Comparaison des nuisance des skieurs

oui c’est un peu comme la zone de rousset qui comprends une multitudes de petites star up et le groupe arcelor metal à ugine.je profite des stations de ski, mais la nuisance existe et je ne pense qu’elle soit contrôlée,il n’y a qu’à voir le nombre impressionnant de déchets que l’on trouve dans les poubelles des contamines jetées par des bourrins sans cervelle, et je ne parle pas à la fonte des neiges, alors tout ce que l’on fait génère des nuisances, il faut quand même réfléchir avant de sortir pareil argumentaire

Parce que tu trouves que les skieurs de rando c’est pas du loisir land ?
Du point de vue de la faune sauvage répartir la nuisance est pire que la concentrer.
Donc en résumé la nuisance existe bien dans les 2 cas.
Les millions de gens concentrés dans les stations créent-ils plus ou moins de nuisance que les milliers répartis dans tous les coins sauvages des Alpes ?

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La plupart des skieurs de rando n’exigent aucun aménagement de la montagne, contrairement aux skieurs de piste.

Ils en créent plus sans aucun doute.
Les milliers de randonneurs ne vont pas partout.
Je ne nie pas les nuisances des randonneurs. Mais c’est sans commune mesure avec les destructions réalisée dans une station. Désolé, mais fussent-ils des milliers, les randonneurs n’arrivent pas à déplacer des millions de m3 pour aplanir des collines, creuser des brèches dans des arêtes, creuser des pistes de 20m de large à flanc de montagne avec des lacets, etc.

Au niveau paysager oui c’est évident que ca se voit bcp plus. Mais c’est concentré dans des endroits limités donc du point de vue d’un tétras, d’un chamois, d’un loup ou d’un ours c’est pas trés grave.
Par contre les randonneurs vont vraiment partout : vallon débonnaire, pentes de toutes altitudes, de toutes orientations et de toute raideur, et cela vraiment dans tous les recoins des Alpes, et plus seulement au printemps.

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Tu devrais regarder l’emprise des domaines skiables (c’est à dire tout ce qui est accessible en gravitaire depuis les remontées, et aussi ce qui est accessible en marchant 15min) pour te rendre compte que les stations ne sont pas négligeables du tout, et que ce n’est pas du tout « limité ».

J’ai vu deux lagopèdes il y a quelques jours… Il n’y avait presque personne en rando à skis, on devait être quatre sur tout un versant ce jour-là.
J’ai été contente de les voir : c’était la première fois, pour moi. Auparavant c’était en photo dans les livres.
Mais je me sens coupable depuis : j’ai dérangé un couple de lagopèdes, même s’ils avaient l’air de faire leur vie, j’étais à une trentaine de mètres…

Ma génération est en plein dedans, le bonheur d’être dans la nature est toujours teinté d’une culpabilité, et d’un sentiment d’urgence (ça va disparaître), et d’un regret (il y avait plus de vie sauvage il n’y a pas si longtemps, moins d’emprise humaine, c’était plus facile à atteindre… Des mythes peut-être, mais le sentiment est réel).

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Je te trouve aussi bien catégorique…
Le marché du ski de rando s’est fortement développé, regarde le nombre de marque et de modèles. Le gros des randonneurs ne me semble pas en station…

C’est simplement qu’il y a un turn over des skieurs de rando.
Auparavant (il y a 30 ans), on gardait les mêmes skis 5 ou 10 ans.
Aujourd’hui, certains ont 3 paires de skis qu’ils changent tous les 2-3 ans. Forcément, ça fait plus de vente.
Ajouter à ça ceux qui ont une paire dont ils se servent 3 fois par an.
Et ceux qui font un peu de rando et un peu de piste avec leur gamin, avec la même paire.
Mais sur le terrain, je ne vois pas plus de monde qu’en 2008. Peut être plus de monde en semaine, mais à voir si ça ne compense pas certaines baissent le WE.

