Pour moi 6b+ et 6b/c c’est pareil.
Je sais, historiquement il y a des différences, et on peut donner jusqu’à 3 interprétations différentes du 6b/c :
- cotation intermédiaire entre 6b et 6c (= 6b+) ;
- cotation mal définie qui pourrait valoir 6b, 6b+ ou 6c ;
- cotation pour une voie morpho (6b pour les grands, 6c pour les petits).
Mais je trouve que les 2 dernières interprétations n’ont pas de sens :
- une cotation n’est jamais définie de manière exacte, c’est essentiellement une moyenne, un compromis entre plusieurs avis ; or spécifier qu’une cotation est floue par une notation différente, c’est sous-entendre que d’autres ne le sont pas (floues) ;
- pourquoi donner 2 cotations pour une voie morpho ? pourquoi pas 3, 4 ou 5 ? et à quelles tailles correspondent-elles ? et pourquoi un différentiel d’une lettre, alors que parfois la différence est plus minime, ou plus conséquente ?
Et puis il y a un non sens typographique : si on hésite entre 6b, 6b+, 6c, on coterait « 6b/c » ; mais alors comment coter si on hésite entre 6b+, 6c, 6c+ ? « 6b+/c+ » ? pourtant personne ne l’a jamais fait…
Les cotations doivent être homogènes : on n’a pas à privilégier les 6a, 6b, 6c aux 6a+, 6b+, 6c+…
Les 6 valeurs 6a, 6a+, 6b, 6b+, 6c, 6c+ représentent 6 points équidistants sur la droite des difficultés, et quand on donne l’une de ces 6 cotations à une voie, ça veut juste dire que la difficulté tourne autour de cette valeur, pas qu’elle a précisément cette valeur.
Après on peut ajouter des mentions écrites : « 6a+ morpho », « 6b à confirmer » etc…
Franchement, on discutaille assez pour répartir les voies de 6 en 6 catégories (et pareil dans le 5 ou le 7 bien sûr), alors n’allons pas compliquer les choses en ajoutant des nuances style « 6b/c serait entre 6b+ et 6c »… (si ça existait, faudrait écrire plutôt 6b+/c d’ailleurs).