C’est assez réducteur, ça permet aussi de croiser du monde, de discuter, de retrouver des copains (copines), d’aller boire un verre après la course…
Ça change des entraînements tout seul comme un con.
Après tout, on est une espèce grégaire.
Comment protéger la montagne ?
Il y a mieux maintenant en Chartreuse
Pas mal
Oui mais il y a le record à battre.
Cette année le record a été battu : 3 tours et 2 livres.
Bah… il me semble que les 3 faces Nord des Alpes ont aussi fait l’objet de nombreux essais avant leur ascension, alors pourquoi pas une course à pieds ?
Ça permet de construire un mythe.
Une pâle copie de la Barkley…
Drôle d’idée de faire 5 fois le même parcours…
Sinon il y a depuis plusieurs années la Swiss Epics, 360 km et 25.000m, la Petite Trotte à Léon et d’autres qui ont des finishers qui n’ont rien de « surhommes »
Ces trucs sont assez exclusifs et vu qu’il n’y a pas de balisage et peu de concurrents, on peut considérer que l’impact est proche de 0.
Les grands barnums avec quelques milliers de participants sont plus problématiques mais bon, en matière d’environnement et de biodiversité il y a des choses autrement plus graves…
Parce-que c’est pas en anglais…
Avant je faisais le vieux con en bougonnant contre les badauds, puis les trailers, puis les cyclistes de descente, mais à bien y regarder ils sont encore plus prévisibles que les bouquetins et on les retrouve toujours aux mêmes endroits, c’est à dire peu. Donc facile de s’organiser pour éviter les foules.
Et en me regardant en face dans un miroir ou à défaut une flaque d’eau boueuse, j’aime aussi musarder, j’aime aussi me péter les rotules en courant en grosses à la descente, j’aime aussi faire un score pour voir où j’en suis, et euh … le vélo je n’ai pas encore franchi le cap, j’ai ma dignité quand même, puis à choisir j’utiliserai le quad (mêmes désargréments sauf qu’on pédale moins fort). Donc je tolère tous ces gens qui viennent pourrir ma montagne avec moi.
D’ailleurs il y a une faute dans le titre du sujet : « Comment protéger ma montagne ? »
Le week-end dernier deux membres du groupe STC que nous gérons ont participé à l’Ultra Trail du Haut Giffre. 2500 coureurs étaient rassemblés sur différents parcours dont une partie se déroulait en réserve ! Ça a bien fait marcher les hôtels de tourisme et c’était leur but.
Nous pratiquons une montagne plutôt sauvage et technique à notre rythme et toujours loin des foules mais c’est vrai que là le but pour nos coureurs n’était pas le parcours ni la beauté des paysages mais la COMPETITION et sa PROXIMITÉ relative avec Passy ! Bien que nous ayons eu assez de vigilance pour contempler nos premières campanules barbues puis lys martagon bientôt fleuries. Je discutais avec un chasseur de Sixt en attendant au ravitaillement du village. Il était impressionné par les coureurs alors que moi j’étais simplement impressionné par lui, qui n’avait jamais été de l’autre côté de la montagne des Fiz. Nous discutions des différentes manières d’accéder au Tenneverge, au Buet et à des chemins plus précieux entretenus lors de corvée de village. C’était tellement paradoxal vu le contexte de la course.
Tout ça pour dire que nous tolérons ces gens habillés en trail, qui en général ne connaissent même pas les noms des montagnes qu’ils traversent, qui viennent d’ici ou d’ailleurs, et qui très vite enfilent leur tee-shirt « finisher » manche longue malgré la chaleur. Leur fierté est touchante et nous avons du respect pour eux, même si il est probable que l’année prochaine ils aillent sur une autre épreuve consommer une autre course. Pour protéger la montagne je pense qu’il faut se servir du côté positif qu’on les gens à se surpasser. Les entraîner vers un dépassement pour la protection de la nature qu’ils traversent. Il faut leur apprendre que nos montagnes sont fragiles et se désagrègent, que l’homme (et non le traileur) abime sa propre montagne qu’il affectionne temps l Le zéro déchet doit être une norme. L’utilisation des bâtons doit être adaptée (sur certaines épreuves ils sont interdits pour protéger les sols). Réfléchir à l’interdiction d’organisation de courses dans les réserves ! Repenser l’utilisation des drones de plus en plus nombreux pour les images. Et pour certaines grandes épreuves il peut y avoir des hélicoptères pour le secours ou les images. Enfin il serait peut être intéressant de réfléchir à un système de qualification un peu plus sévère (comme pour l’UTMB mais au niveau régional ou départemental) afin de limiter le nombre de personne et le temps passé en montagne qui peut aller sur un ultra du simple au double ! Des idées nous avons tous a la pelle, mais n’incriminons pas ces gens qui portent un dossard attirés par des gens bien du cru qui veulent faire marcher le business ou tout simplement faire découvrir leur magnifique région…
En ce moment la mode du « camping en montagne » prend une ampleur phénoménale qui a mon sens a bien plus d’effets pervers sur la nature. Et cela devient le ponpon quand c’est motorisé vtt elec, couplé à un barbecue ou du paddle sur les lacs de montagne, en réserve. Mais la faute à qui ? Il y a t il assez de gardes, de panneaux explicatifs, la période anti-vie au sens propre du covid n’a t elle pas rendu les gens si dingues qu’ils veulent vivre l’instant présent…
Bon courage madame la nature…
ça doit pas être pire que de bétoner la montagne pour faire des stations.