Il y a peut être plus de monde sur les classiques de proximité, tout comme sur les pistes fermées, étant donné l’augmentation des sorties de ski de rando « footing » (sorties qui ne sont pas réalisées pour faire du ski, mais pour faire du déniv, qu’importe si la neige est toute pourrie ou si c’est plein de cailloux, ça compte quand même dans le déniv de la saison, c’est bon à prendre).

Je me retrouve tellement dans ces lignes.

Je compare les skieurs stations et rando à, d’un côté la déchetterie et de l’autre les ordures jetées ça et là dans la nature. La déchetterie est indispensable, les ordures qui traînent un peu partout c’est très moche, ça impacte assez peu l’environnement pour le moment, mais jusqu’à quand ?

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T’inquiète, début mai, c’est la saison des amours, tu ne les a pas dérangé, ils n’en ont rien à faire de toi. Si ça avait été un chamois à ta place, ça ne changeait rien.
En mai, ils ont de la bouffe à profusion, il y a plein de soleil, tant que tu ne les course pas ils s’en foutent.
Ca m’est déjà arrivé d’en voir débouler au détour d’une bosse, puis ils sont allés dans la même direction que moi, et comme ils montaient plus vite (tout ça à patte), ils m’ont distancé. Leur but étaient d’atteindre une bosse plus haute, pour s’envoler et descendre de 400m. Puis ils sont remontés, et ils ont fait ça toute la journée.

Mon principe est qu’un skieur de rando est un mammifère de 70kg, qui n’a pas plus d’impact qu’un autre mammifère de 70kg (s’il ne balance pas ses déchets partout). Il érode le sol de la même manière, il chie un peu partout de la même manière, etc. Par contre il ne broute pas comme un herbivore de 70kg, c’est déjà ça en moins.
C’est sûr que s’il y a trop d’humains au même endroit, ça dégrade le coin, tout comme un troupeau de moutons trop important dégrade un alpage trop petit.
Mais s’il n’y a pas trop de monde, il n’y a pas d’accumulation des dégradations. Il y a un équilibre qui s’installe, avec un minimum de zones dégradées.
Typiquement, on sacrifie la flore sur les sentiers, c’est à dire une bande de 50cm de large sur qq kilomètres, permettant de se balader dans un vallon de 10km². Le ratio surface intacte / surface dégradée est acceptable.

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Ah, enfin un spécialiste de l’espèce, ca fait du bien…

Et sinon, pour ceux qui veulent des infos un peu sérieuses, il existe un vrai organisme qui fait des recherches scientifiques, ou du moins qui essaie (c’est un peu compliqué ces histoires de bêtes à plumes…). Ca se passe

Bonjour,

Si on les trouve dans les poubelles, c’est déjà bien. Le plus souvent, on les trouve par terre. Et c’est plus facile de les ramasser si on les trouve par terre un peu toutes au même endroit, plutôt que une par ci, une par là, sur une très grande étendue de nature. En randonnée, je trouve encore des « poubelles » des anciens : des boites de conserve très rouillées, cachées sous des tas de cailloux, et qui ne me gênent pas tellement. Et puis je trouve des déchets modernes : des papiers ou des plastiques, jetés au hasard, même pas cachés par des cailloux, et qui s’envolent au gré du vent.

Bernard

Bernard

Si c’est « juste ton impression », il ne faut pas dire « C’est faux » sur un ton péremptoire comme tu le fais. A force de lire tes interventions on s’habitue et on sait qu’il faut tempérer tes propos mais pense aux personnes qui ne te « connaissent » pas et qui pourraient prendre tes inepties pour argent comptant…

bonjour
lorsque je parle de déchets dans les poubelles des stations, ce sont des déchets qui n’y ont pas leur place frigo, skis, bouteilles, et j’en passe. Et pour moi faire de l’escalade du ski ou toute autre activité impactant la nature, n’apporte de nuisance que celles que nous voulons bien emmener. Si nous modifions nos comportements, ramener ses déchets, ne pas hurler au pied des voies, cela modifierait peut être bien des choses.

