Posté en tant qu’invité par toyotam:
Je cite un des premiers post de ce forum :
"Je suis d’accord sur le principe s’il n’est pas appliqué uniquement au secours en montagne :
- un piéton qui se rait renverser par une voiture ne traversant la route paie les frais du SAMU s’il s’avère qu’il a traversé lorsque le feu piéton était au rouge
- un accidenté de la route paie les frais de SAMU, police, etc s’il se trouve qu’il ne respectait pas le code de la route au moment de l’accident (survitesse, alcool, etc).
- les parents qui déclenchent des alertes enlèvement lorsqu’ils ne retrouvent pas leur gamin paient les frais de tous les moyens déployés si leur gamin est parti chez un copain sans le leur dire, et donc n’a pas été enlevé
- le SAMU devient payant pour les interventions telles les comas éthyliques, les accidents de vélo pour cyclistes sans casques, les incendies domestiques lorsque l’installation électrique ou gaz n’est pas conformes aux dernières normes
Continuons :
- la sécurité sociale ne remboursent pas les frais médicaux liés aux cancers des poumons et de la gorge des fumeurs. De même pour les cirrhoses, les MST, les déshydratations, etc"
Fin de citation
Là, il y a une quantité de choses fausses impressionnantes… Troll ?
L’affaire des secours en montagne, payant ou non, est une question concernant notre modèle social de solidarité. Solidarité devant la maladie, solidarité devant les accidents de la vie, etc…
Pour l’instant nous avons collectivement choisi la solidarité en reportant une part de la richesse collective prélevée par les impots sur la solidarité. Dans l’ambiance individualiste néollibéral, ce modèle est nécessairement remis en question. Pourquoi, moi qui suis en bonne santé dois je payer pour les malades. 60% des dépenses de santé sont faites par 12% de la population. 50% des dépenses de santé le sont au cours des 6 derniers mois de la vie. Supprimer les 12% qui coutent et réduire de 6 mois la durée de la vie, est ce cela que nous voulons ?
Néanmoins, la question de l’assistance se pose que ce soit dans les secours en montagne mais aussi dans la prise en charge des petites choses de la vie, comme par exemple : la péridurale pour l’accouchement ! Comment se fait il qu’on puisse faire appel à la technique (hélicoptère, …) sans poser les bases d’une reflexion sur ce que signifie l’autonomie. On est dans un paradoxe incroyable : je veux être individualiste et en même temps, dès que je souffre, j’appelle les autres, tous les autres, à mon secours afin qu’ils utilisent tous les moyens à leur disposition pour solutionner mon problème…
Comme vu dans un des post au dessus, les autres, c’est pas moi…
Trivial et pourtant c’est une véritable ambivalence