Les ski, sauf stations d’altitude, va petit à petit disparaitre, il va bien falloir qu’il soit remplacé par d’autres activités.
Bonjour, il existe autant de façons de vivre la montagne que de pratiquants.
Le coureur que je suis (mais je suis aussi randonneur, skieur en skating, vttiste et grimpeur) n’a pas plus de légitimité que « l’Autre » et inversement.
On est tous le con de quelqu’un comme disait Coluche.
Avant d’être traileur, chasseur, randonneur, ou autre en montagne, on est tous des être humains avec nos forces et faiblesses, avec nos incohérences.
Quand à souhaiter du mal à autrui, bravo… (même si je comprends le sens de votre remarque cynique).
Le Mythe s’appelle la Barkley, que l’organisateur de la Terminorum a tenté plusieurs fois avant de ramener le jeu dans ses montagnes.
Voilà. Pourquoi s’en prendre au trail, alors que le camping c’est pire en termes d’effets pervers. Et pourquoi s’en prendre au camping, alors que le bétonnage c’est pire en termes d’effets pervers. Et pourquoi s’en prendre au bétonnage, alors que la construction d’autoroutes c’est pire en termes d’effets pervers. Et pourquoi s’en prendre aux autoroutes, alors que le lignite allemand c’est pire en termes d’effets pervers. Et pourquoi s’en prendre au lignite allemand, alors que le charbon chinois c’est pire en termes d’effets pervers. Donc bon, tant que Apple fera des iPhones à Shenzhen avec de l’électricité carbonée, je ne vais quand même pas m’abstenir de couper les lacets, de camper sur le doux gazon en bord de lac, de rêvasser devant un feu au sommet du Mont Aiguille, d’implanter ma maison au bord des jolis alpages. Ces conséquences sur l’environnement restent, chacune à leur échelle, négligeables. Chacune de ces actions est aussi légitime, il n’y a pas à juger. Ça me fait penser à ces empêcheurs de grimper en rond qui poussent des cris d’orfraie pour un (1 !) oiseau qui devra décaler sa couvaison d’une année, quand des millions d’autres sont tués de bien des façons.
Si.
L’énorme « avantage » de stations c’est de concentrer les humains sur une zone certes sacrifiée, mais somme toute limitée.
Si on lâche ne serait-ce que 10% de cette population non éduquée partout dans la nature, ce sera un désastre écologique.
Un exemple tout bête: dimanche dernier en rando avec des amis dont les filles jeunes adultes ne rêvent qu’à se baigner dans un lac d’altitude (et visiblement le font régulièrement), au moment de faire la pause « matériel solaire » (casquette, lunettes, crème solaire), j’ai expliqué qu’entre la baignade dans le lac tout à l’heure, et la crème solaire, il va falloir choisir.
Et pourquoi.
Et le lac n’a été perturbé que par nos regards.
Pour chaque site un peu connu, tu multiplies ça par 50 ou 100 deux jours par WE, rajoute un chien ou deux (ça suffit largement), et après on va constater qu’il n’y a plus de faune en montagne, etc …
Oui, je pense qu’il vaut mieux construire des stations, et avec des piscines.
Et pour plein d’autres raisons encore.
Les sites un peu connus sont déjà assaillis, et c’est pas nouveau.
Reste tout ce qui n’est pas connu, une grosse majorité. En général, dès que c’est à 2 heures d’un accès quelconque, y’a personne.
Ca c’était avant.
Justement le message de @anon11618315 c’est que tu maintenant tu trouves de plus en plus de monde significativement loin des parkings, à faire du camping en faisant du feu et d’autres joyeusetés.
Et ça, ça inquiète.
d’accord. Perso j’ai pas spécialement observé de hausse de camping sauvage, pourtant je suis en gros dans la même région que Passy (Chablais et environs).
Si le bivouac est dans les règles ça va, mais effectivement si les gens commencent à couper des arbres pour faire du feu c’est moins bien.
Cela dit ça doit pas être des trailers, je les vois mal porter tente, duvet et réchaud sur le dos.
C’est beau
Sûrement des MUL (mode ultra lourd)
Sans compter ceux et celles qui se baignent à poil, ce qui perturbe les truites et les ombles, et par ricochet tout l’écosystème des lacs et des torrents.
Alors qu’il aurait suffit d’arriver assez tôt au lac pour éviter de s’être cramé au soleil de midi sans crème, mais l’eau aurait peut être été plus froide qu’à 15h.
On peut aussi prévoir le coup en s’habillant en vêtements couvrant et légers pour ne pas avoir à mettre de crème.