Bien vu. Evidement à proscrire quand on a la charge de compagnons inexpérimentés !
Que feras-tu en bas s’il y a un problème au relai ? Un néophyte stressé, livré à lui-même est capable de tout inventer, y compris les pire aberrations comme se démousquetonner de son descendeur ou même quitter son baudrier comme je l’ai vu faire par un de mes étudiants de l’Ecole Centrale, pourtant pas réputé pour le dernier des benêts !
Il ne reste que 3 solutions :
. Mouliner les sacs de patates : peu agréable, voire traumatisant, avec frottement de la corde. A éviter, je ne le fais jamais.
. Descente classique avec autobloquant : implique une déjà bonne autonomie dans la pratique, surtout pour un rappel aussi impressionnant.
. Descente sur un brin fixe avec son descendeur (si possible tube avec gorge), contre-assuré (1/2 cab.) avec l’autre brin. Le leader descend classiquement le dernier. C’est la seule solution qui te permet de tout contrôler : le baudrier, l’installation du descendeur, la vitesse de descente, les encouragements de départ, un arrêt, voire un retour au relai (cheveux dans le descendeur par ex) et même un treuillage éventuel si problème majeur.
Je ne connais pas beaucoup de professionnels qui font les 2 rappels. Le premier rappel s’évite en désescalade, c’est bien plus rapide, surtout avec une cordée multiple et on évite les bouchons du premier rappel dangereux car très exposé aux chutes de pierres du couloir. Au 2ème rappel il y a une large terrasse et 5 emplacements et la réception en bas du rappel ne pose aucun problème. J’emmène régulièrement des personnes de tous âges qui font là le premier rappel de leur vie, sans aucune préparation préalable.