Pour Bens tu compares une situation où la route forestière était autorisée à une où elle ne l’est plus.

Dans le genre, je soupçonne aussi que l’effet est encore plus marqué dans le Veyton, avec la barrière désormais à la route de Pinsot, par rapport à la Chevrette voire au dessus…

Hormis quelques points de fixations, à fortiori les beaux WE, à proximité des agglomérations, mon sentiment est également qu’il n’y a pas plus de monde en montagne qu’il y a 20 ans, y compris en montagne hivernale.
En Chartreuse, cad à proximité directe de 2 « grosses » agglomérations, il suffit d’éviter quelques itinéraires pour ne voir personne. Le marché du ski de randonnée a explosé parce que le brevet low tech est tombé dans le domaine public. Cela a permis à de nombreuses marques de proposer d’innombrables produits permettant de segmenter le marché et de pousser à la consommation.

A la fin du millénaire précédant, on prenait des skis alpins pour faire de la randonnée parce que le matériel de randonnée était misérable, Aujourd’hui, on prend des skis de randonnée pour aller en station. Ce n’est donc pas étonnant que le marché « ski de randonnée » progresse. A fortiori parce qu’il était quasi inexistant par manque d’offre. De mémoire, il devait y avoir moins de 10 modèles « randonnée » au milieu des années 90. Ils étaient tous plus mauvais les uns que les autres. Ils étaient tellement mauvais, à comparer de l’alpin, que le vieillissement du ski ne le rendait pas beaucoup plus mauvais => on traînait les skis pendant 1 décennie ou plus. On utilisait également des chaussures alpines à entrée arrière, type Salomon SX, pour la randonnée. Avant que le brevet low tech tombe dans le domaine publique, Pierre Tardivel avait même fait monter des inserts low tech sur des chaussures alpines. Aujourd’hui, ce type de chaussures est en vente dans tous les magasins, y compris dans les stations de skis classiques.
Idem pour les vêtements. Les grosses marques se faisant concurrencer par le low cost (D4 et autres) sur la grosse cavalerie, elles ont segmenté en proposant d’innombrables produits « pseudo innovant » dédiés. Compte tenu des moyens élevés des pratiquants, ça a bien fonctionné.

Le chiffre d’affaire randonnée augmente mais la fréquentation en montagne ne bouge pas significativement, hormis sur quelques points de concentration.

Les skis des années 90 étaient mauvais ??!! C’est une blague ?
Soit tu es un mauvais skieur, soit une victime de la mode, ou les deux.
Certains modèles étaient très bons ou en tout cas suffisant pour se faire plaisir en toutes neiges. Ils étaient la plupart du temps dérivés des skis alpins (skis « compacts » notamment).
Il est certain que ces skis réclamaient une certaine compétence, comparés à ceux d’aujourd’hui dont la conception et l’évolution les rendent plus faciles. Désormais, devenir un skieur de randonnée est à la portée de tout le monde.Quant à utiliser des skis alpins pour la randonnée, c’était anecdotique, ou très confidentiel personnellement, je n’en ai jamais vus sur les traces.

J’ai fait de la compétition en Alpin avant de me mettre à la randonnée. J’etais plutôt un skieur technique, pas très pechu, mais avec un bon touché de neige (par rapport à mes collègues compétiteurs de l’epoque) faisant beaucoup de hors-piste (free-ride d’aujourd’hui).
Le matériel de randonnée des années 90 était pitoyable. Pour ma part, j’avais convertie mon matériel de slalom pour la randonnée car c’etait impossible de me faire plaisir avec les merdes de l’époque. Bien évidemment, j’arrivais a skier ces merdes. Mais, je n’avais aucun plaisir et c’etait vraiment de la daube quand tu voulais appuyer dans tes languettes.
Skis compact : de la daube pour luge à foin parisien :slight_smile: faisant 1 semaine de ski dans l’année.