Coup de gueule du patron des secours (Aoste)!

[quote=« Troll de garde, id: 1412911, post:100, topic:125553 »]Sur ce sujet (secours en région autonome Italienne du Val d’Aoste), Olivier est un des rares à avoir une argumentation prenant en compte la situation, à la fois dans sa spécificité et à la fois d’un point de vue général :

[quote]Olivier-C. a écrit :

http://www.senat.fr/lc/lc61/lc61_mono.html[/quote]

Le reste n’est que du baratin, ou presque. Dommage.[/quote]
tu aurais du faire prof pour asséner de tels jugements sur les apports des différents participants de la discussion… :rolleyes:

je ne lui donne même pas 15 minutes avant d’être passé par la fenêtre ou crucifié au tableau :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par Troll de garde:

Combien on remis les propos tenus dans leur contexte et notamment celui de la province autonome Italienne du Val d’Aoste ?

Le sujet est tout de même « Coup de gueule du patron des secours (Aoste)! ».

On se croirait sur le forum du daubé.

Posté en tant qu’invité par Ouarffffff:

:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Nul ce forum, mais qu’est ce qu’on se marre.

un truc que j’avais trouvé sur le net, y’a déjà quelque temps:

[quote=« Troll de garde, id: 1412881, post:95, topic:125553 »]

Les principes Valdotains ?[/quote]

parce que la problématique ne se pose que dans le val d’aoste ? je savais pas qu’on ne pouvait grimper que la bas.
par ailleurs oui, il est bon de rappeler la spécificité francaise en matière de secours en montagne, spécificité qui témoigne d’un choix de société.

Posté en tant qu’invité par Troll de garde:

Tout simplement parce que la problématique du financement des secours est spécifique à chaque état. Pour la région autonome Italienne du Val d’Aoste, ça dépend même des lois/règlements/structures de la région.
Cela aurait été intéressant, voir nécessaire, de remettre dans ce contexte les propos tenus par le patron des secours d’Aoste. A fortiori parce que cela touche directement l’alpiniste, même français, grimpant dans le massif du mont blanc et étant secouru par le Secours Alpin Valdôtain.

Tu les trouves où tes slips avec des poches ?

[quote=« Pierrot, id: 1412959, post:105, topic:125553 »]

un truc que j’avais trouvé sur le net, y’a déjà quelque temps:
< image : >[/quote]
Intéressant.
Le sera encore plus si on peut rapporter cette courbe à celle de la fréquentation, qui est en nette augmentation également.

C’est sûr ça?

Les stats des secours en Hte Savoie…
http://www.haute-savoie.gouv.fr/02_securite/024_protection_civile/0244_montagne/statistiques/ete/2010.pdf
A peu près ds tous les massifs où l’on fait de l’alpi, les secours d’alpinistes représentent environ 20% du total.

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@ Paul G
Dans le doc sur 260 interventions pour des alpinistes il y en a 204 avec malade blesse ou mort.

[quote=« nana75, id: 1413184, post:113, topic:125553 »]@ Paul G
Dans le doc sur 260 interventions pour des alpinistes il y en a 204 avec malade blesse ou mort.[/quote]

exact, je me suis lourdé !!!
J’ai confondu le nb de victimes et le nb d’interventions.
Merci de la correction, j’ai enlevé la phrase fausse.

Rappelons le contexte de cette affaire : en vallée d’Aoste où les demandes de secours considérées comme abusives (1) sont pourtant payantes, le directeur du Secours alpin de la Vallée d’Aoste a été amené à pousser une gueulante pour dénoncer le comportement irresponsable d’alpinistes mal préparés, mal équipés, pas au niveau, qui mettent abusivement à contribution les services de secours.

On constate donc que le fait que les secours soient payants n’a pas un impact dissuasif suffisant (2) sur le comportement des alpinistes.

Pourtant immédiatement, le débat a dérivé sur la gratuité ou non des secours … en France, avec même une demande de loi (3) pour faire casquer les inconscients (4) et faire prendre en charge les secours par les assurances et non plus par la collectivité. Si ce raisonnement peut se comprendre de la part de non alpinistes, on a peine à le comprendre de la part des alpinistes, les premiers concernés. Ceux-ci seraient ainsi formidablement altruistes au point de vouloir éviter à la collectivité de payer à travers les impôts, et au point de vouloir couvrir directement eux-mêmes les frais de secours à travers les primes d’assurance auxquelles ils vont devoir faire face. Que les alpinistes, dans un grand élan de générosité, veuillent éviter à la collectivité de payer les coûts des secours en montagne, c’est déjà beau. Mais qu’en plus, dans un grand élan de solidarité vis-à-vis de tous (5), ils veuillent payer pour tout le monde, c’est fantastique !

