Posté en tant qu’invité par Noisette2:
Evidemment, pour tous ceux qui passent du 6c et plus, entre 6 a et 6 b, la différence est minime et ce qui compte, c’est le style de la voie : un grimpeur de dale trouvera un 6a bien fin plus facile qu’un 6 b avec des gros bacs. Ca, c’est pour le « psychologique » et le « sur-sous-cotage ». Mais justement, ce psychologique, on ne s’en aperçoit que quand on a passé la barrière !
Bien qu’ayant dépassé cette étape depuis fort, fort longtemps (enfin, relativement à mon âge :)) je pense tout de même qu’il y a « un monde » entre le 6a et le 6b. C’est mon expérience d’encadrant et « d’observateur de débutants » qui me le fait penser.
En gros, le 6a, c’est le niveau que « tout le monde passe » après quelques mois à une ou deux séances par semaine, à condition d’avoir une condition physique pas trop mauvaise (pas de surpoids conséquent, âge raisonnable, pas d’anorexie, de cécité, de bras en moins, d’arthrose de l’auriculaire, de vertige, etc. !).
Mais pour le 6b… clairement, il faut autre chose. Dans les clubs où j’ai été, 50% des gens n’ont pas dépassé le 6a malgré 2 ou trois séances de grimpe par semaine pendant des années. Et sur les sites de couennes, c’est aussi à partir du 6b que ça commence à être moins patiné.
Donc : 6a = grimpeur régulier.
Pour passer du 6b, clairement, il faut « travailler ». Se forcer à progresser. Pas forcément sur le physique ou en augmentant les séances (ça, c’est pour le 7b…). Mais effectivement en « intellectualisant » sa grimpe. En lisant ses voies. En réfléchissant aux raisons des chutes. En allant dans des voies spécifiques pour bosser ci ou ça. En faisant des essais en moule. En prenant des plombs à vue en tête dans des voies qu’on sait trop dures, « juste pour essayer quand même ».
Bref, tout est bon. Et le résumé c’est : grimper avec un plus fort. C’est la seule solution pour mettre en pratique toutes les solutions ci-dessus sans se prendre la tête. (remarque, le « plus fort », ça peut être quelqu’un du même niveau, mais avec un style de grimpe différent. En tout cas, quelqu’un avec qui tu peux échanger, partager les techniques, les ressentis, et qui te force par émulation à aller là où tu n’irais pas de ton propre chef).