Je crois que pour beaucoup de monde c’est juste ça le soucis.
'Collants-pipette'
ben, si tous ceux qui vont plus vite que moi m’énervaient, je ne pourrais plus aller en montagne
non, ce qui m’énerve, ce sont ceux qui me bousculent sans même s’excuser quand ils me dépassent
et curieusement, ce sont presque toujours des compétiteurs (collants pipettes, traileurs, … )
ce qui ne signifie heureusement pas que tous les collants pipettes soient ainsi …
[quote=« vref, id: 1809421, post:143, topic:161468 »]
ben, si tous ceux qui vont plus vite que moi m’énervaient, je ne pourrais plus aller en montagne
non, ce qui m’énerve, ce sont ceux qui me bousculent sans même s’excuser quand ils me dépassent
et curieusement, ce sont presque toujours des compétiteurs (collants pipettes, traileurs, … )
ce qui ne signifie heureusement pas que tous les collants pipettes soient ainsi …[/quote]
J’espère bien ! Le plus navrant à mon avis c’est que certains qui font les malins habillés en collant et se comportent comme des gougeats n’ont jamais mis de dossard, ce sont les champions de la frime et c’est tout !
[quote=« Zian, id: 1809357, post:138, topic:161468 »]
On peut aussi penser exactement le contraire. Toute une population qui n’a pas d’éducation à la montagne autrement vue que comme un espace gratuitement mise à disposition et parfaitement aseptisé, arpentent ses pentes comme on fait du jogging en ville. Le problème est que cette population est aussi particulièrement friande de « compétitions » .IIl faut espérer que le ski jogging de montagne ne transforme pas la montagne d’hiver comme l’est celle d’été, avec la multitude de tralis, ultra trails… qui y sont organisés.
Avec ce " panel d’utilisateurs différents" qui cultive l’individualisme comme une valeur cardinale, je ne vois pas pour quelles raison la montagne serait mieux protégée.[/quote]
Je ne partage pas ce point de vue. Ne pratiquant ni le trail ni la compétition de ski alpinisme mais ayant assisté plusieurs fois à ces évènements j’ai trouvé au contraire une ambiance de convivialité bon enfant entre des gens qui partagent le gout de l’effort et le dépassement de soi, chacun à son niveau. Valeurs que les purs montagnards partagent également. La compétition provoque une saine émulation, un prétexte à parcourir la montagne et à susciter des vocations mais aussi une parenthèse pour des montagnards avertis qui n’hésitent pas parfois à endosser un dossard et à se mêler à la foule des « infidèles » pour un beau moment d’effort. Je prends pour exemple la course de l’Altitoy dans les Pyrénées où une foule bigarrée se lance à l’assaut de la montagne skis aux pieds dans une épreuve conviviale mais de haut niveau mélangeant athlètes, montagnards du crûs et les citadins de San Sébastien ou de Toulouse. Donc attention aux clivages réducteurs, il y en a assez dans notre société pour s’en inventer dans la montagne.
mais elle amène aussi une proportion non négligeable de gens qui prennent la montagne pour un stade et rien d’autre, et qui ne pensent qu’à la frime …
[quote=« vref, id: 1809464, post:146, topic:161468 »]
mais elle amène aussi une proportion non négligeable de gens qui prennent la montagne pour un stade et rien d’autre, et qui ne pensent qu’à la frime …[/quote]
Et ça change quoi ? Dans n’importe quel refuge, il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles: étalage phénoménal de fringues et de matos (avoir plus de 2000€ sur soi, ça ne choque personne ?), et de récits de courses toujours plus « impressionnantes » (et cet hiver permettra à certains de frimer encore plus quant à leurs exploits en hivernales)…
Putain, t’as beau gueuler « Trace », t’as toujours un saucisson devant pour te dire bonjour et pas se décaler ! Sont lourds et malapris ces randonneurs-saucissons !
Et incapables de s’excuser alors qu’ils sont au milieu de la trace : ils ne connaissent pas les regles ISMF ou quoi ?
[quote=« yoann-73, id: 1809415, post:142, topic:161468 »]
Je crois que pour beaucoup de monde c’est juste ça le soucis.[/quote]
et d’ailleurs bien souvent ce sont les meme qui nous explique que les collants pipette ont des objectifs sommets et/ou temps juste pour des histoires d’ego.
Hello,
de mon côté j’en ai encore jamais vu des collants pipettes…on doit pas fréquenter les mêmes montagnes !
Par contre j’ai une vraie question :
Y a t’il un code de la route en ski rando quand on rattrappe quelqu’un sur une trace un tant soit peu profonde ?
Je trouve qu’un pas de côté est très fair play alors que brasser en dehors pour doubler est pénible et peu finir avec la neige qui botte sous le ski…
Oui, les gusses arrivent pleine balle, zont bien la marge pour doubler sans râler !