Bizarrement, après avoir casser du sucre à qui mieux mieux sur les assurances, ils voudraient maintenant leur offrir le marché du secours en montagne ! Laissons ceux qui croient à la philanthropie des compagnies d’assurance à leurs illusions, mais pour elles le poste secours en montagne doit évidemment être bénéficiaire par lui-même ou au moins en équilibre (pour les mutuelles). Évidemment, à 137 € la minute d’hélicoptère, les primes d’assurance risquent fort de s’envoler (660 heures d’hélicoptères en 2010 en Haute-Savoie représentaient déjà 5,4 M€ pour un seul département). Non seulement, les alpinistes couvriraient les coûts des secours, mais en plus participeraient aux profits des compagnies d’assurance (6) …

En résumé, pour s’auto-punir en cas d’imprudence ou d’inconscience, les alpinistes seraient prêts à assumer au prix fort le financement du secours en montagne par le biais de leurs assurances, alors que l’exemple de la non-gratuité des secours et la menace d’amendes en vallée d’Aoste a montré son inefficacité comme moyen de dissuasion (7) ! Il n’échappera probablement à personne que l’étape suivante serait la privatisation complète des secours comme c’est déjà le cas ici ou là, avec évidemment le renchérissement des coûts et donc encore l’augmentation des primes d’assurance de chacun.


(1) Je ne connais pas la loi valdotaine, mais l’article du DL parle d’appel n’ayant aucune motivation ou non approprié. Il serait intéressant de connaître les termes exacts de la loi, car dans le cas d’espèce, l’appel était clairement justifié. C’est la mise en conditions qui était condamnable, mais surtout pas l’appel qui a tout de même permis de sauver les deux alpinistes imprudents.

(2) Le directeur des secours parle de 4 appels par semaine. Je suis régulièrement la rubrique des interventions en montagne sur le massif des Écrins et dans le Grand Briançonnais, et il ne semble pas qu’il y ait tant d’appels abusifs que cela.

(3) Mal bien français, un fait divers une loi, et en plus ici le fait divers est en Italie !

(4) Évidemment, l’inconscient, l’imprudent, c’est l’autre. Mais, désolé, l’inconscient, l’imprudent, c’est nous tous ! Qui peut dire qu’il ne l’a jamais été, y compris parmi les plus avertis aujourd’hui ? Quelqu’un qui affirmerait qu’il n’a jamais commis d’imprudence en montagne, soit entre dans la catégorie encore plus critique des inconscients, soit n’y a jamais mis les pieds.

(5) Alpinistes assurés [inconscients compris !] … et probablement aussi très vite alpinistes non assurés, car les risques d’insolvabilité devront bien aussi être couverts !

(6) Il n’y aurait évidemment pas à s’en indigner si on en arrivait à ce système.

(7) D’autant plus qu’il est douteux qu’une assurance casque si une décision de justice condamne les secourus.

un rapport détaillé du snosm de 2006 sur la saison estivale.
http://www.pyrenees-pireneus.com/Montagne/Secours/SECours-stat_accident_2006-ete.pdf

Le principal souci des secouristes, c’est la grosse augmentation des interventions en VTT, pas des alpinistes inconscients qui partent en slip.

L’alpinisme, qui plus est sans guide, est un loisir confidentiel.

[quote=« Paul G, id: 1413168, post:111, topic:125553 »]Les stats des secours en Hte Savoie…
http://www.haute-savoie.gouv.fr/02_securite/024_protection_civile/0244_montagne/statistiques/ete/2010.pdf
A peu près ds tous les massifs où l’on fait de l’alpi, les secours d’alpinistes représentent environ 20% du total.[/quote]

J’ai quelques difficultés à comprendre de tableau :

Pour la ligne alpinisme il y a 260 interventions décomposées :

décédés = 14
blessés = 122
disparus = 0
malades = 68
indemnes = 200
-------
TOTAL = 404

La seule explication, est qu’ils rentabilises en prenant plusieurs personnes.

Sur 260 interventions 204 sont réellement motivées par un problème grave. Il en reste donc 56 interventions que certains considères de « confort », quoi que, si elles n’avaient pas été réalisées, il y aurait peut-être une augmentation des catégories précédentes.

Comme certains sur ce post, je suis pour la gratuité des secours car le privé n’amène pas que des avantages : le secours pourra être conditionné à la faculté de payer la facture. Si vous pouvez tant mieux, sinon vous restez la haut ou vous poirotez car une autre personne fortunée est « à sauver » en priorité …

C’est la même chose au US avec les hôpitaux : si vous n’avez pas d’assurance ou une mauvaise assurance vous restez sur le trottoir. C’est d’ailleurs aussi le cas en France, où pour une même interversion (ligamentoplastie) les protocoles opératoires et post-opératoires ne sont pas les mêmes (c’est du vécu !!!) en fonction de l’assurance maladie et de la mutuelle.

[quote=« saidland77, id: 1413284, post:118, topic:125553 »][/quote]

J’imagine que quand il vont faire une intervention pour une jambe cassée et qu’il ramène son compagnon de cordée, ils comptabilisent un indemne et un blessé.

Voilà, celui qui part en slip faire le mont Blanc parce qu’il a lu sur un forum que c’était facile ne va pas être dissuader par une amende.

Amende qui selon les propositions lues, serait défini par les secours et une demande de perception de l’amende serait envoyé au secouru. Le fruit des amendes irait nourrir le budget de l’État…

Donc en gros, des coups supplémentaires pour les secours (en temps notamment) et pas forcement du budget supplémentaire…

Je ne suis pas convaincu par ce système d’amende.
Et, il y a toujours des moyens de condamner les situations extrêmes à travers la mise en danger d’autrui…