Création d'une activité "raquette" sur C2C?

tu peux nous donner des exemples où d’autres facteurs que la pente va faire que tu classes une sortie à un niveau supérieur ou inférieur ?

Tu veux dire une sortie qui serait d’un niveau supérieur à une autre avec une pente inférieure ?

Tête du Danay au départ des Confins (la Clusaz) : R1
Cormet d’Arêche au départ du Mappa (Arêche) : R2
La différence technique c’est le balisage de la première et le caractère plus isolé de la seconde.

Cet itinéraire : http://www.camptocamp.org/routes/134692/fr/tete-du-parmelan-tete-du-parmelan-au-depart-de-l-anglettaz-retour-par-la-grotte-de-l-enfer est R3 sans pente supérieur à 25° mais à cause des difficultés d’orientation, on peut trouver des pentes plus raides mais seulement R2 (Col de Tulle au départ de la Savattaz dans les Aravis par exemple)

En R5 les Dômes de Miage (http://www.camptocamp.org/routes/47943/fr/domes-de-miage-sommet-central-depuis-le-refuge-des-conscrits-descente-versant-s), moins raide que monter au Col des Verts au départ des Troncs par Gramusset (Aravis) : R4. La différence c’est l’environnement glaciaire.

ok, exemples parlants.

la cotation du ski ne mentionne jamais que c’est sur glacier. Faut-il prendre en compte ce paramètre dans la cotation raquettes ? comment classes-tu une sortie sur un glacier avec une pente ne dépassant pas les 20°?

la cotation du ski a l’avantage de se baser sur des éléments concrets (pente, exposition), ta cotation serait plus sujette à des discussions sans fin sur un itinéraire. Est-ce qu’un débutant ou un raquetteur expérimenté va interpréter tes définitions de la même façon ?

D’accord avec J2LH : la cotation CAS ou la sienne sont suffisantes et plus adaptées qu’une simple mesure de la pente, et surtout plus compréhensibles pour des personnes pas spécialistes du calcul des pentes.

D’accord aussi pour prendre en considération d’autres critères que la pente uniquement. Par contre, je ne sais pas s’il est pertinent d’avoir un niveau séparé pour les parcours glaciaires, car pour ça, il y a la case ‹ Parcours glaciaire ›, justement.

un premier problème d’interprétation de ta cotation, je n’ai jamais déchaussé dans du 40° en poudre tassée ni à la montée, ni à la descente donc il faudrait le classer R3 alors que le pente inciterait plutôt à le classer R4.

Et sur du carton portant (en raquette, mais pas forcément à pied), tu déchausses dans du 40° ? Hors neige transfo, quelle est la pente maxi en raquette pour toi ? (maxi avec marge de sécurité, pas au taquet).

A partir du moment où c’est en milieu glacaire c’est R5

Je vois ce que tu veux dire mais la difficulté technique est composé de différents éléments et même si la pente est souvent le plus important d’autres éléments peuvent est au moins aussi importants. Je pense qu’une difficulté ça s’estime, ça ne se mesure pas et la cotation est l’image de la difficulté. Les 5 catégories que j’ai proposées définissent à mon avis des environnement bien distincts, il n’est pas très difficile de s’y retrouver :
R1 pentes faibles et balisage rapproché
R2 pentes faibles sans balisage spécifique
R3 pentes raides ou difficulté spécifique (orientation) mais ça passe habituellement à raquettes
R4 pentes raides dont certaines nécessitent de préférer les crampons aux raquettes
R5 glacier
Tu remarqueras qu’entre les catégories il y a en général un élément décisif qui fait la différence.

Se baser sur la pente est également sujet à discussion, deux individus peuvent ne pas être d’accord sur la mesure d’une pente et doit-on passer à la catégorie au dessus pour 10m de pente un poil plus raide ?

La grosse majorité des raquettistes vont déchausser donc c’est R4.

Bonne remarque, ça m’avait échappé, mais je pense qu’il s’agit d’un degré de difficulté supérieur à raquettes ce qui n’est pas forcément le cas à skis et qu’il est intéressant de le faire apparaître dans la cotation. A ski on s’occupe avant tout de la raideur des pentes, à raquettes c’est plutôt l’environnement (plateau, pente « raide », glacier) qui compte.

quand je fais du raide en raquettes, c’est que les conditions de neige le permettent, donc je ne pense pas avoir déjà fait du 40° sur du carton.

mon max avec la poudre parfaite est de 45° (mesuré avec IGN rando, outil palette coupe).

