Corrosion des scellements

Bonsoir a tous,

Sortie du coté de Sormiou (Archipel) j’ai trouvé les scellements assez corrodé et je me demandais comment ce type d’ancrage était impacté par la corrosion et jusqu’où ils sont fiables quand ils le sont.

une image pour illustrer :

Merci

Sur cet exemple je pense que le point clé c’est la contamination par les maillons pourris …

Les autres points était aussi corrodés.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

la réponse courte est que le milieu marin est le pire pour l’équipement à demeure et que même la meilleure solution possible, un scellement posé dans les règles de l’art, n’est pas forcement fiable à très long terme, et ce n’est sans doute pas « forever and ever ».

ensuite:

-un scellement correctement posé devrait avoir 3 gros avantages dans ce cas spécifique par rapport à un goujon.

  1. Il n’y a pas d’endroits où l’eau salée peut s’infiltrer et demeurer (p.ex. entre plaquette et écrou, entre plaquette et rocher, dans le trou…
  2. Impossible de réaliser un mélange d’alliages favorisant la corrosion galvanique, vu qu’il y a une seule pièce…
  3. Pas de coup de marteau à donner. Le coup de marteau sur le goujon peut être un point de départ de corrosion.

-tous les scellements ne sont pas égaux.
Ton scellement en photo pourrait facilement être de l’acier zingué alors qu’un scellement en inox 316 ou 304 aurait résisté bien mieux.
Il faut aussi voir si lors de la pose l’équipeur a pris soin de bien couvrir la soudure du scellement avec la résine.
Enfin parait-il que la finition joue aussi, j’avais lu qu’une pièce mécanique bien polie et régulière résiste mieux à certains types de corrosion qu’une pièce rugueuse/irrégulière.

-la résistance mécanique du point pris en photo est un point d’interrogation et il faut le traiter en tant que tel.
Si c’est le relais d’une couenne je ne me ferais pas trop de soucis pour la descente après être monté en tête, mais j’éviterais la moulinette à répétition. En cas de doute extrême manip comme pour réchappe sur point douteux (chercher dans les archives c2c)
Si c’est un point à mousquetonner en tête, je me demanderais ce qu’il se passe si lors d’un vol ce point ne tient pas…
Si c’est un relais en GV, je chercherais le moyen d’ajouter des points soit en premosquetonnant le début de la longueur suivante, soit avec des coinceurs.

Globalement Tous les points de la voies (3 longueurs) étaient corrodés (plus ou moins) donc après j’ai bien pris sois de bien trianguler mes relais mais j’ai psychoter plus que ca.

Je me demandais surtout si la tige du scellement pouvait être atteinte un peu comme pour les spits ou l’on dit qu’une plaquette intact n’est pas forcement signe que le goujon le sois.

En revanche les maillons rapides pour la re descente en rapel sont assez flippant ont est donc sortie par le haut.

Posté en tant qu’invité par Rouille:

Ta photo montre surtout des maillons pourris.
Le scellement semble plutôt OK mais la photo est floue.
Si c’est un peu corrodé en surface pas grave vu l’épaisseur de métal de la tige et vu que c’est collé (donc pas d’eau qui touche la tige à l’intérieur du rocher).
Ca parait béton vu d’ici !

La photo est flou? soit il faut un autre écran soit des lunettes :wink:

Je confirme que Rouille devrait s’acheter des lunettes :lol: :lol: :lol: .

Le ring semble attaqué par la rouille mais que superficiellement. En ambiance marine la dégradation est certes rapide, mais comme le montre les maillons rapides bien mangé par la rouille , toujours superficiellement.

PS : rouille, clique sur la photo et l’image sera en plein écran les défauts sont alors bien visibles

Certes, mais la résine adhère très mal sur les pièces bien polies, et la cohésion n’étend pas parfaite entre la résine, et le métal le sel peut pénétrer et la corrosion s’installer, donc dangers…

Posté en tant qu’invité par M;iPi:

Superficiellement… pas toujours
Le problème de la corrosion inter-granulaire en milieu marin (tropical… pour l’instant) est là pour nous le rappeler.
Dans ce cas, la corrosion est interne et non (ou peu) détectable en surface.
Seul l’inox A316L ou le titane sont fiables.

