c’est son choix, sur le moment ça lui parait bon. Pas forcément transposable.
Nos pratiques feront un gros progrès le jour où on abandonnera l’idée de vouloir estimer le risque, en ayant de plus chacun ses propres limites, ce qui nous laisse finalement dans le flou le plus complet et qu’à la place on respectera des règles simples. Par risque 4 on n’envisage (je parle de la prépa à la maison) pas d’itinéraire où on serait exposé pas à des pentes de plus de 30°, voila une règle simple. Dès qu’on est exposé à des pentes à 30° ou plus (par risque inférieur à 4 donc) on prend les précautions d’usage, voilà une seconde règle simple. On est équipé du matériel de sécurité (dont le casque) et de secours… Ca devrait fonctionner comme le code de la route, pas comme un calcul de probabilité de rentrer en hélico.
Assez d’accord. On pourrait aussi légitimement mettre en cause tous ces marchands d’abaques et autres amateurs de statistiques pour manque d’efficacité
[quote=« Alexis, id: 1815706, post:45, topic:162334 »]Comme le dit très justement Nat dans le film de Nat’n’Co (à 18:50) :
[/quote]
Quand on sort et qu’il se passe quelque chose, c’est pareil. Voire pire…
Mais on n’est pas débile, on peut connaitre ce biais dès qu’on commence le ski de rando (ou l’alpinisme), et on en tient compte.
Donc il n’y a aucune raison de généraliser ce principe à tous ceux qui sortent en montagne (et une personne qui fait cette erreur peut évoluer et ne plus la faire).
Vivement qu’il n’y ait plus de BRA, qu’on nous laisse tranquille, qu’on ne nous juge pas en permanence ! (L’arrêt du BRA arrive tous les ans le 15 avril, et ça fait du bien !).
C’est quand même désolant de lire ce genre de promotion d’une règlementation du ski de rando.
Je le sais bien. Mais je ne pense pas être débile, mais je suis certain de subir et d’avoir subi ce biais. Je ne sais pas dans quelle mesure j’en tiens compte ou pas.
Quelle réglementation ?
[quote=« Bubu, id: 1815751, post:54, topic:162334 »]
Mais on n’est pas débile, on peut connaitre ce biais dès qu’on commence le ski de rando (ou l’alpinisme), et on en tient compte.
Donc il n’y a aucune raison de généraliser ce principe à tous ceux qui sortent en montagne (et une personne qui fait cette erreur peut évoluer et ne plus la faire).[/quote]
Et comment la personne qui s’est gavé de poudre et de soleil saurait-elle « qu’elle a fait une erreur » ?
Il me semble que d’après les stats, la victime moyenne est un skieur du coin, expérimenté…
Je vais quand même pas devoir t’expliquer la différence entre risque et dangers objectifs non ?
meuh non, Bubu l’a dit, ca craint point. Le RTM faut qu’ils j’ustifient leurs crédits, alors ils font des travaux partout. Et le CEMAGREF, c’est pareil, ils mettent du rouge partout sur leurs CLPA passque, faut qu’ils finissent leurs cartouches d’encre, sinon l’année prochaine la ligne de crédit « consommables pour le traceur HP » sera diminuée et ils pourront plus imprimer leurs photos de vacances …
Plus sérieusement, chacun fait bien ce qu’il veut tant qu’il ne met que sa propre vie en jeu et qu’il ne pousse pas les autres à en faire autant …
(sinon, j’étais au Pic St-Michel t’a lheure, c’est gavé de neige… rarement vu autant …