Posté en tant qu’invité par nicolas:
Exactement, Claude a tout compris.
Je n’ai aucun merite pour cette methode, c’est mon moniteur d’escalade qui me l’apprise en salle avant notre sortie falaise.
lorque le grimpeur monte en tête, la corde va de l’assureur au grimpeur, au fur et à mesure, le grimpeur mousquetonne la corde sur des points intermediaires : P1, P2, P3… etc
Lorqu’il redescends en moulinette,
dans le système classique, la corde part de l’assureur, passe par tous les points intermédiaires encore equipés, passe ensuite dans le dernier point installé et file ensuite sur le grimpeur
Exemple:
top depart, point 1 a 3m, point 2 a 6m, point 3 a 9m, point 4 a 12 m, point 5 a 15m, point 6 a 18 m => BING, Blocage, ca passe pas!!!
Heureusement , c’est une broche, ou c’est une plaquette et on a soit un maillon rapide, soit un mousqueton a vis, on y passe la corde et le grimpeur se faire dedescendre en moulinette a partir du point 6
le grimpeur desequippe le point 5, puis le point 4 en redescendant.
A ce moment, la longueur de corde utilisée est (en négligeant l’elasticité) : 18m du sol au point de moulinette (point 6) + 6m metre du point de moulinette jusqu’au niveau du point 4.= 24m de corde.
Maintenant le point 6 lache (c’était pas une bonne broche, c’était un coinceur mal placé, ou …), donc le point qui va retenir le grimpeur est le point 3 a 9m du sol,
mais 24m de corde => le grimpeur tombe au sol
dans le systeme « rechappe en moulinette »),
le grimpeur installe un autobloquant sur la corde montante et le fait glisser vers le bas au fur et a mesure de sa descente.
donc la longueur de la corde qui sert à l’assurance est grosso-modo égale à la distance qui sépare l’assureur du grimpeur. Surtout, cette longueur de corde passe par toutes les dégaines intermédiaires encore posées.
application pratique:
le grimpeur vient de deséquipper le point 4, la longueur totale de la corde est 18 m + 6m = 24 m comme précedemment.
la longueur de la corde utilisée pour l’assurance est 12m + quelques dm pour l’autobloquant.
en cas de chute à cet instant, le grimpeur est donc retenu 3m en dessous du point 3 (avec le petit bonus d’elasticité qui va bien).
C’est bien sur une technique que l’on ne voudrait ne jamais devoir utiliser mais son usage n’est pas aussi exceptionnel qu’on pourrait le penser. Je ne m’en suis servi qu’une fois lorsqu’un orage violent m’a surpris au 2/3 d’une longueur. Elle m’a procuré une certaine tranquilité d’esprit.