Contribution volontaire falaises...pour ou contre, pourquoi

Le lien affiché sur camptocamp peut très bien diriger directement vers l’appel à payer un « pass » à la collectivité gestionnaire. Camptocamp n’est pas une couche dans le millefeuille, mais peut permettre au contraire d’

en allant directement vers l’acteur local.

Question naïve: quelle serait moralement la différence avec l’adhésion à une fédération ? (financement volontaire du développement du sport pratiqué)

Il faudrait commencer par expliquer ce que sont les « vignettes ski de fond », moi je n’en ai aucune idée.

Ah oui au fait, je suis prêt à donner précisément 0€ pour aller grimper

Donc tu grimpes sans topo, à vue, et exclusivement sur coinceurs. Re-donc cette discussion ne te concernes pas.

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C’est un peu comme la vignette pour l’autoroute suisse ou le permis de pêche.

Me voila bien avancé…

Concrètement ça donnerait quoi ? Les sites d’escalade sont pour la plupart sur des terrains privés, le proprio autorise donc ou pas l’escalade sur son terrain. Il peut peut-être en faire légalement commerce mais ça impliquerait probablement énormément de choses en terme de vérification de la sécurité des voies.

Et puis attention, un permis de grimper pourrait aussi justifier une vérification du niveau des grimpeurs qui peuvent grimper.

Et si on trouvait un autre nom ?

Passe c’est un peu connoté ces temps-ci, ça risque de crisper un peu. Et puis certains voudront dire pass, pas passe (pas papasse).

Péage, octroi ? Droit de relai ? Écot de relai ?
Obole de relai ? Sympathique contribution volontaire de relai ?

Et n’oublions pas que clous rouillés ça peut filer le tétanos: il faudra aussi prévoir un vaccin, non ?

(Dsl, pas de malice. Juste dur de résister.)

Pour revenir au sujet, si la contribution est volontaire… pourquoi pas, mais perso je ne donnerai (si je donne) qu’à condition de savoir qui recueille et ce qu’il en fait… et ma préférence ira à un système qui ne soit pas trop local, mais plutôt dirigé vers une instance qui ré-alloue les sommes sur des projets variés, à l’échelle au moins d’une région (et pas d’un site). Et j’ai tendance à plussoyer sur:

(italique ajouté)

Pour préserver une certaine tradition de l’ouverture (et de l’entretien), basée sur l’investissement personnel, l’inspiration et la création plutôt que les normes, je donnerai si la redistribution finance surtout du matériel, et non des prestations.

Edit: correction tardive: l’entretien c’est différent.

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Salut JL, le pass c’est tout simplement le forfait. Il a la taille d’une carte bancaire et peut être valable à l’échelle d’un domaine nordique (les Glières par ex), d’un département (74 par ex), d’un territoire bien plus élargi…

L’idée de faire payer la communauté est louable mais pour ma part je trouverais cela injuste car:
J’ai équipé plus de 1000 voies en ayant tout payé moi-même. Cela revient en gros déjà à plus de 100’000 CHF.
Donc, le remerciement serait de me faire payer une « taxe » pour avoir eu la sympathie de payer moi-même mes spits, relais, câble d’accès…
Et mon cas n’est qu’un exemple d’équipeur régional comparé à Piola, Rémy’s, et autre ouvreurs qui laissent des quantités de sous dans les voies (merci à eux)
Voilà mon point de vue de côté des ouvreurs!

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Il devrait être possible de créer une catégorie pass d’honneur pour services rendus à la communauté… :wink:

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les 2/3 des falaises (sites sportifs ou assimilés) sont propriétés de collectivités territoriales. Le bon échelon pour capter les fonds d’un passe (volontariat) serait plutôt la comcom, ou la com d’agglo, ou le département. Idéalement, le propriétaire autorise formellement, il y aurait un QR code au départ du sentier principale (on verse ou pas), les fonds sont recueillis et reversés en fonction des besoins (évalués par une commission ad hoc). Pas inutile que la CDESI et le PDESI -https://www.sportsdenature.gouv.fr//publications/outils-mobilisables-pour-perenniser-acces-lieux-de-pratique/pdesi- d’un département soit animateur (déjà, dans certains Dpt ils ont ce rôle et ils financent en fonction des demandes). Aujourd’hui, un « usager » des falaises qui veut « aider », ne sait pas où ni à qui « verser » son obole et à part acheter le topo… (on sait rarement où va l’argent…cf affaire Vaucluse/Buoux en cours).

Certes, nous sommes des centaines dans ce cas (en France et ailleurs) mais on est toujours le « touriste » qq part, cela n’empêche pas d’acheter un topo, donc de verser de cette façon. Le problème des topos et topographes (bel exemple de conflit en Suisse il me semble et réglé devant les tribunaux selon mes sources). De plus, un fond répartirait l’argent en fonction des demandes d’ouvreurs (?)

Quand tu adhères à une fédération, tu prends une licence club et une assurance. Ce dont il est question, c’est simplement de verser ton obole à un « fond » dédié uniquement à la « gestion » des falaises, bref, un soutien volontaire.