[quote=« J2LH, id: 1018441, post:48, topic:98843 »]R1 pentes faibles et balisage rapproché
R2 pentes faibles sans balisage spécifique
R3 pentes raides ou difficulté spécifique (orientation) mais ça passe habituellement à raquettes
R4 pentes raides dont certaines nécessitent de préférer les crampons aux raquettes
R5 glacier
Tu remarqueras qu’entre les catégories il y a en général un élément décisif qui fait la différence.[/quote]

un débutant et un expérimenté va-t-il mettre la même limite pour dire qu’une pente est faible ou raide ?

d’accord pour ne pas prendre en compte que la pente, mais j’aime bien que la cotation du CAS indique une fourchette de pente qui fait que mon 40° est sans conteste en R4.

Pour définir une cotation, il faut déjà décider où placer le curseur sur les paramètre pris en compte.
Il y a toutes les nuances entre la pente seule (du coup la mention de la pente max suffit, c’est la cotation), et la cotation globale, qui prend en compte tous les paramètres.
La cotation toponeige descente (2.3, 4.2, …) prend en compte : la plus forte pente moyenne (sur 100m par exemple), le dénivelé de forte pente, la configuration (large ou étroit).
La cotation Labande ski prend tout en compte, c’est une cotation globale.
La cotation Sx prend en compte la pente max et l’exposition sur cette pente max.

un point me parait important: la lettre R me semble à banir de toute cotation
en effet, R évoque le terme randonnée, terme générique s’il en est et donc propice à toutes les confusions; WT (winter trek ?) me parait plus adaptè, mais on peut chercher quelque chose de plus francophone (Q pour raquette, ou H pour hivernale, …)

La définition que je donne pour R3 est « Itinéraire sur pentes exigeantes nécessitant de progresser en lacets et exposé aux avalanches » ce qui pour moi veut dire que la limite est à environ 25°. On peut toujours chipoter en disant qu’on peut toujours monter de face à raquettes (et que c’est même la meilleure solution quand c’est raide) ou que la limite des pentes avalancheuses est habituellement donnée à 30° par les spécialistes. Mais c’est un peu comme toutes les cotations, personne n’est vraiment jamais d’accord.

[quote=« Bubu, id: 1018462, post:51, topic:98843 »]Pour définir une cotation, il faut déjà décider où placer le curseur sur les paramètre pris en compte.
Il y a toutes les nuances entre la pente seule (du coup la mention de la pente max suffit, c’est la cotation), et la cotation globale, qui prend en compte tous les paramètres.
La cotation toponeige descente (2.3, 4.2, …) prend en compte : la plus forte pente moyenne (sur 100m par exemple), le dénivelé de forte pente, la configuration (large ou étroit).
La cotation Labande ski prend tout en compte, c’est une cotation globale.
La cotation Sx prend en compte la pente max et l’exposition sur cette pente max.[/quote]
Il faut s’en doute placer les curseurs, je pense que c’est ce que j’ai fait. Mais, contrairement à ce qui se fait pour le ski, j’ai évité d’utiliser la pente et surtout des degrés d’inclinaison pour définir les cotations. Pour ça je suis resté dans l’idée des cotations de randonnée pédestre qui ne s’intéressent pas aux pentes mais au terrain. La seule fois où j’utilise vraiment une notion de pente c’est par rapport au caractère avalancheux. A mon avis il ne faut pas s’attacher à la pente mais considérer les sites de pratique qui sont finalement très variés à raquettes, la cotation doit faire clairement apparaître dans quel milieu on se situe.

Ca me semble être un détail. Je ne suis pas pleinement satisfait de la lettre « R », ni de tes autres propositions d’ailleurs.

Y comme yéti ?
H comme pachiderme ? :smiley:

Certes mais la case « parcours glaciaire » est valable sur C2C ; la cotation doit être à mes yeux « universelle » et être utilisable/compréhensible/réaliste dans tous les contextes.

si tu montes en crampons, tu redescends comment ?

En crampons également, pourquoi cette question ?

ben… je sais pas; mais si tu montes et que tu descends en crampons, est-ce que c’est encore de la raquette ? bien sur, tu les as sur le sac, mais elles ne servent pas à grand chose pour cette partie

Si tu fais la très grosse majorité de l’itinéraire à raquettes et quelques dizaines de mètres avec des crampons bien sûr que c’est de la raquette tout comme porter un VTT dans un passage raide reste du VTT. D’ailleurs en ski également il arrive qu’on ne descende pas à 100% skis au pied (et je ne parle même pas de portage dans des pentes déneigées)

cela me parait quand même trés rare; je ne sais pas si on peut avoir des stats, mais je serais surpris que cela dépasse quelques % des itinéraires rentrés sur C2C

si tu fais une approche en raquette et qu’ensuite, tu escalade en crampons un couloir, voir une arête, en redescendant en crampons, pour moi, c’est de l’alpinisme ( eventuellement hivernal); et cela même si l’approche en raquette représente plus de distance et de temps que la partie alpine proprement dit;
et c’est donc la cotation alpinisme qui doit s’appliquer

je ne parles pas bien sur du cas d’école ou on est obligé de déchausser sur quelques métres pour un ou deux pas dans le rocher ou une plaque glaçée