Pour le coup, je nevois pas trop en vertu de quel code de la trace se serait aux plus lents à galérer, s’arrêter et se taper les bottes alors que d’autres ont clairement plus de cuisses…
Un peu comme sur la route quoi, quand un bourrin pressé te colle au cul, tu te gares pas sur la b.a.u, c’est lui qui attend de pouvoir doubler et il assume…
Juste un avis théorique, on se gêne pas souvent dans les Pyrénées.
[quote=« gueuth, id: 1809485, post:151, topic:161468 »]Pour le coup, je nevois pas trop en vertu de quel code de la trace se serait aux plus lents à galérer, s’arrêter et se taper les bottes alors que d’autres ont clairement plus de cuisses…
Un peu comme sur la route quoi, quand un bourrin pressé te colle au cul, tu te gares pas sur la b.a.u, c’est lui qui attend de pouvoir doubler et il assume…[/quote]
tout à fait
ce qui n’empêche pas bien sûr le plus lent, s’il en a la possibilité sans effort sur humain, de se décaler un peu… dans ce cas un bonjour* et un merci sont toujours les bienvenus
je précise que je fais partie des tortues
C’est la base du bon sens et du savoir vivre en fait dans les 2 sens
*le "bonjour est toujours le bienvenu… mais pas toujours présent malheureusement
Perso quand je vois qu’on me rattrape je fais un pas de côté (ça n’est pas très fatiguant).
Bon le coup de botter c’est pas à chaque fois.
Sur une autoroute il y a plusieurs voies et on peut attendre que la voie de gauche se dégage.
Sur une trace profonde ca risque pas d’arriver.
Avis pratique : Pyrénées ou Alpes, ça peut arriver partout et ça ne change pas la question.
Y a t’il une règle ou c’est en fonction de la bonne humeur de chacun ?
ça c’est parce que tu as encore de la marge
Question qui me vient après une petite expérience récente où non seulement la personne ne se décale pas mais en plus ne ralenti pas quand on la double. Manoeuvre plus longue au final et sincèrement j’avais peine pour elle : bonjour la mentalité !
c’est pas toujours une question de mentalité mais souvent une question de capacité. Quand on est vraiment dans le rouge, qu’on a un rythme (aussi lent soit-il) on essaye de le garder parce que le rythme des jambes est aussi le rythme respiratoire et ralentir devient alors synonyme de s’arrêter (avec toute la difficulté que cela implique pour redémarrer)
Dans la mesure du possible, je me décale (mais je ne ralenti pas) ou m’arrête… mais ce n’est pas toujours possible
Au-delà des petites querelles, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent.
Groupe 1:
Il y a d’un côté les montagnards tranquilles, de bois et de laine, qui sont en montagne pour tout ce que celle-ci peut apporter de baume sur une vie que l’on ne contrôle plus, perpétuellement à la recherche du Beau, de la rencontre. Ils se reconnaissent à leurs cris: Et ben booonjourrrr!
Groupe 2:
Il y a de l’autre côté, les modernes de titane et de carbone, qui sont envouté par cette éducation qui magnifie la compétition comme moteur sociétal. Inconscients, traversant le Beau la vision floutée par la sueur, ils ne recherchent que leur propre estime au travers de leurs semblables. Ils se reconnaissent à leurs râles :lol:
Quand le groupe 1 passe outre les règles de vie qui s’imposent lorsque l’on adopte la philosophie qui est la sienne en mésestimant le groupe 2, le groupe 2 est attaqué dans ses fondements: sa survie est menacée! Par son éducation, l’attaque est sa seul réponse. :rolleyes:
Quand le groupe 2 qui n’a pour règle que la performance, trouble l’ordre du Beau par sa rencontre avec soi-même, piétinant le baume du groupe 1 celui-ci est menacé dans son univers poétique. Invisible, son cris " et ben booonjourrr!" ressemble de plus en plus au râle du groupe 1! Menacé, il se retire là ou la boussole devient indispensable. :lol:
…on s’arrête un moment, on sort sa bouteille (car on n’a pas de pipette), on prend une photo .
Enfin c’est ce que je fais perso.
Et quand on est dans le blanc ?
oui, bien sûr… mais il y a aussi un moment où il faut avancer
je ne sais pas, je suis toujours dans le rouge malgré une lenteur désespérante
Bon, là maintenant, je suis grillée auprès des c2cistes avec lesquels j’avais envie d’aérer les skis ! Ils vont jamais vouloir partir avec moi, et comme je les comprends !
[quote=« Francois, id: 1809512, post:159, topic:161468 »]
Et quand on est dans le blanc ?[/quote]
Quand on est dans un jour blanc, c’est qu’on est un collant pipette !
Hier j’ai croisé un collantus pipettus austrianus sur un sommet autrichien, il m’a dit bonjour et serré la main. On a même parlé -pas trop, vu qu’il avait un sacré accent local.