Sur que moi j’ai toujours acheté le topo du coin et pas fait de copie ou autre. Mon frère et sa femme font les topos régionaux mais en Suisse tu reçois rien en tant qu’ouvreur sur la vente des topos!

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Sauf si tu es toi-même l’auteur du topo ou si l’auteur du topo « redistribue » une partie des bénéfices (ça existe).

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Le modèle économique permettant aux équipeurs de subvenir à leurs besoins via des subventions de diverses origines, de vendre des topos avec de la pub, a fait son temps, j’en suis convaincu depuis plusieurs années.

Oui, je suis prêt à payer pour continuer à faire de belles voies, je ne trouve pas ça choquant, il y a du matériel à demeure, il y a du rééquipement, je me sens comme un privilégié à pouvoir grimper sans frais, comme un consommateur gâté.

Maintenant quel modèle ?
Il y a des associations qui gèrent des sites, VTNO par exemple pour Presles. C’est un plaisir de payer sa cotisation, tellement minime, au regard du nombre de points auxquels je me suis pendu depuis 35 ans.

Mon idéal serait une plaque en fin de voie avec QR code : « faites un don ». Sur la plaque on retrouverait le nom des ouvreurs, l’année d’ouverture et de rééquipement. En activant le QR code on aurait le choix, 2€, 5€, 10€, autre. Libre, sans contrainte.

Je vais au cinéma et je paye. Je fais une voie qui me met des étoiles plein les yeux, je suis d’accord pour contribuer. Nous avons des moyens différents, alors chacun s’adapte. Il y a ceux qui refusent d’acheter les topos mais les photocopient sans vergogne, il y aura ceux qui « par principe » ne donneront jamais, pas grave, chacun vit avec sa conscience.

Des voies feront du ++ en termes de dons, parfait, il s’agit de « must », à entretenir. Il y a des voies, trop dures, ou bien des bouses, qui ne récolteront pas grand chose, le message sera passé, cela ne les empêche pas d’exister, au choix de l’ouvreur.

Des associations comme Greenspits, ECI, C2C, VTNO et bien d’autres pourraient à leur manière contribuer au modèle économique : elles fournissent la plaque avec ID et QR code, elles gèrent informatiquement la récolte bancaire du don, elles redistribuent en fonction de leur politique et bien sûr de quelle voie a obtenu un don. Libre à l’ouvreur de choisir son association tierce partie.

Je préfère le don à la cotisation de l’association, cotiser à une association veut normalement dire qu’on l’on veut contribuer aux décisions, là on veut juste contribuer financièrement, sans avis autre.

Tout ceci s’équilibrerait : un équipeur qui joue le jeu, travaille avec une association qui joue le jeu, et réciproquement, pour des grimpeurs nombreux qui jouent le jeu : un max d’ouvertures ou de rééquipements là où les gens veulent grimper, et les modes changeront au fil du temps

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Non …

Ce n’est absolument pas un sujet ; est-ce qu’on se pose la question lorsqu’on achète un bouquin chez le libraire ? Les auteurs ou éditeurs sont seuls juge de l’emploi qu’ils souhaitent en faire, je pense.

J’ai connu le ski de fond gratuit, ensuite contribution volontaire, ensuite obligation de payer pas cher, ensuite augmention stratosphérique du forfait pour avoir des forfaits massifs a plus de 100€ aujourd’hui, alors pour que l’escalade prennent le même chemin, non merci

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C’est totalement le sujet . L’argent de topo fait par un CT ( par exemple ) va directement aux équipements , l’argent fait par un privé va directement dans sa poche , après il en fait un peu ce qu’il veut , changer sa bagnole par exemple.
Après il y a quelques variantes comme les équipeurs qui font leur topo privé qui retourne à l’équipement.
Contrairement à ce qui a été dit par HervéS , les topos sont une source de revenu importante pour les CT , association d’équipeurs. C’est un modèle économique toujours d’actualité , même si d’autres solutions existent . Sauf quand un privé vient profiter du boulot et ramasse le bénéfice pour sa pomme. Et qu’on soit bien d’accord un topo papier réalisé par qui que ce soit n’a qu’un seul but : faire du pognon .

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Oui, et c’est peut-être pour ça que cette idée de vouloir lier les topos à l’activité d’ouverture et son financement semble être une impasse.

On n’est plus dans le modèle de développement purement local : le topo de Saffres à la section locale du CAF, celui de Hauteroche à la FSGT, Piola et son modèle économique auto-personnel (n’y voir aucune critique sur son activité d’ouvreur bien au contraire)… Les gars qui ont développé les sites et édité des topos plus ou moins bien ficelés avec les bonnes volontés locales… ne sont plus là pour beaucoup : les topos s’épuisent et les bonnes volontés aussi.

On crie au loup, mais certains topos indépendants sont meilleurs, plus pratiques, et bénéficient d’un travail éditorial professionnel (valeur ajoutée rémunérée par la vente). C’est un job, rémunéré pour son utilité, pas une manne non plus !

Avec les instances mises en place pour réguler un peu tout ça, et voyant que ces mêmes instances peinent à cumuler leur rôle avec celui d’éditeur (cf la sortie « du » topo de Buoux) … la dissociation des sujets s’impose de facto.

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