[quote=« J2LH, id: 1022646, post:376, topic:98843 »]pour la raquette la technique pure reste secondaire c’est pour ça qu’on n’arrive pas réellement à établir une échelle de difficulté basée sur la technique.
(…)
Je pense donc qu’une cotation décrivant le contexte de la randonnée est largement suffisant[/quote]
En alpi, escalade et ski, il y a un champ « configuration » : couloir, arête, face, pilier.
Qqch de similaire suffirait donc en raquette ? Attention, on peut filtrer et trier dessus, mais l’ordre n’a pas de sens réel (c’est juste pour rassembler les iti de même type dans une liste, comme pour un tri sur les régions).
Malgré tout, la difficulté augmente réellement avec la pente. Bien sûr, toi qui est expérimenté, tu ne vois aucune différence en dessous de 35°. Mais ceux qui ne sont pas bien à l’aise en montagne seront intéressés de pouvoir filtrer plus ou moins (même si c’est imparfait) selon une cotation tenant compte de la pente (mais pas seulement de la pente). En fait, le principe de base de la cotation est qu’en supposant tous les autres critères fixés, la cotation doit augmenter lorsque la pente augmente,et pareil avec les autres critères.
Par exemple la cotation toponeige tient compte de la pente, de la longueur de la pente et des complications (étroitures, …) : si on fait varier un seul de ces paramètres vers le haut, la cotation augmente. Mais c’est la pente qui contribue principalement à la cotation.
Ensuite, selon les conditions, ça peut être plus facile dans une pente raide qu’à un autre moment dans une pente faible. Mais c’est un autre problème, la cotation suppose qu’on utilise toujours les mêmes conditions « standards » pour coter.
Un autre moyen de concevoir ce qu’est la cotation difficulté :
L’exposition cote le risque de blessure due aux obstacles et barres en cas de chute, indépendamment de la pente.
Et bien la cotation difficulté, c’est plus ou moins la cotation du risque de blessure due à la pente en cas de chute, en supposant qu’il n’y ait pas d’obstacle.
Par exemle dans une pente à 30°/100m, en neige dure ou revenue sur 3cm ou carton portant même à pied, on pourra glisser plus ou moins, mais on est sûr de s’arrêter au bout de 100m : on pourra se faire des bleus ou qq brulures.
Dans une pente à 35°/400m, toujours en neige dure, on se fera bien plus mal.
Dans une pente à 45°, dès 100m de chute on peut se faire bien mal, etc.
En fait, quand on est dans la pente, intuitivement on évalue le risque de blessure en cas de chute, et on a plus ou moins d’appréhension selon son niveau. Et quand on regarde de près, on voit que cette appréhension dépend de la pente, de la longueur de la pente, et aussi de l’exposition, du soleil ou non, de la configuration (face/couloir), … Mais les paramètres principaux sont la pente et la longueur de la pente.
Du coup, un itinéraire comportant 500m à 15° puis 500m à 35° sera coté plus difficile que 10 x (50m à 15° + 50m à 35°), car on n’aura jamais une longue pente d’un coup dans le second cas.