Autant pour moi, je parlais juste pour ce cas précis, pour ce que l’on en voie la corrosion semble superficiel. Le ring semble être un brouet, donc pas un ring en titane… :cool: :cool:

Personnellement, je le mousquetonnerais, puis consoliderais avec un coinceur à la première occasion, et surtout je ne tombe pas dessus…Faut alors le niveau …d’escalade, ou de bricolage…

Ben toute la voie était comme ca (plus ou moins), j’avais pas pris de coinceur, donc je triangulais au mieux.

Je pense que tout les points dans le secteur sont comme ca donc la prochaine fois quelques coinceurs.

Merci pour les infos :wink:

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

[quote=« pierre yves, id: 1494170, post:9, topic:131806 »]

Certes, mais la résine adhère très mal sur les pièces bien polies, et la cohésion n’étend pas parfaite entre la résine, et le métal le sel peut pénétrer et la corrosion s’installer, donc dangers…[/quote]

rien empêche que le scellement soit poli d’un coté mais pas de l’autre…exemple

ensuite j’avoue que je ne suis pas ultra-calé sur le sujet, notamment je ne sais pas te dire quelle est l’importance relative du macro-relief (encoches, spirale comme dans la photo ci dessus) et de la finition (micro-relief) dans la tenue de l’ensemble colle-scellement.
Les seuls scellements que j’ai posé, en calanques justement, étaient munis d’encoches coté colle mais polis sur l’ensemble de la longueur…c’est un équipeur professionnel du coin qui m’a donné le matériel et supervisé la pose.

Pour terminer, l’impression générale que j’ai eu sur le sujet est que le scellement est un peu trop « sorcier » à mon gout et que sauf justement en milieu marin ou rocher très tendre/humide, j’équiperais sans aucun doute à goujons…

Dans les secteurs exposés à de fortes corrosions marines ou autres, pourquoi ne pas équiper en " boutonnières " à coinceurs?Pas pire que de tailler des prises, et pollution visuelle nulle, mais la "lecture " de l’itinéraire sera plus délicate!!!
on trouve déjà des trous percés ( brrrr quelle horreur!!!)dans des lames de rocher, pour enfiler des ficellous.

tu as des photos de ces « boutonnières »? Je connaissais les lunulles artificielles mais pas ça.

Il s’agit de sculpter des formes simples propices à la bonne tenue de coinceurs classiques, les lunules en font parties, mais on peut imaginer d’autres formes…faciles à coincer et surtout auto-nettoyante ( imagine la téte du grimpeur qui arrive sur un trou bouché…)
Il existe également des « Removable Anchor Bolts »,ce sont des coinceurs mécaniques adaptés à un simple trou cylindrique de diamètre 10 ou 12 , qui se retirent comme un friend ( donc plus simple à sculpter, juste un trou à percer) et qui résistent en théorie à 5,000 lbs ,pour le modèle de 5/8" de pouce.
Existent de 1/2" à diamètre 10mm
Système utilisé par Mr Piola à l’ouverture de ses dernières voies dans le massif , il explique qu’a la descente, il retire le RB agrandit le trou , nettoie et scelle une broche inox.
Tout est dit dans l’introduction page 10 du topo Piola Massif du Mont Blanc Envers des Aiguilles
Le problème de ces RB est qu’ils se coincent dans le trou si on les à « trop » sollicité!!les dimensions des composants coniques étant réduites.
On trouve des infos sur Removable Anchor Bolts auprès de Western Safety Products.
Faire un « truc » dans ce domaine est un rève pour certains…Les Mac-Gyver au boulot!!!

Des infos sur Climb Tech Removable Anchors…ou climbtech.com

Interessant, je connaissais pas. Par contre ça coûte une couille pièce le machin!

Yes but, climb hard and work safe!!!
Réfléchis aussi aux effets collatéraux dus aux coincements, et obstruction des trous dans l’alpe sublime!!!Mais l’idée est séduisante.
En tout cas pour l’équipeur c’est nickel.