Le niveau de risque oui mais le risque 4 c’est par définition un « manteau faiblement stabilisé sur la plupart des pentes », seule l’observation locale peut faire la différence entre ce qui est stabilisé et ce qui ne l’est pas, avec un risque d’erreur toujours possible. Tu ne peux justifier du choix que tu fais chez toi d’un itinéraire par l’observation locale que tu vas faire à posteriori (ce qui remet largement en cause des méthodes comme le Nivotest qui ne permettent pas de choisir un itinéraire).
Chercher à calculer finement le risque est à mon avis une erreur, personne ne maitrise suffisament le problème pour le faire. De quelles méthodes dispose-t-on ? Le bulletin reste dans des généralités et sur le terrain non seulement les méthodes sont « lourdes » (coin de glissement) mais en plus gardent un caractère aléatoire du fait de l’hétérogénité du manteau. Alors la solution est de prendre une marge, attendre de meilleures conditions pour aller dans des pentes pouvant être avalancheuses. La connaissance du site peut aider mais beaucoup se font piéger dans des endroits qu’ils connaissent bien, là aussi il faut prendre une marge.
C’est le risque suisse qui est optimiste par rapport à l’échelle de risque européenne ou le risque français qui est pessimiste ? Je ne crois pas que les accidents de ce week-end montrent que le risque 4 est pessimiste en France.
Dire que le risque 4 français est sans départ spontané dangereux non seulement c’est faux mais en plus dans 9 cas sur 10 les accidents ne sont pas dus à des départs spontanés donc on s’en fout un peu des départs spontanés.
Bien sûr, mais un risque 4 est largement suffisant pour que l’on reste loin des pentes pouvant être avalancheuses, dans ce cas ce n’est pas une faute grave que de ne pas lire le bulletin.
Etant décidé hier, par risque 3, à aller sur un itinéraire sans risque je dois avouer que j’ai lu le bulletin en diagonale, je ne pense pas avoir fait de faute grave.